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EAN : 9782917559208
406 pages
Editions Baker Street (31/01/2012)
2.65/5   10 notes
Résumé :
Conspuées, tournées en ridicule par les hommes, tant médecins qu’universitaires ou étudiants, mais aussi par certaines femmes qui les prenaient pour des orgueilleuses, sept « aspirantes médecins », au milieu du XIXe siècle en Écosse, se sont donné la difficile mission d’ouvrir aux femmes l’accès aux études de médecine.

C’est cette réalité historique qui sert de toile de fond à une enquête dans la plus pure tradition holmésienne, mettant en scène notam... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
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automne hiver 187….l Édimbourg capitale de l ‘Écosse est en pleine effervescence. Cette ville réputée pour son université et en particulier son école de médecine mondialement connue doit résoudre un problème de société et pas des moindres .Faut- il laisser des femmes faire des études de médecine. ?
L'histoire nous est contée par le Dr Patrick Heron Watson, chirurgien chef de l'hôpital royal Édimbourg, poste qu'il occupe depuis son retour de la guerre de Crimée. ,après y avoir été blessé
A l'origine de tous ces troubles Miss Sophia Jex Blake, jeune femme de tempérament , entourée de 6 autres femmes, aussi motivées qu'elles .Tous les obstacles surgissent les uns après les autres ,d'abord convaincre chaque professeur de les accepter dans son cours, régler leurs honoraires d'enseignants qui sont alors multipliés par 2,3 ou plus. ensuite ce sont les insultes, les injures qui pleuvent , car pour faire cela , ces femmes ne sont , pour les âmes bien pensantes de la ville ,ville où règne un protestantisme sévère et strict ,que des dépravées, des femmes de mauvaise vie , voir des trainées !
Devant l'opiniâtreté de ces étudiantes, la ville gronde , les clans se forment ,pour ou contre, il faut choisir ,bientôt les menaces se font plus pressantes ,les courriers anonymes, les morceaux de doigt ,d'oreilles arrivent chez nos étudiantes. l'émeute éclate faisant des blessés .La police s'en mêle l'inspecteur McCabe prend les choses en main il ne pourra pas empêcher 2 meurtres mais il résoudra cette enquête.Il sera aidé pour cela par quelques médecins …
Allez je ne vous fais pas languir plus longtemps le Pr Bell , est-ce que cela vous dit quelque chose ?,cet homme médecin, a codifié une méthode de diagnostic fondée sur l'observation des faits , des symptômes permettant ainsi de remonter à la pathologie concernée, avec le Pr L.ittlejohn, ils ont vite acquis une grande réputation de médecins légistes.
Devinez maintenant quel étudiant , alors en 3ème année était l'élève préféré de Bell ,doué lui aussi d'une faculté d'observation hors norme !allez un petit effort …..Arthur Conan Doyle bien sûr.
Ely M.Liebow , auteur d'un précédent ouvrage :L'homme qui était Sherlock Holmes, nous livre ici une étude passionnante sur la vie à Édimbourg en cette fin du 19ème siècle, la classe aisée et sa morale bourgeoise et la classe ouvrière qui vit dans des conditions insalubres. .Il met en évidence le rôle de plus en plus grand de la presse écrite dans la dénonciation des scandales et leur prise de position sur la société et son évolution.
Ceux qui pensaient lire un roman policier type Holmes y trouveront leur bonheur , j'ai été quant à moi plus intéressée par l'histoire du combat de ces femmes, révolutionnaire pour l'époque que par la trame policière .Une lecture plaisante.
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Ely M. Liebow nous avait enchantés il y a un peu plus de deux ans (pour la traduction française aux éditions Baker Street, en 2009 précisément) avec "L'homme qui était Sherlock Holmes", ouvrage devenu depuis une quasi bible pour tout Holmesien qui se respecte, il récidive ici avec ce qui pourrait être une suite au précédent, qui peut se découvrir indépendamment il va de soi, mais l'un invite à la lecture de l'autre et vice versa, car Liebow est tout simplement passionnant et diablement passionné par son sujet.
Nous nous retrouvons donc à Edimbourg, en pleine deuxième moitié du XIXéme siècle, alors que la médecine progresse à grands pas (découverte de l'asepsie, de l'anesthésie etc...), en compagnie du fameux et brillant docteur Bell, celui-même qui inspira notre Sherlock et à des années de distance, j'en suis quasi certaine, le non moins fameux docteur House.
Mais si la science évolue vite, il n'en va pas de même des conventions sociales, loin de là, les préjugés restent immenses tant à l'égard des "gueux", entendez par là les pauvres qui de toutes façons ne sont bons qu'à s'abrutir au pub, qu'à l'égard des femmes relégués aux tâches ménagères et encore (leur cerveau est trop petit, parait-il, pour y receler la moindre intelligence, et tout juste à peine assez grand pour y contenir de l'amour).
Le docteur Bell s'était battu, quasiment littéralement, pour que les infirmières puissent accéder à une formation digne de ce nom, "Sept femmes contre Edimbourg" nous narre cette fois l'épopée d'un petit groupe de femmes qui eut l'idée totalement incongrue, pensez donc, de devenir médecins ! L'histoire part de faits réels, ces femmes, à la tête desquelles se trouvait Sophia Jex-Blake (l'une des premières femmes médecins du Royaume Uni) eurent à souffrir du rejet quasi viscéral des hommes, humiliations, brimades, violences, rien ne leur fut épargné....
Partant de cette histoire et en brillant spécialiste de Sherlock Holmes, Ely M. Liebow nous entraîne à sa suite dans les tours et les détours d'Edimbourg, braquant son objectif sur les plus pauvres, les misérables, les oubliés et les asservis de la "bonne société" édimbourgeoise. On a beau s'y attendre, avoir lu Dickens, on en reste tout de même pantois, et un peu ébranlé, si le sort fait aux femmes n'étaient pas très brillant, celui fait aux enfants pauvres ne l'était pas moins.... Et c'est là bien sûr que les médecins pouvaient agir, selon leur degré d'altruisme, et c'est là bien sûr que les femmes avaient toute leur place, et qu'elles se sentirent des fourmis dans les jambes devant toute l'étendue du travail à fournir, pour aider les plus pauvres et les.... femmes.
Et c'est là (également et encore) où Liebow est génial, il aurait pu se contenter de nous conter comme il sait si bien le faire et par le détail (expressions écossaises en sus, et des plus croustillantes) , la situation sociale, économique, sociologique des écossais de l'époque victorienne, mais suivant l'exemple de Conan Doyle, il en profite pour nous entrainer dans une histoire policière (qui ne prend réellement son ampleur que dans la deuxième partie du livre, une fois le décor bien planté, il faut être patient, mais cela vaut le coup, croyez-moi), où les lettres anonymes, les oreilles coupées, les flèches empoisonnées, sont autant d'indices pour notre docteur Bell - Sherlock.
Qui peut en vouloir à ce point à des aspirantes étudiantes en médecine ? On a envie de dire, un peu sottement, pourquoi tant de haine ? Il y est bien sûr question d'intérêts, les hommes n'ont pas franchement envie de partager "le gâteau" que représente la médecine en pleine expansion à l'époque, comme ils n'ont pas envie que leur fameuse morale bourgeoise ne se fendille et laisse paraître les manquements, les mensonges, les grimaces de l'hypocrisie.

Un livre qui tout comme le premier se dévore, vous l'aurez compris, pour un peu que l'époque victorienne vous concerne, ou l'histoire de la médecine, ou celles des femmes, ou Sherlock Holmes tout simplement....
Lien : http://lily-et-ses-livres.bl..
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Dans les années 1870, un groupe de femmes, mené par Sophia Jex-Blake, a décidé de s'inscrire à l'école de médecine d'Edimbourg, réputée alors dans le monde entier. Mais tout le monde ne soutient pas leur initiative : des docteurs, des étudiants et même des gens du peuple trouvent que des femmes n'ont rien à faire dans cette branche scientifique. Alors que les débats font rage, chacun défendant son point de vue, les jeunes femmes sont, elles, prises à partie par un inconnu auteur de lettres anonymes les menaçant de représailles et toujours accompagnées de morceaux de corps humains …
Mêlant fiction sous la forme d'une histoire policière et faits réels (le problème des étudiantes en médecine qui a soulevé à l'époque beaucoup de questions), l'auteur, dont j'avais déjà lu l'excellente biographie du docteur Joseph Bell, m'a appris beaucoup de choses sur cette époque tout en me distrayant. C'est avec intérêt et plaisir qu'on retrouve Joseph Bell, qui va mettre ses talents d'observation au service de l'enquête, mais aussi le docteur Watson, qui est le narrateur de l'histoire, ou bien le jeune Arthur Conan Doyle, étudiant en médecine à l'époque. On retrouve donc des personnages fictifs donnant la réplique à des personnes ayant réellement existé et c'est un aspect qui m'a à la fois plu et amusée. Si beaucoup de faits sont imaginés pour créer un mystère, tout le côté « lutte des étudiantes » pour se faire admettre à l'université se base sur la réalité et c'est bien sûr ce qu'il y a de plus intéressant dans l'ensemble, de même que la découverte de la société écossaise de ces années-là. Mais si l'auteur s'était contenté de cet aspect-là de l'histoire, probablement que la lecture en aurait finalement été moins agréable, l'enquête policière donnant l'élan nécessaire pour tourner les pages avec impatience. le style d'écriture est typique de l'époque, un peu suranné mais indispensable pour se plonger dans l'ambiance. Par contre, le grand nombre de personnages m'a parfois paru un peu exagéré et n'a pas toujours facilité ma lecture car il a fallu que je revienne plusieurs fois sur mes pas pour me les remettre en mémoire. Mais dans l'ensemble, ce fut une lecture plaisante et éducative !
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Je range mes nombreux nouveaux livres en séries par dates auxquelles je dois rendre les chroniques. A l'intérieur d'une série, je les classe de celui qui m'attire le moins à celui qui m'attire le plus, d'après les quatrièmes pages de couvertures. Et bien souvent ce classement se révèle faux, certains livres qui m'attiraient moyennement se sont révélés de vrais coups de coeur, ou l'inverse.

J'avais classé ce livre en dernier dans sa série, j'étais impatiente de le lire et j'en attendais un grand moment. Et ce fut une grosse déception. L'un des livres les plus ennuyeux que j'aie jamais lu. Si je n'avais pas été obligée de le terminer pour en faire une chronique, je l'aurais abandonné, ce que je ne fais presque jamais.

Le descriptif au dos du livre est très alléchant, mais ce n'est qu'une moitié du roman, l'autre moitié est vraiment mortelle.

Il se passe à Edimbourg au début des années 1870 et met en scène le Dr Bell, qui est le vrai modèle de Sherlock Holmes, son collègue le Dr Watson et leur jeune assistant Arthur Conan Doyle. Il s'agit de personnages historiques, tout comme Sophia Jex-Blake, la première femme médecin du Royaume Uni.

C'est l'histoire de 7 jeunes femmes qui veulent devenir médecin et se sont inscrites à l'université d'Edimbourg. Mais les mentalités ne sont pas prêtes et on met tout en oeuvre pour les empêcher de mener à bien leur projet.

Dans la première partie du roman, nous assistons à diverses conférences et réunions, les jeunes femmes reçoivent des lettres anonymes et sont confrontées à une émeute organisée par les étudiants qui refusent l'arrivée des femmes dans leurs rangs.

Dans la deuxième moitié du livre nous assistons enfin aux meurtres et à l'enquête promis au dos du livre. A partir de là le roman devient enfin intéressant. Malheureusement il a fallu attendre la page 200 pour un livre qui en compte 400.

Il y aurait eu tous les ingrédients pour en faire un polar passionnant sur fond d'évènements historiques réels. Malheureusement la première partie du livre est consacrée à la présentation du contexte, de la condition féminine et de la façon dont les pauvres sont traités, le tout noyé dans un flot de paroles et de digressions sans fin des protagonistes, si bien que l'on nage en pleine confusion en se demandant où l'auteur veut nous conduire. le texte se présente comme le manuscrit du Dr Watson, écrit 10 après les évènements et publié 20 ans après sa mort. Je pense que la confusion du début est voulue pour donner l'impression d'un texte produit longtemps après .

Les lectreurs intéressées par la condition féminine ou le contexte social de l'époque seront ravis. Les femmes, les pauvres et les enfants sont traités avec le plus grand mépris par la classe dirigeante et l'auteur nous en parle longuement. Il nous parle aussi des progrès de la médecine. le livre présente un grand intérêt documentaire pour qui s'intéresse à cette époque. Mais comme polar l'intérêt est limité.

Il y a trop de longueurs dans la première partie et quand le livre devient vraiment intéressant, le lecteur a déjà décroché. Mais c'est dommage parce que ce livre aurait pu être un excellent polar si la présentation du contexte n'avait pas été ainsi tirée en longueur jusqu'à l'ennui, qui pour moi reste le sentiment dominant à la lecture de ce livre.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Voici l'histoire de courageuses jeunes femmes qui tentent de suivre des études de médecine dans la plus prestigieuse des facultés de l'époque celle d'éditeur.
Elles se heurtent à l'hostilité des enseignants et des élèves bien qu'elles puissent compter sur le soutien d'une presse favorable.
Les menaces pèsent sur elles et les intimidations vont jusqu'au crime heureusement résolu par le docteur Bell et son élève Conan Doyle
Ce roman contient une excellente description des réalités sociologiques de l'époque mais l'intrigue est fuyante et on a bien du mal à la suivre
Le dénouement laisse le lecteur perplexe et c'est bien dommage car l'idée de base aurait pu donner un très bon livre distrayant et érudit
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Video de Ely M. Liebow (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ely M. Liebow

La chronique de Gérard Collard - 7 femmes contre Edimbourg
Fans de Sherlock holmes et du Docteur Watson, ce livre est fait pour vous!!!! Gérard Collard vous a sélectionné cette semaine un livre sur le père du célèbre détective anglais : "7 femmes contre Edimbourg" de Ely M. Liebow aux éditions Baker Street. Un livre bourré d'informations qui vous permettra de comprendre certains éléments des romans d'Arthur Conan Doyle... Elémentaire mon cher Collard... Regardez... La présentation du livre "7 femmes contre Edimbourg" par l'éditeur : Décriées, conspuées, tournées en ridicule par les hommes, tant médecins que professeurs d'université ou étudiants, sept jeunes femmes qui rêvent de devenir. médecins, au milieu du siècle à Edimbourg, se donnent la difficile mission d'ouvrir aux femmes l'accès aux études de médecine en Grande-Bretagne. C'est cette réalité historique qui sert de toile de fond à une enquête menée à un rythme endiablé, mettant en scène notamment celui qui inspira le personnage de Sherlock holmes : le Dr Joe Bell, qui, par ses fabuleux talents d'observation et de déduction, fait l'admiration de tous ceux qui l'entourent, et notamment de son jeune assistant, un certain Arthur Conan Doyle qui fera de lui plus tard une légende, en le peignant sous les traits de son illustre détective. Né des recherches effectuées par l'auteur pour écrire sa biographie du Dr Bell, ce récit ressemble à s'y méprendre à une aventure de Sherlock holmes. Meurtres, énigmes, missives anonymes, flèches empoisonnées, émeutes d'étudiants, autant d ...
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