AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 1095 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que cette lecture m'a fait du bien , les personnages sont détestables à souhait dès le début ( pas tous j'exagère) jusqu'où peut se nicher la jalousie fraternelle ce livre abordé les thèmes de l'éducation, les relations filiales ,les relations fraternelles , l ‘ education, le handicap .
la méchanceté innée ou'
acquise , pour moi acquise dans ce livre causée par une
mère débordante d'amour pour son fils aîné au mépris des deux autres
Commenter  J’apprécie          90
Thadée et Zachée sont les fils parfaits, beaux, brillants, surfeurs, sympas, aimants.
Pourtant, derrière ces deux prénoms de saints bibliques se cache le diable.

Thadée décide d'écourter son année sabbatique 100% surf à La Réunion et de rentrer à Biarritz avec son frère Zachée venu pour deux semaines de glisse.
Mi, leur mère, est aux anges. le fils prodigue rentre!

Mais voilà, deux jours avant le départ, Thadée se fait arracher la jambe par un requin.
C'est le début de la descente aux enfers de cette famille parfaite, dans leur maison parfaite, avec des parents parfaits, trois enfants parfaits, à l'organisation parfaite. Enfin presque. L'un des deux frères n'est finalement pas celui qu'il prétend être, et ils avaient déjà peut-être tous un pied dans les enfers depuis très longtemps.
Seule Ysé, la petite soeur, savait.

Je n'ai pas attendu bien longtemps pour me replonger dans un roman de Rebecca Lighieri (Emmanuelle Bayamack-Tam). Et bien vous savez quoi, j'ai encore adoré!

C'est cru, violent, haletant, diabolique et merveilleusement écrit. Ils sont complètement déjantés, délicieusement sournois et j'ai adoré les détester.

La construction polyphonique est peu académique mais fonctionne parfaitement. Quel talent!

Il faut lire cette autrice!
Commenter  J’apprécie          91
➰ C O U P. d'E. C O E U R ❤

Les garçons de l'été... Intriguée par ce livre, jamais je n'aurais cru que je l'aimerais autant !! On m'avait prévenue, ce roman n'a rien d'une lecture estivale. Et pour cause, le drame est présent dans chaque chapitre et ne fait que s'intensifier. Vraiment impossible à lâcher !!!

On pose le cadre : une famille, bénie des dieux, a qui tout réussit. Ils ont la santé, l'intelligence, l'amour, la réussite et l'ascension sociale. Et malgré tout, les drames s'enchaînent.

À chaque chapitre, un point de vue différent. Grâce auxquels nous entrons dans l'intimité de chaque personnage. Et ce qui est bon, c'est que chaque personnage, parfait en apparence, cache bien son petit jeu. Entre adultère, voyeurisme, jalousie, sadisme.... Dans la famille PARFAITE, je demande le fils... par qui tout commence dans un cadre idyllique. Comme on dit, on récolte ce que l'on sème. Thadée, Zachée, Ysé, Mylène et Jérôme. Ou le cocon familial qui éclate.

Quel livre, mais quel livre !!! C'est une torture psychologique. Au plus on avance, au plus on écarquille les yeux. le tout décrit tout en finesse. Vraiment, j'ai adoré !!
Commenter  J’apprécie          90
J'ai entendu Emmanuelle Bayamack-Tam alias Rebecca Lighieri dans l'excellente émission « la source » de Céline Coulon sur France Inter. Cette émission est une de mes sources 😉 pour mes choix de plumes féminines et je dois dire que je suis enchantée de ses recommandations (Cécile Ladjali, Marie-Hélène Lafon, Sandrine Colette … )
Dans la famille Chastaing, j'appelle Mylène, la mère de famille. Bourgeoise tirée à quatre épingles, a étudié la pharmacie, elle a d'ailleurs rencontré son époux sur les bancs de l'université. Elle ne vit que pour ses enfants, la maison, elle cuisine, elle traque la saleté, une espèce de Bree van de Kamp dont je me demande d'ailleurs si l'autrice ne s'est pas inspirée pour croquer Mi, comme l'appelle ses enfants.

Le père, Jérôme, pharmacien, honnête homme, aime son épouse, ses enfants, sportif, entretient une relation avec une ex-copine de classe, aime pousser ses enfants à se surpasser.

Le fils ainé : Thadée, jeune homme parfait aux yeux de sa mère, sportif aguerri, excellent surfeur, mais la réalité est loin d'être aussi idéale que l'image d'Epinal décrite par Mylène.

Le fils puiné : Zachée, un an de moins que son frère, total opposé de son aîné, tendre et doux, calme et posé, excellent surfeur lui aussi

Et enfin la cadette : Ysé, une douzaine d'années, haut potentiel sans aucun doute, observe avec beaucoup d'attention et d'a propos le microcosme dans lequel elle vit.

Gravitent autour de cette famille Jasmine et Cindy, les petites amies des deux garçons, les grands-parents et quelques amis de classe, de fac, de surf.
Sous un titre qui pourrait faire penser à une romance, Olivia de Lamberterie écrit pour Télématin en 4ème de couverture : du Stephen King à la française. Et sincèrement, pour une fois, je suis plutôt d'accord avec elle. Je ne suis pas une experte de Stephen King, j'ai plutôt pensé à la plume de Laura Kasischke mais en tout cas une plume efficace et liminaire.

C'est un roman choral, chaque membre de la famille prend la parole une ou plusieurs fois pour commenter les situations vécues par toute la famille. Chaque personnage est terriblement décrit, tout ce que j'aime y est présent : une psychologie particulièrement fouillée, des âmes torturées pour lesquelles on prend parti ou pas, mais on ne peut pas y rester indifférent.

Enormément d'humour malgré l'atmosphère terriblement lourde. J'ai adoré Ysé, son détachement, sa froideur, son intelligence, vraiment une grande réussite que cette gamine.
J'ai tout apprécié dans ce livre. Même le vocabulaire spécifique au surf ne m'a pas dérangé, je me suis sentie tellement impliquée dans le livre que je lisais ces pages en me représentant les surfeurs sur les vagues, se donnant rendez-vous dans des spots connus ou à l'inverse, essayant de protéger leurs plages préférées des surfeurs du dimanche.

Je vous le recommande chaudement, vraiment !!

Commenter  J’apprécie          80
"Les Garçons de l'été" forme une plongée saisissante dans le quotidien d'une famille du sud est de la France, chamboulée par l'accident de surf d'un des enfants. Un accident qui a lieu lors d'un séjour à la Réunion et qui dynamite le ciment de la famille (ou du moins les faux semblants qui faisaient office de ciment). Une famille bourgeoise qui présente bien. Cet accident fait l'effet d'un révélateur pour les personnalités de chaque personnage. du mépris de Thadée, l'aînée de la fratrie plein d'assurance et imbus de sa personne, à l'empathie et à l'écoute de son petit frère Zachée en passant par la précocité d'Ysée la petite dernière. On découvre une vie de famille complexe régit par les non dits. On entre dans la tête de chacun d'entre eux, un chapitre après l'autre. L'autrice campe très bien l'atmosphère qui va se dégrader et le roman file vers le sombre, vers le roman noir voire vers le thriller à certains moments. C'est de plus en plus prenant, toujours aussi bien écrit et très évocateurs dans les images qui viennent au lecteur. le corps, le charnel et les effluves ont des rôles très importants dans le récit comme c'est souvent le cas chez Rebecca Lighieri. Comme dans "Il est des hommes qui se perdront toujours", j'ai beaucoup aimé retrouver le ton de l'autrice et ses talents de conteuse. "Les Garçons de l'été" est un roman dense et bien amené, sur la famille et les liens que l'on peut tisser à l'épreuve d'un drame ou à l'épreuve du temps.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          80
*** Surf et drame à l'Île de la Réunion ***


Ôyez, Ôyez braves gens, futurs vacanciers, en addiction avec votre transat / piscine/ serviette / plage / mer ... je vous ai trouvé LE bouquin idéal, mais attention entre deux baignades dans la grande bleue, IL est là avec ses dents et sa nageoire dorsale, il vous attends et le drame est ... inévitable !
Il peut vous flinguer l'équilibre familial et faire de vous un véritable meurtrier ... vengeance d'un drame dont personne n'est responsable !


Ce roman aurait pu être LA pépite. Malheureusement, à mes yeux, il perd de son charme à cause de l'écriture vulgaire de l'auteure. Bien sûr, ce sont ses personnages qui le sont, mais il y a des limites.
Et, justement, qu'est ce qui fait qu'on adore ou déteste ce roman ? Simplement parce que les personnages, et toute cette famille de bourgeois est extrêmement antipathique, il n'y en a pas un pour sauver l'autre ... On passe donc toute l'histoire avec des gens qu'on dit bien, ayant réussi, à l'abri du besoin, avec leur paraître vis à vis des autres, persuadés que tout va pour le mieux et qui pensent être intouchables par quelconque malheur ou déchéance .... Et pourtant : la chute va être très brutale !

Bienvenue chez la famille Chastaing !
Jérôme, le père, pharmacien. Mylène la mère, aux petits soins juste pour elle-même et son fils aîné qui est clairement la prunelle de ses yeux. Thadée (quel prénom !), ce fils aîné justement, rongé par le nombrilisme. Zachée (quel prénom encore !), le fils cadet de la famille qui se cache la face sur tout ce qui l'entoure. Ysé (là on frise le ridicule avec ce prénom !), la fille cadette, la petite dernière, qui se scarifie, et qui a un goût prononcé pour l'embaumement des animaux, passant ses journées dans sa chambre à faire des "expériences".
Puis, il y a tous les personnages autour de cette famille : fiancées des deux frères, copains, copines et la maîtresse de Monsieur le père...
Tous ces gens traînent de lourdes "casseroles".

Les deux frères, Zachée et Thadée, vivent que pour le surf à la recherche de spots à travers le monde, et une obsession chevaucher les vagues XXL.
Ils sont sur l'Île de la Réunion quand le drame se produit : Thadée s'est fait attaqué par un requin-bouledogue et a été amputé de sa jambe.
C'est à partir de ce moment-là où tout va basculer dans le drame pour tous les personnages du roman ...
Une attaque de requin très lourde de conséquence pour la famille mais aussi pour les amis, copains, amants ...

Avec son roman Rebecca Lighieri veut faire passer un message très simple : l'horreur, les drames et le malheur frappent tout le monde, même les riches qui croient que l'argent peut tout arranger ... la vie peut basculer en cinq minutes.

Plus que jamais ce roman m'a fait penser à Brel avec sa chanson "Les Bourgeois" :
" Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient ... "

Cette strophe, résume à elle seule ce roman.

Je vous le dit : ce livre est presque une pépite !
Comme quoi, les gens de la "Haute" peuvent être d'une vulgarité qui dépasse l'entendement. (D'après l'auteure).


Commenter  J’apprécie          80
j'aime choisir mes lectures avec seulement les couvertures, sans lire le résumé pour découvrir totalement l'histoire en lisant ; et ce livre m'a bien eu, car l'horreur qu' il s'y passe et bien loin de l'image de ce garçon avec son surf ; je m'attendais pas à cela, j'ai rarement autant déteste un personnage ; et à la fois, j'ai adoré cette lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre, je l'ai dévoré. Tourné les pages à grande vitesse, avec avidité.
D'abord, la simplicité – et néanmoins beauté – de l'écriture agit, installant le lecteur rapidement dans l'ambiance de la côte aquitaine. Embruns de sud-ouest, chaleur du sable et bruit des planches sur les vagues. Car tel est la première accroche : le surf. Pratiqué par les jumeaux Zachée et Tadée, les deux adolescents de la famille Chastaing. Ils sont beaux, musclés, bronzés, étudiants brillants, sportifs émérites.
Personnages attachants, on se fond dans l'intimité de cette famille parfaite, au sommet de sa réussite. Fierté parentale, richesse extérieure, sentiment d'accomplissement… Un (trop) beau portrait du bonheur moderne, celui auquel semblent vouloir nous destiner nos sociétés.
Puis Thadée, juché sur sa planche de surf à La Réunion, croise le chemin d'un requin-bouledogue qui le mutile terriblement. A la tristesse, à la douleur succède rapidement une rage, qui ne sera pas seulement celle de la blessure. Bien plus profonde, elle met en lumière toute la part d'ombre de la famille Chastaing. Celle du frère d'abord, le parfait Zachée ne l'est pas tant. Des parents aussi.
Trop peu peut être dit, le roman doit se découvrir. Selon une intensité croissante, le monde dans lequel vivaient les Chastaing s'effrite, puis s'effondre inexorablement. A chaque faille, l'occasion d'interroger l'identité individuelle, en mettant face-à-face la plus belle image que renvoie chaque personnage et ses plus sombres secrets, désirs et peurs.
Construit comme une narration chorale, où chaque chapitre emprunte la voix et le « je » d'un personnage de cette toile lentement tissée, le récit est aussi puissant que les personnages sont profondément sculptés. En tirer le maximum pour en sortir le pire. Chaque voix compte et apporte une clef à ce récit, qui ne saurait se résumer à un classique thriller : le fil du récit est imprévisible. Si les péripéties s'enchaînent, c'est bien davantage au service des personnages – de leurs failles et ombres surtout – et non de l'intrigue, qui nous surprend pourtant.
Les thèmes traités dans ce roman le sont souvent avec dureté, voire une cruauté nécessaire : la parentalité (ne cherchons-nous pas à nous aimer nous-mêmes à travers nos enfants avant de les aimer pour eux ?) ; la fratrie aussi (quelle place, quelle voix à la petite soeur, Ysé, lorsque ses deux grands frères sont si beaux, athlétiques et volubiles, lorsqu'elle se contente d'être plus timide, artiste et solitaire ?) ; le couple et ses pantomimes aussi.
Un livre magistral, qu'on ne lâche pas et qui ne nous lâche plus.
Commenter  J’apprécie          80
Incontestablement, on ne lâche pas "les garçons de l'été" avant d'avoir tourné la dernière page. Les personnages sont attachants exposant à tout de rôle leur vision du monde, ce qui rend la lecture facile. Les drames les plus sombres sont annoncés sans être dévoilés, ce qui crée un suspens envoûtant.
En prime, vous avez l'impression de tout connaître du surf en poursuivant la lecture. Et quelque part cela pourrait arriver à tout le monde, la destruction d'une famille qui semblait à l'abri des soucis.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
Commenter  J’apprécie          70

Biarritz, la ville bourgeoise par excellence du Pays Basque. Focus sur Jérôme, un des pharmaciens de la riante cité, la petite cinquantaine, bien conservé, mari de la toujours pimpante Mylène, au blond de grand coiffeur et parfaite mère de famille. Ils sont les heureux parents de trois magnifiques enfants aussi beaux qu'intelligents, Thadée l'aîné, qui se prépare à entrer dans une grande école, Zach, étudiant en médecine et Izé, la plus jeune, une dizaine d'années mais déjà à la personnalité fascinante. le tableau est idyllique sauf que, lors d'un séjour à La Réunion, Thadée, passionné de surf, va se faire dévorer une jambe par un requin bouledogue. Amputé le jeune-homme va rentrer en France et essayer d'assumer ce handicap foudroyant sa vie qui paraissait parfaitement balisée pour un avenir radieux.
Ce point de départ, en plus d'un titre solaire ( "Les Garçons de l'été") pourrait être l'introduction à un récit édifiant, sur la reconstruction difficile mais courageuse d'un garçon qui va lutter pour triompher de l'adversité. ( Une version surf de "Patients" de Grand Corps Malade). C'est mal connaître l'auteure dont il s'agit du deuxième roman signé sous ce pseudo ( et plus connue sous son autre nom Emmanuelle Bayamack-Tam), car quelque soit l'identité choisie, il ne faut pas compter sur elle pour emprunter la voie de l'histoire remplie de bons sentiments.Le récit va, au fil des pages, écorner cette famille parfaite, le vernis va être gratté impitoyablement et laisser apparaître une vérité assez sordide. de la plage ensoleillée jusqu'à cette villa basque délaissée et très très sombre, le dézingage en règle de cette si jolie bourgeoisie happe le lecteur pour ne plus le lâcher jusqu'à un final étonnant, mélange original de thriller et d'horreur subtile, particulièrement efficace.
En gardant ce côté incisif, en maniant le scalpel avec délice, Rebecca Lighieri continue son exploration de l'âme humaine, s'empare de thèmes clichés pour mieux les malaxer et les tirer dans des zones où peu d'auteurs osent aller. Dans un style fluide impeccable, arrivant à faire passer sans aucun ennui tout un tas de termes techniques en lien avec le surf, elle créé des personnages aussi ambiguës qu'attachants. Dans des décors magnifiques, et donc romanesques, les sentiments se révèlent, s'exacerbent, parfois jusqu'à la folie.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (2049) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2892 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}