Les refuges

La première partie retient toute notre attention grâce à l'atmosphère humide, atlantique et les allers retours entre 49 et 86. Ensuite apparaît le concept des refuges, d'un point de vue narratif, ce sont des récits imbriqués, symboliques car l'auteur passera le reste du roman à relier certains points. On pourrait dessiner un schéma avec les 3 ou 4 parties et tracer entre elles toutes les connections. Les histoires de réclusion et de deuil qui suivent, frôlent le cliché. Leur intérêt réside dans leur interprétation changeante. Mais la mécanique des révélations, de plus en plus prévisibles, s'essouffle avant la fin. Je retiens tout de même un style bien au dessus de la moyenne des thrillers et une ambition "méta narrative" certes difficile à atteindre.

Comme dirait l'autre (Ruquier, en fait), "la critique est unanime". Je vois passer ce thriller sur tous les blogs, j'ai un peu évité de lire les autres chroniques lorsque je me suis décidée à le commander, moi aussi. Et c'est vrai que pour cette rentrée littéraire il y a très peu de policiers et thrillers.

Je ne vais pas écrire une grande chronique, le genre "Thriller" ne s'y prétant pas, je risquerais de "spoiler" à tout moment. Voici le résumé éditeur :

"Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d'aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu'elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d'habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l'image que Sandrine en a.
Pourtant, l'atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu'un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d'entre eux ne quitte-t-il jamais l'île ?
Qu'est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Qui était vraiment sa grand-mère ?
Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d'un sang qui n'est pas le sien…"

L'histoire est racontée par un progesseur de la Faculté de Tours. Devant des étudiants, dont le genre d'études qu'ils font n'est pas précisé. Il y a des bonds dans le temps, mais on s'habitue, finalement. C'est très bien écrit, mais j'ai franchement été désappointée dans la deuxième partie du livre. Est-ce parce que j'espérais du Fantastique, après cette première partie onirique si bien racontée ? Mon aterrissage dans la "réalité" a été assez rude. Soit, il y a maints rebondissements. Soit, ça peut flanquer la chair de poule. Mais moi j'y ai perdu une qualité d'écriture, des paysages, des surprises possibles.

Suis-je la seule à avoir ressenti un hiatus entre la première et la deuxième partie ? Est-ce que c'est à cause de mon incursion dans les genres imaginaires SFFF cet été ?

J'ai été déçue. Mais c'est juste moi, et ma lecture.

Mais je le répète, la critique est unanime, c'est un Thriller à ne pas laisser passer.

Les refuges - Jerôme Loubry, Calmann Levy, 390 pages, Septembre 2019, 19,90€
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Pas de grigri dans le ventre, pas d'étoiles dans les yeux, le livre s'est laissé lire mais c'est tout, même si je reconnais que ce bouquin se démarque beaucoup dans le monde du thriller tant par sa construction que les sujets traités (ah le système de balises et de refuge, c'était chouette et bien complexe !) Je m'attendais à bien pire que ça, or j'ai tout de même apprécié la lecture en elle-même et quelques pans de l'intrigue. En revanche, je suis loin de l'enthousiasme général autour de ce livre. Comme la dernière fois avec le douzième chapitre, l'écriture ne m'a pas convaincue, mais l'histoire est bien construite, et en plus, utilise moins de facilités et est plus originale. Cependant, je ne suis plus tellement réceptive à ce genre de thriller pas assez brumeux et dense pour moi concernant ce genre d'histoire. Ce n'est pas le genre de livre que je vais aller déconseiller, bien sûr. Évidemment qu'il plaira aux lecteurs friands de thrillers, et bien sûr qu'il est audacieux, mais déjà l'année dernière, je commençais à patiner avec ce genre de thrillers et ça se confirme avec ce bouquin que j'aurais voulu adorer comme les copains, mais qui ne restera qu'une lecture agréable pour moi.
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Le style laisse à désirer et les dialogues sont assez peu vraisemblables. Refermé au bout de 50 pages.

2,5/5
Une narration en poupées russe dans laquelle on plonge de plus en plus profondément. Autant j'ai adoré la première partie, autant j'ai été ensuite relativement déçue. Comme un sentiment qu'on m'avait trompé sur la véritable histoire. Pourtant, le concept des refuges est intéressant mais sous cette forme, c'était trop tiré par les cheveux pour être crédible.

En novembre 1986, Sandrine journaliste fraichement installée en Normandie, apprend la mort de sa grand-mère maternelle (Suzanne) qu'elle n'a jamais connue. Sa mère (qui est restée relativement vague sur le sujet) et cette dernière ne se fréquentaient plus depuis des décennies …

En 1949, Suzanne a posé définitivement ses bagages sur une toute petite ile, où elle travaillait dans un centre de vacances pour enfants. Jusqu'au terrible drame – qui fut si marquant pour cinq personnes de l'équipe – que celles-ci décidèrent de ne plus jamais quitter l'ile en question … Aujourd'hui, le propriétaire compréhensif attend leur mort, avant de faire définitivement de cet endroit une réserve pour oiseaux : Suzanne est la première d'entre eux à disparaitre … Sandrine se retrouve donc bloquée sur l'angoissante et presque déserte « ile mystérieuse » durant une semaine. Semaine où elle aura l'opportunité de découvrir une sombre histoire de chats, un curieux jeu du Roi des Aulnes – sans oublier l'énigme des horloges cassées – toutes arrêtées à 20h37…

Finalement, la jeune femme sera retrouvée errante et l'on apprendra alors que le « refuge Sandrine » est un leurre (oui, oui, je sais : ce n'est pas clair tout ça !) Une dizaine d'enfants noyés en 1949 … D'autres disparus il y a quelques années (comme une certaine Mélanie, âgée de seize ans …) On commence franchement à s'y perdre … Et de toute façon, cette ancienne affaire existe-t-elle vraiment ?… Puisque ce n'est que le « cas », tout juste soumis par le professeur François Villemin à ses étudiants de la faculté de Tours, en septembre 2019 …

Plusieurs petites intrigues pour un puzzle assez difficile à reconstruire, sauf qu'au moment du dénouement, je ne suis pas certaine d'avoir compris grand-chose ! Un singulier roman qui brouille les pistes (et les esprits …) et me laisse un tantinet perplexe ! …

2019 : un professeur de la faculté de Tours explique le concept de «refuge psychologique » en prenant l'exemple d'une affaire datant de 1986… 1949 : des petits corps d'enfants noyés échouent sur une plage normande… 1986 : une jeune journaliste doit se rendre sur une île, à la mort de sa grand-mère, ile sur laquelle ont été accueillis des enfants au sortir de la seconde guerre mondiale... Des histoires gigognes qui pourraient séduire s'il n'y avait pas des incohérences et des anachronismes (les mails consultés en 1986 par la psychiatre...les méthodes de la PST de l'époque...).

Nous sommes dans trois temporalités (1949, 1986, 2019) avec Sandrine comme lien.
En 1986, cette journaliste part s'installer en Normandie et doit enquêter sur des tags de croix gammées… pourtant, assez vite, un notaire lui indique que sa grand-mère, inconnue, Suzanne, lui a légué quelques biens sur une île…
On va découvrir une autre femme, en 1949, qui en se promenant, trouve quelque chose… puis en 2019, un prof d'université qui explique une affaire non évoquée par la presse et les médias et autres sources.
Je dois avouer que la première partie est pas mal. le thriller emprunte la voie du devoir de mémoire, et même si on se demande où l'auteur veut en venir, on suit la plongée de Sandrine.
Les changements d'époque et de lieux n'ont pas été un souci pour moi… par contre le style n'est pas vraiment en accord, pour moi, avec l'histoire et les méandres psychiatriques et psychologiques exposés.
J'ai trouvé les récits de Sandrine particulièrement balourds, avec des dialogues un peu décousus ou pas forcément agréables à lire…
Car à sa façon de conter l'histoire, on devine bien qu'il y a un loup… principalement car le prof au début le dit bien… on ne trouve cette affaire nulle part… ce que j'ai compris comme « elle n'existe pas, c'est une invention de quelqu'un… » et les apartés d'un tiers au personnage du flic m'ont convaincu que c'était là « le loup ».
Alors, mon esprit a commencé à chercher, à imaginer, et je me suis un peu ennuyée par moments, dans les soubresauts temporels.
Reste que l'intrigue et l'histoire retorse sont intéressantes mais cela n'est pas non plus à tomber à la renverse… enfin pour moi, je suis restée sur ma faim… en disant à la fin « et donc ? ».

J'en lirai un autre de l'auteur, pour avoir une deuxième opinion.

Voici un livre difficile à chroniquer sans le spoiler… Je ne sais même pas par où commencer cette chronique.

Nous avons là un thriller dans lequel il faut s'accrocher car les réponses n'arrivent qu'à la toute fin. On comprend ce livre uniquement dans les dernières pages.

Le livre est divisé en plusieurs parties qui ont bien sûr un lien. Mais il y a un prologue très étrange dont on aura la suite et la fin uniquement à la fin du livre avec les fameuses réponses pour comprendre cette histoire.

La première partie m'a plutôt accrochée et m'a rendue curieuse de lire ce livre jusqu'à la fin. Cette première partie est vraiment intéressante et bien construite. le personnage de Sandrine est assez attachant. Plus on approche de la fin et plus les choses deviennent étrange.

La seconde partie est aussi très intéressante car en lien en partie avec la première. On se prend un premier choc dans l'histoire qui est assez perturbant. Mais ce n'est pas le cas pour les autres parties jusqu'à la fin.

La seconde moitié (à partir de la partie 3) du livre devient de moins en moins intéressante. le contenu de l'histoire est assez perturbant de part sa violence entre autres mais pas que. J'ai perdu au fur et à mesure mon intérêt pour ce livre. Je pense que le reste du livre est en trop et complique toute l'histoire.

Mon avis général est très mitigé. le style est pourtant fluide et agréable mais les longueurs pèsent sur la lecture. Arrivée à la fin du livre j'ai eu beaucoup de mal à voir le lien avec le début et le reste du livre. J'ai compris la construction mais dans la progression j'ai l'impression que l'auteur s'est perdu à vouloir peut être trop en faire.

Ce n'est pas un mauvais thriller mais il est trop inégal à mon goût…
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J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman. L'écriture est un peu plate, l'histoire débute sans grand intérêt, et puis ça tourne au fantastique, on ne comprend plus rien. On craint le pire : des enfants noyés, des adultes ensorcelés, un mystérieux roi des aulnes... Et puis tout bascule une fois, deux fois, trois fois. Impossible de lâcher le livre ! Intrigue(s) rondement mené(es), les ressorts psychiatriches intéressants, reste néanmoins un arrière goût désagréable : pourquoi sommes-nous incapables de lâcher un livre quand il s'agit d'enfants torturés ?