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sur 857 notes
Les montagnes hallucinées est une très longue nouvelle de presque 120 pages. Il est écrit à la première personne par le narrateur William Dyer. Il y a d'ailleurs dans la bande dessinée Dans l'abîme du temps une référence à ce personnage. William Dyer est géologue et travaille à l'université de Miskatonic. Une expédition composée d'une vingtaine de personnes est organisée pour atteindre le cercle polaire antarctique. L'expédition va bientôt découvrir des spécimens biologiques et géologiques inconnus ainsi qu'une chaine de montagnes. Ils découvrent ainsi les restes de créatures inconnues de la science. Les découvertes et les problèmes s'enchainent peu à peu. Lovecraft était passionné par le continent Antarctique, une région inexplorée propice à l'imaginaire, et il avait un goût du détail très développé et on le voit dans cette histoire où les descriptions scientifiques sont très détaillées et justes. Tout est très précis et bien décrit et permet de s'immerger complétement dans cette histoire. Elle est également reliée à la mythologie de Lovecraft avec de nombreuses références aux Anciens. C'est vraiment une excellente nouvelle avec une ambiance à part et glaçante. Elle a notamment inspiré le film The thing où on retrouve la même ambiance glaçante.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Enfin LE récit du mythe qui permet de comprendre ces êtres d'autres dimensions et planètes. La « chose très ancienne » en forme d'étoile n'a jamais été aussi présente , les artefacts, le plateau de Leng (d'ailleurs antarctique, ou Asie ? HPL s'embrouille un peu ou est-ce fait exprès?).
Antarctique, siège ou repaire galactique multidimensionnel d'où vont et viennent les êtres du mythe. Ce récit permet de comprendre, d'appréhender, de mettre en lumière toute son oeuvre. (Cela m'a bien fait pensé à Chris carter qui a dû s'en inspiré (ou pas) pour le film X-files. En lisant les montagnes hallucinées je m'attendais à voir un vaisseau spatial repartir de l'Antarctique. Mais il n'en est rien.)
Effectivement, beaucoup de choses viennent du cerveau de HPL ont à été remis au goût du jour. Il est l'auteur du récit galactique horrifique en première ligne. Même s'il est redondant, sans émotion (Asperger et ça se sent !), sa création est parfaite. Cependant, je ne comprends pas pourquoi il déteste autant ces lieux incroyables qu'il décrit. Même s'ils apportent la mort en globalité, les voir dans sa tête, devait être fantastique.
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En 1838, Edgar Allan Poe publie son unique roman : Les aventures d'Arthur Gordon Pym. Un récit d'aventure menant au pôle sud.

C'est cette oeuvre qui a beaucoup marqué et inspiré Howard Phillips Lovecraft (ainsi que d'autres auteurs comme Jules Verne) pour l'écriture de ces Montagnes hallucinées, un court roman d'exploration scientifique en Antarctique.

Le professeur Dyer et toute son équipe partent donc pour les terres australes, leurs esprits scientifiques motivés par les récentes découvertes des précédentes explorations et la perspective de nouvelles trouvailles dans cette terre désolée mais apparemment riche d'un passé recouvert par les glaces.
Dotée d'une solide organisation et pourvue d'un matériel de pointe, l'expédition de Dyer s'installe rapidement et commence sans tarder ses recherches grâce notamment à de nouvelles techniques de forage.
L'un des scientifiques, le professeur Lake, biologiste, se sépare du reste de l'équipe car il est persuadé de faire une découverte révolutionnaire dans une région inexplorée.
Et alors que Lake découvre en effet des trésors impensables, de hautes montagnes jusque-là inconnues pointent leurs cimes menaçantes sur un horizon incertain.


D'une manière très lovecraftienne, le récit est narré à la première personne (par le professeur Dyer) et rend compte des événements terrifiants s'étant déroulés pendant l'exploration, afin de tenter de décourager une autre expédition prête à se lancer dans la même aventure.
Lovecraft, au travers de son homme de science, pose son récit de manière très minutieuse, avec coordonnées géographiques et données scientifiques.
On est d'emblée accroché par ce témoignage faussement véridique qui nous immerge dans l'installation du camp et des premières découvertes.
Puis Lovecraft use de son talent pour faire monter la pression, l'inquiétude grandissante, l'incursion de l'innommable qu'il arrive à rendre peu à peu palpable malgré sa conception hors du commun.

Les nombreuses références aux légendes impies, aux peintures de Nicolas Roerich et aux manuscrits sacrilèges tel que le Necronomicon appuient le récit de mystères et d'une peur liée à ce qu'inspirent ces sombres archives occultes. Mais malheureusement, ces références alourdissent le récit par leur trop grande répétition.

Pourtant, l'ambiance est unique.
Perdu dans cette contrée désolée avec Dyer et ses hommes, à lutter avec les tempêtes et le climat, se sentant aussi misérable qu'eux, entouré de ces hautes montagnes à la promesse de terreurs sur le réveil, le lecteur est
dérouté, placé devant l'inconnu dans tout ce qu'il a de plus aberrant.
Lovecraft arrive à nous narrer un passé incroyable, tellement fascinant, immense et grandiose, là où l'humanité ne croyait pourtant rien trouver ou alors qu'elle n'avait même pas eu l'audace d'imaginer.


Les montagnes hallucinées mérite son statut de récit légendaire, qui marque à coup sûr le lecteur. La talent de Lovecraft fonctionne encore une fois, même sur un format plus long que ses habituelles nouvelles.
Malgré les répétitions, il est impossible de ne pas se laisser embarquer dans cette expédition, aux côtés du professeur Dyer et de son assistant, Danforth, qui reviendront profondément marqués de leur périple...


La nouvelle "Dans l'abîme du temps" complète ce livre.
Assez longue, elle raconte les étranges rêves ou souvenirs (là est toute la subtilité) du professeur Nathaniel Wingate Peaslee, suite à une amnésie de plusieurs années.
Un récit formidable où, à l'instar de celui des Montagnes hallucinées, le protagoniste est confronté à d'incroyables révélations concernant une civilisation inconnue, immémoriale. On y croisera d'ailleurs le professeur Dyer sur une autre terre désolée et antique.
L'imagination de Lovecraft y déploie un luxe de détails tout droit sortis de ses idées les plus folles et nous happe encore une fois avec délice dans une histoire inoubliable.
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Aujourd'hui, je vous parle de Les montagnes hallucinées» de HP Lovecraft et c'est aux Éditions J'ai Lu .
Je m'attaque enfin à cet auteur incontournable qui a su imposer son univers fantastique.
*****
Je ne vous cache pas que cette lecture m'a semblé difficile à appréhender, la faute notamment à de nombreuses descriptions qui ont pour but, bien sûr, de nous expliquer ce que ces scientifiques ont pu observer lors de leur expédition afin de nous aider à nous approprier ces faits. Des faits cauchemardesques qui ont fini pour certains à leur faire perdre la raison, et pour d'autres, la vie.
Des descriptions très précises donc qui ont pour vocation de nous représenter ce monde dangereux qui nous est totalement étranger. Vous arriverez toutefois à vous immerger si tant est que vous êtes bien concentrés. Lovecraft alterne toutefois sa narration descriptive avec des faits et des événements terrifiants, histoire de nous tenir éveillés.
Je pense que l'univers fantastique de Lovecraft peut être hautement addictif si toutefois le lecteur maîtrise quelques pans du Necronomicon (ce qui n'est pas encore mon cas), l'auteur y fait d'ailleurs référence à de multiples reprises.
J'ai beaucoup pensé aux écrits de Jules Verne et de Sir Arthur Conan Doyle qui avaient également tout deux leur propre univers et qui ont su les enrichir avec de nombreux récits d'aventures ou fantastiques. Ces histoires nous donnent le sentiment que ces auteurs sont en avance sur leur temps et qu'ils ont des connaissances sur des technologies ou des mondes qui nous sont totalement inconnus. À croire qu'ils ont été initiés à des secrets. (C'est mon côté complotiste qui parle)
Pour en revenir à ce livre, Lovecraft décide de nous faire toutes ces révélations afin de nous préserver d'un éventuel, mais bien réel, danger si l'Homme persiste à vouloir faire des expéditions dans ce coin reculé de notre planète qui abrite ces monstruosités venues d'ailleurs. Des êtres bien supérieurs à nous (les Hommes) et contre lesquels nous n'avons aucune chance de survie. Ce récit prend donc la forme d'une confession afin de nous mettre en garde et de nous préserver de tous ces dangers.
Au final, même si je n'ai pas pleinement maitrisé la teneur de cette histoire, je vais continuer de découvrir les oeuvres de cet auteur.
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LES MONTAGNES HALLUCINÉES.
C'est un bref mais excellent roman de science-fiction que nous propose ici H.P.Lovecraft. Publié en 1936, il est écrit à la première personne et William Dyer en est le narrateur. Géologue, il nous relate les aventures d'une expédition scientifique en Antarctique vers 1930, un peu à la manière de Barjavel dans « La nuit des temps ». le but de ce récit est de dissuader une autre équipe scientifique qui envisage, des années plus tard, de faire une nouvelle expédition, en leur expliquant que ce n'est que par miracle que lui et son collègue Danforth, seuls rescapés de l'équipe, ne sont pas morts suite à la découverte de spécimens géologiques, de vestiges d'une cité et d'une civilisation très ancienne, ainsi que de restes de créatures mi-végétales, mi-animales complètement inconnus de la science.
Extraits :
« On eut dit que ces pics de cauchemar étaient les pylônes d'une effroyable porte donnant accès à des sphères de rêve interdites et à des abîmes infinis transcendant le continu espace-temps… La perspective d'entrer dans des édifices construits par des êtres conscients bien avant l'apparition des premiers hommes sur la terre nous inspirait un sentiment de crainte quasi religieuse… La constante disposition en étoile de l'architecture environnante était pour nous sinistrement suggestive : elle nous laissait entrevoir, tout au fond de notre subconscient, la nature des bâtisseurs de cette cité maléfique où la mort devait régner depuis au moins cinq cent mille ans, si nous en jugions d'après les pierres des murs dont aucune n'était postérieure à l'âge pliocène…En vérité, nous avions l'étrange impression que la ville entière avait été abandonnée volontairement, à loisir, par ses habitants, et non pas anéantie par une catastrophe soudaine ou par une lente désagrégation…C'était dans la mer que ces êtres (venus d'ailleurs) avaient créé, pour se nourrir, les premières formes de vie terrestre, à partir des substances dont ils pouvaient disposer, selon des méthodes connues depuis fort longtemps… Deux semaines plus tard, laissant derrière nous la dernière pointe de terre polaire, nous rendions grâce au ciel d'être sortis de cette région maudite dans laquelle la vie et la mort, l'espace et le temps, ont conclu de sinistres alliances depuis l'époque où la matière apparut pour la première fois sur l'écorce terrestre à peine refroidie… »
Un récit absolument palpitant reprenant le thème classique d'une vie venue d'ailleurs…

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Les montagnes hallucinées a une très belle prémisse, mais celle-ci n'est pas maintenu pour longtemps. L'angle premier que prend la nouvelle est celui de scientifiques, explorant une partie encore inconnue de l'antarctique. Cette première partie est bien écrite, et l'angle fait changement de ce que Lovecraft a l'habitude de faire. de même, on ne peut s'empêcher de frissonner lorsqu'une partie de l'équipe perd contact avec l'autre, lors d'une tempête. Malheureusement, un peu avant la moitié de la nouvelle, l'angle redevient celui de “l'indicible horreur” où le narrateur entre dans de longues descriptions qui ne font au final qu'expliquer que l'endroit qu'il visite est indescriptible. L'idée fonctionne une ou deux fois, mais n'est pas assez forte pour bâtir tout un mythe autour de cela.

Dans l'abime du temps présente le même problème, bien que la prémisse se maintienne plus longtemps, avant de retomber dans la bouillie de descriptions habituelle. L'idée de mêler rêve et réalité est bien exécutée au début, mais l'on fini par ne plus y croire, fasse à l'incrédulité du narrateur, trop détaché et objectif par rapport à la situation.
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Que dire sur les montagnes hallucinées ... On y suit le récit du géologue William Dyer qui relate une expédition scientifique en Antarctique où il a découvert un terrifiant secret. Afin de décourager d'autres expéditions futures, il revient page après page sur son expérience et nous livre, petit à petit, ses découvertes, ses angoisses et surtout, son secret.

J'ai eu quelques difficultés au début à m'accrocher au style particulier de Lovecraft, que je découvrais pour la première fois, mais avec un peu « d'acharnement », je m'y suis habituée et j'ai plongé pleinement dans cette expédition au coeur de l'Antarctique.
Il y a deux aspect à cette histoire, un aspect très scientifique pleins de descriptions, de découvertes,… et un aspect plus oppressant, angoissant. de plus, on découvre beaucoup de détails sur la mythologie des Anciens, race qui, il me semble, revient souvent dans les récits de Lovecraft.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'achève la lecture de la production de H.P. Lovecraft en apothéose par "Les montagnes hallucinées" qui compte aussi "Dans l'abîme du temps" que j'ai d'ailleurs préféré.

On peut raisonnablement parler ici de chefs-d'oeuvre. Les récits s'inscrivent à la fois dans le cycle du Cthulhu et celui des rêves.

Le recueil présente deux récits d'exploration, l'une dans les montagnes glacées de l’Antarctique, l'autre dans les monts sablonneux de l'Australie à la recherche d'anciennes civilisations pré-humaines: La Grande Race de Yith et les Grands Anciens.

On s'éloigne des nouvelles fantastiques, on est plutôt sur des journaux de bord scientifiques qui, avec précision, assoit définitivement la cosmogonie lovecraftienne.
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Il y a un schéma classique des nouvelles de Lovecraft. Un personnage, consciencieux et scientifique se retrouve confronté à un événement inexplicable. Toutefois le personnage rumine tant qu'il peut pour trouver une explication rationnelle, mais à la fin il abdique le plus souvent dans la terreur. Pourquoi ? On pourrait dire que ce travail de trouver une causalité au phénomène mystérieux, de le faire rentrer dans une tentative d'organisation du monde c'est le rendre explicable et possible. Et là advient la terreur, le phénomène invraisemblable a une place dans une représentation rationnelle du monde, bien que cette place soit à l'écart, puisque le phénomène signifie la possibilité de quelque chose de terrifiant et défaisant la représentation rationnelle (ainsi la météorite dans La couleur tombée du ciel).

Les montagnes hallucinées ne déroge pas à ce schéma, l'aspect terrifiant en moins. En effet, l'aspect « conscience rationnelle » y est particulièrement développée, cela mettant à distance le lecteur de l'action. Lovecraft donne des éléments à caractère physiologique, anthropologique et historique concernant le peuple des Anciens. La perception du narrateur sur les Anciens passe d'une certaine crainte à une observation anthropologique. Observation qui lève bien des mystères, allant même à une sorte de pitié envers ce peuple disparu. Ce qui déclenche la terreur d'un des personnages n'est donc pas un de ces Anciens, mais une de leur créature, les shoggoths (créatures se présentant comme étant un amas de cellule pouvant prendre n'importe quelle forme, dont l'extraterrestre de The Thing de Carpenter s'inspire largement). Ce n'est pas par hasard que la terreur est insufflée par une créature multiforme, incarnant d'une certaine manière le chaos.

Le shoggoth, et cette idée de chaos qu'il charrie, vient perturber la rumination de la conscience scientifique. Il y a surement une tentative de la part de la science de vouloir atteindre un certain savoir total sur le monde. En tout les cas les personnages de Lovecraft désirent obtenir ce savoir (avec tous les aspects transgressifs que cela comporte). Mais devant cette prétention se dresse l'innommable phénomène qui fait sauter la représentation rationnelle. Là où le personnage, le sujet s'adonnant à la science (donc tentant de découvrir quelques secrets de l'univers) et faisant son enquête, le shoggoth, la météorite, Nyarlathotep, la musique d'Erich Zann, Cthulhu, la reconnaissance de son écriture dans un parchemin perdu au fond d'une cité antique, tout cela met un point d'arrêt dans la conscience. Là où le sujet pensait finir son voyage, il trouve quelque chose qui vient le diviser, lui faire accepter ce qui lui semblait inacceptable. Il en va de même avec l'inconscient. Celui-ci montre bien au sujet que ce qu'il entreprend peut se solder par un échec du rationnel, et ce qui apparait comme irrationnel a malgré tout une fonction, celle de montrer que ce que croyait vouloir le sujet n'est pas ce qu'il veut en réalité. Les nouvelles de Lovecraft illustrent à leur manière que le sujet de la science n'échappe pas moins à cette division que la plupart des sujets peuvent expérimenter, celle de l'inconscient/conscient.
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Deux nouvelles de H. P. Lovecraft, Les montagnes hallucinées qui décrit une expédition scientifique en Antarctique et Dans l'abîme du temps sur un amnésique possédé. Les deux récits sont bien posés mais s'éternisent en descriptions répétitives et hallucinées. Décevant.
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