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EAN : 9782379353390
232 pages
Alisio (13/06/2023)
4.12/5   4 notes
Résumé :
A l'été 2022, la France découvre avec effroi les ravages de la sécheresse. Sous nos yeux défilent des paysages irréels de lacs changés en mers végétales, les incendies se multiplient, plusieurs communes doivent être alimentées en eau par camionsciternes. L'hiver qui suit n'offre pas de meilleures conditions. Entre janvier et février 2023, la France métropolitaine fait face à 32 jours consécutifs sans pluie.
Un record ! Ces phénomènes de sécheresse extrême pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une enquête précise, pédagogique, et toujours une petite pointe d'humour. Vincent Lucchese a aussi beaucoup d'empathie pour le lecteur : il imagine son abattement au fur et à mesure qu'il avance dans le dossier, et utilise le clin d'oeil pour dédramatiser la situation.

De façon très simple, l'auteur nous explique le cycle de l'eau, comment il fonctionne, comment l'eau est utilisée et les disparités entre les régions.
« En France (…), si l'on regarde les volumes consommés, on arrive à 5.3 milliards de m3 par an. le refroidissement des centrales compte pour 31% de ce volume, mais le premier consommateur est l'agriculture avec 45% du total. La production d'eau potable complète le tableau avec 21% loin devant les 3% d'usage industriel. »

Grâce à cet essai, j'ai enfin compris la mécanique de l'effet de serre. La littéraire pur sucre que je suis, a besoin d'explications simples (très simples même), mais précises pour comprendre des éléments plus scientifiques.

Cet ouvrage est très bien fait car il analyse les différents facteurs de la raréfaction de l'eau. La perturbation du cycle de l'eau par les réchauffements climatiques, le rôle de l'agriculture intensive avec le problème des retenues d'eau, le rôle de l'énergie. Faut-il choisir entre se chauffer et la conservation de l'eau ?
Une situation compliquée, préoccupante, une vraie guerre pour l'or bleu. Sauf que l'auteur reste optimiste et parie sur l'intelligence des différents acteurs. Une agriculture moins gourmande en matière d'eau, le maïs est peut-être à oublier… Utiliser moins d'eau pour les circuits de refroidissement des centrales « par échange thermique avec l'air extérieur. C'est ce que font les aérocondenseurs »

de plus, c'est une véritable enquête sur le terrain, dans les différentes régions françaises. Et là, c'est tout de suite plus vivant et beaucoup plus compréhensible.
Avoir la terre collée à ses chaussures permet de mieux appréhender la réalité.

Un excellent documentaire, à lire à petites doses, en prenant quelquefois des notes. Toutes ces info ramassées dans un seul terme « réchauffement climatique » et rabâché par les différents médias, prend d'un seul coup, tout son sens et devient beaucoup plus proche, mais aussi plus inquiétant.
D'où la nécessité d'en prendre compte et d'agir.
Merci Vincent Lucchese !

Merci à lecteurs.com et aux Editions Salisio de m'avoir permis de découvrir et de mieux comprendre un phénomène essentiel.

https://commelaplume.blogspot.com/
Instagram – commelaplume

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En ce début d'été 2023, dans notre belle région Nouvelle Aquitaine, nous abordons la énième saison de sécheresse avec un peu plus de sérénité qu'en 2022, mais restons vigilants. Les grêlons menacent souvent. Vincent Lucchese, journaliste scientifique, nous révèlera-t-il la face cachée de cette précieuse matière indispensable à la vie sur Terre ? En tout cas, il ne ménage pas ses efforts pour nous réexpliquer le « cycle de l'eau » indéniablement perturbé par le changement climatique. Et c'est en enquêtant auprès des agriculteurs, voire des pêcheurs (nos lanceurs d'alerte), qu'il note avec précision les éléments de réponse. Tout le monde est d'accord : « l'eau est le système sanguin de la biosphère ». Nous constatons que le climat actuel, conjugué avec les méthodes d'utilisation de l'eau ultra consommatrices, va raréfier l'or bleu à grande vitesse. Premier exemple : les pluies fines qui duraient des semaines et chargeaient les nappes n'ont plus cours et deviennent à nos jours précipitations brutales à outrance, très localisées, suivies de périodes sèches de longue durée en mettant la nature en souffrance. Autre exemple de brutalité : autrefois en Marais Poitevin, la rivière qui gonflait de pluie mettait 24 heures à atteindre les parcs à huîtres de la côte ; à ce jour, le phénomène se produit en 2 à 3 heures. Tous les drainages agricoles des bassins versants font leur travail, mais l'eau ne va plus dans le sous-sol. Enfin, l'agriculture intensive ne peut vivre sans consommation intense. Et la plante pointée du doigt est le maïs. Non seulement, il consomme beaucoup, quotidiennement et en période chaude, tout ça provoque une évaporation maximale. Interdire d'arroser en plein midi ? Vous n'y pensez pas ! Il faut y aller nuit et jour, car pour des surfaces de production gigantesque, quand on a fini l'arrosage d'un côté, il faut vite reprendre sur l'autre parcelle, tant la demande est forte. Alors même l'évaporation est sans limite, et de plus, intense lors des canicules.
Point important débattu : la guerre de l'eau, après le drame de Sainte-Soline. L'auteur analyse avec finesse la situation, sachant que sans documentation précise, il est difficile de comprendre. Creuser, bâcher, sécuriser, et pomper vont coûter énormément, pour finir comme en Australie, où tout est à l'arrêt ? Remplir à un tiers les réserves-bassines par manque d'eau en sous-sol, comme en Espagne ? Gardons espoir : le « comité de bassin Loire-Bretagne » demande de faire une pause sur les travaux (engagés avec passage en force) en faisant se rencontrer les 2 parties. Ce n'est qu'avec du dialogue qu'on peut se raisonner, s'adapter au nouveau climat, et enfin avoir le « bon sens paysan » pour ne pas foncer tête baissée.
L'auteur, qui a rencontré moult utilisateurs d'eau, a fait un travail remarquable, un peu à la manière de son collègue Gilles Luneau qui a écrit « Les paysans face au chaos climatique ». Alors bravo à Vincent Lucchese pour son enquête d'utilité publique, et un grand merci à BABELIO de m'avoir fait redécouvrir les points essentiels dans cette lutte pour notre survie.
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Tout d'abord, je tenais à remercier les éditions Alisio et Babelio pour l'envoi de mon exemplaire d'"Une France sans eau" dans le cadre de la Masse Critique Non Fiction.

Pour le contexte, je dois avouer que la lecture de ce livre est tombé dans l'un des pires moments pour moi : les vacances actives. J'ai beaucoup bougé, voyagé etc sur le mois que j'avais pour lire "Une France sans eau" avant de rédiger ma critique, et je pense que ma compréhension du texte ainsi que mon engagement en ont pâti. J'ai eu du mal à lire quand je le voulais/pouvais, par manque de temps, de concentration et j'en suis moi-même agacée car je me faisais une joie d'en apprendre plus sur cette eau qui nous manque cruellement depuis plusieurs années.
L'enquête de Vincent Lucchese m'intéressait d'autant plus que je vis dans le Var où la sécheresse fait rage et où la problématique de cet or bleu se pose à longueur d'année.

Vous l'avez sûrement compris, j'ai eu un mal fou avec cette lecture. le texte fourmille d'informations, on voyage dans l'infiniment petit et l'infiniment grand pour comprendre un peu mieux le cycle de l'eau. La géographie, la géologie, la politique, l'écologie et la sociologie font parties des sciences étudiées par l'auteur et ses intervenants pour expliquer pourquoi l'eau nous fait de plus en plus défaut. C'était sûrement trop d'informations pour mon cerveau, ou peut-être pas assez vulgarisé pour moi.
Le seul point qui m'a réellement déplu, ce sont les notes d'humour cyniques de l'auteur, mais que je pardonne car on comprend très vite que c'est une façon de s'exprimer à l'oral (l'auteur est entre autre podcasteur, et la narration retranscrit une manière de capter l'attention des auditeurs).

Ceci dit, je sais que ma compréhension sera plus facile la prochaine fois que je le lirai (parce que oui, j'ai l'intention de le relire)
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Tout d'abord, je tiens à remercier la maison d'édition et Babelio pour l'envoi de cet essai dans le cadre d'une masse critique.

Habitant le sud de la France et étant confrontée à la sécheresse chaque année, c'est un thème qui m'intéressait.

Ce livre est dense avec beaucoup d'informations à assimiler pour comprendre de façon assez globale les problèmes actuels et futurs dû à la sécheresse...

C'est vraiment à lire à tête reposée en ayant le temps de le lire pour bien tout comprendre l'enjeu autour de ce manque d'eau.

Personnellement, je pense que je n'étais pas dans le bon moment pour le lire... Entre une panne de lecture, une période assez chargée,... Je pense que je n'ai pas apprécié ce livre à sa juste valeur.

Je le relirai sans doute à un moment plus propice.

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