Un roman du début des années 80. C'est très féministe pour l'époque avec une intrigue qui tourne autour de 3 femmes qui sont toutes trois attachantes, fortes, avec des caractères bien travaillé.
Le tout est sublimé par une écriture toute en finesse.
Derrière un aspect au premier abord très classique, ce roman est en fait très moderne et ça fait du bien. J'aime quand un roman dont je n'attends rien me surprend aussi positivement.
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Nous, les enfants de la cité, on nous a enseigné dès l’enfance à révérer les sorciers, à croire que grâce à leurs pouvoirs ils étaient plus proches de la connaissance que nous. Et cela nous a fait oublier qu’ils ne sont que des hommes et des femmes, comme vous et moi. Quels que soient leurs pouvoirs, ce sont des êtres humains, et je ne crois pas qu’ils en sachent plus que vous ou moi, ou n’importe qui d’autre, sur la loi, la vérité, ou le kea.
« Que font les sorciers Aneshs ? »
« Ils guérissent, font la pluie et le beau temps et décèlent la vérité. Ils servent aussi de liens entre les tribus. Envoyer un courrier à travers le désert, c’est long et souvent dangereux. Transmettre une pensée, c’est plus rapide. »
C’est écrit dans l’ancien langage. Je ne le connais pas, mais on me l’a traduit. Il énumère les armes défendues dans la cité. Il y a deux mots pour « épée » dans le vieux langage : un désigne l’épée à longue lame, l’autre celle à lame courte avec un seul tranchant. L’interdit ne mentionne pas cette seconde arme.
Ne regrette pas ta haute taille. Nous, les petits, nous devons trouver d’autres moyens de nous faire remarquer.
Les sorciers qui voient ce qui n’est pas encore arrivé sont appelés des devins. C’est un don très incertain. Nous ne le comprenons pas encore bien, et lorsque nous voyons quelque chose, nous ne savons pas si cela va arriver ou peut arriver.