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EAN : 9782012035218
232 pages
Hachette (06/03/2013)
2.5/5   20 notes
Résumé :
Lumière blanche. Sol blanc. Le plafond, s'il existe, est blanc lui aussi. Je ne peux pas voir mes mains, attachées dans mon dos, mais elles doivent sûrement être déjà aussi pâles que tout ce qui m'entoure.
Le blanc, c'est le vide. Le vide de la pièce où l'on m'a enfermé. Je suis assis sur une chaise invisible, figé dans l'espace et le temps.
Ils prétendent que mes pensées n'ont pas de consistance mais ils ne peuvent stopper mon mental. Ils ne savent pa... >Voir plus
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Hipnofobia s'appuie sur des éléments de science-fiction rebattus par quantités d'oeuvres littéraires et cinématographiques pour construire un thriller psychologique cohérent surprenant de réalisme.

La construction originale du roman ne me permet pas de résumer celui-ci en quelques phrases car l'auteur a choisi de donner voix à une multitude de narrateurs plutôt que de se cantonner au choix classique d'un point de vue narratif unique et donc restreint. En résulte un roman aux nombreuses facettes, découpé en chapitres autonomes qui s'articulent comme des nouvelles et pourraient presque se lire indépendamment les uns des autres. J'écris presque, car il demeure un mince fil narratif reliant ces étranges sections entre elles. Cette trame commune, aussi discrète qu'efficace, est offerte par le premier chapitre, un texte court mais indispensable à la compréhension du roman.

Un homme est prisonnier. Est-ce une victime, un otage, un condamné ? Est-il en danger ou est-ce lui, le danger ? Les questions se bousculent immédiatement dans l'esprit du lecteur alors que celui-ci découvre dans quelles conditions cet individu est privé de sa liberté. Les premières lignes du roman véhiculent une angoisse pesante, et l'on ne peut dissimuler un effroi instinctif à la découverte de l'univers singulier et saturé de blancheur dans lequel est séquestré l'inconnu. La pièce est exiguë et infinie, excessivement vide et silencieuse. Seul demeure le bruit artificiel et mécanique de la respiration de cet homme privé de ses instincts, contraint de s'oxygéner par une machine hors de sa vue. Tout se réduit à ce bruit persistant et répétitif qui semble vouloir se répercuter inlassablement contre les murs de sa cellule et les parois de son cerveau, à la fois grincement, grésillement et ronflement affolants qui pénètrent l'esprit entièrement, jusqu'à le saturer de ce bruit immuable. L'inconnu serait devenu fou, s'il n'était pas doté d'un mental exceptionnellement puissant.

On découvre ainsi les facultés spirituelles d'un individu insomniaque, détenu par des militaires dans un sous-sol secret. Alors qu'il est physiquement immobilisé et que le moindre de ses mouvements est rendu impossible, son esprit vagabonde allègrement hors de sa terrible geôle, interceptant les pensées des acteurs de sa captivité tout en admirant paisiblement les paysages extérieurs. L'intelligence de cet homme résigné à accepter sa mort, qu'il sait prochaine et inévitable, est déconcertante. le mystère s'épaissie sensiblement jusqu'à ce que l'on comprenne que cet individu est parvenu à contrôler une partie du cerveau jusqu'alors inactive et que protégeait le sommeil, révélant ainsi une source inédite de pouvoirs mentaux auxquels les êtres humains n'avaient accès qu'en rêves.

Hélas, l'attrait du pouvoir est grand et les êtres envieux sont capables de mobiliser d'immenses ressources pour parvenir à contrôler ce qui les dépasse et les rendraient plus puissants. Ainsi, l'Etat recrute d'éminents scientifiques afin de percer les secrets de cet infatigable personnage, seul survivant parmi des centaines de corps carbonisés de l'intérieur. Possède-t-il un pouvoir surnaturel ? Pourquoi et comment ne dort-il jamais ? Une nouvelle arme a-t-elle été inventée ? Des spécialistes sont confinés dans un bunker souterrain et passent leurs journées à étudier ce cas unique. le meilleur d'entre eux, le professeur Metcalf, cloîtré dans son bureau depuis des semaines à écumer ses livres, le cerveau bouillonnant de réflexions, d'hypothèses et de possibilités parvient subitement à saisir la vérité d'entre l'enchevêtrement de ses pensées. Ce spécialiste du sommeil, le meilleur au monde, comprend subitement qu'une telle vérité est synonyme d'une renommée absolue, d'un prestige encore jamais atteint. Grisé par son orgueil, il assassine discrètement celui qui pourrait le priver de cette gloire nouvelle en dévoilant son fabuleux secret à l'humanité, puis disparaît du monde. Des mois durant, ce savant mégalomane apprend à oublier la fatigue. Sourd à son corps, il se prive de sommeil et outrepasse ses capacités physiologiques pour atteindre un état nouveau de clarté et d'intelligence nouvelle.

"Si nous parvenions à réduire au maximum les heures gaspillées à dormir, nous pourrions alors récupérer le trésor dont la Nature nous avait privés : la pleine maîtrise de notre force mentale."

S'ouvrent ensuite de nouveaux chapitres qui éclipsent ce dangereux chercheur et ouvrent le récit sur des personnages inédits. le roman devient alors polyphonique et l'histoire de chacun s'impose doucement au lecteur tout en s'inscrivant subrepticement dans la véritable histoire, celle qui relie l'ensemble des protagonistes.
Par conséquent, si le premier chapitre est le plus important car il pose les bases du roman, ce sont les chapitres suivants, comme autant de branches sorties d'un tronc, qui offrent au roman son dynamisme au moyen d'un épais feuillage de descriptions aiguisées et de détails réfléchis. Jamais je n'ai songé que l'auteur prenait quelques facilités avec son récit, au contraire l'ensemble de son texte est d'une cohérence implacable et acquiert lentement l'apparence d'un arbre fier et massif aux racines solidement plantées dans un imaginaire astucieux et rationnel.

Le principal avantage de ce procédé narratif est d'offrir au lecteur différents angles de perception d'un même événement, et par conséquent une compréhension plus intelligente de celui-ci. le roman gagne en richesse grâce à cette construction originale puisque l'intrigue s'enrichit de faits extrinsèques ; de plus, en approchant le complot de l'extérieur, l'auteur s'octroie la possibilité d'étoffer ses explications du procédé de manipulation ainsi que de caractériser avec une plus grande précision ce phénomène complexe. de ce fait, le récit peut s'attarder davantage sur les sensations des personnages dont les moindres émotions sont décrites avec justesse et précision, qu'ils soient les manipulateurs ou les êtres manipulés.
Ainsi, le lecteur accompagne l'une des victimes dans l'expression des tourmentes psychologiques qu'elle expérimente : la sensation de malaise ressenti par le personnage alourdit progressivement les mots et son hésitation ainsi que son incompréhension face aux troubles qui l'envahissent finissent par atteindre le lecteur. Rapidement, la souffrance psychique provoquée par l'agresseur se mue en une profonde angoisse, c'est un cri de détresse qui transperce les mots et cingle violemment le lecteur au visage. Enfin, une peur panique se saisit de cette proie forcée de caresser sa mort, devenue poupée de chair sans volonté, et lorsque le personnage est autorisé à reprendre le contrôle de son corps et de son esprit, c'est une terreur instinctive et intolérable qui s'immisce en lui. le lecteur se détache alors de cette larve humaine pour s'intéresser à l'agresseur, un être ambitieux qui transpire d'orgueil et s'investit aveuglement dans cette tâche cruelle dont il tire une extrême jouissance. le contrôle qu'il exerce sur le corps et l'esprit d'autrui lui procure des sensations exaltantes. le malfaiteur ferme les yeux et des images étourdissantes prennent forment dans son esprit corrompu : il imagine les pulsations du sang dans les artères de cet être apeuré et ressent les battements frénétiques du coeur de sa victime, dont elle ne parvient pas à reprendre le contrôle. Il ne lui reste alors qu'à concevoir ce coeur ensanglanté dans son poing serré, de se le représenter comprimant ce coeur encore frémissant de vie et dont le sang jaillit en courbes sensuelles, de serrer mentalement ses doigts autour de cette machine humaine pour que la victime s'affaisse sur le sol, inanimée.

La plume de l'auteur se met habilement au service du récit et se montre ainsi très adroite dans la démonstration des incroyables aptitudes mentales qui sont au coeur de l'intrigue. Force est de constater l'important travail de réflexion que Salvador Macip a mené en amont de ce roman aux multiples facettes, un choix narratif véritablement audacieux et grâce auquel une histoire de science-fiction banale et sans réel attrait se transforme soudainement en une histoire intelligente et dont l'on attend l'issue avec inquiétude.
Cette pluralité du récit est lors des premières pages déstabilisante, mais elle devient rapidement très appréciable et même indispensable au plaisir de lecture, car elle permet d'éviter à cette histoire profondément ancrée dans la réalité d'atteindre une monotonie ennuyante et pourtant inéluctable puisque le récit ne recourt pas au fantastique. L'écrivain a donc contourné une difficulté inhérente à ce genre littéraire en choisissant de ré-inventer constamment son histoire tout en conservant l'intrigue initiale de son récit, qu'il est de plus parvenu à affermir grâce à une diversité nourricière et donc doublement bénéfique. J'applaudis la prouesse littéraire !

Hipnofobia est écrit dans un style lapidaire qui trahit la carrière scientifique de Salvador Macip : les mots, adroits et précis, s'ordonnent dans des phrases courtes et sensées totalement dépouillées d'adjectifs superflus ou de figures de style ornementales. Cette écriture se révèle particulièrement efficace dans les scènes chargées de tension émotionnelle car les nombreuses descriptions tirent avantage de la concision de l'auteur. En effet, ce dynamisme sévère et rigoureux permet de faire ressentir au lecteur l'appréhension ainsi que l'angoisse engendrées par l'auteur, qui utilise les mots comme des outils pour façonner l'imaginaire du lecteur.
Cependant, malgré la pertinence de ce choix d'écriture, j'ai regretté le manque de variété dans la rédaction de ce roman car il faut malheureusement avouer que la plume de l'auteur peine à se renouveler. En effet, le récit ne peut constamment suivre un rythme effréné et de ce fait des moments de nonchalance s'imposent d'eux-mêmes, reflets sincères d'une réalité qui s'amuse avec le sablier du temps ; par conséquent, Salvador Macip aurait dû s'adapter à son récit et entrer en adéquation avec ce dernier en privilégiant des constructions lyriques et poétiques, capables de caresser l'esprit du lecteur et d'en flatter les instincts. Hélas, cette mollesse nécessaire au récit ne parvient pas à crever la surface du texte qui demeure abrupte, angulaire, agressif et par conséquent désagréable.

Enfin, je conserve une profonde amertume des dernières pages qui achèvent ce thriller. En effet, alors que le roman n'a de cesse d'exciter l'imagination du lecteur, l'incitant à concevoir un immense pouvoir tapi dans l'ombre et prêt à dominer le monde, le roman se termine sans extravagance, sur un affrontement d'une incroyable platitude, terne et ennuyeux au possible. Même la plume de l'auteur, jusque là si dynamique et emportée, s'essouffle soudainement et devient insipide. le texte se termine ainsi brutalement, sur un vide désagréable et injustifié. J'ai ressenti un tel dépit que je me suis prise de colère contre cet auteur irrespectueux du lecteur et de ses attentes, puisque après l'avoir tenu en haleine durant plus de deux cents pages, il conclut par quelques paragraphes négligés et indigestes.
En conclusion, cette fin ouverte fut une véritable déception et seul un authentique travail de réflexion en aval de ma lecture m'a permis de me détacher de ce sentiment déplaisant d'inachevé afin de retrouver, au-travers de choix narratifs audacieux et surprenants, la satisfaction éprouvée lors de ma découverte de ce roman singulier.

Je vous invite à découvrir quelques extraits de ce roman sur mon site internet dédié à la littérature. Rejoignez moi et prolongez vos découvertes littéraires ! :)

Lien : http://reverieslitteraires.fr/
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Hypnophobie: crainte de dormir; terreur durant le sommeil.

L'auteur, né en Catalogne, est chercheur en biochimie et maître de conférences spécialisé dans les mécanismes de la mort cellulaire.

J'avoue que je ne le savais pas, alors si vous êtes dans mon cas, je vous explique; la mort cellulaire est l'arrêt définitif des métabolismes et des fonctions vitales, puis la destruction de la cellule (unité de base des processus vitaux). Nous voilà bien renseignés, ça promet...

Un roman bien prometteur, ceci pour deux raisons. D'une part, le parcours professionnel de l'auteur nous motive à démarrer cette lecture avec une grande réjouissance et, d'autre part, les premiers chapitres sont d'une qualité quasi irréprochable. Cependant, un roman se lit jusqu'à la dernière ligne et là, pour moi, ça bug au bout d'un moment. J'y reviens après.

La trame du roman, quant à elle, est relativement bien choisie et originale.

Un bunker creusé au milieu du désert. Des médecins, des spécialistes du sommeil, des militaires, un patient. le gouvernement, probablement, a décidé pour une question de sécurité nationale de placer en quarantaine cet homme qui se trouve dans une sorte de coma depuis plusieurs semaines. Plus que la peau sur les os, c'est vrai, mais les personnes qui s'occupent de lui prétendent qu'il est dangereux.

Le Docteur Metcalf, éminent spécialiste du sommeil, a décrété que le cas qui les occupe dépasse les normes de la science. Jugé incompétent par son manque de résultat, ce spécialiste sera remplacé. Alors on va chercher d'autres médecins, on élabore de nouvelles théories et on recommence à zéro, en laissant même de côté les bases sacrés de la science, justement, qui ne sont plus vraiment fiables.

Tout est question de mental dans ce thriller. Visiblement, ils ont peur de ce que peut provoquer ce patient "simplement" par son esprit. Cet homme a été retrouvé en pleine méditation, au milieu de centaines de cadavres qui ont l'air d'avoir implosés, brûlés de l'intérieur, totalement calcinés. Quoi que peuvent penser les scientifiques qui l'ont placé en isolement total, cet homme est tout de même parvenu à un certain résultat en utilisant un moyen qui dépasse ce que l'on connait. A part, peut-être, s'il s'agit d'une mise en scène. Mais un fait reste étrange; son cerveau ne semble jamais se reposer. Pas mort, pas vivant non plus; pas en état d'éveil, ni de sommeil, pas dans le coma non plus. Un nouvel état?

Et puis nous avons l'occasion de côtoyer notre homme en isolement, car il nous parle et nous narre sa manière de voir les choses. Et ce qu'il nous fait comprendre n'est pas vraiment rassurant. Il nous explique tout, soit son appartenance, un peu par hasard, à une sorte de secte scientifique qui tend à atteindre une puissance mentale absolue basée sur le sommeil. Je n'en dirai pas plus.

L'élément intéressant, à ce stade du roman, est le fait que nous ne savons pas vraiment si notre patient est une menace, un prédateur ou simplement une victime.

Un journaliste, reporter au Times et spécialiste des sectes, va être informé par un curieux personnage de l'existence d'un milieu particulier. Une clinique en Nouvelle-Angleterre qui, officiellement, n'existe pas vraiment, des personnes qui disparaissent, toutes avec le même point commun, des amnésiques.

Le cas du journaliste est juste un exemple, car nous allons passer à travers plusieurs personnages clés, face à un phénomène relativement troublant et inquiétant. Tout d'abord d'une manière assez floue puis, comme pour un objectif dont on règle la netteté, d'une manière toujours un peu plus précise. Petit à petit, nous comprenons ce qui se trame, reste à savoir pourquoi. le fait d'avoir des vues tout azimuts sur ce phénomène à travers les chapitres est un point très attractif concernant le concept de ce roman.

Lors de la lecture, nous sommes évidemment à chaque instant entre une éventuelle réalité et de la fiction. L'auteur, avec son bagage professionnel, est sensé nous faire douter sur ce qui est possible ou non, avec conviction. Evidemment, dans ce roman, cela est poussé à l'extrême et jusque là, j'adhère. Mais voilà, Salvador Macip a ce fameux bagage avec lui mais, malheureusement, il semble avoir laissé sa valise fermée à clés et, à mon sens, n'utilise pas tout son potentiel. Dommage. Juste un début de théorie - je dois le reconnaitre, absolument intéressante -, mais qui perd tout son sens au fil des pages.

L'auteur étaye chaque étape qui se succède dans ce livre, avec quelques explications scientifiques, c'est vrai, mais j'en attendais bien davantage après avoir parcouru son curriculum vitae! Evidemment, il ne doit pas non plus nous appuyer la tête sous l'eau en utilisant tout le poids de sa science, bien entendu, mais en ce qui me concerne, il m'en faut plus.

Ce récit nous permet de nous interroger sur plusieurs choses, sur plusieurs paramètres qui touchent l'étique. Mais aussi comment traiter une découverte scientifique majeure, à qui transmettre les informations, quels sont les risques d'une telle découverte si elle tomberait entre les mains de personnes trop ambitieuses et mal intentionnées. Que peut-elle rapporter, que cela soit sur le plan positif ou négatif.

Est ce que l'on peut prétendre avoir un droit de jugement suprême sur le monde, sur la société, en étant pourvu d'une intelligence supérieure aux autres?

Sur le fond, ce roman permet de nous poser de bonnes questions; mais plus on avance dans le récit, plus cela devient fade, trop simple, trop commun, un semblant de déjà vu mille fois. Comme si l'auteur aurait perdu sa motivation en cours d'écriture, ou alors victime d'une grande perte d'inspiration pour finir son roman.

Un roman vite lu, car relativement captivant. On en attend beaucoup durant la lecture, on compte sur un dénouement surprenant, bluffant, bref comme j'aime. Mais en ce qui me concerne, cela n'a pas pris.

L'auteur a choisi un excellent sujet mais n'a pas su l'exploiter jusqu'au bout. Dans le titre, j'utilise le terme prometteur, car il y a un potentiel énorme qui tourne autour de ce roman. Il ne manquait pas grand chose pour qu'il s'imprègne dans les pages! Pour cette raison, je n'hésiterai pas à ouvrir un nouveau roman de Salvador Macip.

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Grosse déception pour ce thriller, qui promettait pourtant grâce à son résumé, une histoire originale, forte en frayeurs.

La couverture du livre est assez effrayante. Certes, elle peut paraître assez simple dans son ensemble, mais les traits de l'homme sont nettement dessinés, ce qui le rend presque réel. de plus, les couleurs assez sombres et la lumière en haut, donne un contraste jour/nuit très en accord avec l'histoire.

En découvrant le résumé de ce livre, fort prometteur et un brin mystérieux, je me suis laissé tenter. Mais mon dieu... quelle déception ! Je ne suis pas entré dans le roman, je suis resté suspendue au dessus, lisant les pages une à une, les faisant défiler, sans pour autant apprécier l'intrigue. Ce livre se lit néanmoins facilement, il est très agréable, mais manque d'actions. Les rebondissements n'étaient pas présents (ou très peu), et le "thème" est dévoilé dès le début. Je n'ai pas ressenti cette envie de découvrir le livre jusqu'à la fin, car le suspense était inexistant...

Chaque chapitre renvoie à la vision d'un nouveau personnage. Il n'y a pas vraiment de protagoniste, vu que le changement de narration se fait au début des nouveaux chapitres. Les personnages ne sont pas attachants du tout. Néanmoins, le jeune garçon dans le dernier chapitre m'a ému et touché. Je pense que c'est le seul avec qui j'ai vraiment accroché, celui avec qui j'ai vécu une vraie aventure.

Salvador Macip a rajouté des petites touches de science-fiction dans son roman. Elles sont très légères, peu nombreuses, et donne un côté surnaturel au livre, ce qui renforce davantage le côté psychologique du roman. Car l'auteur nous amène à réfléchir ici sur la facilité de la manipulation que chacun peut exercer sur nous-mêmes... je me suis souvent mise à la place des personnages du roman, et j'en suis même venue à avoir peur. En y réfléchissant bien, peut-être que dans plusieurs milliers, voire centaines d'années, dormir ne sera plus nécessaire... Hipnofobia nous fait donc réfléchir sur la question du sommeil, et sur la modification et la perte de contrôle involontaire de notre esprit...

Un thème pourtant bien pensé, mais une intrigue ennuyante, qui traîne en longueur.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Hipnofobia... pour faire simple, une angoisse, une peur morbide de se laisser aller au sommeil...
Le 4ème de couv' est alléchante, on semble déjà tétanisé d'angoisse entre le titre et ce résumé.
En fait, il y a la trame principale comme le tronc d'un arbre, et chaque chapitre en est une branche. Différents personnages, différents parcours... et destins différents bien sûr.
Cela peut paraître déstabilisant si la lecture reste en surface, au 1er degré. En effet, cette juxtaposition et accumulation d'acteurs rend l'intrigue un peu brouillonne de prime abord et nous empêche de réellement s'attacher à qui que ce soit.
Par contre, ce montage est particulièrement original et judicieux si on descend au 2ème sous-sol.
En effet, que ferait celui qui découvre comment révéler les facultés cachées du cerveau humain et comment les exploiter?
Le docteur M connaît le secret. Seul, il ne peut changer la face du monde. Et c'est là que le livre est très intéressant, on chemine au fil de ses expérimentations... il teste sa méthode sur un adulte, sur une masse d'individus, essaie de rallier des confrères à sa cause et élimine les réfractaires... pour finalement jeter son dévolu sur la création d'une école particulière... en effet, quoi de mieux pour l'essor d'un cerveau que des jeunes enfants encore immatures...
Mais c'est sans compter les esprits intrinsèquement rebelles, sans compter un homme qui voit les dangers d'une telle maîtrise et d'un tel conditionnement à l'échelle mondiale.
Ce roman mêle habilement science-fiction et réflexion humaniste, sur fond classique de combat entre le bien et le mal. La fin n'est pas une grande apothéose, c'est un constat plus qu'une finalité. Je verrais bien une suite parce que je reste sur ma faim, tout de même.
Le sujet des possibilités encore obscures du cerveau humain est passionnément et ce roman en a entr'ouvert une des portes, il suffirait de l'ouvrir maintenant en grand...
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Après avoir adoré le manuel du serial killer de Frédéric Mars des éditions Black Moon Thriller, j'enchaîne avec Hipnofobia ! J'ai vu des avis mitigés sur ce roman, comme quoi le début partait bien mais au fil de l'histoire ça devenait brouillon. Mon ressenti est le même, un peu déçue de ce roman qui pourtant, avait l'air très prometteur.

On commence ce livre dans un bunker, accompagné du Docteur et du Général. Ils ont la responsabilité d'un homme qui est enfermé dans une salle blanche. La particularité de cet homme est que ça fait trois semaines qu'il n'a pas dormi. Ils ont retrouvés cet homme sur une île, entouré de morts. Il va devenir un sujet d'expérience.

Les premiers chapitres sont prenants, ensuite, on a d'autres avis des personnes et ça devient assez difficile de savoir de qui on parle. Les chapitres sont courts, le style de l'auteur est agréable à lire, simple et fluide. Les descriptions sont simples, on voit l'action se dérouler.
A la fin des chapitres, on a un extrait de journal, j'ai trouvé ça plaisant, car ça fait un petit récapitulatif.
On a beaucoup de personnes dans ce roman, les avis de personnes changent souvent. le personnage que j'ai le plus apprécié c'est Adam, un jeune homme de treize ans, car c'est là qu'on voit comment le Docteur arrive au Pouvoir. Je n'en dirais pas plus à ce sujet. C'est dans ce passage où il y a eu plus d'action je trouve. Je commençais à m'ennuyer un peu mais ce passage m'a donné envie de connaître la fin.

On ne connaît pas les motivations de Docteur, le pourquoi du comment, ce que je trouve dommage. Des questions restent sans réponse. La fin est calme, je ne m'attendais pas à ça, je voyais plus un genre explosif mais là, la fin est assez décevante.
La partie science-fiction est bien intégrée dans ce livre, je trouve l'idée de départ très originale.

En conclusion, je suis mitigée par ce livre, des points positifs comme négatifs. A vous de voir s'il peut vous intéresser ou non.
Lien : http://livres-films-series.b..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les scientifiques veulent épuiser les solutions les plus simples avant d'accepter l'incroyable.
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Le blanc, c'est le vide. (...) parce que le blanc efface toute possibilité de perception.
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Ils ne savent pas quoi faire, c'est évident. La voix du docteur M parvient jusqu'à moi aussi clairement que s'il se trouvait à mes côtés :
- Nous le gardons en observation depuis déjà trois semaines, et il n'a pas encore dormi. (p.15)
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Apprendre est toujours difficile. Et effrayant. Vous ne savez jamais si ça va marcher, si vous allez obtenir le premier prix. Mais quand vous l'obtenez... Alors tout prend son sens.
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Le moment le plus heureux dans la vie d'un homme est quand il découvre enfin quelle est sa place dans cette grande mécanique qu'est la société.
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