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Ce petit livre rouge m'a bien régalé, surtout par son style alerte.
Corinne Maier s'y révèle, en 2020, encore d'actualité... Et l'on pourrait même en rajouter quelques couches, mais l'ouvrage ne garderait pas la même fluidité.
Rapports indigestes, langage consternant avec mots en "ing"et ressources inhumaines sont quelques-uns des ingrédients de cette cuisine entrepreneuriale. La boîte, comme j'ai pu le constater, se "recentre sur son coeur de métier", puis va se diversifier via des participations et/ou des filiales... Expansion-contraction comme un accordéon, à la sinistre musique des licenciements... Sans oublier de décentraliser, recentraliser davantage, délocaliser... Tout cela sous la houlette faussement cordiale de manager à la réunionite aigüe!
Corinne Maier, sans dresser un tableau intégral et détaillé de l'entreprise, donne surtout envie de gratter, de chercher plus loin et d'économiser ses efforts. Rien ne sert de courir ni de se faire imprudemment remarquer lorsque l'on est cadre moyen à durée de vie limitée. Mieux vaut, nous explique Corinne Maier, choisir un bon placard à l'ombre. Ne bougez plus...
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Un livre qui a déjà 10 ans, où l'auteur parle des grandes entreprises, et de l'attitude de ses employés... J'avais rencontré de ces "cadres" passifs, planqués, voire incompétents dans un siège social de banque où je travaillais lorsque j'étais étudiante. C'était assez édifiant déjà à la fin des années 1970! La situation n'a fait que s'aggraver dans ces grosses entreprises; mais qu'on ne se leurre pas elle est exactement la même dans le service public!!! et la crise étant passée par là, des entreprises beaucoup plus modestes, voire artisanales sont gangrénées par la paresse ou des taches bâclées, au point que l'on n'est pas surpris de voir des entreprises mettre la clef sous la porte!
Un livre plutôt caustique, qui énonce des vérités. La lecture n'en est pas du tout fastidieuse.
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« Bonjour paresse » fera passer un moment sympathique à l'employé de bureau lambda, assez mal dans sa peau dans un monde professionnel aux codes ridicules mais apportera pour moi en terme de soulagement l'équivalent de pansements sur une jambe de bois.

Par son cynisme, son coté déprimant et sociologique, « Bonjour paresse » s'inscrit dans la même filière que les romans de Houellebecq dont l'auteur se réclame fréquemment.

Il manque bien entendu le style froid et précis comme une lame, le coté sulfureux et sexuel morbide du Maître.

Pour ma part ayant travaillé dans le monde privé et dans le monde public, je me suis toujours attaché à ne pas perdre le sens de ce que je faisais et n'ai donc jamais vraiment ressenti les sentiment évoqués par Maier.

Il me semble toutefois important d'avoir plusieurs centres d'intérêts extra professionnels dans l'existence comme autant de points d'ancrage pour conserver l'équilibre psychique nécessaire à la vie de tout être humain.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Si vous travaillez dans une entreprise, que vous êtes "hyper motivé", que vous faites confiance à vos managers, et que vous pensez que les NTIC, la culture d'entreprise et l'éthique sont des priorités pour les années à venir, ne lisez pas ce livre…


En revanche, si vous écoutez d'une oreille goguenarde les discours pontifiants des cadres supérieurs, si les consultants et leur jargon vous hérissent, et si vous ne croyez pas être un maillon indispensable du bon fonctionnement de l'économie française, ce livre est pour vous, et en plus il vous fera rire !

Attention, ce n'est pas une farce. Corinne Maier a été sanctionnée par son employeur (EDF) pour avoir donné une image trop cynique du monde du travail. Il faut dire que son autre métier, psychanalyste, lui a donné des clés pour démonter les faux-semblants. Travailler, oui ; être intéressé par son travail, oui ; penser qu'on est indispensable, attention danger !
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Je pensais m'amuser en lisant ce petit livre d'autant que je devais trouver quelques éléments que je partage... quelle déception !! Un assemblage de textes pris à droite et à gauche dans les lectures de l'auteur, des citations aux interprétations douteuses, une méconnaissance du travail en entreprise (d'un autre côté, pour Corinne Maier, "travail en entreprise" comporte au moins 2 mots tabous), des avis populistes destinés à faire vendre (et çà a marché ! mais l'auteur savait ce qu'il fallait écrire pour plaire aux journalistes en sortant comme eux de Science Po). L'entreprise "Corinne Maier" est une entreprise performante comme celles qu'elle critique: elle fait de l'argent (but premier) en vendant du vent et des termes creux (mais ceux sont les siens, enfin surtout ceux qu'elle emprunte, et elle les préfère aux autres ...).
Elle passe son temps à profiter de ce qu'elle critique (les diplômes, les professeurs, ... ). Une seule consolation: j'ai acheté ce livre à Emmaus, ce qui m'a évité de donner un seul centime à l'auteur !
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Ce pamphlet s'acharne à déboulonner la statue du mythe de l'entreprise telle qu'elle fut érigée dans les années 1980 durant lesquelles l'Amérique de Reagan, l'Angleterre de Thatcher et la France de Mitterrand l'ont célébrée pour conjurer les caprices d'une économie mondiale capable de créer de la richesse avec une efficacité qui n'avait d'égal que son efficacité à créer de la pauvreté.
Le titre suggère une critique du travail que l'on est tenté de rapprocher du "Droit à la paresse" de Paul Lafargue. Il n'en est rien. La paresse, telle que la conçoit Corinne Maier n'est pas ici un droit, mais une arme; celle qui devrait terrasser cette institution à l'agonie (selon l'auteur) qu'est l'entreprise. Elle encourage le lecteur, avec des arguments convaincants, à ne pas s'investir dans son travail. Particulièrement s'il ne se rend à celui-ci quotidiennement pour le seul motif extrinsèque de recevoir un salaire ; particulièrement quand le travail en question lui donne à faire des tâches absurdes, ingrates, inutiles, improductives, absconses et uniquement justifiées par une insupportable langue de bois managériale. Ce pamphlet de 2002 anticipe les imprécations de l'anthropologue David Graeber contre les « bullshit jobs » en 2013 ( http://strikemag.org/bullshit-jobs/ ).
Toutefois, bien qu'elle fut employée par EDF (à moins que ceci explique cela), l'auteur de « Bonjour paresse », ne semble pas voir que les réalités qu'elle décrit sévissent aussi dans les administrations publiques. Si l'entreprise doit disparaître (car tel est le pari de l'auteur) rongée par l'idéologie managériale, il semble que ce sera aussi le sort des structures étatiques. le mal sévit tout autant dans le secteur public que dans le secteur privé. le vocabulaire et les stratégies du management sont entrés dans les services public dont les cadres sont formés à la dynamique de groupes et toutes les techniques de communications dont les entreprises furent abreuvées depuis de nombreuses années.
Si l'idéologie de l'entreprise contamine à ce point la logique des administrations, cela procède probablement d'un mouvement profond qui ne serait pas celui de la fin des entreprises mais plutôt, bien au contraire, le phagocytage des administrations par les entreprises. L'entreprise, loin de disparaître, pourrait être une nouvelle forme d'administration. D'ailleurs, lorsque sa taille augmente, l'entreprise ressemble de plus en plus, dans son fonctionnement général, à une administration s'octroyant tout son luxe de lourdeurs coûteuses à l'efficacité douteuse.
Un des maximes les plus sûres de la politique s'écrit avec l'apologue de la fable ; « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Là, il faut entendre la force dans son acception la plus brute ; la capacité de violence physique. Jusqu'à quand les États garderont-ils le monopole de la « violence légitime » selon Max Weber ? C'est là question que ne soulève pas ce livre qu'autrement on pourrait trouver amusant.
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Un livre qui se lit facilement car l'auteur met bien en valeur certains travers de l'entreprise. Les prétendues "valeurs", les NTIC, la table ronde réservée au bureau des cadres sup'... Ces clichés tellement persistants qu'ils font sourire...

Passé ces quelques anecdotes qui n'en sont pas vraiment, le style est malheureusement décousu. L'auteur nous sert une litanie de constats sans fil conducteur, entrecoupés de vagues théories personnelles sur le futur du monde entrepreneurial. Tout ceci est agrémenté de citations ou références à Michel Houellebecq, Staline, Mao ou Henry Ford. Pour le management du XXI° siècle on attendra...

Au final, j'ai quand même le sentiment que Corinne Maier crache un peu trop facilement sur un modèle dont elle a profité. Et cette propension à qualifier les autres de "crétin" ou d' "abruti" ne l'élève pas, bien au contraire.

Je comprend le message que l'auteur souhaite faire passer mais Bonjour Paresse ressemble surtout à une volonté de choquer pour mieux vendre. Dommage.
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C'est bizarre. Les opinions et commentaires que l'on peut lire sur le web sur ce livre n'ont jamais été aussi tranchés. C'est soit « 10/10 », « j'adore », « à lire absolument », « un livre à méditer », « très bien vu »….. ou soit « 0/10 », « c'est une honte », « c'est creux », « lamentable » ….

Mon avis : c'est 10/10 et 0/10 !!! Un livre à lire absolument

10/10 pour avoir réussi à dépeindre avec autant de justesse (d'humour et de dérision) le monde de l'entreprise tel qu'il est aujourd'hui. Cela peut faire mal, mais la réalité est tellement bien décrite. C'est certain, les rapports que l'on peut avoir avec son entreprise ont complètement changé depuis les années 90 !!

0/10 pour les conclusions tirées de son analyse du monde de l'entreprise. On ne peut pas adhérer au principe qui guide le livre : « L'art et la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise »

Un livre à lire sans hésiter !! Son succès en France et depuis peu hors de nos frontières est bien la traduction d'un écho significatif auprès des cadres travaillant dans les entreprises actuelles
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Ce petit opus, m'a offert 2 soirs de lecture amusante.
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Un petit pamphlet superficiel, pas complètement inintéressant mais ça fait franchement cher du kilo
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