Lorsque j'ai vu ce dernier titre de
Ludovic Manchette et
Christian Niemiec, j'ai foncé direct ! J'ai lu leurs deux romans précédents,
Alabama 1963 et America(s) et j'avais adoré !
Donc tout d'abord un grand merci à l'éditeur le
Cherche Midi et à NetGalley pour cette lecture en avant première d'un titre de la rentrée littéraire automne 2024.
Angleterre, 1934. Au manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery accueillent avec un peu de circonspection Viviane Lombard, la nouvelle préceptrice française de George, leur jeune fils aveugle. Il est vrai que celle-ci ne mâche pas ses mots et ne se laisse pas faire. Elle s'intègre donc un peu difficilement à ce petit microcosme fermé, les maîtres d'un côté et la domesticité de l'autre. Pourtant, rapidement, George et Viviane s'apprivoisent mutuellement et chacun trouve sa place. le plus compliqué à gérer, ce sont les incidents et manifestations manifestement surnaturels qui se produisent au manoir, terrorisant les uns et perturbant tout le monde. le manoir est-il hanté ou ses habitants dérangés ?
Je ne cache pas qu'au début, j'ai été déstabilisée, voire un peu perdue, le temps que les personnages se dévoilent peu à peu. Oui, j'avais lu le résumé, donc je connaissais un peu le contexte de l'histoire mais c'est si différent des précédents opus des auteurs !
On se croit directement dans un roman anglais fin du XIXe-début XXe, entre Les Hauts de Hurlevent, Jane Eyre ou Rebecca, avec un côté Downton Abbey et
Agatha Christie ! C'est bluffant ! Il y a aussi de l'humour, avec des interpellations du lecteur par le narrateur, que l'on ne connaîtra qu'à la fin.
C'est très bien fichu, les auteurs sont des caméléons de l'écriture, Français écrivant des romans très « américains » (pour les deux premiers) et « so British » pour celui-ci.
Je reste bluffée, l'histoire, entre fantastique et émotion, est dépaysante, et touchante aussi à la fin.
Une découverte divertissante et originale pour cette première lecture de la future rentrée littéraire.