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EAN : 9782715245471
576 pages
Le Mercure de France (31/08/2017)
3.41/5   17 notes
Résumé :
Fille de Berthe Morisot et d’Eugène Manet, Julie Manet (1878-1966) évolue dans l’univers artistique et intellectuel de la Belle Époque. On connaît bien son visage et sa silhouette car toute sa vie elle posa pour sa mère et pour de nombreux peintres, et notamment pour son oncle Édouard. Elle fut très liée avec Renoir, son mentor, Degas, Monet, Pissarro, et bien d’autres. À la mort de son père, son tuteur n’est autre que Stéphane Mallarmé…

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Julie Manet est la fille de Berthe Morisot et d'Eugène Manet, frère d'Edouard.
À partir de ses seize ans, (1893) elle écrit, quotidiennement, son journal, pendant quatre ans.
Ainsi, au fil des pages, nous partageons l'intimité des impressionnistes, Berthe Morisot, trop tôt disparue, Stéphane Mallarmé, son tuteur ou Renoir son protecteur.
Nous croisons Degas, Monet, Pissarro.
La jeune femme nous entraine dans ses nombreux voyages et sait conter des anecdotes amusantes ou émouvantes.
Elle décrit , avec émerveillement, la lumière de Bretagne, les couleurs de la Provence ou la beauté de nos églises.
La peinture est sa passion, et, nous entrons à pas feutrés, dans son atelier de jeune fille.
Si parfois, le style est maladroit, la prose naïve, ce journal est un rayon de soleil sous un ciel gris, une journée de printemps en hiver.
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Ce journal est celui tenu par Julie Manet, fille de Berthe Morisot et d'Eugène Manet (frère d'Edouard), de ses quatorze à vingts et un ans.
C'est un témoignage assez incroyable de l'avant-garde de l'époque; avec ses deux cousines, Julie est une intime de Renoir, Degas et Mallarmé. On croise aussi Monet, Pissaro, Denis puis Valéry. C'est aussi une belle plongée dans le monde de la bourgeoisie à l'époque des stations balnéaires et du chemin de fer. Julie mène la vie d'une jeune parisienne, faite de dîners, concerts et villégiatures. Elle espère suivre les traces de son oncle et de sa mère comme peintre.
Ce journal est donc très intéressant mais il y a aussi beaucoup de descriptions qui ennuient un peu, de même avec le côté très pieux et conservateur de Julie (anti-dreyfusards).
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journal intime d'une jeune fille très bourgeoise . Regard sur son époque avec tous les préjugés de son rang mais aussi paradoxalement toute la curiosité de l'âge et sa fraîcheur . Ce journal est une excellente porte d'entrée dans la vie bourgeoise de l'époque et surtout dans celle de tout un courant artistique et intellectuel novateur ( poète Mallarmé et impressionnistes ). On y découvre la France encore très rurale et pittoresque dont la Bretagne et la Bourgogne entre autres et telles que les peintres de pleine air les faisaient découvrir au monde entier : atmosphères et climats , figures paysannes et patrimoine rural . Julie Manet dans la finesse de ses descriptions et l'acuité de son regard hérite de toutes les qualités de ses proches ...peintres
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Journal de la fille de Berthe Morisot et d'Eugene Manet (le jeune frère d'Edouard) qu'elle rédige de 15 à 21 ans. On y croise les plus grands peintres impressionnistes, des hommes de lettres dans leur intimité avec Julie et sa famille. Il dépeint la société bourgeoise de la toute fin du 19eme siècle très simplement. Les descriptions des toiles que fait Julie donne envie de les retrouver pour les admirer à notre tour. Une tranche de vie émouvante
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Une immersion candide dans l'univers intimiste des impressionnistes.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Jeudi 12 janvier - Ce matin, je rangeais les toile de Maman que n'avons pas la place d'accrocher et que l'on change de chambre au sixième,. Dans quels transports d'admiration la vue de ces colorations délicieuses, ces dessins si beaux, m'a laissée ! C'est bien là l'œuvre de Maman, d'une femme comme on n'en rencontre pas, dont le charme émanait tout autour d'elle, en sa peinture, en ses paroles, en ses attitudes, en son physique, en la tendresse...
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Après avoir fait un petit tour en bicyclette, je vais travailler avec M. Renoir et après avoir essayé pendant une heure de trouver un endroit abrité du vent nous finissons par en revenir à la rivière. M. Renoir me donne le conseil de ne pas placer la ligne d'horizon trop haute dans une toile, mais au milieu comme étant le point qui attire le regard, et de ne pas commencer le premier plan trop près et il me démontre combien la rivière a plus l'air de couler et de s'enfoncer dans les arbres qui sont au bout en les plaçant au milieu au lieu d'en haut comme je le faisais. Puis il dit qu'il faut peindre très légèrement pour commencer. Je rentre n'ayant rien fait ; mais contente d'avoir eu une leçon de M. Renoir.
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Je suis triste et découragée, j'ai assez de tout. C'est très mal d'être ainsi, cela prouve que je manque de courage, de patience, je sais qu'il ne faut jamais avoir assez de la vie et on serait bien puni si, à ces moments-là, on vous l'enlevait et on s'aperçoit qu'on n'avait pas assez de la vie qu'on était paresseuse.
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M. Monet nous a montré ses cathédrales. Il y en a vingt-six, elles sont magnifiques, quelques une toutes violettes, d'autres blanches, jaunes, avec un ciel bleu, roses avec un ciel un peu vert, puis une dans le brouillard, deux ou trois dans l'ombre au bas et éclairées des rayons du soleil sur les tours. Ces cathédrales, admirablement dessinées sont faites par masses, et cependant on y découvre chaque détail, elles sont tellement dans l'air. Cela me semble si difficile de ne pas dessiner tous les détails.
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Samedi 3 août 1895 :
(...)
Après beaucoup de canotages sous la pluie dans cette voiture nous arrivons à ce pâté de Mont-Saint-Michel, vrai jouet de bébé ; nous ne voyons qu'un sable gris, pas même une ligne de mer. Nous prenons un déjeuner fade avec cette omelette jaune de la mère Poulard et ensuite nous visitons l'abbaye en troupeau comme des moutons. Tout à été restauré dans cette abbaye, il n'y a que le réfectoire et d'autres grandes pièces à colonnes qui m'aient plu ; quant au cloître je le trouve plutôt laid avec ses ornements si lourds. On nous a menées dans les caves, c'est-à-dire, les cachots, cela ne m'intéresse nullement. Lorsque nous sommes revenues, toujours pas de mer ; rien que de la boue autour de ce rocher de carton. Encore un voyage long et fatigant pour rentrer. Au grand étonnement de tout le monde nous disons que le Mont-Saint-Michel est laid.
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