AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 799 notes
Je lis régulièrement des livres de Henning Mankell : j'aime ses héros humbles et dont la réflexion sur la société me parle.
Ici le personnage principal est Birgitta . Elle est juge en Suède, l'histoire commence avec un massacre au fin fond de la Suède et Birgitta (qui n'est pas du tout chargée de l'enquête) fait le lien avec la famille adoptive de sa mère. Birgitta a environ 55 ans et s'interroge beaucoup sur la société, sur son couple, l'amitié, les enfants devenus grands etc.
Comme elle dispose de quelques congés, elle décide d'aller au nord de la Suède pour voir si elle peut aider à l'enquête. le récit de Birgitta occupe la première partie et plante le décor en 2006.
La deuxième partie fait un retour en arrière dans les années 1860 pour expliquer l'exil temporaire de San, un chinois, aux États-Unis.
Après cet aparté et jusqu'à la fin du livre l'action se passe à nouveau en 2006.

Ce que j'ai aimé :
Comme toujours chez Mankell, la réflexion sur la société est sous-jacente et intéressante. Les observations tournent autour de la Suède mais pas seulement : autour de la Chine, et de l'Afrique en particulier le Mozambique, notamment sur le rôle de celle-ci dans une sorte de « nouvelle colonisation » de l'Afrique.
J'ai également aimé les personnages tout en subtilité, Birgitta mais aussi son amie sinologue, ainsi que le personnage de Hong, cadre du parti communiste Chinois.

Ce que j'ai moins aimé :
Quelques invraisemblances, un mobile peu convaincant et une fin un peu en queue de poisson.
Commenter  J’apprécie          90
Sans Wallander, cette enquête nous entraine plus loin que d'habitude, avec des personnages moins plan-plan que d'habitude...
Ce que j'appréciais chez Wallander, c'était qu'il avait des problèmes simples, très crédibles parce que très partagés.
Ici, le personnage central sort de la normalité tant par son passé que par les événements vécus lors de l'enquête qu'il poursuit.
Et, comme dans "Les chiens de Riga" du même auteur, je trouve le style moins efficace dans des registres plus spectaculaires, plus extrêmes.
Il reste pour moi l'auteur des romans du "Maigret du Nord" et là on a l'impression que Tintin n'est pas loin.
Malgré tout une lecture facile et agréable, parfaite dans une langue étrangère que vous souhaiteriez approfondir.
Commenter  J’apprécie          90
Wallender, reviens! Vivi, la policière, ne t'arrive pas à la cheville et la juge Birgitta Roslin a avalé son parapluie ou quoi?
(J'exagère car le côté thriller m'a tenue en haleine et le côté "espionnage" axé vers la Chine a remis mes vieilles pendules maoïstes à l'heure.)
Commenter  J’apprécie          90
Après un étrange Indridason islandais, voici une autre curiosité avec ce déroutant Mankell suédois. Et ici, avec le Chinois, on ne peut guère accuser l'éditeur de récupérer des fonds de tiroir pour surfer sur la succès de romans plus récents : le bouquin date de 2008 et résonne presque comme, sinon un testament, du moins un témoignage de notre fameux Henning Mankell.
Ça commence plutôt bien avec un massacre inexplicable dans un petit village suédois. Tout le village y est passé, plusieurs maisons, plusieurs familles.
Et puis comme Indridason, Mankell abandonne son Wallander fétiche et nous voici accrochés aux basques de deux dames : une fliquette un peu bourrue et une juge qui voudrait en savoir plus (elle a de vagues relations familiales avec les victimes de l'une des maisonnées du village).
Mais bien vite Mankell abandonne les traces de la fliquette (dommage, on s'y attachait) et nous emmène ... à la fin du XIX° siècle avec les coolies chinois (joli mot pour esclave, non, coolie ?) qui construisaient le chemin de fer de l'Oncle Sam.
Une échelle de valeurs assez rigoureuse régit alors la société progressiste américaine de l'époque : tout en bas les noirs, un peu au-dessus (à peine) les chinois et juste un cran plus haut les rares indiens qui restent. Les contremaîtres viennent d'Europe, parfois de Suède. Alors oui, on comprend bien vite que le massacre de 2008 est certainement une vengeance posthume (plusieurs fois posthume) de la famille San.
Ces chapitres de chinoiseries western ne sont pas les meilleures pages de Mankell, disons-le. On se demande bien pourquoi on s'enlise ainsi dans ce long flash-back pas très heureux. Plus tard il emmènera même la juge suédoise à Pékin pour d'autres chinoiseries plus modernes mais pas mieux venues. Alors quoi ?
Où veut-il en venir l'ami Mankell ? Parce qu'on se doute bien qu'il y a hareng sous la Baltique ...
On le connaissait amoureux de l'Afrique en général et du Mozambique en particulier, alors qu'est-il venu faire en Chine ?
Et puis bientôt on découvre enfin le véritable propos de ce bouquin. Qui finira évidemment au Mozambique. Ah !
Le bouquin ne mérite guère le titre de polar, l'intrigue policière n'est qu'un vague prétexte vite délaissé, le roman de Mankell est presqu'un essai de géopolitique (on avait dit : testament ou témoignage).
Sa thèse nous montre les chinois d'aujourd'hui (ou de demain matin) prêts à néo-coloniser les terres d'Afrique pour y déporter ses trop nombreux paysans pauvres que le modèle socio-économique chinois peine à satisfaire. L'Afrique personne n'en voulait plus, l'Empire du Milieu a des paysans à ne plus savoir qu'en faire, l'équation est simple.
Depuis 4 ou 5 ans, la vente de terres agricoles à des états ou consortiums étrangers explose en Afrique : l'Egypte achète des terres en Ouganda et au Soudan, Daewoo a failli obtenir un leasing sur la moitié de Madagascar, l'Italie et la Malaisie rachète l'Ethiopie, la liste s'allonge de jour en jour ...
Les cultures sont généralement extensives et destinées ... à l'exportation, évidemment. Les éthiopiens n'auront pas plus de riz qu'avant. Peut-être un peu de travail (donc un misérable salaire pour ... racheter trop peu de leur propre riz ?) sauf si la thèse de Mankell se vérifie et que les paysans sont chinois ...
Bien sûr on comprend bien que Mankell cherche à défendre son Afrique contre une troisième vague de colonisation mais malgré ses 500 pages, sa thèse a vraiment des relents nauséabonds de péril jaune et la démonstration est vraiment un peu courte.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          90
Des cadavres trouvés au bout de nulle part dans un village perdu du nord de la Suède. Nous voilà sur les traces d'un mystérieux tueur dont il faut chercher la motivation pour éclaircir le mystère.
La police locale penche pour un déséquilibré. La juge de la ville pense qu'il y a une motivation à chercher dans l'histoire des tués. Son histoire personnelle la pousse à s'immiscer, à ses risques et périls, dans l'enquête.
Henning MANKEL nous fait voyager dans le temps avec ce roman. En effet pour comprendre l'histoire des meurtres il nous plonge à la fin du 19ième siècle avec la déportation de chinois aux Etats-Unis. Deux histoires en quelque sorte qui finissent par faire l'histoire !

Outre les intrigues policières, l'auteur met le doigt sur l'emprise chinoise à travers le monde, la volonté expansionniste du gouvernement.

Un roman très bien construit, un polar social et politique !

Commenter  J’apprécie          80
Le chinois est un thriller à l'intrigue alambiquée. le point de départ de l'histoire est la découverte d'un meurtre collectif atroce et sanglant. Aux commandes de l'enquête officielle, Vivi Sundberg. Une autre femme s'intéresse à l'affaire, la juge Birgitta Roslin, pour des raisons personnelles. Elle a en effet un vague lien de parenté avec l'un des couples victimes du meurtre. La juge, plus perspicace que l'enquêtrice officielle, se met rapidement sur la bonne piste et nous entraîne sur les traces d'un chinois au mobile bien mystérieux.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Birgitta Roslin, la cinquantaine, en pleine réflexion sur sa vie, passée et à venir. Nous la suivons dans son enquête qui la mènera jusqu'en Chine. Mankell nous conduit également sur les traces des ancêtres du commanditaire du meurtre, en 1860 au Nevada.
J'ai moins aimé le long aparté sur l'expansion économique de la Chine. le sujet est intéressant mais casse la dynamique du thriller. Dommage. Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, ma deuxième de Mankell après "les chaussures italiennes".
A noter que la voix d'Hélène Lausseur est en parfaite harmonie avec le personnage de Birgitta Roslin
Commenter  J’apprécie          80
Dans un petit village isolé, au nord de la Suède, dix-neuf personnes ont été sauvagement assassinées à l'arme blanche et la police ne dispose d'aucune piste. Birgitta Roslin, juge à Stockholm, lit l'information dans le journal et remarque que l'une des victimes a un vague lien de parenté avec sa famille. Dès lors, intriguée, elle va se rendre sur place au grand déplaisir de la police locale qu'elle dérange.

Encore un personnage de Mankell qui furète là où il n'a théoriquement rien à faire ! Brigitta finit par dénicher un carnet datant de 150 ans, relatif à deux frères Chinois qui ont été quasiment vendus aux Américains, en pleine construction du chemin de fer. On les faisait travailler dans des conditions épouvantables, les accidents mortels étaient nombreux et la violence envers eux sans limites.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          80
Un petit village du Nord de la Suéde. Un photographe découvre 19 personnes tuées sauvagement. 18 veilles personnes plus un gamin, que s' est t-il passer que fessait ce gamin dans cette maison alors qu' il n' y avait aucun enfants dans le village .Entre nausée et dégoût notre policière VIVI Sundberg n' en croit pas ses yeux, et se demande ou cela va la mener .
Commenter  J’apprécie          80
j'ai lu presque tous les Mankell.
Pourquoi un grand nombre de "Babelio" au lieu de critiquer brièvement le livre, s'oblige-t-il à résumer les livres ? c'est long et cela n'apporte rien au futur lecteur !
un roman , surtout policier, ce Mankell ne se résume pas,
on aime ou on n'aime pas !
"le Chinois" bien que surprise au cours de la lecture, parfois un peu ennuyée sur les longues digressions sur la chine et notamment ses liens avec l'Afrique, est un roman passionnant, et assez nouveau dans sa construction notamment l'héroïne : celle qui enquête et les enquêteurs.

Bonne lecture à tous
Commenter  J’apprécie          80
Un petit hameau de Hudiskvall, au nord de la Suède, s'emmitoufle doucement dans l'hiver et la neige. Ne vivent là que quelques familles, une trentaine de personnes. Une trentaine de cadavres surtout, car tous ont été systématiquement exécutés en une nuit. A coups de sabre, quelqu'un a transformé ce hameau en cimetière. le choc est immense.
Birgitta Roslin est juge. La cinquantaine, elle se débat avec la surcharge de travail et son couple qui sombre dans l'ennui. En congés forcés pour cause de surmenage, elle décide de s'intéresser à cette affaire, les parents adoptifs de sa mère, enfant, faisant partie des victimes. Laissant les autorités locales se focaliser sur un maniaque qui s'est dénoncé, elle continue ses recherches et presque incidemment lève le voile sur une histoire beaucoup plus large.
De l'Amérique à l'Europe, de l'Asie à l'Afrique, elle suit un chemin de vengeance et de pouvoir. Un chemin qui passe par les hautes sphères, un chemin chinois.

Avis

Ce livre commence comme un policier classique : la découverte du massacre, l'enquête de police et l'implication fortuite de la juge Roslin. La tâche rouge est centrée sur un petit village de l'Europe du Nord. Puis l'histoire se complexifie, s'étale dans le temps et l'espace.
L'auteur remonte aux racines de l'évènement, parfois de façon inattendue. C'est l'occasion pour lui de parcourir l'Ouest américain, la Chine impériale, ou Londres et Pékin actuels. le roman policier devient alors roman d'aventures, puis thriller politique et économique, avant que tout ne se mêle dans une nasse resserrée.
C'est ce qui fait toute la force de ce livre, ce mélange des genres. Mankell excelle dans tous les registres. Il sait trouver les accents justes, épiques, quotidiens ou paranoïaques. J'ai particulièrement apprécié l'épopée des trois frères, véritable roman dans le roman.
Les atmosphères sont tangibles et vraiment réussies, fortes et naturelles. On change de décor facilement selon le bon vouloir de l'auteur. du « Fargo » en suède au « Soleil rouge » en Amérique, le ton et le style sont parfaitement maîtrisés et on se laisse emporter dans cette histoire de presque 600 pages sans jamais se lasser ni se perdre. Jamais de décalage malgré les changements parfois brutaux, les mots s'imposent facilement et efficacement. Bien que pouvant parfois sembler décousu ou partir dans tous les sens, les qualités de narrateur et d'observateur de Mankell ramènent toujours l'intérêt. Les liens et les indices semés tout au long des différents épisodes donnent envie de poursuivre pour savoir comment tout cela va s'agencer, se connecter. le lecteur ne se sent jamais floué. La composition finale est très réussie et réaliste.
Le seul regret est qu'une fois fini, on aurait aimé continuer encore dans cette fiction qui le temps de la lecture est devenue notre réalité.

Conclusion :

Un roman foisonnant, aussi ciselé et prenant dans toutes ces histoires qui n'en forment qu'une pour nous tenir en haleine et nous emporter.
Ma note : 17/20 Coup de coeur.

Ce livre a été lu dans le cadre du Jury Seuil policiers/Babelio et j'en remercie le site et l'éditeur.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (2662) Voir plus



Quiz Voir plus

Henning Mankell et Kurt Wallander

Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

10 questions
227 lecteurs ont répondu
Thème : Henning MankellCréer un quiz sur ce livre

{* *}