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3,71

sur 799 notes
Je peux dire que j'ai aimé ce nouveau Mankell !
pourtant j'ai eu beaucoup de mal a rentré dans cette histoire politique sur la chine....
la nouvelle façon d'aborder un policier.... je pense que j'étais trop imbibée des autres policiers de
l'auteur.
mais c'est un bon policier !
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Le récit commence par le massacre de 19 personnes dans un village isolé du Nord de la Suède. Puis, très vite, l'auteur nous fournit une piste. Mince, il est en train de tuer tout le suspense!
Pas du tout, car le mystère est bien plus compliqué et pour le comprendre, il faut voyager dans le Nevada, en Chine, en Afrique, à Londres et en Suède. Il faut aussi revivre des évènements sur près d'un siècle et demi.
Le chinois, est effectivement un roman très dense qui fait voyager, qui nous dévoile l'histoire politique de la Chine et ses ambitions économiques.
Avec les évènements récents suite à la situation financière de l'Europe, la vision d'Henning Mankell est encore très actuelle et nous fait réfléchir.
Henning Mankell a donc utilisé la structure du roman policier parce qu'elle aiguise l'intérêt du lecteur pour véhiculer son ressenti sur la présence chinoise en Afrique, problème qu'il connaît bien puisqu'il partage sa vie entre la Suède et le continent africain.
De ce fait, l'intrigue policière est quelquefois un peu étonnante. Birgitta Roslin, une juge suédoise concernée par le massacre via les origines de sa mère, se retrouve être le fil conducteur, le catalyseur de cette intrigue. Mais, l'on s'interroge parfois sur sa place dans l'enquête et sur la vraisemblance de tout ce qui peut lui arriver.
Néanmoins, j'ai beaucoup aimé cette histoire de famille et ces réflexions historiques et économiques sur la Chine.
Le style est bien entendu très agréable à lire. Il n'y a pas vraiment de personnage principal et je me suis davantage intéressée à la saga familiale chinoise qu'au personnage de Birgitta Roslin.
Je ne sais pas si ce roman convaincra les fans de Wallander mais c'est en tout cas une histoire mondiale très riche et intéressante.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Dix-neuf personnes sont assassinées à l'arme blanche dans un village très reculé de Suède. Aucun indice, seul un étrange bout de ruban rouge. Pourquoi tuer ces dix-neuf personnes dont un enfant et laisser les trois autres habitants du village en vie ?

Birgitta Roslin, juge dans le sud du pays et vaguement parente avec des victimes décide de mener sa propre enquête qui la mène jusqu'à Pékin sur la trace des héritiers des émigrés du siècle dernier.

Birgitta fut, dans sa jeunesse, avec l'une de ses amies avec la quelle elle se rendra à Pékin, une maoïste pas forcément convaincue, mais active et militante. C'est une des parties du roman qui évoque les idéaux de jeunesse parfois gardés en vieillissant, parfois mis de côté et d'autres fois carrément piétinés. Birgitta est de celles qui les ont un peu oubliés en construisant sa vie, mais qui, en tant que juge continue à faire preuve d'une grande humanité et ne tourne pas trop le dos à sa jeunesse. Henning Mankell la décrit comme une femme qui approche la soixantaine, ses enfants sont partis, son mari s'éloigne lui aussi depuis quelque temps, Birgitta s'interroge. Cette enquête sera pour elle également un moyen de se recentrer, de savoir qui elle est et ce qu'elle veut.

Henning Mankell, bien documenté raconte l'histoire des émigrés chinois à la fin du 19ème siècle, qui partent dans des conditions effroyables vers l'Amérique. La vie en Chine est dure, les paysans sont très pauvres et ils espèrent en une vie meilleure, mais la traversée en bateau est terrible et il faut ensuite travailler durement, sous les coups des contremaîtres. Puis l'auteur raconte aussi la Chine des années Mao, difficile elle aussi pour les plus pauvres et la Chine actuelle, en pleine expansion, prête à tout pour devenir la plus grande puissance internationale. L'auteur en fait beaucoup, se répète, et ces passages sont longs, très longs. Son roman de presque 600 pages (en version poche) aurait pu être condensé très nettement. Je n'ai pas l'habitude de dire cela des livres d'Henning Mankell, mais franchement, parfois, j'ai sauté des pages, sauts qui n'ont pas freiné ma compréhension de l'histoire ni des personnages.

Pas le meilleur polar d'Henning Mankell, mais y a t'il meilleur polar de l'auteur que ceux avec Kurt Wallander, absent ici ?
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Polar suédois (comme son titre ne l'indique pas), par l'excellent auteur de la non moins excellente série des "Wallander".
Ça démarrait pourtant bien !
La quasi totalité de la population d'un minuscule village isolé du Nord de la Suède est retrouvée massacrée à l'arme blanche, en janvier 2006. Dix-neuf personnes en tout, la plupart très âgées, et, pour seul indice, un ruban de soie rouge retrouvé dans la neige, à proximité des lieux du drame. Comme début de polar haletant, on peut difficilement faire mieux...
Malheureusement, ce ruban va entraîner la juge Birgitta Rolin en Chine (d'où le titre) où une histoire parallèle, vieille de 150 ans, commence. Une histoire avec un grand H, quand même un peu chiante. Celle de la Chine ancienne, de la Chine moderne, de trois frères paysans, de Mao, des seigneurs féodaux, des mandarins, des cocos, des révoltes, des masses populaires, des masses laborieuses, des masses populaires laborieuses, du petit Livre rouge...
On se doute bien qu'il y a un lien entre les deux histoires (encore heureux ! ) mais la seconde est tellement lente et rébarbative (à moins d'être un sinophile psycho-rigide) que, au final, on a totalement oublié les 19 de Hesjövallen. Paix à leurs âmes.
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L'histoire n'est pas inintéressante mais l'écriture de Mankell n'est pas très subtile (ou est-ce la traduction) et le récit -inégal- est émaillé de détails qui nuisent à la fluidité de la narration. En un mot : Bof.
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Le 1er Mankell que j'ai lu, un de ces derniers d'ailleurs. Il s'en est suivi toute la série de ses polars. du coup ça vous résume ce que j'ai pensé de ce livre. Pas besoin d en dire plus
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Les premières pages nous plongent dans l'horreur : un photographe découvre, par hasard, que presque tous les habitants d'un petit village ont été sauvagement assassinés. Les policiers ne disposent d'aucun indice, ils piétinent, ils se perdent en conjectures devant ce déferlement de violence et de haine. Quel peut en être le mobile ? La vengeance ? La folie ? L'appât du gain ? La jalousie ?
A l'autre bout de la Suède, une juge, Birgitta Roslin, tombe sur un article relatant ce macabre fait-divers. Constatant que ce village, Hasjövallen, était celui des Andren, la famille d'accueil de sa mère, elle s'intéresse à l'affaire et ce d'autant plus qu'elle découvre, en surfant sur Internet, que tous les membres d'une famille Andren de Reno, aux USA, avaient été assassinés à l'arme blanche quelques jours auparavant.
Un petit ruban rouge trouvé tout près du lieu du massacre, la met sur la piste chinoise. Ne pouvant en convaincre les policiers, seule, elle décide de mener sa propre enquête qui la mènera au péril de sa vie, jusqu'à Pékin.
L'auteur nous offre une petite leçon d'histoire et d'économie politique. Il nous fait voyager dans le temps : en 1863 nous accompagnons 3 jeunes Chinois, San et ses 2 frères dans leur exode vers ce qu'ils croient être l'eldorado pour fuir la misère de leur pays. Mais c'est une misère encore plus grande qu'ils trouveront. Ils deviennent les esclaves, corvéables à merci, de quelques aventuriers engagés dans la construction des voies de chemin de fer reliant l'Est à l'Ouest des USA.
Henning Mankell nous entraîne dans la Chine de 2006, les grands chantiers en vue des J.O. de 2008, l'idéologie, la politique des dirigeants, la misère des paysans, la corruption et l'extrême richesse d'une classe puissante. Il nous emmène aussi en Afrique où la Chine s'implante progressivement. Les dirigeants chinois voient d'un bon oeil ces grandes étendues de terres fertiles qui pourraient accueillir massivement des millions de paysans.
Un roman policier bien particulier ! Suède, Chine, USA, Afrique, Londres … presque le tour du monde pour découvrir les coupables et leur mobile. Rien à voir avec une enquête policière traditionnelle mais passionnante toutefois.
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L'enquête sur un meurtre collectif commis en Suède amène la juge Brigitta Roslin sur la piste d'un chinois entre-aperçu à proximité des lieux du bain de sang.
Henning Mankell abandonne Wallander, quitte un instant la Suède, pour franchir la muraille de Chine. Il médite un temps sur les travers du colonialisme européen avant de s'aventurer sur des terres plus connues de l'auteur en décrivant l'appropriation des richesses de l'Afrique par une Chine conquérante, avide de matières premières pour son industrie.
Sans être raté, le tout n'est pas franchement convainquant. L'enquête avance sur pas grand chose, un simple ruban rouge et la trame du livre, une vengeance froide qui perdure au travers des générations, est bien peu plausible.
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En 2006, c'est le silence. La neige, un loup retrouve un cadavre. Un photographe se retrouve dans un village désert. En voulant chercher du secours, il fait une crise cardiaque.

La police va se retrouver face à un véritable carnage. Mais qui est le coupable ?

Birgitta Roslin est juge et elle est attirée par ce qui s'est passé dans cette région car elle se rend compte qu'elle a un lien avec une des familles morte. Elle va tenter de mener sa propre enquête de son côté. Un Chinois fera surface. Et elle se rend compte que ce drame est lié à ce qui a pu se passer aux Etats-Unis. En lisant des lettres, Birgitta se rend compte qu'un de ses ancêtres a construit la ligne ferroviaire aux Etats-Unis.

En parallèle, c'est l'histoire d'un chinois qui fuit la misère de sa campagne et se retrouve en même temps aux Etats-Unis.

C'est un fait, j'adore les auteurs de polars suédois. Ce n'est pas le premier lu et cela ne sera sûrement pas le dernier.

Outre les enquêtes qui sont très bien menées, on en apprend plus sur ce peuple nordique. La Suède n'est vraiment pas si idyllique que ça. Elle doit faire face à la crise. Ce pays, assez étendu, est composé de villes très peuplées et d'étendues de terre où les habitants peuvent se comporter sur les doigts des deux mains. Ce pays est également au centre de troubles anciens, lors de la colonisation des Etats-Unis lorsque les Suédois ont aidé à construire ce pays et les lignes ferroviaires et qu'ils avaient sous leurs ordres des communautés noires ou chinoises.

La criminalité peut toucher les villes comme les étendues désertiques.

L'auteur nous offre deux points de vue. Celui d'une Suédoise et celui d'un Chinois, aux travers des écrits des ancêtres, qui ont vécu à la même période, l'un sous le joug de l'autre. le Chinois est donc l'histoire d'une vengeance.

L'auteur ne se contente pas de rester en Suède, puisque nous voyageons en Chine. D'ailleurs, outre la politique menée de tout temps dans ce pays. Henning Mankell s'appuie sur ce qui se passe actuellement en Chine. Les révoltes permanentes qui secouent ce pays et qui sont tues. La politique internationale de la Chine. Une politique qui tente à mener ce pays à la première place mondiale. La Chine ne va pas hésiter à expatrier ses populations d'agriculteurs en Afrique afin qu'ils ne se rebellent pas contre l'ordre établi. Ils vont déporter des pauvres dans des pays pauvres en leur promettant la richesse, comme tous ceux qui ont émigré vers les grandes villes à la fin du XIX° siècle ou aux Etats-Unis. On peut également imaginer qu'ils seront également enlevés pour peupler les rives des fleuves en Afrique. C'est réellement agréable d'avoir le point de vue d'un occidental sur la politique chinoise. Il est exactement le même de certains auteurs chinois. J'applaudis donc de retrouver les mêmes idées chez différents auteurs. La Chine ne m'a jamais attirée et ne m'attire toujours pas.

Car on le sait, l'histoire se répète malheureusement. Ce qui s'est passé il y a plus d'un siècle se répètera pratiquement de la même façon.

La Chine s'est ouverte au monde et nombreux sont ces riches, sans scrupules, qui pullulent. Riches qui ont tout de même de nombreux liens avec le pouvoir en place. La Chine est un pays fermé, mais…

Outre cette enquête, l'auteur nous offre une satire de deux mondes. Et ce n'est vraiment pas beau. On suit donc la quête de vérité de Birgitta Roslin, juge, qui a découvert qu'elle a des liens avec la tuerie. Elle a lu des carnets, elle a enquêté, donné ses résultats à tous ceux chargés de résoudre ces crimes affreux. Bien entendu, Birgitta n'est pas au bout de ses peines. Dans sa jeunesse, elle était Maoïste convaincue, mais elle n'est pas allée plus loin car elle n'en avait pas le courage. Henning Mankell nous montre donc que la jeunesse suédoise, en partie, a été attirée par les théories de Mao. Elle était en pleine révolte contre le gouvernement.

L'auteur nous donne sa critique du système judiciaire suédois qui doit être impartial, prononcer des peines, mais dont les moyens manquent. Trop de travail, pas assez de personnel. le système judiciaire est en pleine faillite pouvant faire basculer le pays dans le chaos. Les jeunes commettant des délits mineurs ne sont jamais inculpés.

Outre Birgitta, il y a d'autres personnages. La femme qui mène l'enquête, Vivi Sundberg et deux Chinois, le frère et la soeur, opposés dans leurs idées et leur vie. L'un est riche, n'hésite pas à obtenir tout ce qu'il veut par tous les moyens. Tandis que l'autre est contre tout ce qui se passe actuellement en Chine et qui souhaite que son pays conserve une politique qui la portera au plus haut niveau sans qu'elle en ait à en rougir.

J'ai donc adoré ce roman. J'ai adoré ces retours en arrière qui permettent de comprendre ce qui se passe actuellement. le ton n'est pas léger, il nous donne à réfléchir et à nous intéresser au monde actuel, à l'histoire.

Un seul bémol. Qui est ce jeune qui a été tué lors de ce massacre ? On n'en sait pas plus. Juste qu'il n'a pas subi toutes les violences des autres. Il a été tué, sans plus. Un maillon qui ne devait pas faire partie de la tuerie.

Lien : http://angelitamblog.com/201..
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Chaque partie de ce thriller est un voyage et une histoire construite et développée qu'il est agréable de lire. le lecteur part à la rencontre de personnages crédibles et fouillés. L'écriture est fluide et agréable.
Tout l'intérêt de ce roman tient dans le lien entre ces histoires. En remonter le fil, comprendre les imbrications et finir par enfin reconstituer le puzzle dans son ensemble est un exercice prenant.
La Chinois est un thriller agréable dont j'ai vraiment apprécié la construction. Les considérations socio-économiques m'ont en revanche paru un peu longues et quelques paragraphes m'ont semblé n'être que le reflet de l'opinion de l'auteur sans réellement apporté quoi que ce soit à l'histoire.
Malgré tout, le Chinois reste l'un des meilleurs polars que j'ai lu dans le cadre du Jury Seuil/Babelio.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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