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3,71

sur 799 notes
Premier Henning Mankell. J'ai coché « le Chinois » au détour de mes découvertes sur Babelio et je n'ai absolument pas regretté.

L'auteur harponne le lecteur avec le meurtre de 19 personnes pour l'emmener par la main dans un contexte géopolitique un peu plus ardu. le lecteur est promené dans des contrées bien lointaines, en Chine, aux Etats-Unis, à Londres, en Suède. Il voyage même dans le temps, passant du milieu du 19ième à notre époque. Il y trouve même un peu de géopolitique. Et bien, il est content le lecteur.

Et Dieu sait combien l'histoire géopolitique n'est pas ma tasse de chocolat (je n'aime pas le thé, non plus)
J'ai apprécié la construction du roman, la manière subtile qu'a l'auteur de nous entraîner sur des terrains sur lesquels nous n'aurions peut-être jamais mis les pieds. Façon très ludique d'apprendre.

Rien ne m'a pesé, rien ne m'a lassé : ni les observations historiques et économiques de l'auteur sur la Chine d'avant et celle d'aujourd'hui, ni le récit de l'exploitation des minorités chinoises, irlandaises, africaines dans la construction du chemin de fer aux Etats-Unis.

L'intérêt du livre n'est absolument pas dans la résolution des meurtres. Il est composé de plusieurs récits qui tricotent une trame finale très réussie. Une belle découverte donc !
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Je m'attendais peut-être à mieux. Livre qui commence par une tuerie sanglante et une enquête policière, mais, au fil des pages, on s'éloigne du schéma classique du roman policier pour finalement revenir des années auparavant. J'ai trouvé quelques passages longs voire ennuyeux. J'ai mis du temps à réellement rentrer dans l'histoire. de plus, j'ai trouvé la fin un peu bâclée et évidente.
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J'adore Henning Mankell, mais en cours de lecture (grosse erreur) j'ai lu la critique de l'éditeur qui dévoile stupidement la fin de l'histoire et donc j'ai abandonné provisoirement ce roman.
Il restera dans ma PAL en dernière position pour un moment.
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Je suis très partagée sur ce livre.

J'ai aimé le descriptif de la Chine et des chinois distillé par Mankell.
L'histoire miséreuse de tous ces expatriés volontaires ou non pour la plupart, pour construire la grandeur de la civilisation occidentale. Que ce soit pour le chemin de fer aux USA ou aux Colonies en Afrique, partout l'occidental a fait plus de mal que de bien...
Et le retour de manivelle : l'explosion de la puissance économique chinoise et des conséquences que nous connaissons. Les pays africains qui se tournent ou sont "colonisés" à la chinoise... C'est intéressant.

Mais bizarrement le meurtre me parait en trop. J'ai un peu de mal à comprendre son intérêt dans l'histoire. Et l'enquête policière est inexistante. On sait très vite qui et pourquoi.

Roman historico-politique trop politique ou roman policier pas assez policier ?

J'ai ressenti pour ce livre un peu de la déception du "Cerveau de Kennedy".
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Dans ce premier polar de l'ère post-Wallander,Henning Mankell nous introduit un nouveau personnage :la juge Birgitta Roslin,mariée,touchée par la crise de la cinquantaine et souffrant d'hypertension(sans toutefois être alcoolique).Le récit démarre sur les chapeaux de roue avec un massacre sanglant commis dans un hameau perdu suédois.A partir de là, une enquête quelque peu" tirée par les cheveux" va mener notre héroïne,ex-militante maoïste dans sa jeunesse..........à Pékin!L'énigme de la tuerie initiale étant résolue dès le premier tiers du récit,on comprend alors que l'objet principal de ce roman est davantage un discours historico-socio-géopolitique du type"Quand la Chine s'éveillera..." qu'un pur thriller.Il n'en reste pas moins que je ne me suis pas ennuyé une seconde:l'exposé est passionnant et plutôt inquiètant.Après les (ex?)pays riches,Etats-unis,Europe, Japon ...voici la Chine propulsée nouvelle "méchante"nation de la planète.Cet Etat est ici dénoncé comme étant un pollueur sans scrupules,pillard des ressources naturelles de la planète et nouveau colonisateur -exploiteur de l'Afrique.De quoi inquièter et faire réfléchir....Voilà,c'était ma dernière lecture 2011.Meilleurs voeux et bonnes lectures 2012 à tous!
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Une histoire qui déraille !


C'est l'histoire d'une vengeance à travers les âges sur fond d'exactions géopolitiques :


Dans une minuscule bourgade suédoise, une famille de 19 personnes, installées dans plusieurs maisons voisines, est massacrée sans que qui que ce soit y comprenne quelque chose. La police locale arrête un suspect, qui finit même par avouer, mais qui ne convainc guère : l'histoire semble être nettement plus compliquée qu'il n'y paraissait au départ.


La seule survivante de cette famille, juge dans une grande ville au loin (d'où) et qui est venue sur place pour essayer de comprendre ce qui était arrivé notamment à ses propres parents qui font partie des victimes, décide de mener sa propre enquête et découvre rapidement dans les papiers de ses parents des documents concernant un de leurs ancêtres qui fut contremaître aux Etats-Unis du temps où les chemins de fer américains virent leur rails posés par une multitude de Chinois (qui, à partir de 1864, fuyant la famine qui régnait alors dans leur pays, sont venus via San Francisco constituer la main d'oeuvre la plus efficace, la plus servile et la moins chère qui fut, constituant ainsi jusqu'à deux tiers des travailleurs du rail américain) littéralement mis en esclavage et qui furent nombreux à en mourir, victimes justement d'hommes aussi immondes que son ascendant...


De Suède en Chine (à Canton en l'occurrence), cette femme va remonter le cours du temps et assumer à la place de son aïeul le peu glorieux passé de celui-ci...


L'histoire de départ est extrêmement intéressante en ce sens qu'elle nous parle d'une page de l'histoire américaine sur laquelle les Américains eux-mêmes ne s'étendent guère : la construction, au prix de milliers de vies chinoises, du rail américain ; et ce dans le cadre de l'un des ces sombres polars dont les Scandinaves ont le secret (un minuscule village on ne peut plus tranquille de la campagne suédoise et la brusque et sanglante intrusion dans ce monde sous bulle d'une extravagante et à priori incompréhensible violence digne de l'Apocalypse).


Par contre, dans la deuxième partie du livre, durant laquelle notre héroïne n'hésite pas à braver, seule et sans armes, un monde et une culture dont elle ignore tout en se comportant comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, le récit perd toute crédibilité et nous plonge dans un délirant roman-feuilleton reposant uniquement sur les pires clichés et les plus navrantes invraisemblances, comme au 'bon vieux temps' de la littérature la plus populaire d'antan.


Henning Mankell, qui vit en partie en Afrique noire (en l'occurrence au Mozambique), profondément choqué par l'actuelle attitude colonisatrice de la Chine en Afrique, d'autant plus que la Chine a été elle même victime du colonialisme et du racisme afférent, sur place en Chine, mais aussi justement à l'étranger où ses ressortissants ont été à certaines occasions particulièrement mal traités, a voulu au travers de cette histoire et tout en restant dans son domaine d'élection, le polar corsé, traiter de cette évolution hautement discutable de la Chine d'aujourd'hui. En mélangeant toutefois cette préoccupation à une histoire de vengeance tournant autour de l'exploitation à l'époque des Chinois aux Etats-Unis, il a quand même un peu chargé la barque qui, du coup, finit par prendre l'eau de toute part. Ou comme quoi, les meilleures intentions ne font pas toujours les plus convaincantes diatribes.


L'actuel ordre mondial est plus cynique que jamais, les leçons de l'histoire ne portent pas et du coup celle-ci bégaie abominablement, l'être humain est vil et Henning Mankell veille et c'est bien, mais ce coup-ci le père du guetteur d'Ystad s'est tout simplement 'ramassé' dans les grandes largeurs : à trop vouloir embrasser, il n'étreint qu'un peu air.


A noter : l'histoire des Chinois qui contribuèrent plus que largement à la construction du chemin de fer américain est également traité de manière tout à fait documentée dans la série de BD 'Chinaman' de Serge le Tendre et Olivier Taduc et plus précisément dans l'album 'Les mangeurs de rouille' de l'année 2000
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Un livre que j'ai trouvé un peu trop long (dans les 500 pages), mais en même temps rempli de remarques sur la vie, la mort.. C'est du Mankell, quoi !
Au départ, il y a un massacre de 19 personnes dans un petit village, et Birgitta Roslin, juge amatrice de vins, et mise en congé, se colle à l'enquête, à partir d'un petit bout de ruban chinois. L'auteur nous « promène » en Chine, aux Etats-Unis, à Londres, en Suède. Ceci n'est pas un des moindres intérêts du livre, cependant, encore une fois, je l'ai trouvé trop long. Mais c'est peut-être moi, qui ne supporte pas la chaleur actuelle !

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Lu dans le cadre du Challenge solidaire 2022

Le début du roman nous plonge dans une froide nuit de Suède sur une scène de crime où 19 personnes ont trouvé la mort. Alors que la police locale se dirige plutôt sur la piste de l'acte d'un fou, une juge liée à deux des victimes remonte la piste d'un mystérieux Chinois.
En parallèle, on suit la difficile vie d'un jeune paysan chinois embarqué de force vers les États-Unis au 19e siècle, pour participer au chantier de construction du chemin de fer transcontinental.
J'ai apprécié toutes les informations sur les conditions de vie en Chine au 19e et sur les projets chinois de développement en Afrique. On comprend aussi combien la construction des États-Unis s'est faite sur la souffrance de nombreux immigrés plus ou moins forcés.
En même temps, l'intrigue continue à se dérouler et on comprend petit à petit comment et pourquoi les 19 Suédois ont été exécutés.
Un très bon roman que j'ai écouté sur Audible avec une très bonne lectrice.
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Lu dans le cadre du jury polar Seuil/Babelio, il s'agissait ici de mon premier roman d'Henning Mankell. Il s'agit là d'un roman qui combine les époques et les lieux, dans une histoire de fait divers horrible en Suède, connecté à une vieille histoire de chinois émigré aux Etats-Unis au XIXème. Cette double clé fonctionnerait bien, notamment autour du personnage de Birgitta Roslin, prise malgré elle dans l'aventure. Mais, car il y a selon moi un mais, je ne suis pas convaincu par la construction du roman. Chapitres autour du fait divers, mise en perspective par le passé, retour en Chine aujourd'hui, ... Il me semble deviner que l'auteur a voulu jouer de ces effets du temps présent -mondialisation, y compris des faits divers, sans que je sois convaincu par l'effet de tension que cela procure (en l'occurrence, ne procure pas) au lecteur. On devine une vision sombre du monde moderne : crimes, corruption, néo-colonialisme, globalisation. Mais décidément, je n'ai pas ressenti la charge dramatique qu'on en pouvait attendre. Les longs passages de théorie maoiste ou de géopolitique sont trop didactiques pour être passionnants. Bref, j'ai aimé le cadre du réel où se développe l'intrigue, mais moins aimé la façon qu'a Mankell de l'animer.
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Encore sous le charme de Kurt Wallander, je me suis lancée avec confiance dans la lecture de ce roman.

Birgitta Roslin, sa vie, son oeuvre. Juge angoissée, ses enfants sont grands, elle est mariée à un homme, jadis avocat, aujourd'hui contrôleur de train, qui ne s'intéresse plus à elle. Des soucis de santé l'obligent à un repos qu'elle va occuper par une enquête personnelle : 19 personnes, dont les parents adoptifs de sa mère, ont été assassinés. Son postulat : la police se fourvoie, et la seule piste valable : un ruban rouge chinois. Il lui faudra donc partir en Chine, pour trouver la genèse de cette vengeance.

En parallèle, l'histoire de San, un chinois, qui commence en 1868. Et une description des malheurs des Chinois, assez complaisante avec Mao, accusatrice de tout le reste.

« San avait laborieusement écrit, caractère après caractère, son histoire et celle de ses deux frères (…) le mauvais démon avait pris l'apparence de Zi. Après quoi, la mort les avait suivis à la trace. «
Un peuple sous le joug des empereurs, qui « se conformaient à Confucius », martyrisé par les Américains, asservis par les Anglais (qui les inondaient d'opium) …

« Qu'avait écrit San ? Qu'ils avaient construit cette ligne de chemin de fer à travers les Etats-Unis avec leurs os en guise de traverse. »

On arrive ensuite en Afrique. « La Chine a le projet de déplacer dans plusieurs pays d'Afrique des millions de paysans pauvres. On est actuellement en train de bâtir des structures économiques et politiques qui rendent ces pays pauvres dépendants de la Chine. »

Puis à cette sentence : « Il n'y a pas de raccourci vers le futur ».


Un roman ambitieux, mais qui ne m'a pas vraiment convaincue. J'aimais mieux Henning Mankell avant (avec Wallander).


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