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sur 799 notes
Les 19 habitants d'un petit village du nord de la Suède sont massacrés au couteau et au sabre. La police patauge. Une juge remonte l'histoire et aboutit à une piste chinoise. Prétexte à parler de la Chine et de ses orientations économiques, ce polar de Mankell est râté. Mal écrit. Pas crédible. Bouffi de clichés, de leçons. Indigeste à lire. Une énorme déception pour une fan de longue date des enquêtes de Wallander. Ici, on n'accroche pas, ses personnages sont pénibles. Pourtant l'idée d'alterner le passé et le mystère du meurtre était une bonne idée. Cela reste seulement une idée. A croire que dès qu'un auteur est connu et gagne de l'argent, on n'exige plus de lui une qualité d'écriture de sa part, à moins qu'on ne
nous refile un texte ancien. Cela s'est déjà vu.
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Quelle déception ce Mankell; moi qui suis habituellement un fana de ses polars. L'intrigue est très improbable même si elle commence à tenir le lecteur en haleine. Mais bien vite de digressions en digressions pseudo politiques on se perd dans une histoire sans queue ni tête, farcie de lieux communs. Une grande déception, très grande...Heureusement la relève suédoise semble assurée.
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Pourquoi bouder son plaisir? J'ai lu ce livre en trois jours avec beaucoup d'intérêt et l'histoire m'a aussi tenue en haleine. le massacre du début permet de tenir tout le roman. Les détails se tissent avec beaucoup d'adresse: il a du métier cet écrivain. Même si ce roman n'atteint pas la qualité de L'oeil du Léopard ou, surtout, de ce chef d'oeuvre qu'est Profondeurs - Henning Mankell - , il est d'un excellente facture et mené de main de maître.
Je trouve --pour y avoir vécu et travaillé-- que la vision de la Chine dans le livre est très juste. Car le sujet principal est la Chine et son besoin d'expansion et donc l'opposition entre deux camps au sein des autorités chinoises, entre ceux qui veulent retrouver un chemin moral et ceux qui au contraire profitent de l'expansion économique. le passage de la visite officielle en Afrique est particulièrement fort. Mankell a écrit un roman mondial, depuis la première mondialisation, celle de l'expansion européenne et américaine qui consommait la main d'oeuvre importée de partout, d'Afrique et de Chine, et celle d'aujourd'hui. Et ses pesonnages sonnent justes comme le Wang San initital, celui qui n'arrive pas à croire en un Dieu qui dit que tous sont égaux alors que sa vie prouve en permanence le contraire. Les personnages suédois sont très durs comme souvent chez Mankell. le personnage du juge Birgitta Roslin et de sa découverte de la justice chinoise, de la découverte aussi du temps passé, de sa rencontre avec son ancienne camarade de jeunesse, quand toutes deux étaient des militantes maoïstes décervelées, devenue sinologue est très bien dessiné. Mankell a voulu finir avec une note d'espoir et donc un happy end. Dommage, car la dureté de la situation décrite aurait pu être l'objet d'un déroulement romanesque moins "familial". Mais malgré cela c'est un très bon roman.
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C'est avec cette lecture que se termine ma participation au jury seuil policier, les éditions seuil et Babelio que je tiens à remercier pour ce dernier envoi.

Henning Mankell est le seul auteur de la sélection qui ne m'était pas inconnu, de lui j'avais lu et apprécié le guerrier solitaire et avant le gel m'attend dans ma Pal.

Je suis partie à la découverte d'un roman foisonnant, baladant le lecteur de la Suède jusqu'à la Chine en passant par l'Afrique, l'Amérique et Londres. le lecteur se retrouve par moment en 2006 et à d'autres moments au 19ème siècle. Mais tout d'abord le roman commence dans un village au fond de la Suède, la plupart de ses habitants sont des gens âgés et mènent une vie paisible dans ce hameau retiré jusqu'au jour où un photographe les retrouve tous assassinés, cruellement torturés. L'enquête est confié à la police locale qui dès le début se sent dépassée par l'ampleur de cette affaire.

Au même moment la juge Birgitta Roslin se retrouve submergée par les affaires qu'elle a à traiter, au bord de l'épuisement professionnel son médecin la force à prendre un congé, elle se rend alors compte du lien ténu qui la rattache aux meutres perpétrés dans le petit village suédois. Et alors presque contre son grè, elle va commencer à mener l'enquête en parallèle de celle menée par les policiers. Une enquête qui l'amènera jusqu'en Chine, à la découverte du dénouement final mais également des illusions (ou regrets) de sa jeunesse.

Ce roman est ambitieux, mélant le crime ordinaire à la grande histoire; Mankell se veut pédagogue, état des lieux des affaires de la Suède, de la Chine mais également du monde, il dénonce la victoire des forts sur les faibles. Des propos à la fois effrayants et intéressants, qui se mèlent à la romance, tellement que le lecteur éprouve des difficultés à juger de leur vrai nature.

Une ambition que je salue mais qui ne tient pas ses promesses, le rythme est saccadé; le passage entre les différentes époques et contextes n'est pas très agréable, les caractères des personnages ne semblent pas très affirmés.

Ce roman me semble constitué de trop de choses différentes, ces éléments (histoire et développement de la Chine...) sont intéressants pris de manière individuelle mais ils font de ce livre une oeuvre trop dense et trop hétérogène.

Dommage!
Lien : http://l-ivresque-des-livres..
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En posant ce bouquin me vient l'envie de crier : "Quelle aventure !". le Chinois débute comme tout thriller qui se respecte. En premier lieu, une mare de sang. Et bien oui notre auteur ne fait pas avec le dos de la cuillère puisque c'est bien dix-neuf meurtres qui seront perpétrés dans la même nuit et surtout dans le même village. En régime thriller, qui dit meurtre, dit un minimum d'hémoglobine et encore mieux d'atrocité, alors merci aux corps lacérés de coups de couteau et à cette jambe orpheline de son propriétaire. En second lieu, le thriller c'est aussi et surtout le détail qui tue, et là notre auteur opère un coup de maître, il crée un lien irréversible, sanguin et incontestable entre nos dix-neuf victimes. Enfin un thriller de ce nom n'est pas viable sans l'existence d'une héroïne forte, obstinée, et bien évidemment torturée, et là Mankell nous sert sur un plateau une juge haute en couleurs, Birgitta Roslin. le décor est planté, asseyez vous confortablement dans votre fauteuil, le thriller et son cortège de sueurs froides peut commencer.
Et bien non ! Avec le Chinois, Mankell nous offre un virage à cent-quatre-vingts voire trois-cent-soixante degrés ! Ici, notre auteur s'offre un pamphlet contre la Chine. C'est Empire du Milieu au sein duquel siège trois types d'individus : les utopistes, ceux qui croient au développement harmonieux et aux richesses justement réparties, les opportunistes, ceux qui surfent sur la vague de l'économie de marché et surtout sur le tsunami de la corruption qui gangrène le pays, et enfin les autres, ces pauvres victimes d'un pays versatile et surtout schizophrène oscillant sans cesse entre communisme et capitalisme sauvage.
Le Chinois c'est non seulement un thriller mais aussi une histoire poignante de la Chine moderne, celle de la peine de mort, de ces dirigeants corrompus, de la pudeur de son peuple, de la pauvreté galopante. Mais le polar de Mankell c'est aussi un retour sur l'"oeuvre de deux personnages centraux pour l'empire du Milieu : Mao et Deng.
A ceux qui croient que seule la Chine en prend pour son grade, ils se trompent. D'ailleurs c'est parce qu'elle possède une histoire que les schémas qu'elle envisage aujourd'hui peuvent nous paraître bien clair.
Je dirai donc ceci : amateurs des thrillers sur fond de sueurs froides à répétition, d'hémoglobine, de courses haletantes et effrénées, de rebondissements fiévreux, passez donc votre chemin. Par contre pour ceux qui affectionnent particulièrement le thriller politique, qui, sous couvert d'une intrigue policière aiment à se plonger dans l'histoire chaotique d'un pays, alors courez lire ce polar !
Ce qui est sûr c'est qu'après la lecture du Chinois, une envie subite m'est venue d'en savoir plus sur la Chine.
Je remercie les éditions SEUIL POLICIER ainsi que BABELIO de m'avoir permis de découvrir ce bouquin.
Lien : http://www.athena1-lire.blog..
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Dans un petit village isolé dans le nord de la Suède, dix-neuf personnes ont été massacrées la même nuit, c'est toute la population de celui-ci. La policière, Vivi Sundberg, croit à l'acte d'un déséquilibré mais, Birgitta Roslin, juge, s'intéresse à l'affaire car les parents adoptifs de sa mère font partie des victimes. Birgitta Roslin va mener une enquête parallèle qui la conduira en Chine où elle sera prise dans l'engrenage d'une machination géopolitique.
Henning Mankell qui partage sa vie entre la Suède et le Mozambique, par le biais de son roman, évoque l'implantation des Chinois en Afrique.
Henning Mankell n'a pas fini de nous étonner avec toujours autant de talent et une écriture de grande qualité.
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Le roman débute par une enquête policière un peu bâclée sur un massacre perpétré dans un village suédois au début de l'année 2006. Vivi Sundberg chargée de l'enquête arrive au village de Hesjövallen, situé dans une vallée encaissée au bord d'un lac bordé d'épaisses forêts. Les journaux titrent "Tueries dans le Hälsingland", "Crime atroce. La police sans piste", "Nombre de morts inconnu. Une tuerie". Une juge habitant le quartier résidentiel de Kjellstorp, à l'entrée nord de la ville de Helsingborg s'aperçoit que cette folie meurtrière ne s'était pas abattue sur un village quelconque : c'était l'endroit où sa mère y avait grandi. Elle y avait été placée dans une famille d'accueil, les Andrén parce que ses parents étaient malades et alcooliques. A partir de là et de lettres retrouvées dans les papiers de sa mère, la juge commence à s'intéresser à l'enquête et mieux mène sa propre enquête pour finalement arriver à la vérité ! L'auteur nous aide beaucoup dans cette quête en nous baladant en Chine profonde fin 1800 puis de Canton en Amérique pour la construction de la voie de chemin de fer dans le désert du Nevada. Ensuite retour en Chine où va la juge et aussi un passage en Afrique noire, au Zimbabwe et un peu à Londres pour finir. Et c'est passionnant jusqu'au bout. En fait je résume drastiquement l'intrigue au plus sec mais il faut lire entièrement le livre pour se laisser entraîner par la philosophie politique mondialiste de l'auteur.
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Une histoire qui s'étire dans l'espace ( L'Europe, L'Amérique, L'Asie, L'Afrique) et dans le temps ( 3 siècles) ....pour une intrigue à la fois passionnante et peu crédible ....J'ai aimé le suspense et la simplicité des personnages....moins la longueur du livre et le coté quand même un poil invraissemblable....A lire oui car c'est du Mankell!
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Tout avait bien commencé : un crime suffisamment intriguant pour éveiller l'intérêt, des personnages suffisamment singuliers pour être attachants, l'ambiance du Suède gelée. Je m'apprêtais à accepter plus facilement le deuil de Wallander quand, au milieu du récit, je finis par m'ennuyer quelque peu. Je fis confiance au Maître pour que, avant la 556ème et dernière page il me surprenne par un rebondissement donc il avait le secret. Il n'en fut hélas rien : tout était donc convenu. Il me reste la curieuse impression d'un roman policier prétexte où l'intrigue à moins d'importance que l'analyse sociologique et la dénonciation des injustices chères à Mankell. J'espère qu'à défaut de Kurt, Linda Wallander revienne bientôt.
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Indéniablement, Henning MANKELL fait partie de ces auteurs dont on attend chaque roman non sans une certaine impatience. Son précédent livre, « L'homme inquiet » avait marqué un tournant dans son oeuvre littéraire, une histoire en forme de point final pour les aventures de son personnage fétiche, Kurt Wallander, auquel le lecteur avait su s'attacher au fil du temps et dont il aimait à partager ses aventures et ses états d'âme au fil des pages.

Bien conscient qu'au bout du chemin littéraire une séparation douloureuse l'attendait, le lecteur s'était malgré tout enthousiasmé pour cette dernière aventure.

Mais depuis, son impatience et sa curiosité ne cessait de le tarauder. Où Henning Mankell allait il bien pouvoir maintenant l'emmener? Dans quelle contrée, vers quel horizon allait se tourner sa plume ? Quel nouvel univers allait-il esquisser ?

Avec « le chinois » tout juste sorti des presses au mois d'octobre, sa curiosité est enfin satisfaite !

Le voilà tout d'abord à découvrir un nouveau personnage, féminin celui-ci, en la personne de Birgitta Roslin, juge de son état qui officie dans la commune d'Helsingborg. Mariée à Staffan , son couple connait cette lassitude d'une vie commune qui s'enlise sans crier gare dans une routine qui engourdit progressivement les sentiments . Si l'amour n'a pas disparu, il est devenu une rivière souterraine qui peine à retrouver le chemin de la lumière et l'impétuosité des premiers jours.

De cette situation Birgitta en souffre. Au point de s'assommer de travail, de mettre à mal sa santé morale et physique, au point de se retrouver en arrêt maladie.

C'est alors qu'elle découvre dans les médias l'annonce d'un véritable massacre qui a été perpétré dans un village. Dans ce petit bourg paisible, 19 personnes ont été assassinées à l'arme blanche dans leur maison, au coeur de la nuit. Pire encore, le bourreau semble s'être acharné sur les victimes en les torturant avant de les mettre à mort. Tous, sauf une victime, un enfant, assassiné sans souffrance.

Ce village, Birgitta le connait. Et cette maison qu'elle regarde en photo où s'est déroulée une partie du drame, ne lui est pas inconnue. C'est celle où sa mère a grandi. Profitant de son congé de maladie, elle décide de se rendre sur les lieux.

C'est le début d'une histoire complexe qui va brasser les pays et les époques, mêler les personnages, avec pour point de départ un ruban trouvé sur les lieux, petit fil anodin à partir duquel le lecteur va dérouler la pelote narrative de ce roman qui porte en filigrane la marque froide du sceau de la vengeance.

Henning Mankell embarque son personnage principal et son lecteur dans un jeu de bascule temporelle et géographique qui le conduit de l'époque de la construction des chemins de fers aux USA au XIXe siècle, à l'Afrique émergente convoitée pour ses ressources, avant de les ramener à la Chine moderne , en pleine expansion économique et soucieuse de son leadership.

Mais là où l'alchimie avait parfaitement fonctionné avec « La lionne blanche », ici celle-ci n'opère pas. L'auteur n'a certes rien perdu de sa qualité d'écriture. La première partie du roman est même captivante.

Mais à la longue on décroche, on se perd.

Une histoire de vengeance qui traverserait le temps et les générations qui laisse dubitatif.

Des personnages parfois caricaturaux, une conception trop manichéenne des choses, à l'image de ces responsables politiques chinois que nous découvrons dans le roman.

D'un côté les « bons » communistes conscients des erreurs du passé mais fidèles à l'idéal de Mao , qui garderaient à l'esprit l'intérêt du peuple, à l'image du personnage de cette jeune Hong, sage et douce , comme pouvait l'être cette Chine ancestrale et immuable inscrite dans notre imaginaire collectif.

De l'autre, des dirigeants investis dans les affaires et assoiffés de pouvoir et d'argent représentés par un personnage froid , brutal et calculateur , dépourvu de sentiment , qui fait fi du passé, et prêt à tout pour parvenir à ses fins.

Au coeur de ce combat à mort entre les tenants de ces deux conceptions de la Chine, des projets comme celui souhaité en Afrique. Un projet rocambolesque qui fini d'enlever au roman sa crédibilité.

Mais tout n'est pas à rejeter dans ce roman. Certains passages s'avèrent passionnants comme celui qui concerne ces jeunes chinois envoyés de force aux Etat Unis assurer l'expansion des monstres de fer en s'échinant sur les voies en construction.

La peinture de certains personnages est emplie d'humanité, ce qui les rend attachants, quand d'autres par contre sont foncièrement détestables.

Mais ces qualités ne sont pas suffisantes pour en faire un bon et grand roman.

Henning Mankell est un citoyen du monde engagé. Il l'a démontré à plusieurs reprises en prenant des positions fortes et courageuses. Écrire un roman policier en embrassant une vision politique du monde dans lequel évoluent ses personnages n'est pas chose aisée et en l'occurrence pour moi Henning Mankell s'y perd à s'y essayer.

Dénoncer la mainmise croissante de la Chine sur les matières premières des pays émergents, l'exploitation des plus pauvres par les plus riches, l'emballement de cette Chine lancée dans une course effrénée au développement économique, rien de bien nouveau dans le monde merveilleux de notre humanité.

Au final je n'ai pas été convaincu par ce roman qui se voulait trop ambitieux. Sans doute un roman transitoire dans l'oeuvre d' Henning Mankell . Pour autant, on conduit sa lecture à terme sans malgré tout véritablement regretté de l'avoir commencé.
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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