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3,82

sur 1086 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le numéro 4 dans l'ordre de parution des enquêtes. Pour le commissaire Wallander, rien ne va plus. Lors de sa précédente enquête, il a tué un homme. Et ce n'était pas une balle perdue.
Le résultat de ce traumatisme, c'est 18 mois d'arrêt, des voyages alcoolisés et une pause de quelques semaines, presque sobre, à Skagen dans le Jutland avec des journées passées à arpenter, tête baissé, la plage sous un brouillard tenace.
Pas vraiment enclin à tourner les serviettes ou faire la chenille qui redémarre.
C'est là, qu'un ami le retrouve pour lui parler d'une affaire, qu'il décline. Pas d'énergie.
Quand cet ami meurt quelques jours après, c'est l'électrochoc et le retour au commissariat d'Ystad devant des collègues médusés.

J'ai apprécié cette enquête qui, souligne une fois de plus les aléas de la vie quotidienne d'un commissaire de province, dépassé dans sa vie familiale mais téméraire dans son boulot.

Survolté de surcroit, quand il est confronté à une organisation du crime qui dépasse les frontières de la Suède.

Il est le petit caillou dans la chaussure des puissants, ici, un grand patron d'une multinationale.

L'évolution des personnages récurrents est une des réussites. La nouvelle recrue est une femme enquêtrice, Ann Brit. Sa venue déstabilise les mâles du commissariat qui voit en elle une menace. Même le bon Kurt qui adopte un ton professoral avec elle, oublie les règles élémentaires de politesse.

Cet ouvrage m'a paru moins réussi que les autres sans doute à cause du méchant sans nuance, qui concentre tous les clichés du patron sans coeur.

Mais, il y a toujours la redécouverte de la Scanie pour le cadre et les rebondissements pour le suspense.
Finalement, après cette bonne lecture, l'homme qui souriait, c'était moi.
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Après 2 livres abandonnés consécutivement, j'ai sorti de ma PAL un Mankell, sûre au moins que celui-là, je le terminerais.
Et j'ai effectivement retrouvé Kurt Wallander avec grand plaisir
C'est marrant, il va avoir 50 ans et se trouve vieux. Qu'est-ce que je dirais ! !
Heureusement, si on peut dire, l'assassinat de deux avocats, père et fils, lui permettent de remettre le pied à l'étrier. C'est qu'il filait un mauvais coton notre Kurt, carrément prêt à démissionner.
Et comme à son habitude, il mène cette enquête délicate avec tout son flair et son bon sens.
On ne s'en lasse pas.
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polaire addictif du cercle polar ou polar addictif du cercle polaire

Le gris, les nuages, la boue, le froid de Suède sont omniprésents. le commissaire Wallander erre comme une âme en peine sur les plages désertes et violentées par le vent d'hiver. Après un choc qui le conduisit à la rupture, la nature modèle lentement son esprit dans un nouvel équilibre. Mais soudain tout bascule de nouveau….
Henning Mankell nous entraîne avec brio dans un thriller du Nord authentique et captivant.
Oui il y a bien des points communs à tous ces écrivains scandinaves : cette aptitude à sonder les âmes noires des hommes, à monter des scenarios troublants, terrifiants souvent.
Cette capacité à tenir le lecteur en haleine, toujours à la limite étroite entre la réalité et la fiction, ce talent de faire monter sa rancoeur contre le criminel entretenant son addiction.
Une alchimie secrète qui fonctionne à merveille.
Stieg Larsson, Camilla Läckberg, Arnaldur Indriðason, Henning Mankell , pour ceux que j'ai pratiqué, mais qu'est ce qui relie donc ces quatre là, quel est ce lien de parenté ? A part le cercle Polaire, je ne vois pas.
Si vous aimez ces auteurs, foncez sur cet opus ; vous ne serez pas déçu.

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La dernière enquête de Kurt Wallander a bien failli mettre fin à sa carrière. le commissaire suédois d'Ystad ne se remet pas d'avoir tué un homme lors de sa dernière enquête et depuis un an il tente d'oublier ses cauchemars dans l'alcool, dans les bras des filles de joie, dans des pays exotiques… Mais rien n'y fait, la dépression est toujours là. C'est finalement dans une petite pension au Danemark qu'il parvient progressivement à se ressourcer. Lors de longues promenades sur la plage en solitaire, coupé du monde, il réfléchit à son avenir et prend enfin une décision : il va démissionner de la police. Il est soulagé et pourtant, la visite surprise d'un ami avocat le laisse perplexe. Sten Torstensson vient lui demander son aide concernant la mort accidentelle de son père, lui aussi avocat, le vieux Gustaff Torstensson. Wallander refuse, il n'est plus policier. Mais l'assassinat quelques jours plus tard de Sten va tout remettre en question…

C'est avec un réel plaisir que j'ai retrouvé le célèbre commissaire d'Henning Mankell. Si Kurt Wallander nous apparaît au début du récit fragile, en proie à ses doutes et à ses interrogations, c'est un commissaire plein de fougue et ultra motivé qui refait surface lors de l'enquête. Touché personnellement par le meurtre de son ami avocat, il fait preuve d'un regain d'énergie qui surprend tout d'abord sa propre équipe, toujours aussi sympathique. Une nouvelle recrue fait son apparition et vient pimenter ce groupe qui se connaît par coeur, Ann-Britt Höglund. Fraîchement sortie de l'école de police avec de brillants résultats, elle est de cette nouvelle génération dont Wallander se méfie. Les choses changent en ce début des années 1990 et Wallander, bientôt la cinquantaine, se sent quelque peu menacé. La féminisation et la modernisation de la police sont en marche, le petit commissariat d'Ystad va devoir s'y faire...

Henning Mankell nous offre une fois de plus avec ce roman un polar au réalisme remarquable : pas de coup d'esbroufe et pas de scènes tirées par les cheveux… L'enquête est longue, difficile, laborieuse et minutieuse… Et pourtant, aucun ennui en suivant ce travail de fourmi que livrent les inspecteurs. C'est là tout le talent d'Henning Mankell de nous tenir accrochés à son histoire qui présente les difficultés journalières de la police suèdoise, entrecoupées de quelques intrusions dans la vie personnelle des protagonistes. Mais c'est aussi une réflexion sur la justice de ce pays et sur les puissants de ce monde qui semblent intouchables.

Polar social, « L'homme qui souriait » est encore une démonstration de tout le talent d'écrivain du regretté Henning Mankell. Là encore, je reste fan de la littérature dite "nordique" qui nous offre des antihéros franchement pas glamour mais terriblement attachants.
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Jatpaviljongsvâgen, Kyrkogarosgatan...oui nous sommes bien en Suède avec Wallander, cet antihéros, ce flic terriblement humain, dépressif, capable de culpabilité.

Son enquête connaît de nombreux temps morts et fait des détours par l'histoire personnelle du commissaire.
Le tout n'est pas désagréable à lire et se dévoile progressivement comme il se doit dans un roman policier.
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Kurt Wallander ne va pas bien. Il a tué un homme il y a un an, certes en totale légitime défense, mais cela lui a fait complètement perdre pied, au point de vouloir démissionner de la police.
Mais quand l'homme qui est venu lui demander de l'aide après la mort soit disant accidentelle de son père est lui-même assassiné, il ne peut se résoudre à tout lâcher. Sa culpabilité de ne pas être intervenu plus tôt le redynamise et le voilà reparti pour une nouvelle enquête!
Un agréable moment de lecture avec cette enquête sur un homme bien sous tous rapports.
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Hennig Mankell, c'est avant tout une tristesse indéfinie et tout un cortège d'angoisses brumeuses qui chuchotent et se traînent sur les routes de Scanie, au sud de la Suède contemporaine. Angoisses existentielles du héros, le commissaire Kurt Wallender, toujours à se poser des questions sur son père, lequel n'a jamais fait que peindre et repeindre le même tableau, un soleil couchant qui ne se couchait jamais (où était-ce un soleil levant qui ne ... ?) Angoisses profondes d'un pays où l'insécurité monte en flèche et où la violence s'est banalisée en même temps que s'installait la haine des forces de l'ordre. Angoisses aussi d'un monde où tout va désormais beaucoup plus vite sans que l'on puisse rien y faire.
Alors, bien sûr, il faut aimer parce que, surtout dans certains ouvrages de l'auteur (je conserve le souvenir d'un "Meurtriers sans visages" qui m'avait vraiment semblé tourner en rond sur lui-même dans son nihilisme), c'est très difficile à supporter.
Cependant, si vous avez déjà fait connaissance avec la Suède peinte par Walhöö et Sjöwall dans leurs romans des années soixante, cette Suède désespérément grise et ouatineuse, où les cris des assassinés s'étouffent dans la neige, la pluie et le brouillard, où le suicide reste toujours une éventualité acceptable pour échapper à un hiver qui dévore le soleil, vous ne serez pas tout à fait dépaysé : finalement, la Suède de Mankell, ce n'est que le cran au-dessus.
Bien que Mankell ne soit pas à lire en toutes circonstances - si vous comptez faire un court séjour à l'hôpital pour un check-up ou une intervention bénigne, n'emportez rien de lui, fiez-vous plutôt à Wentworth ou à Perry - il n'en demeure pas moins un romancier habile, pas toujours où on l'attend d'ailleurs. Une histoire de meurtre bien sanglante telle que "La Cinquième femme", a quelque chose de morne alors que, avec "La Muraille Invisible", il signe un polar centré sur l'informatique qui non seulement peut être lu par le profane mais accomplit le rare tour de force d'entraîner le lecteur dans une aventure fascinante.
Dans "L'Homme qui souriait", il n'y est absolument pas question d'informatique mais de meurtres maquillés en accidents sur fonds de malversations et de traffics inavouables et c'est l'un des meilleurs Mankell que j'aie lus : sombre (ces paysages du début, avec leurs dunes sous la pluie, alors que Wallander se demande si, oui ou non, il va démissionner), amer, suintant la peur et le désenchantement. La fin est "heureuse". Enfin, disons qu'elle est morale puisque le Grand Méchant - qui est vraiment un Grand Méchant - finit par tomber et on le regrette car elle fait un peu appliquée, elle ne colle pas avec ce que nous savons de ces hommes de pouvoir qui se livrent à des actes peu recommandables, se font parfois piéger par des policiers ou des juges extrêmement habiles et concernés et qui, cependant, finissent par échapper à un châtiment mérité.
Et comme toujours chez Mankell, il y a "le" petit détail fantastique, presque expressionniste : les peintures de guerre du "Guerrier solitaire", les corps enterrés puis déterrés des "Morts de la Saint-Jean" ... et, pour "L'Homme qui souriait", une chaise abandonnée au beau milieu d'une route solitaire, avec un mannequin assis.
Un polar honorable donc qui devrait vous faire passer un excellent moment. ;o)
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Cette nouvelle enquête de Kurt Wallander comporte d'emblée deux particularités : nous savons dès le départ qui est le meurtrier (on le soupçonne fortement en tout cas) et le début du roman est d'abord centré sur les problèmes personnels du policier. Celui-ci en effet n'a pas supporté d'avoir eu à utiliser son arme dans le précédent épisode (« La lionne blanche ») et pour lui, supprimer la vie d'un homme n'a rien de naturel, même pour se protéger et sauver sa peau. On est donc bien loin du détective américain, droit dans ses bottes et à l'éthique carrée. Mais lors de son repos au Danemark, il reçoit la visite d'un avocat qui lui demande d'enquêter sur la mort accidentelle de son père, lui-même avocat. Wallander refuse mais apprend quelques jours plus tard que son visiteur est lui-même assassiné. le policier reprend alors du collier. Et très vite, les regards se portent vers le château où vit Alfred Harderberg, l'un des hommes les plus riches du pays. Un homme par ailleurs éminemment respectable, donateur de nombreuses fondations et organisations humanitaires. À l'image des (bons) polars scandinaves, Henning Mankell ne cherche pas à nous en mettre plein la vue, mais plutôt à rester au plus proche d'une réalité. En l'occurrence, du monde des affaires : celui où des hommes, de par leur fortune, se sentent au-dessus des lois et des règles pour le commun des mortels. Mankell excelle dans la description des personnages, et du monde qui l'entoure, avec un policier qui découvre avec effroi jusqu'où certains sont prêts à aller.
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Après avoir laissé notre commissaire dans un triste état dans l'épisode précédent, j'étais très curieux de savoir comment j'allais le retrouver dans "l'homme qui souriait", même si je me doutais bien que cet état allait être passager.
En effet, après avoir pris une année sabbatique, nous retrouver notre flic préféré errant sans but sur une plage perdue d'une petite île danoise, là même ou il sera ramené à sa vie de policier, celle qu'il affectionne, par une ancienne connaissance.
Comme d'habitude, reprenant ses fonctions, Wallander se lance à corps perdu dans une nouvelle enquête halletante, cette fois-ci avec une toute nouvelle collègue, Ann-Britt, la première femme à entrer dans le commissariat d'Ystadt.
C'est toujours aussi prenant pendant tout le roman, l'écriture est saisissante, mais une fois de plus, mon seul bémol, sera la fin, comme d'habitude, que je trouve systématiquement en-dessous de tout le reste, et ce dans tous les épisodes de Wallander, ce sera mon seul reproche, malheureusement récurrent.
Ce qui ne m'empêchera pas de lire le suivant.....
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Pas en grande forme, Kurt Wallander: en arrêt de travail après sa dernière enquête, il déprime , s'isole sur une plage suédoise après avoir cherché du réconfort dans l'alcool. Sa décision est prise: il va démissionner. Sans égard pour ses lecteurs. Si bien qu'il n'a aucune intention de répondre à l'appel d'un ami. Retour à Ystad, dernier passage au commissariat... et reprise du travail, au soulagement général: l'ami a été assassiné.
C'est parti pour une enquête bien troussée, avec un Wallander à l'écoute de ses intuitions, une nouvelle recrue. Un bémol toutefois: une fin un peu rapide à mon gré.
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Les Chiens de Riga (2003)
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L'Homme qui souriait (2005)
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La Muraille invisible (2002)
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