"Eli, Eli, lama sabachthani" furent les dernières paroles de Jésus, sur sa croix et non pas "Un clou, vite, je glisse" comme je me plais toujours à dire (oui, à une époque, j'aurais fini sur le bûcher pour hérésie blasphématoire).
Traduction de ses mots ? "Mon dieu, mon dieu, pourquoi m'as-tu abandonné", ce qui prouve bien que même Lui a douté et que la crucifixion est une mise à mort barbare et horrible.
En attendant, avec ça, vous avez de la matière culturelle pour briller pour les fêtes de fin d'années (ou à Pâques, au choix).
Il est bon de savoir que la phrase varie selon la langue utilisée et qu'en Araméen, cela donne : "Élôï, élôï, lama sabacthaneï" et que Dieu est aussi écrit "Eloï" et si avec ça vous n'êtes pas le roi de la culture, je veux bien bouffer une huître !
Mais revenons à nos moutons… Si Yeshua (dit Jésus dans nos contrées), tentait un come-back, m'est avis qu'il serait stoppé à la frontière (ou arrêté après avoir tenté de la franchir), serait enfermé et puis remballé fissa dans son pays d'origine… car il n'a rien à voir avec le style européen qu'on nous matraquait "dans le temps".
Anybref… Ce thriller étiqueté ésotérique ou biblique, je n'y croyais pas de trop, je doutais, comme je fais souvent et puisque je m'interrogeais sur le contenu de ce roman, j'ai fait comme Thomas, l'apôtre, j'ai demandé des preuves et il m'en a été donné par la lecture de ce roman (mais je n'ai pas mis mon doigts dans le trou).
Non, soyez sans crainte, ce thriller historique n'a RIEN à voir avec une resucée (j'adore ce mot) d'un Da Vinci Code ou avec un roman qui voudrait réécrire l'Histoire, vous faire prendre des vessies pour des lanternes ou tout autre chose. On est au-delà de ça, bien au-delà… Ici, on est dans la crème, pas dans la lie !
L'auteur a étudié le sujet avant de le travailler et ce qu'il nous livre, c'est mieux qu'un voyage dans le temps, c'est une véritable plongée dans ce qui fut, après la crucifixion de Yeshua, le début de conversions à un nouveau courant religieux, de baptême et de prêches par les apôtres.
Certains pourraient reprocher que les chapitres courts donnent l'impression de lire un futur film, mais cela ne m'a dérangé aucunement.
Entre nous, j'ai trouvé que ces successions rapides donnaient une vie propre au roman, comme s'il se déroulait devant nos yeux et que nous étions les spectateurs impuissants mais entrainé par les personnages forts, dont certains étaient de vieilles connaissances.
Après lecture, que vous soyez croyant, athée, agnostique ou autre, votre opinion ne sera pas changé car là n'est pas le but de l'auteur, lui, tout ce qu'il veut vous offrir, c'est son travail sur cette époque dont nous savons peu et qui pourtant a eu et a encore une importance énorme dans nos sociétés.
Ce thriller historico-religieux est aussi un roman noir car il nous fait découvrir la vie des Juifs sous l'occupant romain et sa fameuse Pax Romana, l'esclavage, la mendicité, les enjeux politiques, les manipulations de certains, la duplicité et les ronds de jambes des autres, autrement dit « un air de déjà-vu » puisque c'est toujours la même chose partout dans le Monde à toutes les époques.
C'était ma première fois avec
René Manzor mais nom de Dieu (oui, j'ose), quelle panard je viens de prendre durant cette lecture passionnante et sans parti pris.
Un coup de coeur en plus pour cette année. J'aimerais vous en dire plus mais j'aurais peur d'en dire trop. de plus, je ne trouve pas mes mots pour vous dire combien j'ai apprécié cette lecture.
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