Sept jours chez Papa

Voici mon retour de lecture sur Sept jours chez Papa de MIreille Maquoi.
Louise a trois ans quand son père, Richard, quitte la maison, envoûté par le charme de Floriane.
Confiée à la garde de Nathalie, sa mère, Louise mène une existence protégée et douillette.
Mais l'absence de son père lui pèse et elle n'apprécie guère les rares moments qu'elle passe dans la maison de Floriane où il s'est installé.
Les enfants de Floriane, plus âgés, s'intéressent peu à elle, sauf l'un d'eux qui s'amuse à la harceler.
Et Richard, dont Louise cherche en vain l'attention, se montre entièrement soumis à l'autorité de sa nouvelle compagne, qui entend gouverner l'éducation de la petite fille.
Louise s'accommode plus ou moins de la situation jusqu'au jour où Richard réclame et obtient la garde de sa fille une semaine sur deux.
Sept jours chez papa est un roman en deux parties, avec deux narrateurs différents.
Dans la première (et la plus importante) nous avons le point de vue de Louise et dans la seconde, nous avons celle de son père.
J'ai été très touchée par le point de vue de Louise car j'ai vraiment eu l'impression que c'était réellement une petite fille de sept ans qui me dévoilait son histoire. Les mots choisis et le ton sont criants de vérité.
Louise est âgée de seulement trois ans quand son papa quitte sa maman. Cette dernière a toujours protégé sa fille. L'enfant part de temps en temps chez son père jusqu'au jour où, un an auparavant, il obtient la garde partagé. Louise a toujours eu du mal à accepter la situation, les moments où elle était chez l'étrangère (c'est ainsi que l'enfant la surnomme). Elle n'a pas de chambre à elle, l'ainée des enfants de sa belle-mère a neuf ans de plus qu'elle. Elle tolère l'enfant dans sa chambre toutefois celle-ci a seulement le droit à un lit et un espace minuscule où ranger ses affaires. Les jumeaux, eux aussi plus âgées qu'elles, ne sont pas très sympathiques. L'un d'eux adore même l'embêter, à la limite (pour l'enfant) du harcèlement. Il ne lui parle pas toujours bien, lui fait des blagues douteuses.
Attention, Louise n'est pas maltraitée. "L'étrangère" l'aime d'ailleurs beaucoup, même si elle s'y prend parfois de façon très maladroite.
J'ai été très touchée par Louise, sa façon de voir les choses, d'identifier son mal-être.
L'adulte que je suis comprend rapidement que le papa n'est pas indifférent mais.. surtout.. dépassé !
J'ai également apprécié la seconde partie et découvrir le point de vue du père. Oh oui, il aime sa fille même s'il a parfois laissé faire.
Sept jours chez Papa est un roman magnifique, accessible pour tous, que je vous recommande avec un immense plaisir.
Ma note : un énorme cinq étoiles.

Ce roman présente la garde alternée telle qu'elle peut être vécue par Louise, petite puce d'un peu plus de 3 ans.
Une sorte de décompte , quand elle doit quitter sa mère pour se retrouver avec Floriane , la nouvelle compagne de son père , l'étrangère comme elle l'appelle.
C'est très doux , tendre et délicat .
Quand la situation va être décrite selon l'avis de Richard, on se rend compte que parfois, souvent , on ne sait pas se parler , se comprendre.
Une très belle histoire, une très belle plume

Magnifique récit d'une semaine de la vie d'une petite fille chez son père !

Ce livre est une très belle surprise ! Quand j'ai commencé ma lecture, je pensais bien honnêtement que ça allait être une « banale » histoire de divorce, de garde alternée, une histoire de familles recomposées, etc. Mais pas du tout !

Le style de l'auteure est tellement unique que l'histoire prend une toute autre dimension. En effet, elle a fait le choix audacieux de faire parler la petite Louise, âgée de seulement 8 ans. Un style qu'on apprivoise et, au fil de la lecture, on apprécie de plus en plus avoir le point de vu de cette petite fille si touchante de vérité.

La petite Louise fait à la fois preuve de naïveté, de tendresse et de malice. À la fois résignée et révoltée par la situation qu'elle vit, elle est bouleversante et attendrissante. Elle nous fait réfléchir sur notre rôle d'adulte et sur nos choix de société.

Les autres personnages (notamment la mère et la belle-mère, un brin caricaturées) se développent harmonieusement tout au long de ces sept jours que nous allons vivre avec eux. Et bien sûr le père! Un père ordinaire et aimant, un peu dépassé parfois qui, du fait de sa prise de conscience, va devenir lui aussi attachant et désarmant. La fin du livre, qui lui donne la parole pour connaître son point de vue, est un moment fort de la lecture. le livre se termine merveilleusement bien et on le referme avec beaucoup d'espoir et d'optimisme.

Dommage que la couverture du livre (même si on comprend le choix de la photo à la fin de la lecture) ne rend pas hommage à ce petit bijou, à ce récit qui n'a absolument rien d'ordinaire.

À lire sans l'ombre d'une hésitation!

Il est disponible aux Éditions Ex Aequo.
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