Le Petit Chaperon rouge est un conte de la tradition populaire française, l'héroïne de l'histoire est une jeune fille portant un type de capuche appelé "chaperon" alors qu'au XVIe et au XVIIe le rouge est une couleur dont on habille très fréquemment les petites filles. En voici une version datée de 2019.
On peut rendre hommage aux éditions Flammarion (collection Père Castor) par le fait qu'ils ne laissent pas passer que le conte en question a pour auteur son adaptateur comme Fleurus. On ne sait plus après si on va avoir entre les mains une version textuelle originale ou si on a la reprise des idées développées chez les frères Grimm. En effet, bien que ce conte ait été recueilli outre-Rhin auprès d'une femme qui avait des racines protestantes françaises et qu'il soit proposé par Charles Perrault, la version universellement connue de ce conte est celle des frères Grimm.
La différence, me direz-vous. Chez le Français le conte se termine ainsi : « Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ? C'est pour te manger. Et en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea ». Ceci, avec en prime, une moralité qui est ouvertement un avertissement pour les jeunes filles de ne pas aller perdre leur virginité avant le mariage. Dans l'histoire qui s'est imposée, auprès de la jeunesse, un chasseur intervient pour les sauver le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère en ouvrant le ventre du carnivore.
Dans cette adaptation, a disparue la formule incompréhensible, trouvée chez Perrault : « Tire la chevillette, la bobinette cherra ». Par contre le politiquement correct a sauvé le petit pot de verre car chez Grimm le complément à la galette est un verre de vin. Il est à noter que dans une version traditionnelle recueillie, le dialogue autour des caractéristiques du loup devenu grand-mère est très riche :
« –Oh, ma grand, que vous êtes poilouse ! –C'est pour mieux me réchauffer, mon enfant ! –Oh ! ma grand, ces grands ongles que vous avez !–C'est pour mieux me gratter, mon enfant ! –Oh! ma grand, ces grandes épaules que vous avez ! –C'est pour mieux porter mon fagot de bois, mon enfant !–Oh ! ma grand, ces grandes oreilles que vous avez ! –C'est pour mieux entendre, mon enfant ! –Oh ! ma grand, ces grands trous de nez que vous avez !–C'est pour mieux priser mon tabac, mon enfant ! –Oh! ma grand, cette grande bouche que vous avez ! –C'est pour mieux te manger, mon enfant ! »
L'illustration d'Olivier Latyck montre un loup bien dangereux et un Petit Chaperon bien naïve et très jeune dès le départ, on pourra comparer avec d'autres versions où les illustrations ne laissent peut-être pas percer ces impressions. Ceci amènera à faire verbaliser ce qui permet de comprendre les caractéristiques imposées par le dessinateur.
Commenter  J’apprécie         90
Il était une fois une petite fille qui portait toujours un bonnet rouge sur la tête. On l'appelait le Petit Chaperon rouge.
Un jour, sa maman lui dit :-
"Ta grand-mère est malade. Tu vas aller la voir et lui porter cette galette et ce petit pot de beurre. Ne traîne pas en route, elle t'attend."
Payot - Marque Page - Jakob et Wilhelm Grimm - Le conte du pêcheur