Qu'est une revue ? Il y a tant de définitions. Pourquoi avoir qualifié de revue ce qui semble être un recueil. Est-ce le côté périodique alors que la fréquence est indéfinie ? le côté spectaculaire d'un spectacle où rien n'est réglé ? Une revue d'effectif ou encore le passage en revue d'un mot ?
Peut-être, sans doute un peu tout cela.
14 auteurs s'attaquent ici au mot rouge et les performances s'enchaînent sans ordres précis. C'est une soirée au cabaret, le cabaret des nouvelles, nouvelles dans tous les sens du terme.
J'ai coché cet ouvrage par curiosité et bien m'en a pris, mille merci à masse critique. Et puis la curiosité n'est pas un défaut. C'est une porte qui s'ouvre sur l'inconnu, la découverte de 14 courts récits, de 14 auteur-e-s, 14 déclinaisons d'un même mot, d'une couleur : Rouge. Encrés dans l'histoire présente et passée, il y a une certaine violence dans tous ces écrits. le rouge est bien synonyme de fraction, friction, confrontation. Répandu, bouillonnant, dissimulé et au bout du compte si vrai, in vino veritas, ce n'est pas un ton apaisant mais quand même libératoire.
Je tairai mes préférences et ne soufflerai pas un mot des contenus, trop risqué, je ne voudrais pas éteindre la flamme ni souffler sur les braises encore rouges, de peur de faire repartir l'incendie.
C'est vraiment à découvrir et c'est d'autant plus facile qu'on peut deguster au hasard une de ces fraises aussi sucrées qu'acides. Des perles couleur rubis qu'on enfile comme on veut,où on veut et quand on veut. le feu est rouge ? Vite, quelques lignes avant de repartir.
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La revue apériodique Pol[ys]sémique propose de découvrir les nouvelles de 14 auteurs qui ont composé leurs textes à partir d'un mot commun : rouge.
Avant chaque récit, l'auteur se présente en répondant à la même série de questions. On leur demande de se définir en tant qu'auteur et lecteur. Beaucoup esquivent en faisant des traits d'humour mais semblent plus sérieux quand on leur demande de citer les nouvellistes qu'ils apprécient. Cette entrée en matière permet une lecture moins anonyme, donne un visage et une voix et, pour peu d'entre-eux, des pistes pour comprendre les intentions de l'auteur.
J'ai besoin de sens et d'idées derrière les mots ; je m'intéresse à l'histoire à la condition de ressentir vibrer cet arrière plan. À ce titre, j'ai beaucoup aimé "Red Litgh" pour ses portraits d'ados venant de deux mondes différents qui entrent en conjonction. "Texas flower" est ma préférée : elle dépeint nos campagnes avec une acidité politique en parfait accord avec le titre de la revue. Et, "Dans un bocal" est dans mon trio de tête par sa forme et son humour, même si le thème ne prête pas du tout à rire.
Beaucoup des récits proposés ne sont que des divertissements et l'objectif est atteint car les nouvelles sont très courtes et de qualités. J'ai particulièrement apprécié l'ambiance d'"Adam" qui tient le lecteur jusqu'à la fin avec ses mystères familiaux dévoilés à petits pas.
J'ai lu dans l'ordre ; "Tu quoque mi fili, connard !" m'a faite décrocher. Je n'ai pas réussi à me laisser emporter par les 3 dernières histoires.
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Gagné lors d'une masse critique,ce livre à pour objet quelques nouvel d' auteurs différents, qui font allusion à la couleur rouge. Les nouvelles sont précédées systématiquement d'un questionnaire à leur auteur sur ce qu'ils sont,leur façon de lire et d'écrire,le
premier livre lu, leur livre fondateur. Parfois ils y répondent sérieusement,mais souvent avec de l'humour.Le titre du livre laisserait penser que ce sont des nouvelles déconnectées de la réalité mais je les ai trouvées très actuelles on y trouve des histoires de foot de chorale, d'agriculteurs,de corridas, de tango argentin et de bien d'autres choses j. C'est un un recueil de 170 pages qui m'a rendu le voyage en train fort agréable avec une bibliographie des contributeurs en fin d'ouvrage.
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Évidemment, il y a une nuance de rouge que je n'ai pas encore évoquée (sans doute la plus dangereuse de toutes). Je vous laisse réfléchir à ça pendant que je vais en prendre un verre.
Bonne dégustation.
V2 sur mes souvenirs, à la recherche de Daniel Darc