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EAN : 9782358877442
272 pages
La manufacture de livres (01/04/2021)
3.57/5   15 notes
Résumé :
Novembre 1971. Dan Cooper devient le plus mystérieux des pirates de l'air. Après avoir détourné un Boeing, il saute en parachute au-dessus des forêts de Portland et disparait à tout jamais avec sa rançon. Pour le journaliste Mark Anderson, cette affaire est une obsession : pendant 45 ans, il a mené l'enquête, essayé de doubler la police, épluché les rapports... Et alors que le FBI décide de classer l'affaire, Anderson entend parler d'un nouveau témoin essentiel. L'o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est un livre « Canada Dry », cette boisson des années 70 qui avait le goût et la couleur de l'alcool, mais qui n'en était pas. L'affaire Dan Cooper de Pierre Mikaïloff a toutes les apparences du polar US traduit, mais c'est bien français M'sieu-Dame !

Chanteur, journaliste et auteur, Mikaïloff est un touche-à-tout multigenre, délaissant le temps d'un livre, biographies et poésie, pour s'essayer au roman-enquête sur ce fait divers du début des années 70 qui passionna l'Amérique et demeure irrésolu à ce jour.

En 2016 en effet et après 45 ans d'enquêtes, le FBI décide de clore l'enquête sur ce détournement réussi d'un Boieng 727 par l'énigmatique Dan Cooper, disparu en sautant en parachute au-dessus d'une forêt, avec les 200 000 dollars de la rançon exigée. Et jamais retrouvé. le mystère démarre, la légende aussi.

Mikaïloff reprend dans L'affaire Dan Cooper les principales pistes, crédibles ou farfelues, explorées durant toutes ces années, prenant le parti de les romancer. Et comme dans un bon polar US, quel meilleur moyen que deux journalistes faits-diversiers, l'un à la retraite et l'autre plus jeune, pour questionner les zones d'ombres de cette affaire ?

Le procédé pourra sembler artificiel et donc devenir agaçant. Mais pour qui - comme moi - aura choisi de ne pas s'arrêter à la forme pour ne s'intéresser essentiellement qu'au fond (qui m'était jusque-là inconnu), alors la lecture sera instructive et plaisante.

Au point de continuer, ma lecture finie, à me documenter sur cette étonnante affaire. Si les cold case vous passionnent, servez-vous un bon Canada Dry et découvrez l'histoire de ce pirate de l'air mystérieux et attachant !
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L'affaire Dan Cooper
de Pierre Mikaïloff

Chronique de Bruno Delaroque

Pour son troisième roman, Pierre Mikaïloff dont les compétences s'étendent sur divers domaines, choisit de nous parler de l'affaire Dan Cooper. Ce nom ne vous dira sans doute rien, mais après lecture et une petite recherche sur le net, vous devriez en savoir un peu plus.

Le 24 Novembre 1971, la veille de Thancksgiving, Dan Cooper détourne un Boeïng 727 et demande une rançon de 200 000 USD. Puis il saute en parachute de l'avion au dessus des forêts de Portland. Disparu depuis ; introuvable à ce jour 45 ans après, c'est un mystère que le FBI n'a toujours pas résolu. Des livres, des films, ont retracé l'incroyable histoire de Dan Cooper sans jamais apporter un éclairage nouveau .

L'auteur nous convie donc à une uchronie romanesque à souhait et captivante sur bien des points. Nous sommes le 12 Juillet 2016 et le FBI vient de clore définitivement le dossier. Mark Anderson, ancien journaliste, retraité fatigué, a fait de ce fait divers, la quête de toute une vie.Il convie son remplaçant au journal « L'Oregonian », Richard Kaminski à le retrouver chez lui, suite à cette clôture du dossier. Il a de nouveaux éléments au sujet de l'affaire et ensemble, ils vont tenter de comprendre et d'explorer de nouvelles pistes.

Mythe du hors la loi et du héros qui échappe aux forces de police, le personnage et son histoire sont fascinants. le FBI est ses cow-boys, plus malins que tous les autres ne sont pas exempts de tous reproches. Fausses pistes et investigations bâclées, ils sont lamentablement aux fraises depuis des années pour parler familièrement.

La grande originalité de ce roman qui est particulièrement intéressante, c'est ce que notre auteur fait de cette histoire. A travers quelques protagonistes qui auraient pu être le fameux Dan Cooper, il en profite pour balayer 50 ans de vie sociétale américaine. Un portrait sous-jacent en filigrane comme un résumé parfait du pays de la liberté. Teddy Cornfield, Jack West, Mad Will et bien d'autres vont servir à poser un regard sans concession sur les maux profonds qui gangrènent et continuent de hanter les Etats-Unis d'Amérique.

Racisme larvée et intégration en berne pour les populations noires, guerre de Corée et du Vietnam, ingérence dans les états étrangers comme en Iran, on découvre une Amérique toujours prête à partir en croisade pour défendre de vils intérêts.

C'est une radiographie bien menée et c'est une belle surprise pour qui sait lire entre les lignes car ce n'est par forcément ce à quoi on s'attendait au départ de ce roman. Alors bien évidemment, l'affaire Dan Cooper est examinée sous tous ses angles et passée au crible par nos deux journaleux et les quelques 285 pages de l'aventure se dévorent très facilement parce qu'on attend « The révélation ». Mais comme le dit une célèbre série, il se pourrait bien que « La vérité est ailleurs ».

C'est court et bien réalisé. On plonge dans une autre époque. Celle ou on prenait l'avion sans passer sous les portails de sécurité une cigarette au bec et une mallette remplie de ce que l'on veut, des armes ou une bombe par exemple. Si près de nous........ mais déjà semble t il à des années lumières, ce détournement d'avion ne serait plus possible de nos jours.

C'est un coup de coeur pour cette uchronie subtile qui explore les USA sur près de 50 ans et donne lieu à une tentative d'explication de ce fait divers qui a passionné le public pendant très longtemps.

Une belle découverte parue en ce mois d'avril à La Manufacture de Livres qui joue pleinement son rôle d'éditeur moderne en incarnant une voix littéraire différente. Bravo !
Lien : https://www.whoozone.com
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Dan Cooper est un pilote de chasse canadien dont les aventures dessinées par le Belge Albert Weinberg ont enchanté les jeunes lecteurs du journal Tintin dans les décennies 50, 60 et 70. C'est également – coïncidence ? - le nom d'emprunt d'un des premiers pirates de l'air de l'histoire de l'aviation civile. le 24 novembre 1971, ce quadragénaire a embarqué à bord du Boeing 727 assurant la liaison Portland-Seattle pour la compagnie Northwest Orient Airlines. Après quelques minutes, il a fait savoir à l'hôtesse de l'air qu'il détenait une bombe dans sa mallette et a réclamé une rançon de 200.000 dollars et quatre parachutes. Celle-ci lui a été remise à Seattle-Tacoma quelques heures plus tard, en échange de la libération des passagers. L'avion est reparti en direction de Mexico et Cooper a sauté de l'avion avec un parachute et les dollars quelque part entre Seattle et Reno. On ne l'a jamais revu.
Le FBI a consacré d'importants moyens pour retrouver Cooper et la rançon, les numéros des billets ayant été relevés. En vain. Toutes les recherches ont échoué. Les seuls éléments tangibles sont un portrait-robot, une cravate et 5.800 dollars récupérés sur la rive du fleuve Columbia. Apparemment ce n'est qu'en 2009 que les limiers du Bureau se sont avisés que le patronyme du pirate de la Northwest OA était identique à celui du pilote de Tintin. Ils n'en ont pas tiré de conclusion spectaculaire ni utile.
L'affaire a été officiellement classée le 7 décembre 2016.
D'innombrables enquêtes et pas mal de bouquins ont été publiés sur cette affaire, essentiellement rédigés par des auteurs anglo-saxons. Sous une forme légèrement romancée, le français Pierre Mikaïloff (guitariste-journaliste-écrivain) évoque différentes hypothèses ayant couru sur l'identité et le sort de Dan Cooper. Sa conclusion est digne d'Agatha Christie.
Le livre se lit rapidement – trop rapidement. La manière dont Mikaïloff enveloppe ses récits (un journaliste à bout de souffle qui confie ses dossiers à un jeune confrère) paraît un peu légère. C'est dommage. Sur la base d'un sujet aussi mystérieux, il y avait sans doute matière à travailler davantage, à creuser, à développer, à imaginer. On se prend à rêver à ce qu'un Stephen King ou un Dan Simmons pourraient nous offrir sur les mêmes bases.
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Je ne connaissais absolument pas l'histoire de Dan Cooper ce criminel qui a jusqu'à présent réussi à échapper à la justice et au FBI. C'est donc une découverte avec ce roman écrit par un français. En plus la structure du livre est vraiment bien choisi, lire des interrogatoires de potentiels Dan Cooper, c'est original. Et ici pas de point de vue d'un flic ou d'un agent du FBI, les protagonistes sont un journaliste à la retraite complètement obsédé par cette affaire et son jeune remplaçant.
J'ai aimé la sensation créée par l'auteur de l'obsession de son journaliste, à un moment je me suis même posé la question de savoir si au final ce n'était pas lui. Découvrir tous ces portraits de soi-disant Dan Cooper fut très intéressant. le FBI bute sur cette enquête depuis 1971 à tel point qu'en 2016 ils décident d'abandonner officiellement les recherches. le roman amplifie les choses et le nombre de suspects et critique aussi le « sacré saint » Bureau Fédéral d'Investigation. Pierre Mikaïloff les égratigne vraiment en montrant un manque de structure et une envie tellement forte de résoudre ce crime qu'ils seraient prêts à carrément inventer un coupable. J'ai été captivé par le cheminement emprunté par les journalistes, c'est une vrai réussite.

Mais plus que l'enquête, ce qui m'a plu avec ce roman c'est le portrait de cette Amérique qui s'enlise avec la guerre du Vietnam. À travers les interrogatoires des suspects, on découvre des américains, anciens soldats souvent complètement mis de côté par le pays pour lequel ils se sont battus. On découvre en toile de fond une Amérique forte mais aussi pauvre et raciste.

Le final est venu complètement me surprendre et finir de me rendre cette lecture vraiment très plaisante. Je recommande fortement.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Un livre plaisant avec un suspense jusqu'à la fin. Un livre habile je ne pensais pas m'y attacher mais au fil des pages je m'y suis pris. le lecteur même s'il sait qu'il n'aura pas le fin mot (l'affaire Dan Cooper reste non résolue) est conduit à se rendre à la fin de l'histoire. Il y a des livres qui laissent un goût un peu fade mais celui ci me laissera un bon souvenir. Livre sans prétention mais gagne à être lu.
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critiques presse (1)
Actualitte
26 mars 2021
À travers la vie de quelques anonymes, il nous dresse en creux un portrait de l’Amérique, de ses chercheurs d’or contemporains, de ses monstres et de ses doutes.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Désolé si je suis un peu long, mais cette partie de ma vie à son importance, c’est là que tout s’est joué. Je reprend : un jour qu’on revenait d’un raid, mon zinc à commencé à se comporter bizarrement. Je perdais de l’altitude, n’arrivais plus à tenir le rythme de l’escadrille. Le commandant a ordonné aux autres de filer puis s’est porté à mes côtés pour voir ce qui clochait. Les nouvelles n’étaient pas bonnes : mon réservoir était percer et au rythme où je perdais du carburant, il me serait impossible de rentrer. Il m’a dit de pousser le plus loin possible, en fonction du relief, de me poser ou de m’éjecter. Une équipe de secours viendrait me récupérer. Après ça, il a filé, sous peine de tomber en panne sèche lui aussi.
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Il m'a aussi demandé si le nom de Lincoln me disait quelque chose. Pour sûr que ça me disait quelque chose, c'est le nom d'une des plus belles bagnoles jamais sortie de chaînes de montage de monsieur Henry Ford. J'y étais pas du tout, son Robert Todd machin-chose était, excusez du peu, le dernier descendant d'Abraham Lincoln, seizième président des États-Unis. Bon, j'étais pas complètement dans le faux en songeant aux voitures, parce que Ford avait choisi ce nom en hommage au seizième prés, mais j'ai pensé que cette précision historique n'intéressait pas mon responsable de conditionnelle.
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Pour finir (il venait de tuer toute sa famille), j'ai réglé la radio sur une station religieuse et allumé toutes les lampes de la maison afin que les voisins croient les lieux occupés.
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Vidéo de Pierre Mikaïloff
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