Police scientifique

L'histoire de la police scientifique repose sur différentes phases empreintes de découvertes mêlées à des affaires criminelles. Philippe Marion nous livre un essai fascinant aux éditions du 81 emprunt de vérités dans le monde pénal. Il répond à toutes nos questions sur les diverses spécialités, leur apparition et leur évolution, et surtout leur implication dans l'issue des affaires criminelles. Un sujet passionnant que Philippe Marion nous partage en profondeur. le livre est divisé en plusieurs sections différentes pour faciliter la compréhension de ce que nous allons apprendre.

À travers les époques, Philippe Marion trace des personnages engagés dans des conclusions d'investigations criminelles en développant la perspicacité de leurs découvertes et le sens de l'analyse nécessaire aux déductions.

En littérature, Sherlock Holmes traque les meurtriers. Un personnage fascinant et, toujours, un modèle pour tout le monde aujourd'hui. Cependant, les origines de la criminalité doivent à Hans Gross suite à ses recherches approfondies. Il a donné des résultats prometteurs pour les enquêtes policières. Au cours de son mandat de président de la Cour suprême de Graz, plusieurs événements majeurs ont eu lieu, principalement le premier musée criminel au monde. Une zone de richesse et pour accompagner les futurs étudiants dans le domaine.

Le parcours de cet homme est exemplaire à travers le monde, et il a joué un rôle important dans l'étude de la criminologie, notamment avec son ouvrage, Manuel de criminalistique, traduit dans de nombreuses langues. Livre complet et détaillé sur la criminologie.

L'expansion de la police scientifique s'est développé aussi avec le fondateur de l'école Rodolphe Archibald Reiss. C'est au cours de sa passion pour la photographie que ce criminaliste constate et participe aux investigations judiciaires grâce à des clichés. D'ailleurs, il étend ses références dans La photographie judiciaire. Tout comme Hans Gross, il est devenu une figure mondialement connue pour ses exploits.

Pour en savoir plus, il suffit de lire les chapitres illustrés détaillés qui révèlent les points principaux et citent chaque découverte. C'est incroyable comme ça s'est progressé surtout au cours de l'enquête ou des nombreuses inventions, parfois par hasard. Tout est soigneusement étudié, ce qui témoigne du travail minutieux des experts. Philippe Marion met en lumière des hommes et des femmes impliqués dans le développement de la criminologie en expliquant en détail des affaires meurtrières en parallèle.

L'exemple de Frances Glessner Lee prouve que son ascension est due à son enthousiasme malgré la réprobation de sa famille. Elle se consacre pour l'intérêt de la science et le tribunal par le biais de la recherche. Admiré par beaucoup et a inspiré le personnage de Jessica Fletcher. La série télévisée Arabesque que je regardais souvent.

Il existe de nombreux moyens d'identifications, comme les dessins, la cinématographie ou les armes à feu , etc. L'auteur partage avec nous les outils les plus importants qui permettent, dans certains cas de résoudre des enquêtes complexes avec des expertises variées, de rendre justice ou presque. Nous avons parfois du mal à connaître la vérité. Des anecdotes vraies de spécialistes à retenir. La lecture de ce livre a approfondi mes connaissances et je suis pleine d'enthousiasme.

Un livre captivant avec une mine d'informations pour le lecteur passionné de ce type de lecture ou toute personne souhaitant en savoir plus sur l'histoire de la police scientifique.
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Avec ce second opus de Philippe Marion nous faisons un petit tour du monde à la recherche de l'origine de la police scientifique, de la balistique, de la dactyloscopie et de la géologie judiciaire en Angleterre, en Suisse, aux Etats Unis, en Autriche, en autres.
Nous allons à la rencontre :
- de Hans Gross, magistrat Autrichien, qui, pour la première fois en 1893, utilise le mot « criminalistique », ancêtre de la police scientifique.
- de Rodolphe Archibald Reiss, né en Allemagne, qui créa à Lausanne en 1909, le 1er institut scientifique nommé alors « L'école des sciences criminelles », encore actuellement l'un des plus importants instituts de police scientifique au monde,
- de Frances Glassner née en 1878 à Chicago et de ses maisons de poupées, reconstitutions fidèles de scènes de crimes permettant d'apprendre à observer, interpréter, évaluer les preuves indirectes mais importantes présentes sur les scènes de crimes.
On découvre Victor Balthazar né à Paris, qui en 1913 démontre qu'un projectile peut être rattaché de manière formelle à une arme à feu, c'est la naissance de la balistique judiciaire. Ensuite viendront les avancées dans ce domaine de Robert Churchill en Angleterre et de Calvin Goddart aux Etats Unis, sans oublier Charles Waite qui en 1920 créa, toujours aux Etats Unis, un catalogue des armes à feu. En 1996 fut crée le fichier CIBLE au laboratoire de Lyon, en 2016 le fichier FNIB, puis vient l'acquisition du système d'imagerie balistique « EVOFINDER » qui permet d'avoir des images en 3D de la balle avec un scanner rotatif permettant de numériser le périmètre complet du projectile.
En 1901 une erreur judiciaire va accélérer la création d'un département des empreintes digitales à Scotland Yard, dirigé par Edward Henry qui constate que l'identification d'un individu par témoignage visuel, sans appui d'autres preuves ne peut servir de base à un verdict sans danger. Entre alors en oeuvre l'étude des empreintes digitales, après les publications de Robert Blake Overton en 1840, de Jean Paul Soulier en 1863 et d'Henry Faulds en 1880 qui ne convainquent ni la police, ni la justice, Sir Francis Galton et de nombreux scientifiques vont s'emparer de ce sujet et mettre au point des méthodes d'identification et de classement des empreintes digitales.
Vient ensuite la naissance de la géologie judicaire (prélèvements de traces minérales, végétales, de fibres …). Dès 1904 Georg Popp sera le premier à désigner un coupable grâce aux relevés géologiques effectués sur ses vêtements.
Toutes ces découvertes fondamentales : la balistique, la dactyloscopie, la géologie judiciaire sont ici racontées et judicieusement illustrées par de nombreuses et courtes histoires judiciaires internationales, comme l'affaire Sacco et Vanzetti, l'affaire Lindberg plus connues et tant d'autres moins connues mais résolues grâce à ces nouvelles techniques.
Je remercie ma filleule, qui, connaissant mon goût pour les polars, m'a fait découvrir les écrits de son éminent collègue.