Quelle surprise que ce 1er tome ! J'avoue y être allé avec appréhension. le titre à la fois poétique et mélancolique m'a fait un peu peur. La couverture ne m'inspirait pas tant que ça.
Et pourtant, dès les premières pages, je suis tombé en amour avec le style de l'auteur. Velvet m'a fait rire. C'est rare ça, d'arriver à me tirer de vraies sourires pendants mes lectures. Puis Joy est arrivé, et j'ai eu peur que ça vire vers le sordide ou le pathos à outrance. Et pas du tout.
C'est doux, c'est fin, avec juste ce qu'il faut d'humour, de drame. Il y a plein de petites phrases, de réflexions qui permettent de se projeter avec Velvet, de squatter son appartement miteux en se disant que merde, nous aussi on a déjà été confronté à tous ces questionnements sur le but de notre existence, la réalité de nos vies, l'amour et ses contradictions. Sur la fin, l'auteur a même réussi à me replonger dans cette période sombre, où tout s'est arrêté pour la France, où l'on a dû s'envoyer des textos pour demander : "Es-tu en sécurité ?". Et c'était pas obscène, c'était pas vulgaire, ça ne m'a pas donné envie de jeter ma liseuse en maudissant l'auteur de surfer sur de réelles tragédies pour nous tirer des larmes à coups de râteaux.
C'est à lire, vraiment. Et faut se jeter sur la suite (ce que je ne vais pas tarder à faire), et c'est à offrir aussi, parce que ça fait beaucoup de bien par là où ça passe.
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Cette histoire m'a beaucoup marqué pour plusieurs raisons. Déjà le style d'écriture est différent de ce que j'ai l'habitude de lire. Il m'a fallu 2-3 chapitre pour m'y faire et je dois dire que d'une fois que j'étais habitué, ça couler de source. L'écriture est très porter sur les pensées du personnages principales. Il y a un côté un peu bordélique qui colle bien avec Velvet. Ça donnait un coté plus addictif à l'histoire.
L'intrigue était intéressante, l'état mental de velvet n'est pas au top et c'est très intéressant de le découvrir. C'est une facette des gens qu'on ne voit pas souvent. Et que dire de l'événement marquant du livre, je n'en dirais pas plus, mais je ne m'y attendais pas et ça m'a coupé le souffle. Surtout, que ce n'est pas l'événement en lui-même qui est important, mais l'état dans lequel il met Velvet.
Vers la fin, j'ai un peu été déstabilisé. Pas que l'histoire ne me plaisait pas. Il y a eu un changement de direction dans l'histoire que je n'avais pas du tout prévu. J'étais perdu, comme le personnage principal. La narration qui est à la 3eme personne m'a immergé dans l'esprit de Velvet.
J'ai envie de lire la suite, mais je la redoute un peu. J'ai une petite intuition qui me dit que je risque d'en baver. Heureusement qu'on est dans la période des romances de noël pour couper avec des lectures toutes douces.
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C'est la première fois où j'ai compris que faire confiance aux autres, c'est se risquer à leur incompréhension et que je pouvais me tromper, que lorsque je regardais les gens autour de moi et pensais quelque chose sur eux, je pouvais avoir tout faux. C'est là que je me suis dit qu'il faut une très grande confiance en soi pour estimer pouvoir juger les gens tels qu'ils sont. Et elle m'a toujours fait défaut.
Ma mère n'a cessé de me rappeler pendant toute ma vie, avec tout l'amour qu'elle a été capable de me transmettre, qu'appartenir à quelqu'un, c'est être capable de lui montrer mes faiblesses.
Vingt-cinq ans, c'est la moitié de cinquante, qui est la moitié d'une vie, si on a la chance de vivre assez longtemps pour connaître un changement de siècle.
Parfois, je m'imagine comme un coloriage où on a dépassé à certains endroits pour en oublier à d'autres.