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EAN : 9782876732803
229 pages
Champ Vallon Editions (21/05/1999)
3/5   1 notes
Résumé :
" Chaque soir, sous la lampe, mon père transcrivait à l'encre sur un registre à la reliure de carton couvert de toile noire ce qu'il avait au cours de la journée inscrit au crayon dans son calepin. C'était tant de fagots ou tant de stères, ou bien le compte de tel ou tel journalier ou bûcheron à la tâche, ou bien le cube de tel arbre en grume, de toute façon toujours quelque chose se rapportant à son commerce de marchand de bois. J'ai encore dans les yeux ce haut ca... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ne fais pas de ta vie un désert…


Ne fais pas de ta vie un désert. N’en expulse
Ni Dieu ni les divins qui t’ont permis de vivre
Un peu plus qu’un instant ici même où tu es
Sans que tu saches la raison. Entre les herbes,
Le ruisseau brille et nous murmure quelque chose
Que nous ne comprenons pas, bien que le chant, comme
L’eau, en soit clair. Pas plus, tu ne déchiffres l’A
B C que la buse épelle en miaulant sur
Son erre, ni le jaune intense des crépides
Face au soleil tout-puissant que les oiseaux noirs,
Haut perchés sur le coteau, acclament. Le vent,
Le perpétuel, quant à lui, propage à notre
Insu, se mêlant aux peupliers, les parties
Du discours qui nous font amèrement défaut .

Auchy, mercredi 18 Août 1993
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Un arbre éperdument…


Un arbre éperdument jette ses bras au ciel
Car le lierre à la longue l'a étranglé :
On le voit qui voudrait à tout prix s'agripper
À tout ce qui passe en fait de nuages, brumes,
Mais il ne saisit rien, et c'est l'insaisissable
Qui s'empare sournoisement de lui, l'évide,
Le point de l'écorce au cœur sans que compatissent
Pour autant les étourneaux qui viennent en bandes
S'y poser, y sifflant et modulant leurs notes,
Surtout quand le soleil descend, visible ou non,
Et qu'il va faire nuit. Et quand toutes les choses
Seront dans le noir, il sera encore là
De tous ses rameaux morts mêlé à l'univers
Dans la proximité des constellations.

Le Plessis-Bourré, samedi 18 septembre 1993
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C’est ce que j’aime…


C’est ce que j’aime : un tertre avec des cyprès ; l’eau
Qui ruisselle sur la pierre d’un abreuvoir ;
Des chevaux disséminés parmi les genêts ;
Un chemin qui s’insinue entre l’herbe ; un toit
De tuiles ; une hirondelle accrochée au bord
De la génoise ; un épouvantail que les pies
Prennent pour un perchoir et que les geais vitupèrent.
C’est le premier matin de juin : le faisan
Salue, étonné du silence ; un coup de vent
Fait parler le frêne, emportant un papillon
Sur les vagues de la prairie. A l’horizon,
Les montagnes s’appuient contre le bleu du ciel.
Une corneille en ramant se tient sur ses ailes ;
Avertit de trois cris, et d’une voix contresigne.

Assas, mardi 1er juin 1993
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Video de Robert Marteau (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Marteau
Une compilation des émissions « À voix nue », par Jean-Loup Trassard, diffusée du 30 juin au 3 juillet 1997, dans lesquelles on retrouve un long entretien de Robert Marteau.
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