" Je n'ai pas fini d'apprendre, je
continue d'observer les gens, de lire et d'ouvrir d'autres portes pour
explorer l'inconnu. C'est une seconde nature qui fait partie de moi"
j'ai pris cet extrait du livre qui m'a captivé car je partage le meme avis et la meme avidité de connaissance et de savoir j'aime lire et decouvrir tout comme notre heroine bea..oups beatrice j'ai oublié qu'elle n'aime pas le diminutif bea malgres que sa mere lisette ne l'appeller que par "ma bea" . Beatrice fournier n'a pas eu la vie facile des son jeune age elle s'est parentifiée; elle preprait seule a manger, entretener la maison faisait tout le travail car sa mere elle etait comme absante ronger par la misere et la solitude, la petite aider sa mere tout en faisant ses etudes et elle reussis dans derniers malgres un atmosphere non vivable l'ami de sa mere , la biere qui circulait ..c'etait dur mais la volonté peut casser des murs
au fil de la lecture on voit l'epanouissement de beatrice, sa volonté de decouvrir les membres de son arbre genealogique et en fin la decouverte du bonheur aupres de son ami longtemps perdu j'etait heureuse qu'elle puisse enfin avoir la profession qu'elle voulait "bibliothécaire" et qu'elle goutte au bonheur
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Trop vite! J’avais l’impression d’être passée directement du monde de l’enfance à celui des adultes. Très jeune, il arrivait que je me débrouille mieux que ma mère. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai appris beaucoup de choses toute seule, juste en écoutant et en observant les adultes. Parfois, je ne saisissais rien aux propos que ma mère échangeait avec les intervenants. Malgré cela, quand ils venaient, je cherchais à comprendre en tendant l’oreille.
Ma mère me trouvait curieuse, elle comprenait mal mon envie de connaître le passé, elle me demandait ce que cela m’apporterait. Ce passé de ma mère était rempli d’ombres. Ce qu’elle avait gardé sous silence, ce que sa mémoire avait enfermé dans un tiroir solidement cadenassé était sa seule façon de l’effacer. Elle s’était comportée comme si cela ne s’était jamais produit. Seulement, je voyais les choses autrement. La connaissance donne de l’assurance, je le sais, je l’ai expérimenté. Je voulais tout savoir de ce passé pour éviter de le reproduire.
Certains disent que la chance n’existe pas, que chacun la crée. Et le malheur? Est-ce vrai qu’on l’attire? Ma mère avait tiré toutes les mauvaises cartes. J’aurai bientôt l’âge qu’elle avait quand elle a donné naissance à son premier enfant. Je m’étais toujours appliquée à ne pas emprunter cette route, maintenant, cela devenait plus que jamais une certitude.
Contrairement à moi, ma mère n’avait pas eu la chance de vivre de semblables moments ni de rencontrer des «anges». Ou peut-être ne les avait-elle pas reconnus quand elle en avait croisé? Elle avait fréquenté l’école, elle avait appris les chiffres, un peu. Elle avait retenu les lettres et les mots, mais elle n’avait pas réussi à relier ces mots entre eux pour comprendre une histoire. Elle disait souvent qu’elle était satisfaite de sa vie parce qu’elle avait mieux réussi. Mieux réussi que qui? Ça m’a pris du temps à l’apprendre.
L’école m’a fait comprendre que notre existence pouvait être plus large, plus riche de tout que le milieu dans lequel je grandissais. Alors, j’ai toujours voulu autre chose que cette vie-là. J’ai mis pas mal d’efforts pour me retrouver ailleurs. Mon grand frère Martin aussi y est arrivé.
Quand je suis née, une bonne fée a sûrement déposé le don de la confiance et de l’espoir dans mon cœur. J’ai voulu connaître mieux que le quotidien de mon enfance, et j’y suis arrivée.