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4,03

sur 3360 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
LECONS DE VIE
4ème roman d'Agnès MARTIN-LUGAND et toujours un réel plaisir à lire cette auteure sensible avec une écriture simple, limpide sans fioritures mais au combien efficace.
On découvre notamment le personnage principal (Yaël) encore étudiante et son parcours professionnel sans faute ou presque… parce que le passé est toujours là et arrive sans crier garde dans un quotidien que l'on croyait inébranlable.
Je n'en dirais pas plus ; je vous laisse découvrir….
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Dernier roman en date d'Agnès Martin-Lugand et, de nouveau, un portrait de femme…

Qu'est-ce qui a provoqué la transformation de Yael?

D'une pimpante étudiante, gaie, boute-en-train et fêtarde, si peu concernée par le monde du travail, Yael est devenue en dix ans une machine de guerre, froide, dure et disciplinée au possible, une carriériste aux dents longues et au coeur de glace.

De son groupe d'amis si soudé, chacun a suivi sa voie pour s'épanouir dans un couple, un mariage, la parentalité, la famille et l'amitié, la joie et la convivialité. Yael, elle, ne vit que pour son travail: pas le temps pour la famille, les amis, l'amour, les enfants. Travail, travail, travail. Une existence minutée au service de son ambition démesurée l'a exclue peu à peu de son entourage!

Mais cette quête obsessionnelle de reconnaissance et d'ascension professionnelles et sociales ne cache-t-elle pas une blessure intime, une volonté de se barricader contre la souffrance?

Je dois bien avouer qu'au début, j'ai détesté cordialement cette Yael froide, insensible, calculatrice, rembarrant avec mépris les tentatives de ses amis et de sa famille pour lui ouvrir les yeux sur la vie, la vraie vie. Elle est aspirée aveuglément dans cette spirale infernale du toujours plus, toujours plus haut vers le sommet! Mais au sommet, on est seule. Et quand on trébuche, on tombe de haut. Et il n'y a plus personne pour vous rattraper!

Yael est une femme de tête, une femme forte, une femme qui a conditionné son quotidien aseptisé dans la discipline, l'ordre et le contrôle. C'est le choix de vie choisi pour échapper au passé.
Ses amis sont toujours là, malgré son rejet, mais peut-être plus pour longtemps car Yael use toutes les bonnes volontés. Yael est butée. Jusqu'à la réapparition de Marc, de la résurgence de souvenirs qu'elle a obstinément occultés depuis dix ans…
Et à fuir le passé, ça marche un temps. Et plus longtemps tu fuis avec aveuglement, plus la blessure est violente quand le passé te rattrape. Parce que le passé te rattrape toujours. Et que tout soldat, aussi vaillant soit-il, a besoin de souffler… et parfois de tout remettre à plat sur la table, de tout remettre en question et avant tout, soi-même.

Mon empathie pour cette femme a grandi au fil de la chute de Yael, au fur et à mesure que ses fragilités profondes sont apparues au travers des fissures de son armure, au rythme de ses sursauts de rébellion devant une vérité toute nue: se déconnecter de son humanité pour échapper à la souffrance et éloigner la peur de l'autre, le risque d'aimer… ce n'est pas la solution…

Le sujet de ce roman m'a fortement interpellée et profondément touchée pour des raisons personnelles. C'est un roman sensible et pudique sur la vie, l'orientation qu'on lui donne. le ton est juste, authentique, percutant.
J'ai coutume de dire qu'on est l'artisan de son propre bonheur ou de son propre malheur et ce roman est le témoignage que rien n'est gravé dans le marbre, qu'une rencontre peut tout changer si on on accepte de fracasser un peu les hautes murailles édifiées au fil du temps, pour s'ouvrir à nouveau aux autres…

C'est un roman touchant sur la recherche de l'équilibre et de l'épanouissement de soi, sur les microcosmes relationnels qui nourrissent notre évolution, sur la manière de gérer les casseroles qui s'amoncellent au fil des ans. C'est aussi un message d'espoir sur l'amour qui perdure malgré le temps, les accidents de parcours, les silences et les malentendus… Sur cette force qui nous anime, nous fait trébucher, tomber mais aussi nous relever…

Désolée, je suis attendue est le dernier roman de cet auteur… Et cet auteur, découvert à cause d'une couv' en noir et blanc et d'un titre à rallonge, évoquant tous deux la lecture, le café, une jeune femme attablée devant sa tasse, cigarette à la main, le regard perdu au loin, est un très très gros coup de coeur pour moi! Un auteur qui parle à votre coeur avant tout…

Vivement sa prochaine histoire de femme! A moins que ce ne soit un parcours masculin, allez savoir!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Dans ce roman, Agnès-Martin lugand nous relate l'histoire de Yaël une femme qui excelle merveilleusement bien dans son travail, est perfectionniste, mais d'une froideur et indifférence relationnelle et sentimentale indéchiffrable. Aucun de ses amies/is de jeunesse ne la reconnait, Elle qui était débordante de joie de vivre, spontanée et assez bordélique…Lorsque Marc ressurgi t du passé, tous les sens de Yaël s'enflamment, ses pensées deviennent confuses, et elle commence à remonter la pente et à cicatriser ces blessures du passé, encore enfouis et refoulés .Pourtant, tout bascule de nouveau son travail l'accapare et son amour pour Marc la tyrannise…Saura t-elle faire le bon choix ?
Ce roman est très agréable à lire d'une fluidité permanente cependant le personnage de Yaël est assez ambivalent dans ces émotions contradictoires et s'en ressentent au lecteur dû au choc affectif provoqué intentionnellement.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Qu'on se le dise : cette histoire n'est pas spécialement originale et comporte plusieurs facilités en plus d'être souvent prévisible… mais j'en ai été satisfaite ! En effet, après avoir lu plusieurs romans assez moyens voire décevants, j'étais ravie de découvrir un titre sans prise de tête avec un scénario, certes téléphoné, mais qui fait du bien au moral ! On va suivre le quotidien de Yaël, une jeune interprète d'une trentaine d'années qui s'enferme dans son travail. Plutôt froide, ambitieuse, déterminée volontaire, exigeante, observatrice et perfectionniste, elle ne laisse rien au hasard et n'hésite pas à jouer les tyrans avec son assistante ou ses collègues. Il faut dire que son patron exige l'excellence : il n'y a pas d'erreur possible, la pression ou l'impression d'être en période de rush sont constantes et on peut être appelé n'importe quand, même en pleine nuit ou durant les jours de congés… Ainsi, Yaël ne fait que travailler, néglige sa famille, dort ou mange peu et écourte ses rares moments de vie privée à cause d'appels en urgence. À la manière de l'oeuvre « le Diable s'habille en Prada », on assiste à un véritable changement de vie et à une scission de plus en plus grande entre le personnage principal et ses proches… La jeune femme perd progressivement pied en se dévouant totalement à son emploi qui lui sert de refuge, notamment depuis la disparition de son meilleur ami Marc… Au début, il n'est pas évident de s'attacher à cette héroïne qui fait vraiment table rase de tout ce qui l'entoure et oublie qui elle est vraiment. de plus, certaines de ses réactions ou de ses répliques hérissent les poils… J'ai personnellement eu envie de lui donner quelques claques. Puis, on finit par s'attacher à elle malgré son côté maladroit et, lentement, on va la voir changer, puis retrouver son équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle… Cette lente reconstruction est intéressante à suivre même si, évidemment, il y aura quelques rechutes…

Comme souvent avec l'auteure, les personnages comportent des fêlures. C'est le cas de l'entourage de la jolie Yaël, de cette dernière ainsi que du fameux Marc, qu'elle va retrouver par hasard dix ans plus tard… Dès lors, leur quotidien et leurs certitudes vont voler en éclats ! J'ai plutôt apprécié ce tandem, notamment durant les chapitres dédiés aux congés. Les voir s'apprivoiser de nouveau m'a bien plu ! J'ai également été conquise par leurs amis qui m'ont rappelé l'ambiance familiale que je vivais durant ma jeunesse, lorsque l'on descendait en vacances dans le sud de la France… Cela a ravivé de bons souvenirs ! En revanche, je dois avouer que j'ai quelques regrets concernant ces personnages secondaires : j'aurais souhaité qu'ils soient plus approfondis ! Malheureusement, ils semblent assez caricaturaux et, hormis la soeur de Yaël, on ne sait pas grand-chose d'eux… Or, il aurait été tellement plus agréable de creuser un peu leur passé, pousser leurs traits de personnalité ou leur offrir un meilleur rôle dans le récit… Il est à noter que l'on va retrouver Gabriel et Iris, le couple d' « Entre mes mains le bonheur se faufile », un autre ouvrage d'Agnès Martin-Lugand que je n'ai pas lu… le clin d'oeil semble avoir séduit la plupart des lecteurs néanmoins, quand on ne connaît pas ce duo, on regrette qu'il soit aussi peu développé ! (Même si leur amour, leur jovialité et leurs piques éveillent notre curiosité…)

Le dénouement n'apporte pas spécialement de grosse surprise… Ainsi, même si l'auteure attendra la dernière ligne pour dire si ses protagonistes vont retrouver leur stabilité, on se doute de ce qu'il va advenir de la trentenaire… C'est cliché, mais qu'importe ! J'avais personnellement besoin de ce type de lecture « de plage » facile et avec de bons sentiments où, en lisant le début, on devine la fin. de ce fait, je suis donc relativement satisfaite par cet ouvrage ! Au passage, je trouve l'édition limitée avec l'illustration estivale très jolie.
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Yaël est interprète dans une agence de prestige. C'est une "wonderwoman", obnubilée par son travail, ne connaissant ni les week-ends, ni les vacances, toujours au top, hyper féminine. Elle a oublié sa famille, ses amis d'avant, les loisirs, ne se consacrant qu'à ses ambitions professionnelles. Mais le jour où elle retrouve par hasard Marc, son meilleur ami d'autrefois, parti sans donner d'explications, elle est bouleversée. Déconcentrée et en pleine remise en question, son patron Marc, l'oblige à prendre du repos, d'autant plus que son corps la lâche. Petit à petit, Yaël se laisse aller, pour la plus grande joie de ses amis qu'elle a retrouvés en vacances. Mais quand elle reprend le travail, comment va t'elle réussir à concilier la "working girl" hyperactive et la femme beaucoup plus épanouie ? Qui est vraiment Yaël ?
J'attendais avec impatience le nouveau livre d'Agnès Martin-Lugand car depuis Les gens heureux lisent et boivent du café, je suis une fidèle ! J'ai un peu moins aimé ce roman, même si je lui ai mis la note de 4/5, je crois que je m'étais vraiment beaucoup attachée aux personnages de ses livres antérieurs, y compris ceux de la vie est facile, ne t'inquiète pas. L'intrigue est intéressante mais je m'attendais peut être à un peu plus de palpitant, de rebondissements. Là, j'aurais presque pu deviner la suite, donc appréciation un peu moins enthousiaste qu'attendue. Néanmoins ce roman se lit très facilement, les personnages sont attachants, c'est un livre agréable et essentiellement féminin. J'espère qu'A. Martin-Lugand continuera dans cette veine et de nous faire plaisir avec de beaux livres ! Merci beaucoup !
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Yael est interprète depuis 10 ans dans une Société spécialisée dans les traductions en accompagnant des personnes puissantes, le plus souvent, dans des tractations demandant une justesse dans l'interprétation. Elle ne vit que pour son travail, qu'à travers lui, n'existe que pour lui. Ni sa famille, ni ses amis n'arrivent à l'intéresser. Elle poursuit un but ultime : devenir l'associée de Bertrand, son patron, son mentor.
Mais le passé va lui jouer un tour en refaisant surface et en lui faisant prendre conscience qu'elle ne vit pas, qu'elle survit. Qu'il existe une autre vie, que les deux ne sont pas incompatibles et va s'ouvrir devant elle des perspectives qu'elle n'avait même pas imaginées.
Même si le livre est assez conventionnel, sans réelle surprise, j'ai beaucoup aimé le ton, le style, la vivacité et la réalité.
A tel point que j'ai ressorti de ma bibliothèque "Les gens heureux lisent et boivent du café" dont je ne me souvient plus très bien et que je vais relire.
Un bon roman de vacances (c'est le moment de faire le point sur la place que l'on donne à son travail).

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Je découvre Agnès Martin Lugand avec ce livre.
J'ai été assez charmée dans l'ensemble et je sais déjà que je ne tarderai pas à en essayer d'autres.
C'est très moderne et donc ça se lit très aisément.
C'est riche en émotions.
Seul point légèrement négatif à mon goût : c'est tellement proche de la réalité que ce n'est pas très dépaysant ...
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J'ai beaucoup aimé cette histoire qui en soit est banal, mais l'auteure lui donne vie grâce à sa maîtrise de la psychologie et la vie de ses personnages. Dans la première partie de l'histoire je partageais le point de vue des amies de Yael qui ne vie que par son travail, de façon quasi pathologique. Je ressentais de l'antipathie pour elle. Puis l'histoire évolue tranquillement en même temps qu'évolue Yael et sa façon d'allier vie professionnelle/vie personnelle. Arrivée à la fin du roman, c'est au contraire de l'empathie que je ressent pour elle. Je me suis également attaché à toute cette troupe de personnages qui composent l'histoire. Et tout au long du roman, mon ressentie à leur égard n'a fait qu'évoluer. C'est aussi cela qui fait l'être humain, nous sommes des êtres mouvement, nos pensées, notre fonctionnement évolue à chaque instant. Agnès Martin-Lugand met cela en lumière dans un style tout a fait maitrisé.
Un autre roman que je découvre de l'auteur et que j'ai lu quasiment d'une traite. Pour les amateurs d'histoires de vie, de romance contemporaine je vous le conseil.
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Agnés Martin-Lugand nous dévoile son 4° roman autour de son thème de prédilection : portrait de femme.
Yael est une accro du boulot au point de ne vivre que pour ça, oubliant, sa famille, ses amis. Sa vie se résume à son travail. Quant au hasard de la vie, elle se retrouve propulsée dans le passé et plus particulièrement Marc, un ami de la bande étudiante disparu, un tournant de sa vie va s'opérer et bousculer toutes ses certitudes...
J'ai eu plaisir à retrouver cet auteur qui m'avait un peu déçu lors de son 3° roman. Ici, on retrouve le portrait d'une femme froide, sûre d'elle qui cache bien son jeu. Même si l'histoire est prévisible tout au long du roman, le style moderne de l'auteur est agréable. de plus, le récit transmet un message fort appréciable sur la vie. Yael redécouvre le véritable sens de la vie. Ce qui l'a poussé à s'endurcir et à s'abrutir au travail va de même lui ouvrir 10 ans plus tard les voies de l'amour, des plaisirs de la vie.
Une belle histoire.
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Lecture facile sans prise de tête ( vous savez dès le début la fin de l'histoire ). Un livre que je ne relirai pas mais qui m'a permis de passer un bon moment. J'aime beaucoup la plume d'Agnès Martin Lugand donc avec plaisir je découvrirai d'autres livres de cette auteure.
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