Laquelle tante Domenica, après septante années de labeurs affrontés avec un visage incapable de produire un sourire, orné comme il l’était d'un nez démesurément long qui le partageait entièrement en deux parties asymétriques jusqu’à la mince entaille de la bouche, et après une interminable agonie provoquée par un cancer de l'intestin, était partie pour un monde meilleur deux jours auparavant, le lundi 19 mars 1962, fête de saint Joseph. C’était là une circonstance importante, à en croire Margherita, vu que le saint en question, lors de la répartition des taches d'assistance entre les êtres célestes, s'est vu attribuer celle de consoler mort des chrétiens.