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4,02

sur 3476 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Difficile de ne pas comparer avec le film éponyme qui a été si marquant!
Le livre est très différent et vous pouvez sans redondance lire et regarder les deux.
Au début je pensais que le livre se déroulait avant le film, mais ils sont juste très différents.
Le livre questionne beaucoup sur la notion d'humanité: que recoupent les termes d'humanité, d'inhumanité, qu'est-ce qu'une société, qu'est-ce qui la défini, comment naît une civilisation?
C'est un tout petit livre, plutôt rapide et facile à lire, qui propose une réflexion et une histoire intéressante.
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"Je suis une légende" est un grand classique de la littérature fantastique, publié en 1954 par l'immense et regretté auteur Richard Matheson, qui est dans bon nombre d'ouvrages consacrés à ce genre classé parmi les 100 meilleurs livres de tout les temps.
Le succès du livre a conduit à plusieurs adaptations sur grand écran, dont la première en 1964 "The Last Man on Earth", la seconde en 1971 avec Charlton Heston : "Le survivant", puis enfin en 2007 avec Will Smith en tête d'affiche. Il semblerait d'ailleurs qu'aucun de ces essais de transposition n'ait véritablement rendu justice à l'oeuvre originale. le génial Richard Matheson n'est pas un inconnu pour qui affectionne la littérature de science-fiction et du fantastique. En effet, outre "Je suis une légende", il était également l'auteur de "L'homme qui rétrécit" (1956), un autre grand classique du genre. Il avait aussi collaboré à de nombreuses reprises à l'écriture d'épisodes de la série télévisé : "La Quatrième Dimension". Il avait même par ailleurs, travaillé sur un épisode de "Star Trek". La télévision et le cinéma l'avaient d'ailleurs pris en affection, lui demandant d'adapter lui-même en script ses propres romans. Il avait même écrit le scénario du célèbre "Duel", réalisé par Steven Spielberg. Un petit clin d'oeil aux amateurs et aux fans Mathesoniens : Richard Matheson apparaît dans un petit rôle dans la trilogie du "Parrain" de Francis Ford Coppola, tenant le rôle d'un sénateur.
L'idée de "Je suis une légende" vient de la situation du monde à l'époque, plongé en pleine guerre froide. Avec cette question simple : que se passerait-il si l'un des deux blocs appuyait sur le bouton rouge ? Cette vision des choses, le fameux "que se passerait-il si…", ne manquera pas de rappeler aux amateurs du genre, un écrivain contemporain, le Maître Stephen King, qui fait souvent de ce postulat le début de ses romans.
Mais revenons au roman, à ce chef-d'oeuvre...

- Los Angeles, 1976. Robert Neville est le dernier humain sur terre, le seul survivant. Suite à une épidémie planétaire, une bactérie a tué tous ses congénères. Non, pas vraiment tués en fait, mais juste transformés, faisant muter ceux-ci vers une espèce proche des vampires, désertant les villes la journée, mais se répandant dans les rues à la nuit tombée à la recherche de nourriture. Neville se cloître dans sa demeure, réaménagée en véritable forteresse pour organiser la résistance, et s'est organisé une toute nouvelle existence, luttant pour sa propre survie, en repoussant sans cesse les assauts des créatures venant frapper à sa porte tous les soirs. le jour, il visite les nids et extermine le plus possible de ces monstres, gardant à la fois un espoir indéfectible en sa survie, mais se retrouvant bien souvent en proie à la peur et au doute, noyant son chagrin dans l'alcool.

Même si les créatures que doit affronter Neville ne sont pas des vampires au sens où la littérature plus "classique" les a définis, il n'en reste pas moins que la toile de fond de l'ouvrage est le vampirisme. Mais l'originalité du roman du regretté auteur, est d'avoir traité le sujet sous un jour nouveau et original. Bon nombre d'ingrédients typiques de la mythologie des vampires sont présents dans ce bouquin, en passant par exemple par la fameuse gousse d'ail censée repousser les créatures. La grande originalité de Richard Matheson, est d'avoir apporté une touche plus "scientifique" à l'ensemble, faisant de Neville non pas un pauvre hère subissant les assauts répétés d'une meute assoiffée de sang, mais un homme certes acculé à l'isolement, mais surtout curieux des origines du mal qui a frappé la planète. Neville devient ainsi chercheur à ses heures, étudiant, disséquant ses victimes, ne tuant pas toujours, préférant la capture pour l'étude. Il rêve de découvrir le vaccin universel permettant d'éradiquer le fléau qui s'est abattu sur le monde. Mais là où le roman propose une vraie vision inédite du vampirisme, c'est lorsqu'il traite celui-ci comme l'avènement d'une nouvelle race qui, bien loin d'être plongée dans l'anarchie, vient proposer une alternative à l'ordre social établi. En effet, les créatures issues de la mutation biologique en viennent à organiser une nouvelle forme de société. le principe selon lequel la minorité peut parfois faire peur est ainsi conservé par l'auteur, qui retourne la situation contre son héros. Neville est le dernier de son espèce, c'est donc lui la menace et l'homme à abattre. Passant du stade de légende à celui d'espèce dominante, ce sont maintenant les vampires qui vont s'atteler à l'éradication de ceux qui ne sont pas comme eux. le monstre, ce n'est donc plus le vampire, mais l'homme.

Et comme je disais plus haut, Neville ne fait pas que subir son sort, il en cherche l'origine et l'explication. C'est ainsi qu'avec beaucoup d'humour, que le génie Matheson avait imaginé un héros cherchant des informations dans les oeuvres traitant des vampires, aussi imaginaires et "romantiques" soient elles. Il finira donc par lire, comme de bien entendu, les classiques du genre, tel "Dracula" de Bram Stoker, s'inspirant des divers mythes et légendes portés par cet ouvrage pour confectionner ses chapelets de gousses d'ail, ses croix anti-vampires etc... Même quasiment condamné, Neville sait pourtant garder un certain humour, parvenant à sourire, voir rire, de situations pourtant peu engageante. C'est aussi cette caution un peu plus légère qui fait de ce roman, une grande réussite.

L'auteur possédait un double talent d'écriture : il savait se passer de la psychologie à deux balles, et il était capable de réaliser un livre certes, relativement court (environ 200 pages), mais incroyablement nerveux, mené tambour battant sans qu'à aucun moment on ne sente la pression retomber. Rien que le début du livre est fascinant : pas le temps de se pencher sur le passé de Neville ou de chercher à comprendre pourquoi il en est là, du moins pour le moment. On attaque d'entrée par une tranche de vie de Neville dans sa lutte quotidienne, et on est dans l'histoire au bout de 10 lignes. Cela nécessite un sacré talent. de surcroît, le sujet est traité d'une manière plutôt inédite, considérant le potentiel de la situation du héros. L'auteur avait su, habilement, laisser de côté tout ce qui confère au décor et au côté sanguinaire des vampires. En effet, c'est Robert Neville qui, de la première à la dernière page, est au centre du livre, ce n'est pas un univers. Et c'est captivant, et extrêmement bien réussi. Toute la panoplie parfois grand-guignolesque des romans traitant du vampirisme est ainsi mise à l'écart, seuls ses éléments les plus utiles à l'histoire sont retenus. Les scènes les plus mémorables ne sont ainsi, pas celles où les vampires attaquent et dévorent, ce sont plutôt celles où le héros se retrouve seul, noyé dans l'alcool, entendant à l'extérieur les créatures gratter à sa porte et l'exhortant à venir se faire dévorer. le héros n'en est pas véritablement un, dans le sens où ce n'est pas un super-héros, juste un homme comme tout le monde, cherchant à sauver son cul avant tout plutôt que de jouer les gros bras. Et ce style, plus de 60 ans après l'écriture du roman, n'a pas pris une seule ride. La brièveté de l'histoire (ou plutôt du roman), lui donne un style percutant et captivant qui est intemporel, et même rare de nos jours. L'absence de pathos gratuit permet de se focaliser sur l'histoire et rien que sur elle, rien ne vient divertir le lecteur, aucune transgression servant à délayer l'ensemble ne vient couper notre élan une fois que l'on a ouvert le livre. C'est un vrai plaisir. L'ambiance est lourde, anxiogène, et certaines pages sont véritablement promptes à donner des frissons d'angoisse.
Le roman de vampire traditionnel est classé aux oubliettes, après cet ouvrage d'une modernité incroyable, et d'une maîtrise sans égal. Chaque chapitre, chaque mot est à sa place, et il n'y a rien à jeter. le style est clair, concis, va droit au but, et évite surtout tous les poncifs du genre ou les effets m'as-tu-vu. Neville est attachant dans sa lutte désespérée pour la vie, et l'insistance dont avait fait preuve l'auteur sur son côté humain - donc faillible - avant tout le rendre proche du lecteur, l'identification tournant à plein régime de ce côté-là.

Pour tout amateur de fantastique en général, et de vampires en particulier, ce bouquin est bien évidemment un must have. En fonction de son âge, le lecteur pourra y voir une simple histoire de vampires, un autre y verra sans doute un aspect plus philosophique, le livre traitant aussi de la tolérance, de l'enfermement, et surtout de la normalité (ou de ce qui ne l'est pas), puis enfin de la question humaine. Quel que soit le degré auquel on s'attèle à ce livre, on ne pourra être que conquis. Cocktail brillamment orchestré de frisson, d'aventure, d'intelligence et d'efficacité. "Je suis une légende" mérite amplement son statut de roman de référence. du début jusqu'au dénouement, ce chef-d'oeuvre grandiose vous prend, vous fait sourire, mais aussi trembler, et dans tous les cas ne vous laisse jamais décrocher.
La dernière ligne est non seulement, plus que réussie mais également relativement inédite. Un grand bijou Mathesonien et indispensable que je vous recommande très fortement. Robert Neville est une légende et Richard Matheson d'autant plus.
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Matheson a bercé mon adolescence avec quelques livres de légende (oui, comme le titre ici ...). Cet écrivain américain, également connu pour ses nouvelles le plus souvent remarquable et quelques romans noirs aussi à découvrir, a réussi ici un vrai chef d'oeuvre, indispensable à tout amateur de science fiction des années 50 - 60. de façon assez iconoclaste je ne pourrai pas vous parler de la comparaison avec le film, n'ayant jamais vu celui-ci: mais les images du livre restent ancrées en moi. La solitude du héros, le monde en deuil, un scénario très bien construit, ce livre reste en moi depuis maintenant des décennies.
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Huis clos infernal où le lecteur n'a pour cadre qu'une maison cernée par les vampires et le quotidien empreint de souvenirs et de désespoir du "dernier homme sur terre". Oubliez Will Smith... Je pense avoir lu que La Nuit des Morts-Vivants est largement inspiré du roman de Matheson. Comme le dit Jacques Sadoul (merci Wiki), "Richard Matheson nous offre en 1954 un roman très original qui traite en pure science-fiction un des thèmes archiclassiques du fantastique, le vampirisme". Un vrai beau classique du genre, de la part d'un écrivain aux multiples talents (plusieurs épisodes de la Quatrième Dimension / Twilight Zone, ou la nouvelle qui donna Duel le premier film de Spielberg). Bref, à lire d'urgence, si ce n'est pas déjà fait.
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Je suis épatée. Si quelqu'un m'avait dit il y a un mois que j'allais lire un livre de SF, j'aurai ri et si en plus, il m'avait dit que j'allais l'aimer, je me serai sans doute rouler par terre. Alors voilà, j'ai adorée !!!!!!!!! J'ai dévoré ce livre en deux jours (merci le train et la bagnoire pour leurs bons et loyaux services) tellement l'histoire m'a emportée, et en plus je ne m'attendais pas à cette fin. du coup je recommenderai ce livre à toute personne n'ayant jamais lu de SF ou pensant ne pas l'aimer
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Le récit débute en janvier 1976 par une scène de la vie quotidienne de Robert Neville : barricader la maison, installer des chapelets d'ail, faire des pieux... Cette description est très efficace, immédiatement le lecteur sait à quoi se tenir, le héros tente de survivre dans un monde peuplé de vampires. La banalité de sa routine (à part les allers retour au feu pour se débarrasser des corps de vampire) nous rapproche de Robert et on peut se poser la question de comment se déroulerait nos journées dans cette situation ? Cela parait plus que logique de réparer son habitat, s'occuper de la nourriture... Nous allons suivre la vie de robert sur 3 ans, 3 ans sans parler à un autre être humain... 3 ans de réflexion, d'état d'âme, de recherches.
(...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Autant l'adaptation cinématographique la plus récente de "I am Legend" ne m'a laissé aucun souvenir (Will Smith se superpose étrangement à lui même dans Hancock), autant ce tout court volume d'horreur pure, concentré de solitude et de désespoir constamment retrourné par l'incapacité de Robert Neville à baisser les bras une fois pour toutes, bourré d'humour et de références de musique classique (Matheson, tout Rock'n'Roll qu'il est, et pas dans le sens des Beatles merci, aurait pu accompagner les journées de Neville de bon gros son rock), restera sans doute longtemps dans mon Top 5 des meilleurs livres de vampires.
Je crois qu'à part Dracula, je déteste les vampires écrits trop humanisés (ce qui a sans doute été remarqué dans mes précédentes critiques de livres où apparaissent nos amis suceurs de sang...).
Ici, l'absurdité des contaminés (on applaudit l'approche scientifique) réapparaissant inlassablement devant la maison de Neville dès la tombée de la nuit m'a tour à tour fait hurler de rire et horrifiée, pour enfin de compte accompagner le héros dans sa possessivité et sa soudaine réalisation, à travers Cortman, que tous ces vilains pantins étaient humains. Les quelques derniers chapitres m'ont glacée autant qu'ils m'ont plu par le choix de la troisième voix par Matheson, l'évolution, le tout couronné par une dernière pensée cynique à souhait donnant son titre au livre.
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Dans un monde apocalyptique, vidé de ses habitants par une étrange épidémie, Robert Neville vit totalement seul, barricadé chez lui dès que la nuit tombe. En effet, c'est à ce moment que les hommes transformés en vampires, qui donc craignent la lumière du jour, sortent en quête de sang frais. En groupes frénétiques, ils traquent les derniers représentants de la race humaine. Chaque nuit tourne donc au cauchemar pour le pauvre Neville qui profite du grand jour pour tenter d'exterminer ces étranges mutants quand, affaiblis et endormis, ils se terrent dans des endroits sombres…
Au-delà d'une importante recherche sur les phénomènes de vampirisme, cet excellent bouquin de science fiction nous amène à réfléchir sur ce qui reste de morale et de vie sociale quand l'homme se retrouve seul et qu'il doit assurer sa survie à n'importe quel prix. Il ne retourne ni plus ni moins qu'à la barbarie des premiers âges… Il est assez bizarre de noter combien ce genre littéraire est obsédé par ce retour en arrière alors que tous les auteurs d'anticipation du XIXème siècle n'imaginaient qu'un avenir radieux obtenu par les progrès de la science couplés à ceux de l'intelligence humaine. Signe des temps, sans doute… Désespoir secrété par un siècle de plomb, de conformisme et de sauvagerie incapable de susciter de grandes espérances…
Un très bon bouquin qu'on ne peut que conseiller aux amateurs.

Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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J'avais vu le film avec Will Smith il y a bien longtemps et même si je n'en avais pas fais un classique, il m'avait un peu marqué.

Après la lecture du livre ( à la base du film ) je me pose des questions. Par exemple, comment on peut sortir un film aussi peu proche d'un livre ? Ca m'a agacé, non pas que le livre soit mauvais mais le film est une vaste blague en comparaison du livre. A part le titre et le nom du héro, quasiment rien n'est équivalent.

Bref, on retrouve donc Robert Neville alors qu'il survie tant bien que mal face à des hordes de vampires plus ou moins intelligents.
Personnellement j'ai bien aimé toute la partie survie mais c'est l'aspect scientifique qui m'a le plus surpris. L'auteur ne prends pas une idée de base pour développer des sentiments dessus. Il cherche à l'étoffer, à lui donner de la constance et une crédibilité scientifique tout du long. C'est vraiment surprenant.

En ce qui concerne l'histoire, elle est sans pitié pour le héro.
Tout du long Robert se verra confronté à sa solitude mais aussi à des ennemis qui ne lui laissent aucun répit. le tout conserve un côté humain assez troublant, loin des pouvoirs de superhéros des histoires de vampire habituelles.
Le passage avec le chien est assez triste mais la fin elle, c'est carrément un autre niveau. C'est clairement le genre de fin que l'on n'oublie pas facilement.

En conclusion, le livre se lit vite et il est excellent. Cela donne 2 bonnes raisons de le lire.
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Si vous êtes amateur (amatrice) de science-fiction, vous connaissez sûrement le nom de Richard Matheson, l'auteur de « Je suis une légende ».
Si vous êtes amateur (amatrice) de fantastique, vous connaissez sûrement le nom de Richard Matheson, l'auteur de « L'homme qui rétrécit »
Si vous êtes amateur (amatrice) de roman policier, vous connaissez sûrement le nom de Richard Matheson, l'auteur des « Seins de glace »
Si vous êtes amateur (amatrice) de cinéma, vous connaissez sûrement le nom de Richard Matheson, car une grande partie de ses ouvrages a été adaptée pour le grand écran.
Si vous êtes amateur (amatrice) de séries TV, vous connaissez sûrement le nom de Richard Matheson, car la plupart des séries fantastiques (depuis « La Quatrième dimension » jusqu'à « X-Files », en passant par « Star Trek » ou « Duel », le téléfilm-culte de Steven Spielberg) s'est largement inspirée de son oeuvre ; lui-même a abondamment écrit spécialement pour la TV.
Enfin, si vous n'êtes amateur (amatrice) de rien, vous n'avez aucune chance de connaître Richard Matheson, car il s'est intéressé à tout, dans tous les styles (fantastique et science-fiction en priorité) et dans tous les formats (romans et nouvelles, essentiellement).
« Je suis une légende » (1954) est un de ses plus grands succès, adapté trois fois au cinéma. Il s'agit d'un roman de science-fiction post-apocalyptique. Robert Neville est le dernier homme sur terre. La Terre a été dévastée par une pandémie biologique universelle. Robert, miraculeusement, a été immunisé par la morsure d'une chauve-souris. Les autres victimes ont toutes été transformées en vampires et morts-vivants, vous voyez le tableau. Robert sort juste pour chercher d quoi survivre, et se barricade chez lui la nuit pour résister aux assauts de ses ex-concitoyens. Pas facile quand parmi ceux-ci il y a sa propre famille, ses amis et ses collègues… Et même une fille Ruth, une vampire immunisée contre les méfaits de la lumière du jour. D'où un sacré problème, et double problème même, car si elle en veut terriblement à Robert qui a tué son mari, en même temps elle est tombée amoureuse de lui. Même Corneille n'avait pas pensé à ça !
Matheson, dans ses romans comme dans ses nouvelles, a un don inné de la narration : il emmène le lecteur où il veut le mener, et après il le laisse tomber tout seul du bord de la falaise où il l'a traîné sans qu'il s'en rende compte. Il joue avec les genres (science-fiction et fantastique, à ce stade-là, c'est kif-kif bourricot) et se permet même un peu d'humour : il y a un vampire juif à qui le crucifix ne fait rien, mais dont les canines s'entrechoquent (celles du haut et du bas, bien sûr) devant une torah !
Dans les littératures de l'imaginaire, Matheson est vraiment un maître. Pour avoir une idée de son style, lisez « Journal d'un monstre » ou « Appuyez sur le bouton ». Vous m'en direz des nouvelles, de ces nouvelles.
Des trois versions cinéma, celle de 1964 (« Je suis une légende » de Ubaldo ragona et Sidney Salkow), avec Vincent Price, est la moins intéressante. On lui préfèrera la version 1971 (« le Survivant » de Boris Sagal) avec Charlton Heston, ou plus près de nous celle de 2007 (« Je suis une légende » de Francis Lawrence) avec Will Smith.

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