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3,73

sur 2858 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Original et très bien écrit.
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J'ai été fasciné par ce personnage de meurtrière et tout ce qu'elle peut représenter. le carcan social dans lequel sont enfermées les femmes. le désir de liberté qui se bât avec l'envie de s'intégrer. La folie qui vient doucement mais sûrement lorsque l'on est pas du tout à sa place. La difficulté d'être différente. Qu'est-ce qui peut pousser au meurtre? jusqu'où peut-on aller pour préserver sa réputation?
Il y a un peu de tout cela et d'autres choses encore dans cette oeuvre où François Mauriac peint encore une fois, avec talent, la psychologie des personnages.
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le destin d'une femme qui pense accéder au bonheur et à la liberté par la disparition de son époux
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J'avais vu le film de Claude Miller avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche sans savoir que le film que je regardais était un classique de la littérature française. C'est avec plaisir que je me suis lancée dans l'écriture - à mes yeux magnifique - de Mauriac, pour redécouvrir l'histoire de cette femme unique, à la fois sombre, intelligente et tellement tourmentée...
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Thérèse Desqueyroux a tenté d'empoisonner son mari Bernard mais une condamnation serait contraire aux intérêts de l'honneur de la famille avec lequel on ne transige pas, c'est pourquoi le témoignage favorable de son mari lui a permis d'obtenir un non lieu. Sa belle famille l'enferme alors à Argelouse, dans la propriété familiale au coeur de la forêt landaise. Seule, emmurée vivante dans cette maison, au milieu de cette forêt brûlante, étouffante sous les chaleurs de l'été et lugubre lors des jours de pluie et de vent de l'hiver, Thérèse tente de comprendre ce qui l'a amené à accomplir ce geste meurtrier. Orpheline de mère, elle a pourtant vécu une enfance heureuse auprès de son père radical. Sa belle famille lui reprochera d'ailleurs cette éducation sans Dieu. Mariée par convention, sans amour à un homme fade, elle vit sa nuit de noces comme "une ineffaçable salissure" et vit entourée de sa belle famille dans "une cage tapissée d'oreilles et d'yeux". Pourtant Thérèse est loin de n'être qu'une victime, elle n'est pas particulièrement sympathique et humaine, dénuée de sentiments et s'attache à détruire l'amour de sa belle soeur Anne qui a pourtant accordé toute son amitié et sa confiance à Thérèse. Elle n'explique pas vraiment son geste meurtrier. Elle est froide, dénuée de passion. Peut-être est ce la conséquence de la société étriquée dans laquelle elle vit et qui broie toute personnalité, toute individualité. Bernard ne sait que faire de son épouse et une solution sera trouvée à la fin du roman.
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Persuadé de ne pas avoir lu « Thérèse Desqueyroux », découvert au format poche dans un des nombreux vide-grenier de l'été, je me lance. Très vite des images me reviennent… Non pas de Thérèse, mais du « décor » : ces évocations de la lande, des pins après la pluie, me parlent…
Sans doute une lecture recommandée en classe, trop tôt, de ce grand bouquin, d'un auteur important…

Thérèse, sur le chemin du retour du tribunal de Bordeaux où vient d'être prononcé un non-lieu dans l'affaire qui l'accusait de tentative d'empoisonnement sur la personne de Bernard, son mari, suite au témoignage à décharge de celui-ci ; les intérêts politiques et/ou familiaux des uns et des autres n'étant pas compatibles avec une condamnation.
Nous voilà plongés dans une histoire de riche famille provinciale comme il a dû y en avoir des quantités à l'époque où François Mauriac situe l'action… Enfin, l'action… Ou l'inaction plutôt, dans la mesure où la première partie du livre se situe sur le retour du tribunal et nous plonge dans les pensées de Thérèse : comment présenter à Bernard, son mari, ce qui ne pourra être qu'une confession ; tout le monde la sait coupable… Inaction toujours alors que son mari la séquestre, par vengeance.
Vient se greffer dans cette histoire une sombre histoire de mariage arrangé concernant la propre soeur de Bernard ; une histoire édifiante sur les pratiques de l'entre-deux guerres en province : la terre, la terre…

Au final, c'est toujours pour moi une grande joie de me plonger dans cette prose classique et tellement évocatrice d'images, de sons et d'odeurs de la pinède après (ou pendant) la pluie. Ajoutons à cela l'étude minutieuse d'une personnalité peu commune comme celle de Thérèse, ou trop commune comme celle de Bernard… Un petit livre qui ne se lit pas aussi vite qu'on pourrait le croire tant il est dense…
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Ecriture admirable. L'auteur arrive à jeter un voile sur certaines choses pour porter le tout hors du temps. Il faudrait le double voir le triple de ces pages pour englober et percer cette femme si intéressante.
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Quelle puissance dans l'écriture pour écouter cette femme se raconter. Nous entrons dans le psychique de cette femme malheureuse d'avoir une vie si commune. Il ne se passe pas grand chose mais le style est sublime, et ça suffit.
On me l'avais conseillé, je n'ai pas été déçue. Fort.
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"Ce n'est pas la ville de pierres que je chéris, ni les conférences, ni les musées, c'est la forêt vivante qui s'y agite, et que creusent des passions plus forcenées qu'aucune tempête. le gémissement des pins d'Argelouse, la nuit, n'était émouvant que parce qu'on l'eût dit humain" (p 148) . Bilan dressé par Thérèse Larroque épouse Desqueyroux quand elle se retrouve enfin libre ....
En ces années 1930 , dans les familles aisées, riches de leurs pinèdes landaises, les mariages sont la plupart du temps des mariages "économiques.Quel sort attend toutes ces jeunes filles ? Celui de rentrer dans une famille bien sous tout rapport , d'y apporter leur dot et leurs biens, d'élever leurs enfants et de respecter la Famille . Mais voilà quand Thérèse découvre que son mariage ne lui apporte rien , qu'il la condamne à vivre comme elle ne le souhaite pas, que le mot solitude est omniprésent à son esprit ..... de là à envisager de passer à l'acte et d'assassiner son époux ...
Inspiré par une histoire vraie, François Mauriac nous décrit un univers provincial étriqué où toutes ces jeunes femmes s'étiolent, en mal d'amour, en mal de reconnaissance et emprisonnées à vie dans des vies insipides ..
Un roman court mais d'une intensité inouïe , une femme qui crie au fond d'une prison de bienséance, une femme qui veut pouvoir vivre pleinement , vivre jusqu'au bout désirs et aspirations sexuelles ou non qu'importe .Un portrait qui ne peut laisser indifférent et qu'il importe de remettre dans son contexte historique et sociologique pour l' appréhender au mieux. Magistral ...
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Ce que j'aime dans la littérature, c'est justement de côtoyer l'espace d'un roman, une multitude de personnages, les observer traverser des épreuves et s'en voir tantôt brisés ou grandis... Ce que j'aime par-dessus tout, c'est la description d'une lutte à couteaux tirés entre la mort et la vie... Enfin, c'est pour tous les sentiments étriqués entre raison et fascination... que j'aime autant la littérature...
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