Peter McPhee, professeur d'histoire à l'Université de Melbourne, a consacré sa vie à l'histoire de France. Il a amorcé sa carrière par une thèse sur les Pyrénées-Orientales et la Deuxième République, avant de se lancer dans l'histoire de la Révolution française, et notamment dans celle d'une ville du Midi, Collioure. Son intérêt pour l'histoire sociale et provinciale s'est ensuite traduit par une publication sur la Révolution dans les Corbières et un ouvrage non moins remarqué sur la vie des Français sous la Révolution [1]. C'est dire qu'il aborde ici un genre tout nouveau pour lui : la biographie politique. L'initiative était hardie. Non seulement l'auteur change de genre, mais il traite d'un personnage complexe autour duquel aucun consensus n'a jamais su se faire. Tour à tour idolâtré ou abhorré,
Maximilien Robespierre n'a cessé d'être la cible des historiens comme s'il incarnait à lui seul la Révolution française. Sur ce point, du moins, les historiens se retrouvent. Pour les uns, l'Incorruptible symbolise la Révolution dans ce qu'elle a de plus pur et de plus prometteur ; pour les autres, il est l'emblème d'une idéologie totalitaire et d'un utopisme meurtrier, annonçant les horreurs du XXe siècle. D'où une interrogation légitime : que peut-on ajouter de nos jours à la masse d'informations et d'interprétations qu'ont procurées les quelque milliers de biographies parues sur cet homme ? La même question se pose évidemment pour d'autres grandes figures du passé — de
Louis XIV à
De Gaulle, en passant par Napoléon.
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