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EAN : 9782081290204
345 pages
Flammarion (09/01/2013)
2.81/5   8 notes
Résumé :
Susan Lowell a tout pour elle. Mariée et mère comblée de deux enfants, titulaire d'un poste à Harvard, elle vient de gagner le prix Pulitzer pour son livre vantant le courage d'Hatashil, guerrier orphelin et autodidacte devenu chef des rebelles somaliens. L'un de ses étudiants, David Ayan, né en Somalie, essaie d'intégrer l'un des clubs les plus secrets de Harvard. Michael Teak, vingt-cinq ans, récemment diplômé de la prestigieuse université, est recruté par les ser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Employé d'une ONG, Teak part dans un village aux confins de la Somalie. Là, il est censé remettre un chargement de drogue à des villageois. Mais, une énorme explosion détruit le village, un groupe de mercenaires tue tous les habitants. Teak a du mal à placer leur accent mais finit par pencher pour l'américain. A l'autre bout de la planète à Harvard, Susan, universitaire spécialisée dans l'histoire africaine, vient de recevoir le prix Pulitzer pour son livre sur Hatashil, combattant pour la liberté, dans ces contrées oubliées de tous.
L'intrigue se noue entre Afrique, Etats Unis, milices, services spéciaux, trafiquants, tueurs, étudiants idéalistes, campus élitiste jusqu'à l'issue fatale pour certains et une forme de libération pour d'autres. Rapidement, on ne sait plus qui est qui, qui est le bon, où est le mal, qui manipule qui. Tous perdent leur innocence ou leur âme dans un jeu sans règles où le cynisme n'a aucune limite.
Très bien ficelé et efficace, ce thriller tient en haleine jusqu'à la dernière page et l'issue finalement écrite depuis le début : tout témoin doit être éliminé dans le monde des services secrets.
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Un agent des services secrets en Afrique, une universitaire de Harvard, un étudiant américain d'origine somalienne, un guerrier chef rebelle somalien et d'autres personnages, tous appelés uniquement par leurs prénoms, ce qui fait que je m'embrouille dans la lecture. Leurs destins se croisent, on découvre les dessous de l'Histoire telle qu'on veut nous la servir sur un plateau, beaucoup moins héroïque et glorieuse. Une lecture intéressante mais dont je n'ai pas aimé le style, une écriture qui manque de caractère, comme souvent, à mon goût, dans ces romans américains.
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Susan Lowell est enseignante à Harvard et a reçu le prix Pulitzer pour son livre portant sur Hatashil, un chef rebelle somalien. David Ayan, l'un de ses étudiants né en Somalie tente d'intégrer l'un des clubs les plus secrets d'Harvard. Michael Teak, jeune diplômé de Harvard, est recruté par les services secrets américains pour rencontrer Hatashil dans le village natal de David.
Mcdonell a publié son premier livre à 17 ans, Douze a éte adapté au cinéma et traduit en plusieurs langues. Et c'est avec le talent d'un connaisseur qu'il nous décrit Harvard, ses clubs d'élite, ses liens troubles avec la CIA et son arrogance. Même si l'on se perd parfois dans les réseaux complexes des enjeux d'ambitions personnelles et de politique internationale, ce roman d'espionnage nous livre avec efficacité le tableau d'une Amérique cynique et destructrice.

Lien : https://collectifpolar.com/
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critiques presse (2)
Lexpress
22 février 2013
Un campus novel doublé d'un polar géopolitique. Avec un retour sur le terrain de chasse favori de McDonell, Harvard, cette jungle impitoyable où, à ses yeux, se trament tous les maux de l'Amérique.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
05 février 2013
Un subtil et efficace cocktail d’action, de réflexion et d’histoire d’amour.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le grand bâtiment victorien est sombre et frais, silencieux dans la nuit d’automne. Le professeur Susan Lowell y pénètre et referme soigneusement la porte d’entrée derrière elle. En montant à l’étage pour jeter un œil sur les enfants, elle salue en silence son reflet dans le miroir du couloir. Elle fronce les sourcils. Même pas encore minuit et ils dorment déjà tous, sa fille, son fils et même son mari. Elle sent monter en elle la colère et le ressentiment, elle les sent l’envahir avant de disparaître.

Elle redescend, attrape la télécommande et tombe sur une chaîne d’information en sourdine sur l’écran mural. Elle a détaché ses cheveux mais porte encore son costume et ses talons hauts. Certains visages à l’écran lui sont familiers, et sa large bouche se fend d’un sourire lorsqu’elle y voit sa propre image. Les moments de bonheur à venir seront-ils aussi forts que celui qu’elle vit en ce moment ? Elle vient de recevoir le prix Pulitzer, et son mari l’ignore encore.

Chaque chose en son temps.

Elle va à la cuisine, s’ouvre une bouteille de vin rouge et sort un verre fin du placard. De retour dans le salon, elle s’écroule sur le canapé, regarde les informations sans le son, boit. Arrivée à la moitié de la bouteille, elle remonte, se déshabille, et son mari est à peine réveillé qu’elle l’a déjà en elle. Après, elle lui dit pour le prix, et ils discutent un peu, mais pas longtemps. Quand le délassement et l’épuisement la gagnent enfin, elle se demande, au bord du sommeil : Pourquoi ai-je peur ?
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« Plusieurs présidents américains ont été membres du Porcellian, argumenta David en sachant que ça la ferait exploser.

— Ce sont des criminels. La C.I.A. a été créée par les Skull and Bones. T’es fan aussi ? De toute manière, la moitié de ces histoires sont des purs mythes. Organiser des jeux à boire sur des tables en acajou, voilà tout ce qu’ils foutent. »

Ils mangèrent leurs œufs et leur saumon.

« Tu sais quoi ? finit-elle par dire, fais ce que tu veux. Pourquoi pas après tout ? Tu as le droit de venir accompagné à certaines de leurs soirées. Fais un essai, je viendrai à la première occasion et on boira quelques verres. Enfin, moi en tout cas.

— Tout ce que je veux, c’est profiter le plus possible de ce qui m’est offert ici. Tu vois, c’est… (David se sentit idiot en disant cela.) … c’est quand même Harvard.

— Harvard, c’est de la merde. »
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Il entendit le ronflement des Humvee qui venaient de l’est et vit un groupe de paramilitaires se ruer sur ce qui restait du village. Ils descendirent un des adolescents d’Enfield qui se précipitait vers eux. Ils prirent en chasse le second qui venait de s’enfuir dans la direction opposée.

Teak passa la tête dans une des huttes carbonisées. La femme qui lui avait apporté le fromage et le Fanta gisait face contre terre. En se hissant sur une fine paillasse, elle avait laissé derrière elle une traînée de sang qui partait de la porte. Une jeune adolescente assise à côté d’elle se frottait les oreilles pour essayer de retrouver l’ouïe. Teak s’agenouilla près d’elle. En retournant la femme, il vit à l’entaille écarlate sur son cou qu’il était déjà trop tard pour elle.

Il tendait la main vers la jeune fille quand il remarqua à ses pieds une tasse, identique à celle qu’il avait lui-même reçue dans son paquet flambant neuf en sortant de l’université, il y avait quatre ans de ça. Elle était pourpre et portait l’écusson de Harvard et le mot Veritas en lettres blanches. Teak n’eut pas le temps d’y réfléchir quand il entendit le coup de feu des M4 et sentit le sifflement d’une balle traverser la hutte. Il se précipita sur la fille.
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Teak secoua la tête.

« Un problème ? demanda le chef à l’étui de revolver.

— Non, répondit Teak en tendant une main par la vitre d’un air soudainement enjoué. Je m’appelle Teak.

— Je suis le commandant Moalana », répondit l’homme au short en nylon. Surpris, il échangea avec Teak une furtive poignée de main. Teak sourit, et Moalana se caressa le menton. Il jubilait presque, trop heureux d’avoir croisé sur son chemin ce type avec ses valises remplies de drogue. Il jouait avec Teak et l’offrait en pâture à ses hommes.

Ceux-ci étaient frustrés depuis le matin. De toute façon, pensa Moalana, ils étaient frustrés en permanence. Il pourrait aussi lui prendre la voiture, mais les ordres étaient les ordres. Hatashil avait parlé de modération. Le meurtre de l’espion l’avait rendu dingue. On ne laisse pas nos alliés attachés à un arbre ! Puis il s’était rapidement calmé et leur avait tenu un petit discours. Tout le monde peut se méprendre, avait-il conclu, mais modérez-vous le plus possible. Moalana était très reconnaissant à Hatashil pour sa compréhension après une telle gaffe.

Teak accepta le morceau de khat que le commandant lui offrit et le mâcha. Il n’aimait pas ce goût amer, on aurait dit du chou.

« Je peux en garder un ? demanda-t-il.

— Un sac ? (Moalana éclata de rire, et ses hommes exultèrent.) Tu espères garder un sac ? »

Moalana coupa Teak avant qu’il puisse répliquer : « Pas un seul », asséna-t-il, et ses hommes commencèrent le chargement des valises dans les pick-up. Teak remarqua que le garçon assis en tailleur ne s’intéressait pas au butin, il dessinait des formes dans la poussière du bout de sa machette. Un autre garçon plus âgé l’appela pendant que le reste des shifta rangeaient la barrière sur le van et l’y arrimaient solidement.

Moalana fit signe à Teak par la fenêtre de son pick-up quand il passa devant lui.

Teak cracha le khat par la vitre et les regarda disparaître au bout de la piste. La rencontre avait duré en tout et pour tout moins de cinq minutes. Le coup des valises de khat avait marché. Il était encore dans les temps.
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Le même matin, à l’autre bout du campus, le professeur Susan Lowell découvrit son bureau rempli de roses. Dans des vases posés en équilibre précaire sur ses étagères pleines à craquer, perchés en haut des meubles ou sur les piles de livres entourant son bureau. Comme les autres bureaux du bâtiment Knafel, il était tout de métal mat et de bois ambré. Par la fenêtre, qui donnait sur la flèche grise et gothique d’Annenberg où les première année étaient en train de tituber vers leurs petits déjeuners, se déversait une lumière qui conférait aux roses rouges, jaunes et blanches un éclat à la fois radieux et presque étrange. Ce qui était, à peu de chose près, l’état dans lequel Susan se sentait ce matin-là. La veille, elle avait gagné le prix Pulitzer.
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Vidéo de Nick Mcdonell
Nick McDonell le Prix à payer .Nick McDonell, entretien VOST ? Paris, décembre 2012 ? An Expensive Education (Le Prix à payer, Flammarion, janv. 2013 ? Christine Marcandier, Mediapart
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