AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Manuella Vaney (Traducteur)
EAN : 9782869596153
100 pages
Arléa (24/11/2003)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Enfin traduit en français, ce livre révèle un continent perdu. Gilles Ménage consacre une ou deux pages à chacune des femmes, pour la plupart inconnues, qui firent profession de penser par elles-mêmes depuis l'Antiquité classique jusqu'au haut Moyen Âge, démontrant par là, avec Alexandre Vialatte, que la femme philosophe remonte à la plus haute Antiquité !
Longtemps on nous a dit que le savoir n'avait qu'un genre. Longtemps on a oublié que l'art de la convers... >Voir plus
Que lire après Histoire des femmes philosophesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un livre qui marqua mes années lycée, où je m'attachais – entre autres littéraires obsessions – aux traces de toute figure féminine à s'être tenue droite et à avoir su faire entendre sa voix dans les agitations de l'Histoire.
Je ne pouvais manquer de croiser la route d'Hypathie, la femme philosophe grecque à la sinistre fin (qui ne peut manquer de marquer, à l'âge où l'on pique ses crises d'adolescence par grandes postures tragico-romantiques interposées). La penseuse me mena par ricochets et cercles élargis à cette Histoire des femmes philosophes, oeuvre d'un érudit du 17e siècle sous forme de dictionnaire biographique classé par courants de philosophie, et sa petite taille ne saurait masquer l'importance de ce que représente ce livre, la "réparation d'une injustice" comme le dit si justement en préface Claude Tarrène.
Commenter  J’apprécie          60
« Longtemps, on nous a dit que le savoir n'avait qu'un sexe.
Longtemps, on nous a fait croire que la philosophie n'avait pas de bassin féminin.
Longtemps, on nous a caché que nos arrière-grands-mères étaient des femmes savantes… »

Histoire des femmes philosophes, Gilles Menage @editionsarlea

Cette oeuvre écrite en 1690 présente les femmes philosophes de l'Antiquité, pour la plupart méconnues jusqu'alors, et leur redonne leur juste place, celle à la hauteur de leur savoir et de leur valeur.

« Elle n'était pas seulement savante dans les lettres profanes, elle était remarquable par la distinction de sa beauté, la douceur de sa parole et l'aménité de ses moeurs. Elle était très savante dans les connaissances humaines, et, au cours des conversations, elle parlait volontiers de tout ce qu'elle avait entendu dire ou pu lire. de sorte qu'elle fut comparée par certains érudits à Théano la pythagoricienne, et à Hypatie par d'autres. (Eudocie) »

Elle se présente sous forme d'une courte introduction de ces femmes illustres et remarquables qui nous en donne une brève présentation…

« Il y avait à Alexandrie une femme du nom d'Hypathie, qui, elle, était la fille du philosophe Théon. Elle était parvenue à une telle érudition qu'elle surpassait de très loin tous les philosophes de son temps, et qu'elle fut admise à l'école de Platon pour succéder à Plotin, et exposer aux auditeurs les disciplines de la philosophie. Tous ceux qui étaient épris de philosophie affluaient de toutes parts pour l'entendre. Outre la confiance et l'autorité qu'elle s'était acquises par son érudition, elle comparut quelquefois devant les juges en montrant une grande modestie. »

Sous forme d'un dictionnaire recelant des merveilles, ce recueil met en lumière des femmes inspirantes d'un autre temps 🌟
Commenter  J’apprécie          10
Cet ouvrage fait le court portrait de soixante-cinq femmes philosophes de l'Antiquité gréco-latine. On est face à une forme de dictionnaire biographique classé par courants de philosophie, où les noms s'enchaînent les uns après les autres. Ces femmes ont existé, il ne faut pas les oublier. Certaines d'entre elles dépassaient leurs maîtres, côtoyaient des grands noms comme Épicure, Pythagore ou encore Cicéron. Elles étaient remarquables pour leur érudition, leur éloquence et leurs convictions. Ce petit livre leur rend hommage et donne aux lecteurs l'envie de découvrir plus en profondeur ces grandes figures.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (1)
NonFiction
30 avril 2022
En 1690, Gilles Ménage esquisse le portrait des « Femmes philosophes », en guise de réponse aux « Femmes Savantes » du théâtre de Molière.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Longtemps, on nous a dit que le savoir n'avait qu'un sexe.
Longtemps, on nous a fait croire que la philosophie n'avait pas de bassin féminin.
Longtemps, on nous a caché que nos arrière-grand-mères étaient des femmes savantes.
Longtemps, on a oublié que l'art de la conversation était oeuvre commune.
Longtemps, on a oublié de traduire des textes latins de l'âge classique français.

(...) Hoc esse salsum putas ?
Oui, Catulle, je pense que cela est sot. Et je comprends mieux pourquoi ma mère a appelé son bâtard de chien Logos.

[Claude Tarrène, Réparation d'une injustice]
Commenter  J’apprécie          60
Quand je décidai d’écrire l’Histoire de ces femmes, c’est à toi, ANNE LE FÈVRE DACIER, qui est la plus savante de toutes les femmes qui soit et qui fût jamais, que j’ai jugé bon de la dédier, comme un nouveau témoignage de mon estime pour toi.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}