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3,73

sur 340 notes
Mathieu Ménégaux est entré dans le cercle des auteurs dont je suis devenue une inconditionnelle. En à peine quelques romans… Il est l'auteur de « Je me suis tue » paru en 2015, de « Un fils parfait » paru en 2017, prix Claude Chabrol du roman noir, adapté à la télévision en 2019 et de « Est-ce ainsi que les hommes jugent ? » paru l'an dernier. , prix Yourcenar. Il a produit également en 2015 une nouvelle que j'ai lue récemment, « Julien ». L'auteur aborde toujours des sujets poignants ( le viol dans le premier, l'inceste dans le second et la justice dans le troisième). Ses personnages sont justes, décrits avec une plume ciselée. Je ressens à chaque fois un uppercut en le lisant et j'adore !

Voilà. Quatre romans. A peine 200 pages, voire moins. Mais une plume percutante à chaque nouvelle histoire. Des personnages issus de la vie ordinaire. Des personnages face à eux-mêmes ou à leurs proches…

Ici, l'accroche est terrible. Une jeune femme met fin à ses jours à Paris. A peu près au même moment, le corps d'un homme est retrouvé sur une plage de Saint-Jean-Cap Ferrat. Mystérieusement rien ne permet de l'identifier…

Qu'est-ce qui a bien pu pousser ces deux êtres à disparaître ? Voilà le cadre du roman est installé.

La réussite à tout prix

Puis Mathieu Ménégaux conduit son lecteur dans les méandres de la haute finance, dans une vie où chacun, chacune prête une attention soutenue à l'apparence, aux codes qui régissent le milieu. Au détriment de sa propre vie, de la vraie vie… Un univers sans concession où seule compte la réussite, un milieu qui aliène, où le burn out guette les jeunes récemment entrés dans le cercle. L'emprise physchologique décrite est juste et tellement effrayante.

Mathieu Ménégaux confirme son talent de conteur, à la magnifique plume, ciselée, efficace mais à travers laquelle il suscite tant d'émotions. Ses histoires tirées de la vie ordinaire sont tellement réalistes. J'ai presque envie de dire qu'il écrit au scalpel et ici le scalpel décortique avec précision les sentiments de la jeune femme et de cet homme décédé mystérieusement. Quand vous ferez le lien entre ces deux histoires, vous allez être bluffé ! C'est habile, un roman bien écrit et hautement addictif !

Je n'en dirai pas davantage au risque de spoiler mais j'ai été totalement happée par ce nouveau roman à paraître le 8 janvier. Je ne peux que vous le recommander tant je l'ai adoré.

Lien : https://jadorelalecture.com/..
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J'ai passé 24 heures en compagnie d'Esther GOETZ & Etienne SORBIER...24 heures pour Disparaître.

Ai-je aimé ma lecture ?
Ce qui est sûr c'est que Mathieu Menegaux est un écrivain qui sait m'embarquer avec lui dans ses histoires, et que je ne peux m'empêcher de tourner les pages jusqu'à la dernière.

Et pourtant, la mission était dure, j'aurais pu abandonner à tant de reprises, j'exècre le monde de la finance et tous ces anglicismes,
les références à des thèmes d'actualité auraient également pu finir par me lasser, en veux-tu du burn out, en voilà ; en veux-tu du surménage des cadres et du flot incessant de mails sous lesquels ils étouffent petit à petit de leur plein gré...bref bons petits soldats soumis au culte du fric et de la réussite à n'importe quel prix... Je n'aime pas les loups de la finance, le seul loup qui trouve grâce à mes yeux c'est Grondin, le loup solitaire de la PJ de Nice, le seul personnage que j'affectionne un tant soit peu dans ce roman.

Mais voilà, il y a la tragédie, il y a la plume de l'auteur, et alors même que très tôt on comprend les tenants et les aboutissants de cette sombre histoire, et bien on s'y accroche jusqu'à la dernière page pour connaître la chronologie exacte des événements, pour comprendre.

Alors bien sûr, je ne me suis pas pris de "claque" comme à la lecture de Je me suis tue, je n'ai pas eu les boyaux tordus comme à la lecture d'Un fils parfait, mais j'aime définitivement les tragédies bien menées et Disparaître en fait partie.
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Dans Disparaître, tu as :

Un bruit. Un cri. Une morte
Paris, la nuit.
Un aboiement.la plage, un noyé.
Nice, le matin.

2 hommes imbus d'eux-mêmes. Sorbier et Mariani, un de la capitale l'autre de la Riviera
Un maire.
Un banquier d'affaires.

Esther. Paris. La Madeleine.
Son premier jour chez Richter, la filiale française de la banque d'affaires. Elle souffre du « syndrome de l'imposteur », on l'a choisie elle ? Elle ne peut y croire.

2 inspecteurs qui ne se font pas à la mort qu'ils côtoient pourtant souvent.
Tous deux sont désabusés par l'humanité.
2 morts.
Suicide(s) ou homicide(s) ?

Des morts qui font « tache » dans le paysage.
Ils font perdre du chiffre, une mauvaise pub dont on se passerait bien. Cynisme ?
Non, réalité de société de ces politiques et grands hommes d'affaires.

Mathieu Menegaux dénonce aussi cette quête d'excellence; la pression mentale exercée jusqu'à arriver au burn-out conséquences d'un système du « toujours plus »

L'ambition
Le paraître

L'inspecteur Rondin est obsédé par ce corps anonyme dont on ne trouve rien.
Qui est-il ?
Pourquoi cette absence d'empreintes digitales, de cheveux ou de poils ?
A-t-il voulu disparaître comme le pense la procureure ou à t-on voulu le réduire à néant ?

Et pour lui que restera-t-il de lui après sa mort ?

« Plus de parents, pas de femme, pas d'ex, pas de descendance. »

Il échafaude des hypothèses et toi aussi, car toi non plus, tu ne sais rien.
Peut-être perçois-tu quelque chose, mais sans aucune certitude.
Il ne te reste alors qu'une solution : poursuivre ta lecture et comprendre ce pourquoi qui te martèle la tête.

Parallèlement à l'obsession de Rondin, tu suis une autre forme d'addiction
Tu la vois monter, le personnage se leurrer.

Deux vies bien rangées
Un avant/un après
Une prise de conscience, un électrochoc

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va…

Nombre de références cinématographiques ponctuent le récit :
« Des parapluies de Cherbourg » à « Les gamins » de Chabat.
De de Niro à Arthur Miller
Il en va de même pour les références littéraires de « Dix petit-nègre » aux « Trois mousquetaires »

Il y a aussi Ariane, le fil qu'on ne peut pas lâcher et Claire; chair de la chair

« Mais pourquoi faire du cinéma
Fillette allons regarde moi
Et vois les rides qui nous séparent »
Serge Reggiani

C'est là, c'est bientôt et c'est maintenant, c'est du Mathieu Menegaux comme il sait si bien le faire.
Avec une écriture rythmée au son du tempo des coeurs de ses personnages, il nous compte leur histoire.
Une intrigue que je ne peux, que je ne veux absolument pas te dévoiler
Ni en mot ni en chanson.

Rythme et cadence, nous donnent à lire ce qui se joue dans la tête de ce roman chorale.
Le coeur de cette chorale, je ne te dirai pas non plus sur quelle note il vibre, juste que, grâce à ce découpage, cette syntaxe, ces phrases de peu de mots, mais puissante de vérité assénée tu es immergé et tu vois ce qu'il va se passer.
Tu le pressens, mais tu ne peux rien faire pour empêcher la dissonance de cette mélodie de l'amour et de l'esprit.

Dévastation. Désolation.

« Un cri. 1 seconde et demie de cri, ce n'est rien, à peine le temps de se demander d'où ça vient et avoir le réflexe de lever la tête. »

Ça vibre comme Brel ça chante comme Julien Clerc ça swingue comme Dassin pourtant tu es dans un roman noir.
Une fois, encore laisse-moi te dire combien cet auteur, Mathieu Menegaux, sait si explorer les failles des beaux sentiments; les facettes des âmes sombres, le microcosme de la société d'aujourd'hui.
Tout peut exister
C'est probable.
C'est possible.
Une lecture, une fois encore, qui m'a pris aux tripes et au coeur, que je n'ai pu déposer tant l'intrigue s'est resserrée.
Un sentiment d'urgence qu'il me fallait combler pour comprendre enfin.

«on reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va » Jacque Prévert

Present – future, mais tout est désormais au passé même plus composé.
Parfait. Imparfait.
Mots qui claquent, mots qui blessent autant que des balles à bout portant.

Clic-clac
Tout est à la portée d'un clic.
… je n'en dirai pas davantage

Une chronique un peu différente, mais c'est mon avis à chaud de ce nouveau Mathieu Menegaux que je te conseille de courir chercher chez ton libraire demain et si tu n'as pas lu ses autres livres prends-les aussi.
De la vraie bonne écriture, cela ne peut pas te faire de mal; foi de souris 😉
Lien : http://unesourisetdeslivres...
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Quel est le lien entre une défenestration dans la quartier des Abbesses à Paris et le cadavre d' un homme imberbe, nu retrouvé un matin sur la plage des familles près de Nice ? Mathieu Menegaux nous le dévoile en détricotant les deux faits-divers dans son nouveau roman noir « Disparaître ».
L'écriture de Mathieu Menegaux est fluide et enchaîne facilement les chapitres de Nice à Paris, de suites somptueuses en filatures nocturnes coincé dans une voiture, de la souffrance au travail à la crise de la cinquantaine en passant par un Dupont de Ligonnes qu'on espère qu'il n'a pas tué toute sa famille !
Le lecteur n'aura de cesse de comprendre le lien qui relie ces deux cadavres et les pages s'enchaînent sans se rendre compte du temps qui passe. Addict, je suis devenue à cette histoire dont j'ai su que tardivement le dénouement.
Comme toujours dans les romans de cet auteur, les situations semblent prendre en otage des hommes ordinaires. Et les engrenages les entraînent vers l'irraisonnable. Il réussit parfaitement à décrire leur ressenti au prise avec leurs doutes et leurs démons. Un moment d'égarement et toute une vie s'écroule …
Peut-être que celui-ci fera aussi ‘l'objet d'une adaptation, tant l'intrigue est bien menée et réalistes sont les réactions de chacun. C'est un très bon moment de lecture, encore très réussi.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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À Paris une jeune femme tombe du 6ème étage de son immeuble et meurt instantanément sous les yeux des passants ébahis et bouleversés.
À Saint-Jean-Cap-Ferrat un joggeur retrouve sur la plage un cadavre, un homme sans poil, dont le bout des doigts est brûlé, impossible de l'identifier, mais très rapidement l'enquête arrivera à la conclusion d'un suicide.
Grondin, en charge de l'enquête, veut savoir, comprendre comment et pourquoi on peut se suicider de cette façon, pourquoi on voudrait totalement disparaitre.

Alors on suit l'histoire d'Esther Goetz une jeune femme brillante qui réussit à se faire embaucher dans la très fameuse banque Richter & Co, et Etienne Sorbier, cinquantenaire, bourreau de travail, qui en est le Manager Director.

Un roman très court qui se lit en une seule fois, le suspens n'est pas énorme, on comprend vite l'issue.
Pour en faire un excellent roman policier il aurait peut-être fallu approfondir la psychologie des personnages et la durée de l'enquête, car la brièveté fait aussi que l'on oublie rapidement cette lecture.
Plusieurs sujets sont traités et auraient chacun mérité un traitement plus complet.
Lien : https://enviedepartagerlesli..
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Je remercie NetGalley et les éditions Grasset de m'avoir permis de lire ce thriller que j'ai beaucoup apprécier par une belle écriture fluide ,par de bons dialogues.

L'histoire se situe en France sur nos jolies plages ou un matin un joggeur découvre un noyé qui a échouer .La il va y avoir tout un branle-bas ,policiers ,journalistes pour trouver son identité ,puis d'uns jeune étudiante de campagne qui veut réussir dans les hautes sphères.

Donc Esther Goetz va réussir ses études,diplômes et va obtenir une place dans un grand groupe du quatre quarante ou elle va devoir faire ses preuves pour y arriver..

Christophe grondin lieutenant va avoir forte a faire avec son équipe pour retrouver l'identité du noyer .

Cette pauvre fille va bosser nuit est jour et on va le retrouver inanimé .car elle en a oublier de ce nourrir et de ce reposer
il fallait produire ,s'occuper des clients d'une grande banque et bien d'autres choses tout aussi compliquer .
Il a fallu l'hospitaliser pour qu'elle se reposer et se réhydrater.
Le grand patron va lui rendre visite car il a peur des critiques .

Puis au retour de celle ci tout va pour le mieux mais hélas pour une courte durer .

Le lieutenant grondin et dans tout ses états car il a du mal a trouver l'identité du noyé vu qu'il est raser partout et qu'il a fait disparaître ses empreintes,il fort a faire .

Il va y avoir des messe basse des sous entendus, des déceptions dans l'air .

On voit dans cette histoire que les riches ont le pouvoir quand aux pauvres on sans soucis guère . Cette fille Esther Goetz a eu beaucoup de courage jusqu'àl en perdre la vie comme notre noyé .
Le lieutenant grondin va devoir faire la liaison entre nos deux personnages

J'ai vraiment aimer ce thriller ou l'on voit que l'argent ne fait pas toujours le bonheur .

Je le recommande :
Ma note : 4/5

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Ah les humains et leurs émotions et leurs tromperies, amour et passion, sentiments et trahisons, chacun y voit son propre intérêt mais certains nombrils sont évidemment beaucoup plus développés que d'autres.

L'auteur nous plonge ici dans une histoire qui commence par une histoire de business et qui fini en coucherie vécue différemment et qui évolue en fonction des attentes de chacun des partenaires ... pour arriver à une véritable catastrophe, un vrai drame ... qui aurait pu être désamorcé avec de l'honnêteté et un dialogue sincère?
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Avec ce roman choral, Mathieu Ménégaux critique la haute finance qui broie les hommes et les femmes pour le profit et la satisfaction des clients. Pour suivre ce crédo, on n'hésite pas à mettre les employés, corvéables à merci, sous pression.

Ils croulent sous le travail, n'ont plus aucun répit, le tout dans une société robotisée et dépourvue de tout sentiment où chacun peut disparaître sans qu'on s'en émeuve.

L'auteur dissèque notre époque pour expliquer les drames qu'elle peut engendrer. Derrière les apparences, l'être humain a ses failles et cela peut mener à des décisions radicales.

Disparaître : pourquoi, comment, dans quelles conditions ? Voilà quelques questions que pose ce roman dans lequel deux intrigues entrelacées nous tiennent en haleine !

Si le dénouement ne m'a pas surprise, car j'ai vite compris où l'auteur allait nous emmener, je n'ai pas boudé mon plaisir et j'ai vraiment apprécié cette histoire.

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Une jeune femme saute du balcon de son appartement en plein Paris.
Un homme est retrouvé mort sur une plage nu, intégralement rasé et toutes ses empreintes digitales brûlées.
Y a-t-il un lien entre ces deux morts ? Qui peut être cet homme impossible à identifier ?
Entre enquête policière et histoire d'amour Mathieu Menegaux pose la question de ce qui peut pousser un homme à vouloir #disparaître de la société.
Malgré une histoire assez classique, je trouve qu'une fois de plus que Mathieu Menegaux emporte le lecteur dans une tragédie par son écriture incisive, aux phrases courtes rythmant le récit sans temps mort. Mais c'est surtout grâce à des personnages très réalistes et terriblement humains aussi bien dans leurs forces que dans leurs failles.
Un roman contemporain où la société est croqué dans sa dureté, le monde du travail décrié dans son manque de plus en plus d'humanité et l'amour peinte dans sa pure cruauté.
Et si vous disparaissiez quelques heure pour vous plonger dans ce roman efficace et prenant ?
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Bonjour, un retour de lecture ce matin, merci aux éditions Grasset et à Agnès. Aujourd'hui je vous parle de "Disparaître" de Mathieu Menegaux. Au début nous assistons à un suicide à Montmartre, une défenestration. Bon. Puis nous allons à Nice pour un cadavre retrouvé noyé et nu sur une plage. Et nous suivons les début d'une jeune femme dans un nouveau travail. Tout cela est décousu me direz vous. Certes c'est l'idée que l'on a. ON se dit que l'enquête policière que le nouveau commandant de Nice mène va nous donner des explications. En tous cas je peux vous dire que j'ai été impatiente de découvrir la fin de ce roman policier. J'ai adoré et je ne peux que vous le conseiller. Quatrième de couv.Une jeune femme met fin à ses jours à Paris, dans le XVIII° arrondissement. Un homme est retrouvé noyé sur une plage, à Saint-Jean Cap Ferrat, sans que personne soit en mesure de l'identifier : le séjour en mer l'a défiguré, et l'extrémité de chacun de ses doigts a été brûlée. Quel lien unit ces deux affaires ? Qui a pris tant de soin à préserver l'anonymat du noyé, et pour quelles raisons ? Qu'est-ce qui peut pousser un homme ou une femme à vouloir disparaître ?
Avec ce roman impossible à lâcher, Mathieu Menegaux rejoint ceux qui pensent que les histoires d'amour finissent mal, en général.
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