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sur 1824 notes
Un archéologue est mis en relation, par M de P, avec monsieur de Peyrehorade antiquaire dans le Roussillon. Un guide le menant à bon port lui explique qu'il a déterré, au pied d'un olivier avec un autre en présence de M de Peyrehorade une figurine en bronze presque nue. C'était dans le jardin de l'antiquaire. Par sa chute, la statue est tombée sur la jambe d'un des hommes qui la déterrée et celle-ci a cassé. Plus tard un garnement jette une pierre sur la statue et celle-ci le heurte par ricochet. Cette statue est-elle la cause de méfaits ?

L'archéologue parisien est reçu chez l'antiquaire. Des propos sont échangés au sujet de la statue. L'antiquaire fait remarquer au parisien qu'il y a deux textes latins dont un sur le socle de la statue. L'un et l'autre en fond l'interprétation. Ils semblent s'entendre sur la traduction : « Prends garde si elle t'aime. »

Bientôt seront célébrés les noces du fils de l'antiquaire, Alphonse. Celui-ci, joue au jeu de paume. Il perd, ce qui est plutôt rare. Il attribue la partie perdue à une volumineuse bague qu'il avait au doigt. Il s'en sépare, la mettant au doigt de la statue ce qui est un signe de fiançailles à la statue. Ensuite Alphonse triompha au point d'humilier les espagnols. L'heure arriva de se rendre aux festivités du mariage. En cours de route, Alphonse, se rend compte avoir oublier la bague au doigt de la Vénus. Il ne s'en fait pas, il en a une autre à donner à sa future épouse.

Ils reviennent tous à l'Ille où aura lieu, la nuit de noce. Alphonse raconte au parisien qu'il n'a pu tirer l'anneau du doigt de la Vénus, celle-ci offrait une résistance.

Au cours de la nuit, le parisien avait difficile de dormir avec tout ce qu'il avait entendu. Il y eu du bruit dans la cage d'escaliers, des cris même de Mme de Peyrehorade. On retrouva Alphonse mort à genou au pied du lit nuptial. le procureur du roi mena l'enquête. La mariée déclara avoir vu la Vénus dans le lit les bras tendus autour d'Alphonse. Avec de telles déclarations, la jeune mariée passait pour une folle. Si aucun crédit ne pouvait être attribué à ses déclarations, qui donc avait tué Alphonse ?

J'ai trouvé cette lecture plaisante. En cours de lecture, je me demandais ce qui allait encore se passer. Quels méfaits attribuerait-on encore à cette statue ? du catalan, des expressions locales, une terminologie liée à l'histoire antique ont quelque peu freiner l'évolution de ma lecture. Bien que ce ne soit pas vraiment mon style de lecture, je suis satisfait d'avoir abordé ce classique.
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L'histoire se déroule à Ille-sur-Têt, une petite ville des Pyrénées-Orientales. le narrateur, un archéologue, se rend chez M. de Peyrehorade, un antiquaire, qui doit lui montrer des ruines antiques se trouvant dans la région. La famille Peyrehorade s'apprête également à célébrer le mariage de leur fils Alphonse mais le maître des lieux est surtout excité par sa découverte qu'il a hâte de faire admirer à son hôte. le narrateur découvre en effet une magnifique statue antique représentant la déesse Vénus, au regard très beau mais quelque peu inquiétant. de plus, une inscription en latin sur son socle émet comme une menace : « Prends garde à toi si elle t'aime »…

Cette nouvelle fantastique de Prosper Mérimée a pour moi réussi son enjeu : nous plonger dans une atmosphère surnaturelle et inquiétante en mélangeant les coutumes régionales, les incidents étranges et les superstitions. Dans un rythme parfait, le narrateur entretient le doute, tandis que la bêtise et l'orgueil de ses hôtes dénotent à côté de la beauté parfaite de la Vénus qui ne les quitte pas des yeux.
Etrange ? Malveillante ? de troublantes coïncidences nous font douter. Il est clair que cette statue ne laisse personne indifférent avec son regard blanc. de là à croire que Vénus est animée…
Quoiqu'il en soit, le mystère plane toujours lorsque l'on referme le livre. Un excellent souvenir de lecture qui m'avait tout simplement... glacée !
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La Vénus d'Ile est un grand classique de la littérature française. Cette nouvelle tient en une quarantaine de pages. Rarement, une lecture aussi courte aura créé un impact aussi grand.

La nouvelle est souvent décomposée en quatre grandes parties qui correspondent à autant de journées. Nous suivons un narrateur, qui sur la recommandation d'un ami, va se retrouver embarquer dans une drôle d'histoire où il va être question d'un mariage en province, de la découverte d'une mystérieuse statue et d'un événement pour le moins étrange.

Ces quelques pages permettent d'évoquer de nombreuses thématiques qu'elles soient légères ou qu'elles renferment une forme de critique. Souvent considéré comme un parisien, le narrateur se voit confronté aux préjugés de la province à l'égard de la capitale… alors même que l'auteur mène une petite charge contre les petits érudits locaux et leurs théories farfelues. A cela, il faut encore rajouter des dénonciations : contre la politique et et la religion, les mariages arrangés, les procédures judiciaires de l'époque…

Pourtant, ce n'est pas tant l'oeuvre engagée qui a retenue l'attention que le conflit permanent qui est au centre de l'intrigue entre surnaturel et rationalisme. S'agit-il d'une oeuvre gothique ou d'un polar ? Ce sera au lecteur de mener l'enquête et de dresser ses propres conclusions… car l'oeuvre offre un potentiel de relecture et d'interprétation non négligeable.

Peu importe ce que l'on recherche, voici un classique intemporel qui réserve bien des surprises et qui mérite d'être lu, même plusieurs siècles après sa publication.
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J'ai été séduite par cette Vénus attirante et diabolique, et plus encore, par la maîtrise de l'écrivain dont le style sobre et précis ne donne que plus de vraisemblance à une histoire fantastique.
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En promenade dans les Pyrénées, le narrateur passe quelques jours chez M. de Peyrehorade que lui a recommandé un ami commun. M. de Peyrehorade, notable roussillonnais, féru de culture classique, s'apprête à marier son fils. Mais il est surtout occupé d'une statue qu'il vient d'exhumer et qu'il fait aussitôt admirer à son visiteur. La statue, manifestement antique, représente une femme "d'une merveilleuse beauté". Mais le narrateur est troublée : le visage aux traits si fins dégage quelque chose de maléfique, l'inscription qui accompagne la Vénus ressemble à une mise en garde. Ainsi, quand le fils de M. Peyrehorade est retrouvé mort, le surnaturel s'invite.
Dans cette nouvelle écrite en 1837, archéologie et fantastique se mêlent pour nous faire voyager dans le temps, en troubler les frontières et se faire rencontrer deux mondes.
Pour mon plus grand plaisir.
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J'ai étudié ce bref roman au collège et j'en gardais un très bon souvenir. Cela faisait déjà plusieurs années que je voulais le relire. C'est enfin chose faite et mon ressenti est toujours aussi enthousiaste.
Dans ce court récit fantastique, il est question d'une magnifique statue de Vénus découverte enterrée. Mais sa beauté n'est que réhaussée par son air maléfique et cruel. Tandis que le propriétaire est très fier de sa découverte et que son fils y est indifférent, le reste de son entourage reste méfiant, à commencer par le narrateur. Ce dernier est un archéologue parisien en voyage dans le Roussillon. Tout en étant témoin des événements, il les raconte d'un point de vue extérieur et donc de manière objective.
En très peu de pages, l'auteur crée une atmosphère surnaturelle propice à l'angoisse. Avec son écriture simple mais riche, il réussit à nous entraîner dans l'histoire et à nous convaincre de nous méfier de cette Vénus. Une lecture agréable par le frisson qu'elle procure.
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Un antiquaire, le narrateur, vient rencontrer M.Peyrehorade dans un Roussillon regorgeant de ruines antiques, ce dernier, fin connaisseur, devant lui servir de guide afin de découvrir tous les trésors de la région.
Or, son hôte a exhumé de sous un olivier que l'on vient d'abattre une merveilleuse statue de Venus, à l'incomparable beauté... mais au regard impitoyable et malveillant, avec sur le bras une étrange inscription latine : « prends garde si elle t'aime ».

Si cette trouvaille enthousiasme M. Peyrehorade persuadé d'avoir mis au jour un remarquable trésor, elle fait frissonner les villageois, qui la considèrent comme un objet malfaisant et la baptisent « l'idole ».

Or dans ce cadre bucolique et tranquille où l'existence paisible de gens simples demeure ponctuée par les travaux agricoles et les modestes joies offertes par la vie , telles que bonne chère, jeux et rencontres conviviales, on ne s'attend pas à ce que le fantastique s'invite dans le quotidien. Nous ne sommes pas en Transylvanie, que diable ! Et pourtant …

… quelques signes pouvant paraître étranges vont se manifester.
Qu'en est-il ? Illusion ou réalité ? Hasard ou fatalité ? Visions d'un esprit obscurci par l'alcool ou sinistre manifestation d'un au-delà maléfique ? …. jusqu'à ce que l'horreur vienne bouleverser définitivement l'existence de la famille Peyrehorade. Venus a-t-elle réclamé ce qu'elle considère être son dû ?

Mérimée par petites touches installe le lecteur dans l'inconfort en ponctuant son récit d'éléments de plus en plus surprenants, voire inquiétants, tout en l'ancrant, ce qui fait la force de la narration, dans la simplicité de la vie paysanne.

Mérimée a dit en parlant de cette nouvelle « c'est suivant moi, mon chef d'oeuvre ».
… mais il semble oublier « Lokis », à mon sens infiniment supérieure dans le genre abordé ici par l'auteur.
Certes, intégrer l'étrange dans la banalité quotidienne peut apparaître comme un tour de force, mais l'ambiance troublante et mystérieuse des forêts lituaniennes, si bien restituée par Mérimée dans Lokis, transporte, à mon sens, davantage le lecteur.
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Une nouvelle fantastique que j'avais lu au collège et que je relis avec plaisir : le narrateur vient rendre visite à Monsieur de Peyrehorade afin de découvrir les ruines de la région. Nous sommes dans le Roussillon, près du Mont Canigou, non loin de Perpignan.
Monsieur de Peyrehorade est particulièrement fier d'annoncer une grande nouvelle au narrateur - euh non ce n'est pas le mariage de son fils Alphonse - la découverte d'une statue de Vénus en bronze.
Mais elle est TRES particulière ...
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Cette nouvelle m'a transportée un jour, et c'est toujours le cas aujourd'hui quand je me replonge dans son atmosphère mystérieuse. Les ingrédients sont simples, on retrouve les ficelles de l'histoire fantastique typique, avec des événements inexplicables qui viennent noircir un tableau initialement lumineux. Mais si la recette est connue, ce n'est pas pour autant qu'on s'en lasse.
le narrateur est seulement un hôte de passage dans la demeure où surviennent les étranges incidents. J'aime à penser que cette position inhabituelle lui donne un statut spécial de conteur, comme s'il faisait le récit de cette histoire partout où il est invité, à la fin de dîners entre amis de la bonne société du XIXème siècle, enjolivant les détails au fil des ans, ces quatre jours représentant les plus extraordinaires et les plus marquants de sa vie. L'intrigue est courte mais fait appel à tous nos sens, entre festin de mariage, parties de jeu de paume aux balles claquantes et bruits de lourds pas nocturnes dans les couloirs.
le point central de la nouvelle, l'élément solaire autour duquel gravitent les individus est un personnage qui ne parle pas, ne bouge pas et agit dans l'ombre – si tant est qu'il agisse, car le doute plane encore... Sortie des entrailles de la terre, tirée de son sommeil de bronze, l'archaïque et déroutante Vénus semble renfermer beaucoup plus en son sein que des secrets d'Histoire. Tremblez, lecteurs ! La malédiction rôde sur le village d'Ille !
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Vous aimez les bonnes nouvelles, n'est-ce pas ? Bien sûr. Moi aussi, particulièrement quand elles me concernent !
Et les bonnes nouvelles en littérature, ça vous branche ? vous kiffez (comme on dit en français contemporain) ? Je suis sûr que oui. C'est chouette, la nouvelle, c'est reposant. C'est tous les avantages du roman sans les inconvénients : on va droit à l'essentiel, c'est net, précis, concis, on évite les longues descriptions, les digressions saugrenues ou ennuyeuses et les délayages narratifs ; la nouvelle c'est un petit bijou qui entre deux pavés, vous apporte une respiration, un peu d'air pur. D'autant plus qu'on peut aborder tous les sujets (amour humour drame, comédie, horreur, science-fiction, tout, je vous dis), et sous tous les formats (fable, conte, récit, chose vue, nouvelle à chute…) Les plus grands auteurs s'y sont essayés, et souvent avec bonheur.
Parmi les maîtres français de la nouvelle (dont le pape est Maupassant), Prosper Mérimée se place dans le peloton de tête. Il n'a écrit qu'un roman (« Chronique du règne de Charles IX » - 1829), mais il nous a laissé plus d'une vingtaine de nouvelles, certaines étant presque des petits romansColomba », « Carmen »), d'autres devenant des modèles du genre (« Mateo Falcone », « Tamango », « La Vénus d'Ille », « le Vase étrusque »…)
« La Vénus d'Ille » parue en 1837, raconte l'histoire d'un garçon qui, à la veille de se marier, joue à la pelote (le jeu de paume, pour être précis) et pour être plus à l'aise met sa bague au doigt d'une magnifique statue de Vénus, fraîchement découverte quelques jours auparavant. le hic, c'est que la statue a replié son doigt et rend impossible la récupération de la bague. le mariage a pourtant lieu, mais, le lendemain, on retrouve le jeune homme mort dans sa chambre, comme étreint par un cercle de fer. Sa femme, terrorisée, raconte que la statue est entrée dans la chambre avant son mari, et que quand celuici est entré, elle l'a étouffé dans ses bras.
Pour écrire ce conte fantastique, Mérimée a puisé à deux sources : sa propre expérience d'inspecteur archéologue (il venait d'être nommé l'année précédant la rédaction de la nouvelle), et le livret d'un opéra de Louis -Ferdinand Hérold, « Zampa » (dont je vous recommande l'ouverture) dont le thème est celui d'une statue qui farde à son doigt la bague d'un jeune marié.
Si « La Vénus d'Ille » est devenue un classique de la nouvelle fantastique, c'est sans aucun doute grâce à la progression dramatique installée par l'auteur : les indices sont disposés par étapes successives et font comprendre à l'auteur que le drame se prépare : lors de sa découverte, la statue casse une jambe à l'homme qui l'a déterrée. Elle attire la méfiance de beaucoup de personnes. Sur le socle, l'inscription « Cave amantem » (prends garde à celle qui t'aime) n'est pas des plus rassurante. le joueur espagnol qui a perdu la partie de pelote menace « Me lo pagaras » (Tu me le paieras)… le style de l'auteur est à l'unisson : froid et impersonnel, purement descriptif, il laisse les faits, dans l'exposition simple et sèche de leur déroulement, installer cette sensation d'angoisse ; et quand le drame est consommé, comme il y a de fortes suspicions mais pas de certification évidente d'un meurtre réel, le doute s'ajoute à l'angoisse, et la peur s'installe : c'est la vengeance de la statue.
Ici, ce n'est pas tant la couleur locale qui joue, comme dans « Colomba » ou « Carmen », c'est l'appropriation d'un style particulier, le fantastique, qui fait de lui un précurseur d'auteurs comme Maupassant ou plus près de nous Jean Ray.
Après les deux nouvelles précitées, « La Vénus d'Ille » est certainement le troisième chef-d'oeuvre de Mérimée.


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Monsieur de Peyrehorade
Monsieur de Pehrehorade
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