L'auteur de
Cendres de Marbella est
Hervé Mestron, cet auteur est aussi musicien étant donné qu'il est diplômé du Conservatoire national supérieur de musique à Lyon. L'auteur n'est pas à son coup d'essai, effectivement il a déjà écrit une cinquantaine de livres, la plupart destinée aux jeunes.
Il a déjà obtenu plusieurs prix, dont le prix des jeunes lecteurs en 2010 avec son roman Embrouilles à la cantine, mais aussi le prix littéraire et de la Citoyenneté en 2013 cette fois grâce à son roman
Soupçons, enfin en 2016 son livre
Génération mur lui offre le prix REAL.
Nous savons donc que nous avons à faire à un auteur expérimenté.
Dans
Cendres de Marbella,
Hervé Mestron est fidèle à lui même, nous comprenons à la thématique qu'il s'agit d'un roman pour les jeunes où est traité le sujet des quartiers et des dealers. En effet cela est très répandu en France, nous pouvons donc nous demander s'il souhaite que tous les trafics cessent, en effet le lecteur entre bien dans la peau de Ziz, le personnage principal.
Au cours du roman l'auteur nous fait part de plusieurs point de vues: tout d'abord un personnage très dévoué à sa cité qui commence à monter mais qui voudrait aussi s'en échapper. Nous pouvons remarquer que la cause du changement est aussi dûe à la mort de son frère. Cependant à chaque fois qu'il essaie de fuir, la cité le rattrape: nous pouvons évoquer Jean Gav par exemple, parfait pour illustrer ce rôle lorsqu'il le menace de dire à sa petite amie qui il est vraiment.
L'auteur nous montre aussi que d'être dealer, ça paie. Effectivement, au cours de l'histoire le personnage principal nous rappelle souvent que plus on monte en grade plus on gagne, mais aussi qu'avec tout ce qu'il a fait il est devenu riche. Cependant on nous montre aussi la manipulation effectuée par Dick représentant du chef de quartier. Ce personnage lui fait croire qu'il est son nouveau frère (vu que celui de Ziz est mort), qu'il est préférable qu'ils restent soudés, mais cela n'est que mensonge pour que Dick s'enrichisse et nous voyons cela à la fin.
Nous comprenons donc que
Hervé Mestron veut surtout nous faire part du côté manipulateur de la cité.
Mais dans ce roman, il n'y a pas que l'histoire d'intéressant et ce n'est pas la seule chose qui nous montre que l'auteur écrit pour les jeunes. Tout le long de l'histoire on peut voir une façon d'écrire assez impressionnante: l'auteur utilise beaucoup de mots « vulgaires » . Que serait une histoire de cité sans le vocabulaire adapté ? Voilà pourquoi Hervé aurait pris ce risque, de plus les adultes seraient peut-être plus dubitatifs. Cependant s'il veut faire passer ce roman pour de la prévention à la manipulation, ce vocabulaire le raproche du jeune lecteur. Pourtant ces mots pouvant être jugés comme vulgaires peuvent aussi être perçus comme comique. Ziz, utilise ces mots à des moments qui peuvent inciter le lecteur à rire.
Ce livre possède d'autres qualités, par exemple l'auteur toujours dans l'optique d'être lu par les jeunes a fait un roman de 80 petites pages, ce qui rend celui-ci facile à lire, cela nous fait aussi part de l'intelligence de l'écrivain, il a pensé à tout, sans doute des qualités acquises au cours de son expérience.