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4,3

sur 943 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Genèse d'une utopie… Imaginons que l'humanité soit décimée par un fléau. Allez, au hasard, un coronavirus féroce fauchant 90 % de la population mondiale…
Un père et son fils survivent, et l'allusion au formidable roman de Cormac McCarthy, la Route, s'arrêtera là. Parce ce que dans ce livre ci, il est question de reconstruction d'un « monde d'après ».
Le père est un homme doux, intelligent et visionnaire. Il veut bâtir une communauté de « braves gens » unis, égaux et fraternels. Et il y parvient. Amanzi voit le jour en Afrique du Sud, et des centaines puis des milliers de personnes s'agrègent au projet. Ensemble, ils réapprennent à se nourrir, à se chauffer, à recycler l'existant, à produire du carburant… Ils vivent, s'aiment, font des enfants. Ce pourrait être le présage d'un néo-paradis terrestre.
Mais s'imaginer que survivre à l'apocalypse gomme les vicissitudes humaines reste un leurre. Les hommes ne sont que des hommes, et persistent les égos, les luttes de pouvoir, l'appât du gain, l'abus des faibles, la cruauté, le sexe sale. Pas de miracle avec l'extinction, et sans doute fallait-il s'y attendre.
Si ce livre pêche selon moi par trop de longueurs et quelques scenarii alambiqués, il propose néanmoins une formidable réflexion et des portraits aussi truculents que touchants.
Une mention particulière au personnage de Nico, adolescent, puis jeune homme qui offre une palette subtile des affres du passage à l'âge adulte.
Le procédé narratif est multiple, alternant le récit autobiographique de Nico, le recueil de témoignages d'Amanzites, ainsi que les voix de protagonistes relatant leurs parcours respectifs.
Le résultat est un page turner addictif.
Reste la chute, qui, en ce qui me concerne est venue me faucher par surprise.
Visionnaire Deon Meyer, qui, en 2017, imaginait un scénario ô combien troublant et dérangeant.
Il aura été diablement intéressant de lire ce roman aujourd'hui. J'y cherchais l'Afrique du Sud, et y ai trouvé l'humanité. Ma foi, c'est un bon deal que je ne regrette pas. C'est une vision du « monde d'après » en un futur désirable porté par un regard lucide aux accents prophétiques.
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pour un cadeau c'en est un et une découverte qui nous projette d'entrée dans un monde à la "mad max" en nous tenant en haleine jusqu'à un final étincelant , les scènes d'action nous placent dans la situation du spectateur au cinéma tant le style est fluide et la lecture facile
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Une situation post-apocalyptique où tout manque, un père, son fils, on pense immédiatement à La route, mais L'année du lion est bien différent du roman de Cormac McCarthy, tout d'abord parce qu'il présente des personnages, quelques-uns du moins, à qui la catastrophe sanitaire n'a pas fait perdre toute humanité, et aussi par son dénouement qui ne manque pas de surprendre.
Dès les premières lignes, on apprend que le fils veut venger la mort de son père, et on peut en déduire pas mal de choses et aussi voir se dessiner beaucoup d'interrogations. Pour faire court, une pandémie à coronavirus à décimé la population mondiale, laissant environ une personne sur dix capable de résister au virus. Tout est désorganisé, et une catastrophe nucléaire dans la région du Cap oblige les rescapés à fuir vers le nord. C'est là, près d'un barrage dont il espère remettre en route la centrale électrique, que s'installe Willem Storm avec son fils de treize ans, Nico. D'autres les rejoignent, pour peu qu'ils adhèrent à leur idée de la démocratie. Des personnages intéressants et venus d'horizons très divers…

Cette pandémie a été décrite par l'auteur en 2016, sans doute parce que les chercheurs qu'il a interrogé lui ont affirmé que ce virus était le plus vraisemblable, s'il voulait prédire une pandémie très rapide et généralisée. La très bonne idée du roman est d'avoir imaginé un groupe d'habitants prêts à intégrer une communauté utopique, alors que le reste du pays semble vivre sous la coupe de gangs dont la survie passe par le pillage et pire encore. Et pourtant, ça fonctionne, et, en prenant beaucoup de précautions contre de possibles attaques, les habitants d'Amanzi (qui veut dire « eau » en xhosa) réussissent à vivre relativement en harmonie. La création d'une société nouvelle, pas à pas, avec ses réussites et ses déboires, se lit avec enthousiasme. L'auteur, au travers du personnage de Willem Storm, développe des idées passionnantes sur la capacité de l'homme à construire une société autour d'un mythe. (je synthétise, l'intérêt est dans l'explication claire de cette idée).
Bien sûr, certains de ces villageois ne sont pas dépourvus de défauts, et de goût pour le pouvoir, et on se demande sans cesse par qui le malheur va arriver. Tout en admirant la résilience de la plupart d'entre eux et leur capacité à s'adapter à des conditions de vie moins consuméristes et plus communautaires que ce qu'ils avaient connu auparavant. Comme Deon Meyer est habitué à tisser des intrigues de polars, le suspense est parfaitement maintenu tout du long des six cents pages du roman. Les rapports compliqués entre le père et son fils adolescent, tous deux à leur chagrin dû à la perte de leur épouse et mère, apportent la touche indispensable de sentiment.
Même si vous avez l'impression d'avoir déjà lu assez de romans post-apocalyptiques, ce serait dommage de passer à côté de celui-ci. Il soulève des questions intéressantes sur notre monde d'aujourd'hui, des questions qu'il s'agirait de prendre à bras le corps dès maintenant.

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Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est aussi chimiquement pur que La route de MC Carthy. Mais c'est un très bon roman post apocalyptique ; et qui s'étoffe au fur et à mesure que l'on avance dans le texte. A travers les aventures des principaux protagonistes, c'est la question de savoir si les hommes sont/seraient capables de remettre en cause ce qui les a menés à leur perte, que pose Deon Meyer. Individualisme versus collectivisme ; pacifisme ou bellicisme ; rationalité ou croyances ; démocratie ou autoritarisme… les voies de l'humaine destinée sont toutes empruntées, toutes défendues et toutes balayées aussi. Car bien habile celui qui saurait dire ce qu'il faudrait faire, a fortiori ce qui arrivera après la chute.
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Ce livre faisait parti d'un des nombreux achats impulsifs que j'ai fait au cours des deux dernières années sans trop savoir à quoi m'attendre. Pour tout dire, je ne me souvenais même plus qu'il s'agissait d'un roman post-apocalyptique. La version numérique n'ayant pas vraiment de quatrième de couverture, je m'y suis donc lancé à l'aveuglette.

Ayant lu La Route il y quelques mois à peine, j'ai eu une petite crainte au tout début alors qu'on a sensiblement le même scénario: un père et son fils tentant de survivre dans un monde décimé par un virus. Heureusement, la suite des choses n'est pas la même. En fait, on se retrouve quelque part entre le Fléau de Stephen King et la série The Walking Dead, sans les zombies. Ici, pas de macchabé boitant, goule visqueuse, mutant purulant ou autres créatures avides d'organes juteux et de chair fraîche. Seulement des gens qui se regroupent et tentent de recommencer un semblant de société tout en devant éviter les problèmes avec d'autres quidams pour qui il est plus facile de piller que de cultiver un jardin.

Nico Storm raconte l'histoire après que lui et son père aient fondé une colonie qui a rapidement repris des airs d'avant après des premiers mois difficiles alors qu'électricité, nourriture et foyers abondent. Bien sur, tout n'est pas toujours rose et ils doivent composer avec la menace constante d'ennemis qui veulent profiter de leur opulence. Pas de surprise ici, le paternel va mourir assassiné et le fils voudra se venger et c'est le cheminement jusqu'à ce dénouement qu'il explique. On entre donc dans la vie de Nico et ses première années dans la colonie, sa volonté de faire sa place en tant que jeune adolescent, de devenir un homme, ses amours, ses déceptions, ses réalisations, ses échecs, sa relation avec son père. Il s'attachera à Domingo, personnage au passé trouble qui lui apprendra les rudiments du combat, de l'endurance et de la patience.

Il faut le dire tout de suite, la fameuse vengeance n'occupe qu'un faible pourcentage du roman. Deon Meyer nous amène plutôt au coeur de la colonie et de ses activités, l'arrivée de nouveaux personnages, certaines expéditions pour retrouver des outils essentiels, des débats politiques, sociaux et spirituels, tout cela au-travers les yeux et souvenirs de Nico bien sur mais aussi de "témoignages" d'autres habitants.

Mis à part un peu de désintérêt de ma part en deuxième moitié, j'ai totalement accroché à l'histoire. C'est très humain et il est vraiment nécessaire de se replonger dans l'esprit de l'adolescent qu'on a tous été pour comprendre Nico et ses émotions, sont désir d'être un héros, de prouver ses compétences et plaire à son père... et la gente féminine. La finale en soi est pratiquement ce qui vient tout gâcher. C'est expéditif, un peu tiré par le cheveux (quoique réaliste, selon nos convictions) et on se demande comment on a pu passer 650 pages pour couper court de cette façon.
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J'ai fini de lire ce livre il y a 15 jours et je n'ai pas fait de critique. Mais depuis, je n'arrête pas d'y penser. C'est très rare avec un polar. Mais celui-ci est vraiment particulier.
J'ai choisi de lire ce roman car je recherchais des livres traitant de la pandémie. Je n'en ai pas trouvé beaucoup (d'ailleurs si vous avez des titres, je suis preneuse). J'ai lu Pandémia de Thilliez dont le sujet est centré sur le temps de la pandémie.
Dans celui-ci, une pandémie de coronavirus a décimé 90 % de la population mondiale. Meyer nous dit peu de choses sur le temps de la maladie. Nous suivons la vie de Nico Storm et de son père après la pandémie.
Dès la quatrième de couverture, nous savons que Nico veut venger la mort de son père, c'est un polar. Cependant, ce n'est pas l'aspect le plus intéressant. le père va fonder une colonie, nous suivons toutes les étapes de sa création : sa gouvernance, le développement des différentes structures nécessaires à la vie des citoyens, les relations de pouvoir, la place de la religion. La structure du roman alterne entre la narration principale et les témoignages des habitants, sous prétexte d'un projet d'histoire de la communauté. Tous les aspects sont analysés et détaillés dans leur complexité. La défense de la ville occupe également une place prépondérante. J'ai été captivée par cet aspect qui pourtant d'habitude ne m'intéresse pas beaucoup.
Meyer nous donne des pistes pour un monde d'après …Ce livre m'a fait bouger.
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Belle incursion de Deon Meyer dans le roman post-apocalyptique. La narration à rebours apporte une dimension de suspense très bien maniée. C'est un livre qui se lit avec beaucoup de fluidité, la description de cette vie post catastrophe reste assez commune et rejoint ce qu'on a déjà lu/vu. Mais j'aime le personnage du père, porteur d'une utopie, d'une envie d'un monde différent, meilleur et qui veut résister à la violence. J'ai aussi trouvé intéressante la compréhension progressive de la part de l'adolescent (le narrateur) de la personnalité de son père.
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Nico Storm raconte ce qui s'est passé quand son père Willem, deux ans après la Fièvre et la disparition de quatre vingt dix pour cent des êtres humains, las de survivre en parcourant les routes d'Afrique du Sud, décida de s'arrêter et de créer une communauté de personnes volontaires et désireuses de refonder une civilisation. Tout en découvrant comment cette utopie se créa et comment elle eut à affronter des conflits externes (razzias) et internes (luttes de pouvoir), l'auteur donne à entendre le récit de ces personnes survivantes, comment elle vécurent avant et après la Fièvre.
L'Année du lion est un roman post apocalyptique de très bonne facture qui alterne scènes intimes et moments de grande tension dramatique. Un très bon thriller futuriste qui n'atteint néanmoins pas la qualité littéraire et émotionnelle de la Route de Cormac McCarthy.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Pour ma part, ce roman à été une expérience unique de lecture.
En effet, j'ai été happé dès les premières pages du roman et la fascination qu'a exercé sur moi le récit de Deon Meyer, décrivant formidablement bien la création d'Amanzi, ne s'est jamais démentie au cours des 500 premières pages.
J'ai uniquement regretté que Meyer s'attarde un peu trop longuement sur les scènes de batailles. Pour autant, mon intérêt n'en a pas pâti.
La suite du roman m'a parfois un peu moins convaincu. le long passage sur les côtiers était notamment, selon moi, plus que dispensable car cela n'a rien apporté à l'histoire, a introduit des personnages inutiles et a amoindri un peu mon intérêt.
Heureusement, les 100 dernières pages m'ont permis d'obtenir les réponses sur les origines du virus. Alors certes (et cela reste mon opinion) c'est un peu gros pour être crédible mais au moins, même si la fin est un peu rapide, l'auteur nous fournit des réponses.
Au final, je suis satisfait de ma lecture et, même s'il aurait gagné à etre raccourci, L'année du lion mérite vraiment le détour.

En aparté, mais cela n'a rien à voir avec le travail de Deon Meyer, je me demande si le rédacteur du résumé de la 4ème de couverture a lu le roman ou s'il s'est contenté de ne lire que les 150 dernières pages tellement cette 4ème de couv' est réductrice.
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Ce roman déroule une fiction qui, au vu de la pandémie Coronavirus qui sévit sur la planète depuis fin 2019, pourrait devenir une réalité.
Sans excès de catastrophisme mais avec des situations et des personnages bien ancrés dans notre époque, l'intrigue nous porte tel un puzzle qui se reconstitue au fil des chapitres.
On peut qualifié le style d'écriture de fluide et pragmatique sans atteindre des sommets littéraires
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