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4,3

sur 943 notes
Ouh la men-teu-se !
Je parle de l'effroyable quatrième de couv' qui, non seulement, spoile d'une force peu commune mais en plus débite d'énormes conneries par paquets de un. C'était un gros paquet...
Bref, n'était un gros panard de lecture malgré tout, je crois que j'aurais eu les nerfs. Faut pas, c'est pas bon pour mon coeur.

Si vous adorez les récits post-apo mais que les zombies commencent à vous courir sur le haricot alors l'année du Lion se pose là comme alternative flamboyante!

La terre est décimée par un méchant virus. Si, lorsque l'on éradique près de 90 % de la population, on peut taxer l'auteur de cette hécatombe de méchant. Vilain eût été excessif, je vous l'accorde.
Le reliquat survit, s'adapte, fuyant les hordes de chiens sauvages et ses semblables non moins violents.
Parmi eux, un père et son fils.
Willem et Nico Storm.
En homme érudit foncièrement optimiste quant à la nature humaine, tendre naïveté va, Willem n'aura dès lors qu'une obsession, créer un monde à son image. Amanzi était né. Et son contingent d'emmerdes y afférant itou.

Le bouquin n'est pas un adepte de Comme j'aime et c'est tant mieux !
Aussi costaud que son récit, L'année du Lion prend le temps de développer et ses personnages et ce monde de cauchemar se parant progressivement, toutefois, d'une jolie teinte d'optimisme.

L'interaction antagoniste entre les diverses forces en présence y est parfaitement dépeinte tout comme les relations conflictuelles entre un père et son jeune fils regrettant que son paternel ne lui prodigue autant d'attention qu'il ne le devrait, bien trop accaparé, à ses yeux d'ado exclusif, par le bon fonctionnement de ce nouvel univers.

Sans réel temps mort, le récit déroule son contingent de tribulations tout en suscitant une certaine réflexion sur l'humain, sa capacité à s'adapter lorsqu'il n'est pas obnubilé par entuber son prochain.
Il démontre également qu'à partir d'une page blanche, l'homme ne reculera devant rien pour répéter les mêmes erreurs, celles-là mêmes qui le conduisirent à sa perte il y a peu.
De là à penser que l'hominidé possède une propension à l'autodestruction, il n'y a qu'un pas habilement franchi par Meyer qui en fera la démonstration éclatante en un peu plus de 700 feuillets expertement torchés.

Non exempte d'amour savamment distillé, cette année du Lion se veut tristement lucide quant à la fin inéluctable d'un monde où surconsommation et égoïsme forcené n'apportent d'autre alternative que la disparition pure et simple de ce mode de vie à plus ou moins brève échéance.
Manque de bol, ce monde, c'est le nôtre...
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Voilà environ 18 mois de ça, mon amie Christine (avec qui je partage depuis 47 ans un amour immodéré de la lecture) me recommandait avec ferveur ce roman. Puis, constatant que je n'avais pas encore suivi son conseil, elle est revenue à la charge il y a quelques mois, avec un argument qu'elle savait des plus convaincant " Deon Meyer est un visionnaire, il raconte ce qui nous arrive en ce moment et comment tout ça pourrait se terminer si on ne trouve pas de parade très vite". C'était avant qu'arrivent les premières promesses de vaccin fiable...
Et puis nous nous sommes croisés à la médiathèque Deon et moi, et j'ai craqué, je l'ai emmené à la maison. Je l'ai déposé sur mon étagère avec une quarantaine de ses congénères, lui promettant de revenir vers lui très vite. Les semaines sont passées, des Masses Critiques sont arrivées, des emprunts à rendre rapidement, un changement de poste...il m'attendait, patient, sachant que son heure viendrait.
Et enfin, en ce début du mois de mai j'ai passé outre mes réticences plus ou moins avouées à l'idée de lire un pavé de 630 pages sur une pandémie si semblable à celle qui nous frappe depuis plus d'un an et je me suis jetée à bras-le-corps dans "L'année du lion".
Pardon pour cette longue introduction, mais ce livre m'a tellement soufflée que j'avais besoin de retracer notre histoire commune. Et je suis si contente d'avoir attendu le bon moment pour concrétiser, l'impact n'aurait pas du tout été le même si nous nous étions rencontrés trop tôt !
Je ne mâcherai pas mes mots : un coup de foudre ! une révélation ! Je l'emporte sur mon île déserte dès que j'aurai pu m'en offrir une !
D'ailleurs, si le futur évoqué dans cette dystopie (mais en est-ce encore une ?) devait se produire, l'île déserte pourrait se révéler une bonne option. Ce n'est pas celle qu'ont choisi Willem Storm et son fils, ils ont préféré s'installer à Vanderkloof, bientôt rebaptisée Amanzi ("Eau"), une ville choisie pour sa situation stratégique en Afrique du Sud. L'idée est d'y recréer une civilisation, ou du moins une communauté regroupant des personnes de bonne volonté prêtes à partager leurs compétences et leurs talents pour redémarrer à zéro. Parce j'ai oublié de vous dire, en passant, que l'humanité a été décimée par un coronavirus né dans ce pays, transmis "par hasard" à l'humain par une chauve-souris malade...ça vous évoque quelque chose, peut-être ?
C'est Nico, le fils de Willem, qui nous raconte l'histoire, où interviennent aussi les témoignages des premiers membres de la communauté. On rencontre au gré des pages toute une kyrielle de personnages plus attachants les uns que les autres : Béryl, l'ancienne golfeuse qui a recueilli 16 petits orphelins, Mélinda, retenue prisonnière par deux affreux, Hennie As le pilote sentinelle, Nero Dlamini le psy-dandy, Cairistine Canary (alias Birdie) l'ingénieure grâce à qui la lumière fut, puis arrivera Okkie qui deviendra un petit frère pour Nico, et Lizette Schoenman, le premier amour, suivis de Sofia Bergman...Sans oublier le fascinant Domingo, dont la personnalité charismatique va subjuguer le jeune garçon de 13 ans. D'autres m'ont été moins sympathiques, notamment le pasteur Nkosi qui va rapidement afficher des convictions opposées à celles de Willem, élu Président d'Amanzi. Bref ce microcosme de société va connaître bien des soubresauts, et les travers de l'humanité referont surface assez rapidement. Les "méchants" n'ont pas tous été anéantis par le virus non plus, et chercheront à s'approprier le fruit du travail de la communauté par des attaques violentes. Et la nature aussi veut reprendre ses droits, les animaux domestiques ne le sont pas restés très longtemps.
C'est ce que nous relatent Nico et les autres, par le biais de ce journal de bord. Nico a quarante-sept ans quand il en commence la rédaction. A ce moment-là son père est mort depuis bien longtemps, assassiné (c'est dit dès le prologue), et la quête de ses assassins est l'une des péripéties de l'histoire. Mais ce n'est pas cet aspect-là qui m'a accrochée, il n'a été qu'une anecdote pour moi. Ce qui m'a fascinée c'est cette volonté de reconstruire, cette faculté d'adaptation, les ressources que ces humains presque tous "ordinaires" puisent en eux pour redonner une chance à l'humanité. Et parallèlement, la noirceur que d'autres laissent exploser dès lors qu'il n'y a plus d'autorité ou de lois pour les brider, les bas instincts qui se déchaînent et la violence qui s'exacerbe.
Dans ce roman, il y a le meilleur comme le pire de l'humanité, mais ce n'est pas trop manichéen : chacun a ses zones d'ombre et ses faiblesses parmi les "bons" et certains "méchants" n'étaient pas forcément mauvais au départ.
Comme bien d'autres lecteurs, je n'ai pas trop compris une partie de la fin, du moins je l'aurais aimé différente. Mais l'auteur est maître de son oeuvre, et ce n'est qu'une toute petite réserve eu égard à l'immense plaisir de lecture que ce roman m'a procuré.
Merci Christine, tu m'as prouvé une fois de plus que tu me connais bien !
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Dans ce thriller post-apocalyptique Deon Meyer en conteur redoutable, plus affûté que jamais, nous fait tourner fiévreusement les pages.

Ce roman d'anticipation traite des sujets très actuels, dont le changement climatique, et le côté dystopie devient presque une projection de la réalité de notre monde dans quelques décennies, finalement pas si fantaisiste qu'on pourrait le croire.

Dans un monde devenu hostile la lutte pour la survie de l'espèce est au coeur de l'intrigue.
Disruptif et resserré, ce roman compose un inquiétant tableau d'un monde très proche du notre. A noter les innombrables similitudes avec la série télévisée « The Rain ».

Le récit est sans doute passionnant dans les faits mais certaines longueurs compromettent la fluidité de la lecture.


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Un bon thriller post-apocalyptique en Afrique du Sud.

La Fièvre a décimé la population, à peine 5 % ont survécu au virus et parmi eux, plusieurs sont morts dans le chaos qui a suivi. Certains sont morts de faim ou de soif, d'autres se sont suicidés et plusieurs ont été tués par des animaux ou des humains redevenus sauvages.

Un homme et son fils sont parmi les rescapés. Mais Willem Storm ne se contente pas de survivre. Il invite les gens à se joindre à lui pour fonder une nouvelle communauté. Avec le groupe qu'il réunit, il devra faire face à de nombreuses difficultés : famine, conflits entre les personnes, attaques de pillards, etc.

Le narrateur du roman, c'est son fils Nico. Il raconte sa vie d'adolescent qui porte un regard sur son père. Des sentiments en montagnes russes : de la vénération devant cet homme hors du commun à la haine lorsqu'il découvre les faiblesses de cet homme ordinaire.

À travers ce thriller, beaucoup de réflexions intéressantes sur l'écologie et la place de l'homme dans la nature, sur la psychologie post-traumatique et l'apprentissage de la vie, sur la rivalité humaine et la guerre.

Un détail intéressant, l'auteur met sa bibliographie en fin de volume. Je trouve que c'est bien de montrer que l'écriture ce n'est pas juste quelque chose qu'on invente dans sa tête, mais c'est aussi de longues recherches minutieuses.

Bonnes lectures!
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Amanzi, cela signifie « eau » , en Xhosa, la langue de Nelson Mandela.
C'est le nom de la cité-Etat fondée par Willem Storm et quelques autres, après la Fièvre qui a décimé près de 95 % de l'humanité…

Après avoir fait table rase de façon radicale, voici que Deon Meyer reconstruit en RSA, un nouveau monde, réinvente la politique, l’économie, le commerce, convoque Spinoza, Cicéron, Robespierre, et quelques autres.

« Faire société » ça signifie quoi au juste ? ...pour des humains éparpillés et plus forcément en haut de la chaîne alimentaire ?

Et nous voilà partis avec lui et tous ces personnages, Nico, Sofia, Domingo, Nero, Béryl, Birdie…dans les paysages magnifiques d'Afrique du Sud qu'il connaît comme sa poche avec ce récit post apocalyptique surprenant.

Il imagine une communauté vraiment « Arc en ciel », le rêve de Mandela, dans un endroit plutôt réputé ségrégationniste et construit une utopie, alors que le monde est menaçant. Ses personnages sont attachants, humains, complexes. Certes l'environnement est dangereux. La prééminence des militaires, des armes, les batailles et les questions de stratégie, auxquelles on finit par comprendre quelque chose dominent le récit. Ambiance «  Mad  Max »...Une démocratie qui ne se défend pas, a peu de chances de survivre, quand il ne reste rien des institutions du monde ancien.

Toutefois ce que j'aime chez Deon Meyer, c'est l'auteur de polar. Dans ce roman, on est gâté . Il y a des crimes à élucider, sans l’aide de Griessel...on le sait depuis le début, et il faut attendre 600 pages avec plein de suspects potentiels. Une attente maintenue grâce à la technique de récit. Il entremêle le rapport d'enquête de Nico Storm avec les retranscriptions de témoignages des survivants, dans un récit à plusieurs voix. C'est intéressant cette manière de nous faire patienter, alternant moments d'émotions et actions comme tout bon scénariste, avant le coup de théâtre de la fin.

C’est rythmé, dynamique, transgenre, pas de la grande littérature, mais c’est plaisant et efficace.

Monsieur Meyer, je regrette vraiment de vous avoir fait des infidélités littéraires, avec des polars scandinaves, et de vous avoir planté après « 13h ». Je ne recommencerai pas.
Même lorsque vous explorez d'autres horizons, comme dans ce polar post- apocalyptique, vous êtes toujours cet auteur minutieux qui construit une énigme avec le souci du détail et un contexte bien défini.

Alors, merci pour le voyage dans des paysages sublimes….j'aurais juste souhaité une petite carte pour mieux me repérer.

Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour cette agréable proposition de lecture offerte dans le cadre d'une opération Masse Critique .
C'était haletant comme un bon film d’aventures.
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Ce qui était l'Afrique du Sud. Après la pandémie mondiale. Année du Chien.
La pandémie mondiale a frappé ! Moins de 5% de la population a survécu au virus « à couronne ». de ces cinq pourcents, il faut encore enlever tous ceux qui sont morts de faim, de soif, assassinés… ou emportés par le désespoir.
Père, Willem Storm, tel est son nom, et moi, Nico, avons survécu… Contrairement à ma mère. Elle me manque tellement !
Nous sillonnons les routes, à bord d'un énorme camion Volvo, à la recherche de nourriture, d'eau, d'armes, … de tout ce qui peut servir…
Nous sauvons une femme, Mélinda Swanevelder, dans des circonstances qu'il m'est difficile de rapporter car j'ai tué des hommes pour la première fois de ma vie.
Mon père s'est mis à rêver de créer une communauté humaine qui prendrait un nouveau départ dans la vie. Nous avons imprimé et placardé un avis faisant appel aux bonnes volontés… Nous n'avons encore trouvé personne répondant à notre appel… Mais nous nous sommes retrouvés sur les bras avec une femme colored, Béryl Fortuin, qui ne voulait pas d'enfants, mais qui s'est encombrée de seize mômes. À peine six ans pour ce qui est de la plus âgée…

Critique :

Ce qui est fabuleux avec « L'année du Lion », c'est que ce roman a été publié en 2016, soit trois années avant le Covid19. Dans ce récit, pas de vaccin pour sauver l'humanité. Deon Meyer décrit une société revenue à l'état sauvage du chacun pour soi, une société où chacun tentant de survivre, peu de gens s'encombrent d'enfants.
C'est dans un univers sans foi ni loi, qu'un homme, Willem Storm, rêve de recréer une société nouvelle, accueillante et bienveillante. Petit à petit, il s'appuie de plus en plus sur son fils, Nico. Au fil des rencontres, son rêve prend forme… Mais il reste encore bien des prédateurs pour qui voler et piller restent des activités bien plus intéressantes que de cultiver et d'élever du bétail pour se nourrir. Ce n'est pas là le seul danger : des groupes de chiens redevenus sauvages et très agressifs menacent aussi l'homme.
La vie s'organise grâce à divers talents. La ville, installée près d'un barrage, accueille de plus en plus de monde. L'électricité fournit un confort non négligeable, l'agriculture bénéficie d'irrigation, l'élevage prend forme… de telles richesses ne peuvent qu'attirer des parasites, des pillards. Heureusement, il y a Domingo pour créer un début d'armée. Sera-t-elle suffisante avec sa trentaine d'hommes pour barrer la route aux centaines de pillards sans foi ni loi ?
Il y a l'ennemi extérieur, mais se pourrait-il qu'il y ait aussi un ennemi intérieur. le brave pasteur et ses rêves de Nouvelle-Jérusalem, entièrement vouée à Dieu, est-il prêt à se plier au résultat d'élections démocratiques ?

Amies lectrices, amis lecteurs et autres, si vous ne devez lire qu'un livre qui décrit ce qu'il advient des rares survivants après une pandémie mondiale, c'est celui-là, « L'année du lion ». Malgré le drame, le suspense est omniprésent. On s'emballe et on a envie de réduire au silence les crapules qui ne manquent pas dans le récit. La présence d'un religieux rend le récit extrêmement accrocheur car l'individu est un as de la manipulation.

Cet ouvrage est vraiment très prenant. L'histoire « racontée » par le fils de Willem Storm, et par d'autres témoins, place le lecteur aux premières loges. Il visualise en direct ce qui se passe et ne tarde pas à s'imaginer témoin direct des événements. Très vite, on oublie la taille de ce pavé et seul le désir de connaître la suite compte.
Si je ne vous ai pas encore communiqué l'envie de dévorer ce livre, c'est que je suis un incapable. Ignorez-moi !
Existe aussi en livre de poche, à moins de dix euros !

PS : Il n'est peut-être pas nécessaire d'aller jusqu'à la toute fin du récit qui gâchera le plaisir de certains lecteurs par l'explication fournie par l'auteur…
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Attention, roman addictif ! Si vous commencez vous aurez vraiment du mal à arrêter votre lecture.

Le début m'a fait un peu penser à La route de McCarthy : un père et son fils circulent en Afrique du Sud. le pays est presque désert après un virus qui a décimé 90 % de la population et les dangers se multiplient entre les pillards et les animaux redevenus sauvages. le monde tel qu'on le connaît s'est arrêté brutalement : plus d'électricité, de services de communication, les magasins sont pillés etc.
Mais la comparaison s'arrête là : autant la Route incarne le désespoir absolu et constitue à mon sens une oeuvre littéraire exceptionnelle, autant L'année du lion est plutôt optimiste et s'il possède de vraies qualités de narration, il est loin d'avoir le style du premier.

William Storm et son fils Nico vont donc s'arrêter assez vite dans leur périple car le premier décide de créer une communauté et de reconstruire un lieu de vie, Amanzi. Tous les gens de bonne volonté sont appelés à venir s'y installer avec leurs compétences diverses. C'est ainsi qu'arrivent Domingo, le mystérieux soldat qui va assurer la sécurité de la communauté, Néro le psychologue qui répare les âmes brisées, Hennie l'aviateur, Okkie le petit garçon abandonné, Birdie, Beryl, le pasteur Nkosi …
C'est un roman que j'ai dévoré. Sa construction est habile : l'auteur distille des informations sur des événements futurs qui nous donnent envie d'en savoir plus. Dès le départ, on sait que Willem Storm va être assassiné et le récit est principalement mené sous forme de mémoires de son fils Nico devenu adulte. Ses mémoires sont entrecoupées par des entretiens avec les principaux protagonistes. Les personnages sont très attachants et on se passionne pour leur destinée.

Le sujet est aussi passionnant : comment construire une micro société ? Dans des conditions difficiles, faut-il imposer une dictature « douce » ou une démocratie ? Pourquoi certains se comportent comme des bêtes alors que d'autres tentent de rétablir une humanité ? Vivons-nous mieux lorsque la société de consommation a disparu ?

C'est donc très réussi du point de vue du sujet et de la construction à défaut d'être une grande oeuvre littéraire comme la Route. Un seul bémol que je partage avec de nombreux lecteurs au vu de leurs critiques : pourquoi cette fin ?!!!! L'auteur nous donne des explications dont nous n'avions nul besoin et que j'ai trouvées totalement artificielles et peu crédibles…

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Un jeune garçon et son père s'avancent sur une route après l'apocalypse (dans ce cas-là une fièvre qui a décimé les trois-quart de la population du globe) : nous sommes dans le roman "La route" ; que nenni, l'action se déroule en Afrique du Sud (une carte aurait été bien utile pour se situer dans les différents lieux évoqués, lorsqu'on habite à l'autre bout du globe !). Et, bien vite, nous comprendrons qu'il s'agit d'un roman policier sur fond de post-apo.
Comme une obsession l'enfant devenu jeune homme souhaite savoir par qui et pourquoi son père a été tué, après avoir crée, assez difficilement, une cité idéale, aidé en cela par un homme rude et sans aucune illusion.
Ce qui est intéressant dans ce roman, outre qu'il est bien ficelé et que l'auteur maintient le suspense jusqu'au bout, c'est la manière dont chaque groupe de personne réagit à cette presque fin du monde et tente de survivre, par la solidarité, l'ingéniosité ou, au contraire, la violence et les rapines. Mais personne n'est tout blanc ou tout noir, et le personnage de Domingo le montre très bien.
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Un livre précieux car offert par Anne ( une ancienne babeliote) lors de notre rencontre" en vrai" début août . Comme quoi le virtuel peut parfois déboucher sur une réelle amitié...

Sept cents pages fort prenantes, mises à part les scènes de combat qui m'ont un peu lassée. Voilà un récit post-apocalyptique troublant car il préfigurait en 2016- de façon plus pessimiste encore- la pandémie, un coronavirus détruisant une grande partie de la population mondiale, appelé dans le livre la Fièvre.

On suit le parcours de deux survivants, un père et son fils, en Afrique du Sud, pays de l'auteur. Une enquête policière apparaît dans la dernière partie du livre. Elle semble secondaire mais conduit à une fin et une explication complètement inattendues!

le père fonde une communauté, soudée au départ; cependant les conflits liés à la recherche du pouvoir apparaissent ensuite. Habilement, le livre entrelace le ressenti du fils adolescent, Nico, et d'autres personnages. L'ensemble maintient le lecteur en haleine et donne à réfléchir. Moi qui ne suis pas très attirée par les romans d'anticipation, j'ai trouvé celui-ci subtil et passionnant. Merci infiniment, Anne!
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Et si le Covid nous emportait tous ?
Si 90% de la population mondiale était décimée, aimeriez vous faire partie des survivants, aimeriez vous reconstruire un monde nouveau ?
Fantasme ou réalité possible ?
L'homme est-il capable de recommencer en s'appuyant sur ses erreurs passées pour bâtir un monde meilleur ?

Deon Meyer nous plonge dans une dystopie qui respire une forme d'actualité.
Willem Storm et son fils, Nico, sont des survivants à ce virus ayant anéanti la planète.
La fièvre.
Au coeur de l'Afrique du sud nous allons suivre les premiers pas de ces rescapés qui nous conduiront jusqu'à une terre promise à la rencontre d'autres survivants.

Des groupes se forment pour reconstruire une nouvelle vie sur les cendres de la précédente.
D'un côté, Willem Storm, aspirant à une vie collective, de travail et de partage prendra naturellement le lead de cette communauté naissante. Mais sa douce naïveté à croire en des hommes nouveaux, en des hommes bons lui apportera son lot de surprises.
De l'autre côté, les pilleurs, les vautours qui veulent profiter sans efforts d'un monde livré à lui-même, sans cadre et sans défense où l'essence devient une denrée indispensable pour s'en sortir (un petit air de Mad Max..).

Nous assistons à cette lutte où toutes les réflexions sont mises sur la table : le logement, l'alimentation, l'éducation, la politique, la religion, le pouvoir, les armes, l'économie…
Au fil de ces 630 pages et au moyen de chapitres courts, de nombreux personnages sont finement présentés, les fondateurs, les nouveaux arrivants, les repêchés. Tous vont permettre l'avènement de ce nouveau monde : Amenzi.

L'auteur distille sa poésie, il nous parle d'amour, de cette relation père fils pour nous entraîner vers une fin surprenante.
C'est sur les conseils avisés de mon ami babélien FrancoMickey que j'ai ouvert ce livre (merci à toi !).
Malgré un début laborieux pour moi, lié à une multitude de références géographiques de villes, de régions, propre à l'Afrique du Sud dont ma connaissance est très limitée, j'ai fini par être aspiré par cette histoire riche en rebondissements et en émotions.
Je ne peux que vous en recommander la lecture.

Bien à vous tous amis babéliens !

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