AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 943 notes
202... une pandémie de coronavirus a décimé 90% de la population (le roman a été publié en 2017 !) En Afrique du sud, Wilhem Storm et son fils de 13 ans tentent de survivre. Bon, au départ, c'est un roman post-apocalyptique classique mais ça ne dure que le premier quart. Très vite, Wilhem veut reconstruire et fonder une communauté de survivants et là, le roman prend une autre dimension: une dimension philosophique. C'est comme l'histoire de l'humanité en accéléré. Ca commence par un petit groupe humain qui s'organise pour échapper aux bêtes sauvages et à la faim. Au fur et à mesure que les ressources se stabilisent, il faut bâtir une civilisation et tout le défi est de faire les bons choix: quel régime politique adopter ? Qui exercera le pouvoir ? La Citoyenneté ? Comment seront réparties les ressources ? Faut-il créer une monnaie ? Faut-il une police ? Quelle place laisser aux religieux ? Quelles relations faut-il entretenir avec les autres communautés ? Faut-il accueillir tous les migrants ?... Comme le narrateur principal est Niko Storm, le fils du fondateur d'Amanzi, une grande place est accordée aux enfants et adolescents. Ayant survécu à "la fièvre" et à la faim, les enfants sont peu enclins à "moisir" sur les bancs de l'école. Ils ont mûri précocement et ne veulent pas être infantilisés. Ils veulent des responsabilités mais les adultes ne sont pas prêts à les exposer (version officielle) / à lâcher les rênes. J'ai adoré ce roman. Chaque personnage est un vrai personnage, bien "travaillé" par l'auteur et il n'y a pas de manichéisme. Wilhem Strorm peut parfois apparaitre naïf mais il s'avère qu'il est simplement humaniste. Car c'est là le véritable propos de Deon Meyer: la foi en l'humanité. En ce terrible week-end du 16 octobre (où un de mes collègues d'histoire-géo a été sauvagement assassiné), j'ai lu les 50 dernières pages et c'est sans doute la seule chose qui ait su mettre un peu de baume sur ma peine immense.
L'année du Lion, bien que présentée comme un roman pour adultes, trouverait - je pense - parfaitement sa place dans le rayon Jeunes adultes car, sous l'aspect d'un roman initiatique, c'est un petit traité de philosophie "pour les nuls". A lire dès 13 ans.
Commenter  J’apprécie          150
La lecture de ce livre a été quelque peu "glaçante » en ce contexte d'épidémie de covid-19 planétaire…
La fièvre, sorte de coronavirus mortel, a décimé 90 % de la population mondiale.
Ici et là, des survivants. On s'organise, certains se regroupent, d'autres pillent, certains agressent, … dans un environnement devenu peu accueillant : fuite de centrales nucléaires, hordes d'animaux sauvages ou retournant à l'état sauvage (chiens).
Willem Storm, et son fils Nico, font partis des survivants. Willem, optimiste invétéré sur les capacités positives de l'homme, veut surmonter le chaos d'après la fièvre et refonder une société, une démocratie pour son fils et son avenir. Il va choisir avec minutie le lieu, près d'un barrage, pour l'électricité, avec des terres agricoles, pour la culture, sur une ancienne ville, pour les fondations, etc. Ce sera Amanzi.
Dès le début, le narrateur, Nico Storm, nous dévoile la chute du livre : le meurtre de son père, sa narration va poser les évènements qui y ont conduit et ceux qui en ont découlés. Mais tout cela est un prétexte pour nous raconter la naissance d'une nouvelle société, les relations les uns avec les autres, les balbutiements d'une démocratie, la confrontation avec la religion, l'organisation de la défense de la ville face aux menaces extérieures, etc. En parallèle, on suit les relations père / fils, alors que le fils est en pleine adolescence dans le mode : je t'aime / je te déteste.
Ce livre d'anticipation est foncièrement un livre de sociologie.
L'auteur a un vrai talent de conteur, j'ai dévoré les quelques 700 pages de cet ouvrage où le dénouement m'a cueillie, surprise, glaçée et enlevée.
Un livre à découvrir sans aucun doute.
Commenter  J’apprécie          151
Excellent roman qui est bien plus qu'un simple polar avec une histoire de vengeance, comme pourrait le laisser entendre le fait que ce livre soit édité dans la collection Points Policier et la quatrième de couverture. Quarante ans après, le narrateur, Nico Storm, regroupe ses souvenirs, les notes de son père, les témoignages, pour raconter les évènements qu'il a vécu adolescent avec son père lors de du chaos qui a régné après qu'une effroyable et terrible épidémie a décimée la quasi totalité de l'humanité. Les survivants se regroupent, s"organisent, des micro sociétés apparaissent avec les thèmes inhérents à toute organisation humaine, la démocratie, la représentativité, le pouvoir, la sécurité, la possession, le vivre ensemble. Qu'est-ce qui va unir une communauté, donner un sens à leur vie, ce qui sera leur point commun. Toute ces réflexions sont amenées avec beaucoup de justesse. La lecture est captivante, les rebondissements s'enchaînent et la chute du roman est absolument inattendue.
Un très beau roman dystopique conservant un regard optimiste sur l'humanité, l'homme et sa capacité C'est aussi une très belle manière de réfléchir à des concepts philosophique et politique tel que le malthusianisme, la démocratie. Questions qui se posent à nous aujourd'hui, fasse au dérèglement climatique et à la catastrophe écologique qui s'annonce.
Commenter  J’apprécie          150
Ce n'est pas que le polar soit un genre mineur mais de Deon Meyer comme d'autres auteurs, le lecteur attend (aussi) qu'il montre son savoir faire dans un autre genre. C'est fait pour l'écrivain sud-africain avec L'année du lion, récit post apocalyptique très ambitieux. Rien à voir avec La route de Cormac McCarthy si ce n'est le début : un père et un fils seuls face aux dangers du monde : chiens hargneux ou rescapés violents d'une Fièvre qui a terrassé 90% des humains. Mais très vite apparaissent les enjeux : construire une société nouvelle en agrégeant les capacités des survivants qui acceptent de participer à cette aventure. Deon Meyer mélange une narration classique avec les témoignages de certains de ces pionniers d'un nouveau monde qui non seulement racontent leur propre épopée mais donnent également un autre regard. le romancier est évidemment toujours aussi efficace dans les scènes d'action, comme dans un western de la plus belle eau, mais son propos s'élargit à la question de l'autorité et de la vie en commun jusqu'à même interroger la nature humaine, sa capacité ou non à devenir un animal social. Sans oublier cette relation père/fils et le sujet de la transmission. Les toutes dernières pages de L'année du lion offrent une explication à la pandémie qui a dévasté le monde ainsi qu'un rebondissement qui touche de près le narrateur, adolescent aux moments des faits. Ce n'était pas vraiment nécessaire : sans ces éclaircissements superfétatoires, le livre aurait été presque parfait : intense, dense et captivant de bout en bout.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          150
Une pandémie frappe le monde entier, avec une fièvre qui se transmet à la vitesse de l'éclair et élimine 95% des humains de la surface de la terre en moins d'un an. Nicolas Storm fait partie des survivants, avec son père, Willem. Tous deux sont sur les routes à bord d'un camion. Et un jour, ils s'installent dans un village dont les habitants ont disparu, et Willem décide de fonder une communauté, Amanzi, où chacun pourrait vivre en paix et en ayant de la nourriture. Commence alors une nouvelle vie, mais où les dangers sont toujours présents.

Voici un titre que j'ai emprunté à la médiathèque, suite à l'avis de Sylviedoc, sur Babelio, dont la chronique m'avait donné envie de lire ce roman.

Il se présente sous la forme de mémoires, écrits bien des années plus tard, par un Nicolas Storm devenu adulte, avec un recul sur les événements qui se sont déroulés lors de son adolescence, entre ses 13 et 17 ans.

On sait dès le début que Willem, le père de Nicolas, va être assassiné, et on formule des hypothèses au fur et à mesure de la lecture, mais bien sûr, à la fin, tout est totalement différent de ce qu'on aurait pu imaginer, et va nous étonner.

Mais le récit n'est pas seulement une quête du potentiel assassin, c'est surtout l'histoire d'un adolescent, qui veut trouver sa place, en veut à son père car il l'estime parfois trop doux et pas assez courageux, qui tombe amoureux, essaie de se faire remarquer, et qui va découvrir un mentor en la personne de Domingo, le deuxième arrivant de leur communauté, qui va le former en tant que soldat, et va lui transmettre sa philosophie de la vie.

C'est aussi une aventure qui nous emporte dans un futur (proche ? ) possible, et qui nous montre une humanité mêlant à la fois le bien et le mal.

La situation de départ avec une fièvre qui décime tout le monde, venant d'un coronavirus, est criante de vérité, alors que ce roman a été écrit en 2017. On voit une société qui se délite rapidement, où les morts sont nombreux, et où les rares survivant essaient de reprendre pied dans un monde totalement changé. Certains vont se regrouper pour faire du trafic, voler, tuer, d'autres vont essayer de construire un monde nouveau.

J'ai apprécié l'écriture fluide de l'auteur, ma découverte de l'Afrique du Sud, et surtout la personnalité des différents personnages, comme Nico, qui écrit avec une vision d'adulte sur les événements, et montrant que l'adolescence est une période de rébellion, où on cherche ses repères en dehors de la famille, pafois égoïstement et qu'on ne comprend qu'après coup ses parents, quand on a soi-même mûri et vécu. On croise aussi les témoignages de différents personnages qui nous touchent, comme Mélinda, enlevée par des hommes, Hennie As, le pilote, Birdie l'ingénieure, ou le petit Okkie, orphelin.

Un roman passionnant, mêlant vision du futur, réflexion sur le monde et l'humanité et mystère. A lire !
Lien : https://docbird.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          142

Roman post apocalyptique
95% de l'humanité a été décimée par un mystérieux virus.
Deon Meyer nous embarque avec les 5% restant en en particulier un père et son fils Willem et Nico Storm.
Le père est un scientifique et se lance dans la création d'une communauté de survivants dans une vallée reculée où il y a un centrale hydraulique (arrêtée faute de personnel). Ce « village » en Afrique du Sud se nomme Amanzi (pour eau) on y retrouve des blancs, des noirs, des métis, le virus a décimé tout le monde dans les mêmes proportions.
Nico, 11 ans au moment de la pandémie, a 14 ans au début du roman, 18 à la fin…
Le monde est détruit mais cela n'empêche pas les conflits de génération entre le père et le fils
J'ai beaucoup aimé ce roman tant pour les deux principaux protagonistes que pour la multitude de personnages secondaires qui prennent la parole à tour de rôle : Hennie, le pilote d'avion, Okkie un petit garçon de 4 ans, Sofia une ado du même âge que Nico…
La fin est très surprenante, un roman très réussi
Commenter  J’apprécie          140
Willem Storm et son fils Nico ont échappé au coronavirus, celui des chauve-souris, le nôtre. Apparemment immunisés, ils survivent dans un monde vidé d'une bonne partie de ses habitants. Très vite, ils se rendent compte qu'ils ne s'en sortiront pas seuls dans un environnement devenu terriblement hostile.
Alors ils fondent une colonie, Amanzi.
Willem, le père a voulu laisser une trace de cette fondation et le roman en est l'histoire.
C'est Nico qui la raconte. Son récit est entrecoupé des témoignages d'autres survivants, ce qui permet de faire évoluer le suspens.
Deon Meyer y aborde toutes les problématiques liées à l'existence des groupes humains: le conflit des générations, les valeurs morales, la religion, la place des femmes, la politique, les impératifs militaires, le partage, le racisme,...
J'ai dévoré ce livre.
Je me suis identifiée à Willem pour son indescriptible foi en la nature humaine. Je me suis glissée dans la peau de Nico, jeune gamin de 13 ans au debut du récit, devenu ado arrogant, transformé en adulte raisonnable, capable de reconnaître ses erreurs.
Je suis tombée sous le charme du ténébreux Domingo qui cache des secrets peu avouables derrière ses lunettes noires.
Je me suis enflammée au moment du départ du pasteur Nkosi Sebego que j'ai considéré comme un traître.
Mais la nature humaine est beaucoup plus nuancée...
J'aurais tellement voulu lire ce livre à sa sortie en 2016.
Pouvoir me dire: ce type est fou d'inventer une histoire aussi farfelue. Sérieusement, un virus qui décimerait plus de 90 % de la population mondiale! Quelle bonne blague!
Laissez-moi rire doucement avec cette fable....
Commenter  J’apprécie          140
J'ai adoré ce livre. Je regrette que ma liste des livres à emporter sur une île déserte soit complète sinon ce roman y figurerait sans conteste!

J'ai aimé l'histoire mais aussi le style et le rythme. Et la chute inattendue.

Le livre nous conte la fabuleuse histoire d'une humanité post apocalyptique au travers des yeux d'un adolescent. 95% de humains succombent à une fièvre. Certains des survivants vont essayer de reconstruire une société en évitant les écueils du passé. D'autres vont se contenter de piller et voler. Qui saura le mieux s'adapter à ce nouveau monde ?

Roman à conseiller à tous ceux qui croit en l'avenir de l'humanité, mais aussi aux autres. Chacun s'y retrouvera.
Commenter  J’apprécie          140
Deon Meyer est connu pour ses romans policiers qui se déroulent dans l'Afrique du Sud post-apartheid. L'année du lion échappe au genre policier pour nous proposer une fiction entre anticipation et dystopie. J'ai commencé ce livre sans rien connaître de son sujet et j'ai été immédiatement happée par l'histoire. Je ne l'ai lâché qu'à regret, la dernière page tournée, tant il m'avait plongée dans un monde aussi déroutant qu'envoûtant.
le narrateur, Nico, a treize ans quand une épidémie de fièvre hémorragique décime la population mondiale. Il fait partie des rares survivants avec son père, Willem Storm. Ce dernier décide de réunir les personnes de bonne volonté pour fonder une nouvelle société, démocratique, respectueuse des droits et libertés. Ce sera Amanzi, le refuge de ceux qui fuient le chaos et la violence après l'effondrement de l'ancien monde. Aidé de Nero Dlamini, un psychologue, du pasteur Nkosi Sebego, du pilote d'avion Hennie As, de la physicienne Birdie Canary, Willem s'efforce d'offrir aux arrivants de plus en plus nombreux un lieu sûr, du travail et une organisation politique et sociale. Cependant rien ne serait possible sans les forces de sécurité mises en place par le mystérieux Domingo dont le sang-froid et l'impassibilité suscitent autant d'admiration que d'interrogations.
Nous suivons pas à pas la naissance d'Amanzi, ses difficultés, ses victoires sur la famine et les rigueurs du climat. Nous frémissons à chacune des attaques de la KTM, redoutable bande de pillards. Nous la voyons, cette communauté, se bâtir peu à peu, chanceler, rebondir, sans cesse confrontée à de nouveaux défis. Tandis que Nico grandit en s'éloignant peu à peu de son père, fasciné par le modèle de bravoure et de lucidité qu'il voit en Domingo, de sombres nuées s'accumulent au-dessus du rêve démocratique de Willem Storm.
Deon Meyer ne se contente pas de nous conter une histoire haletante, il nous donne à réfléchir. Que faisons-nous pour préserver notre environnement ? Qu'est-ce que gouverner ? Jusqu'où aller pour protéger une communauté ? Quel usage peut-on faire de la violence ? Quelle place donner aux croyances de chacun ? Toutes ces questions émergent au fil du récit et lui donnent une grande partie de son intérêt. La seule restriction que je formulerais concerne le twist final qui, selon moi, détourne le récit au profit d'une explication qui ne s'imposait pas.
L'auteur fait ici encore la preuve qu'il est un écrivain tout autant qu'un brillant maître du suspense. Il nous livre avec force sa conviction en la démocratie, seul moyen de respecter les différences de chacun, ce qui en fait sa force et sa fragilité.
Commenter  J’apprécie          143
Que dire ? Ce livre, écrit en 2016, est au départ une histoire d'anticipation, basée sur une idée saugrenue : une grande partie de l'humanité anéantie par un coronavirus. Très étonnant, non ? Bon, avec ma critique, j'arrive un peu après la bataille.

Il n'y a pas que cette brillante idée. le récit porte sur un groupe d'individus qui tente de survivre, et qui s'organise pour y arriver. Il y a tous les ingrédients d'un très bon roman.

C'est très éloigné des polars de Deon Meyer mais c'est un très très bon livre.
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (1969) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "13 heures" de Deon Meyer.

Quel objet tient Alexandra dans sa main quand elle se réveille dans la bibliothèque de Brownlow Street ?

un livre
un couteau
un pistolet

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : 13 Heures de Deon MeyerCréer un quiz sur ce livre

{* *}