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4,3

sur 945 notes
Écrit en 2016, ce roman post-apocalyptique nous entraîne dans un monde d'où la plupart des humains ont disparu, après une épidémie à coronavirus.
J'ai beaucoup aimé la description des aléas que peut connaître la tentative de reconstruction d'une société cohérente, qui est le grand projet de Willem Storm. Les personnes qui le rejoindront devront choisir, démocratie ou dictature bienveillante, comment rebâtir de zéro et faire face au chaos et à la violence aveugle qui s'impose au-delà des limites de la colonie. Les remous que cette entreprise suscite dans l'esprit de son fils, Nico (le narrateur principal), jeune adolescent au moment de la Fièvre., sont également bien décrits. le journal qui raconte l'histoire d'autres habitants importants d'Amanzi est également un atout majeur de la narration.
Toutefois … c'est un peu long, à certains moments, je me suis ennuyée. Par ailleurs, je déplore le fait que le résumé proposé par l'éditeur soit complétement trompeur : je m'attendais à un roman d'action, le coeur de l'intrigue, c'est la reconstruction d'une société plus juste et équilibrée que celle d'avant le désastre. Quant à la fin, énorme déception. Franchement, si j'avais su que c'était ça, le ressort de l'histoire, je n'aurais pas lu ce roman. Et vous, l'avez-vous lu? Qu'en avez-vous pensé?
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L'année du lion est un roman sud-africain post-apocalypse traité comme un polar. Dans ce roman, c'est un virus qui a décimé 95% de l'humanité et on suit l'évolution d'une communauté nommée Amanzi construite pour survivre à l'après catastrophe.
Les romans post-apocalypse sont nombreux dans la littérature mais, pour moi, l'originalité de celui-ci tient en plusieurs points : d'abord, Deon Meyer s'affranchit assez vite du problème de la survie de l'espèce en imaginant une communauté où il y a suffisamment d'hommes et de femmes. Il se concentre plutôt sur la capacité à conserver les acquis pré-apocalypse dans tous les domaines : social (ex : éducation des enfants), politique (ex : organisation d'élection), technique (ex : l'électricité) et à se débarrasser des plaies de notre société actuelle (racisme, corruption, etc.). Ce qui est vraiment intéressant, c'est que le livre ne se déroule pas seulement sur un ou deux ans mais sur toute une génération et l'évolution est vraiment bien rendu. La seconde originalité tient dans le traitement en mode polar. C'est le fils du créateur de la communauté d'Amanzi qui raconte l'histoire en mode « flashback » et en annonçant dès le départ qu'à un certain moment de l'évolution de la communauté, il y a eu un meurtre (pendant l'Année du Lion).
Il y a donc ici des personnages attachants, du suspens, du dépaysement et beaucoup de matière à réflexion. Vraiment un très bon bouquin.
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Une lecture de circonstance : le coronavirus a fait des ravages en Afrique où presque toute la population a été décimée. Quelques communautés se forment et doivent lutter contre les pilleurs.
C'est aussi l'histoire attendrissante d'un père et son fils qui ont survécu à LA FIÈVRE . Cette crise de l'humanité fait suite au réchauffement climatique et à la façon dont l'homme a saccagé la planète.
Je dirais avant tout que c'est un roman d'aventure, qui ne prétend pas à la notoriété littéraire, du moins je l'espère. Il m'a fait penser à "L'Île" de Robert Merle, dans lequel un équipage se retrouve, tel Robinson, dans des conditions de survie et où deux bandes luttent pour s'assurer le commandement (histoire réelle inspirée par les le RÉVOLTÉS du BOUNTY).

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Île_(roman)

L'intrigue de L'Île contée de façon magnifique me paraît beaucoup plus intéressante, L'Année du Lion n'étant, à tout prendre que l'utilisation médiatique d'une crise contemporaine.
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L'Année du Lion est à la fois un roman d'anticipation, un polar et par certains côtés, un roman que je qualifierai d'historique.

Nico Storm, maintenant dans la quarantaine, nous raconte comment, alors que la Fièvre à décimé plus de 80% de la population mondiale quand il était enfant, il a, avec son père, recréé une nouvelle civilisation au fin fond de l'Afrique du Sud.

Un roman d'anticipation donc, par essence même. Nous ne savons pas à quelle époque nous nous trouvons mais pas très loin de la nôtre. Dans cette nouvelle tranche historique, le peuple d'Amanzi, communauté devenue ville créée de toute pièce par Nico et son père Willem, a décidé de renommer les années par les noms des animaux qui ont créé l'événement, année après année. le récit commence à l'année du Chien et se terminera la fameuse année du Lion.

Un roman historique pour moi, même s'il narre une tranche d'histoire fictive. En effet, Deon Meyer nous raconte par le menu comment une nouvelle civilisation peut émerger et se développer. Bien entendu, certains éléments propres à notre civilisation moderne persistent, comme le carburant ou encore l'électricité. Mais de deux individus, Nico et son père, on passera à 6000 en quelques années. Il faudra donc trouver un moyen de piloter cette masse d'être humain, produire des ressources, créer une "monnaie" quand le nombre critique de membres sera dépassé et ne pourra plus de contenter du troc, organiser la défense de la cité... Et pour moi, c'est là que réside le plus gros intérêt du roman. C'est fascinant de voir comment Deon Meyer parvient à nous faire croire à ce renouveau très réaliste. On assiste à la création de la Rome Moderne. L'auteur a mis quatre ans à rédiger cette brique parce qu'il s'est très longuement documenté sur tous les aspects abordés dans son roman. Une bibliographie très fournie en fin d'ouvrage atteste du sérieux de sa démarche.

Un polar enfin car comme l'annonce le quatrième de couverture, l'année du Lion, Willem Storm sera assassiné et son fils Nico s'est juré de retrouver ses assassins et de le venger. Mais c'est à la toute fin que l'entièreté du récit trouve un nouvel éclairage et que la dimension polar, finalement très peu présente dans les 600 premières pages, prend tout son sens.

Deon Meyer nous livre donc avec l'Année du Lion un très très bon roman qui ravira aussi bien les amateurs de dystopies, que les historiens dans l'âme, les férus d'aventure ou les adeptes de scènes de combat.
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J'avais droit à plusieurs livres audio. Par expérience, je sais qu'il faut prendre des livres qui tiennent en haleine car l'on est beaucoup moins concentrée à l'ecoute qu'a la lecture.
Après bcp d'hésitations et au vu des bonnes critiques, j'ai opté pour ce roman.
Un père et son fils vont essayer de reconstruire le monde disparu après une épidémie mondiale.
Le sujet laissait,espérer de bons moments. En fait, c'est une purge. Beaucoup de personnages, on s'y perd, beaucoup de détails techniques sur le comment faire. C'est long, long. Je me suis traînée jusqu'au 3/4 du livre avant d'abandonner. Je ne sais ni pourquoi ni comment le héros meut et je m'en contrefiche alors que c'etait l'idée de départ du fils pour raconter l'histoire, Je suis juste
contente d'en avoir terminé.
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Genèse d'une utopie… Imaginons que l'humanité soit décimée par un fléau. Allez, au hasard, un coronavirus féroce fauchant 90 % de la population mondiale…
Un père et son fils survivent, et l'allusion au formidable roman de Cormac McCarthy, la Route, s'arrêtera là. Parce ce que dans ce livre ci, il est question de reconstruction d'un « monde d'après ».
Le père est un homme doux, intelligent et visionnaire. Il veut bâtir une communauté de « braves gens » unis, égaux et fraternels. Et il y parvient. Amanzi voit le jour en Afrique du Sud, et des centaines puis des milliers de personnes s'agrègent au projet. Ensemble, ils réapprennent à se nourrir, à se chauffer, à recycler l'existant, à produire du carburant… Ils vivent, s'aiment, font des enfants. Ce pourrait être le présage d'un néo-paradis terrestre.
Mais s'imaginer que survivre à l'apocalypse gomme les vicissitudes humaines reste un leurre. Les hommes ne sont que des hommes, et persistent les égos, les luttes de pouvoir, l'appât du gain, l'abus des faibles, la cruauté, le sexe sale. Pas de miracle avec l'extinction, et sans doute fallait-il s'y attendre.
Si ce livre pêche selon moi par trop de longueurs et quelques scenarii alambiqués, il propose néanmoins une formidable réflexion et des portraits aussi truculents que touchants.
Une mention particulière au personnage de Nico, adolescent, puis jeune homme qui offre une palette subtile des affres du passage à l'âge adulte.
Le procédé narratif est multiple, alternant le récit autobiographique de Nico, le recueil de témoignages d'Amanzites, ainsi que les voix de protagonistes relatant leurs parcours respectifs.
Le résultat est un page turner addictif.
Reste la chute, qui, en ce qui me concerne est venue me faucher par surprise.
Visionnaire Deon Meyer, qui, en 2017, imaginait un scénario ô combien troublant et dérangeant.
Il aura été diablement intéressant de lire ce roman aujourd'hui. J'y cherchais l'Afrique du Sud, et y ai trouvé l'humanité. Ma foi, c'est un bon deal que je ne regrette pas. C'est une vision du « monde d'après » en un futur désirable porté par un regard lucide aux accents prophétiques.
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95 % de la population mondiale tuée par un coronavirus qui présente de singulières similitudes avec celui qui nous confine, une planète vidée de ses habitants, dont les ressources agricoles ou économiques se sont figées, mais peuvent, au gré de la volonté, des besoins et des compétences des survivants, être modestement relancées, voilà la trame de L'année du lion, sous-titrée « Les mémoires de Nicolas Storm sur l'enquête de l'assassinat de son père » rédigés alors qu'il est âgé de 47 ans. Il rappelle en préambule aux lecteurs que l'objectivité étant une illusion et la nostalgie la grande séductrice de tout mémorialiste, son récit se contente d'être le plus honnête possible sans prétendre à l'impartialité. Il précise également que «Nous nous souvenons le mieux des moments de peur, de perte et d'humiliation ».


Bienvenue dans le monde d'après.. Au début du récit, Nico a 13 ans. Son père Willem et lui sillonnent le chaos post-apocalyptique à bord d'un engin bourré de tout ce qu'ils ont pu trouver pour survivre, aliments, eau, essence, livres et surtout armes... qui s'avèrent d'abord bien utiles pour se défendre contre des hordes de chiens rendues à la vie sauvage puis plus tard contre d'autres hordes, humaines mais non moins sanguinaires. Car là où le coronavirus s'est arrêté, Darwin a pris le relais. Nico comprend très vite que s'il ne tire pas le premier, il meurt, et devient un expert de la gâchette. Willem est quant à lui un utopiste, un doux-dingue-rêveur qui croit en un nouveau commencement pour les braves gens, et c'est ainsi que naît Amanzi qui signifie « eau » en zoulou et en xhosa. La communauté est fondée sur la justice, la sagesse, la modération et le courage... La vie s'organise à mesure que la population grandit. Bientôt, il faut voter, choisir entre démocratie ou dictature bienveillante qui a de nombreux adeptes. Bientôt, il faut élaborer une stratégie défensive puis offensive, face aux menaces extérieures qui entraînent de nombreuses guerres, transformant une grande partie du roman en traité militaire.


Je ne peux entrer dans le détail des innombrables rebondissements de ce roman riche, intelligent, agitateur de réflexions sur la politique, la vie en communauté, la liberté, la violence et l'égalité entre toutes et tous. L'égalité entre toutes et tous, quel beau message de la part d'un auteur sud-africain... L'année du lion a été pour moi une lecture sidérante, précurseur en 2016 de ce qui s'est passé si peu de temps après sa parution.
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J'ai tout simplement adoré ce roman de Meyer. j'ai dévoré les 700 pages de ce roman et j'en aurais pris encore. Il ne s'agit pas d'un roman policier. Il s'agit d'un roman traitant de la fin du monde. Un roman ou on y suit un père et son fils qui tente de survivre, même de créer une nouvelle humanité suite au décès de milliard de personnes causé par un virus.

Si le sujet vous intéresse, je vous le recommande tout de suite. C'est bien écrit et cela se lit quand même rapidement malgré les 700 pages. J'ai trouvé la fin un petit peu farfelu, par contre tout le roman est excellent. Je recommande.
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Il est des livres dont on ne peut rien dire, d'autres dont on ne veut rien dire. Ceux sont sont souvent les mêmes. Et puis il y a ceux dont on voudrait tout dire mais on n'en a pas le droit.
C'est le cas de ce livre.
Tout d'abord j'aime et j'ai lu tous les livres de Deon Meyer édités en France. Ce dernier livre a nécessité 4 années de préparation et est paru en 2016 (je l'avais manqué). A l'époque j'aurais pu le qualifier de science-fiction ; aujourd'hui ce qui semblait alors incroyable est devenu, partiellement, réalité.
« On sait que la fièvre est venue d'Afrique » (chapitre 4), combinaison de deux virus, l'un humain, l'autre de chauve-souris.Rapide comme l'éclair il a tué 90% de la population mondiale. La mort n'a pas fait le tri ! Il reste dix pour cent de la population, des bons et des méchants.
En Afrique du sud un homme, Willem Storm a survécu avec son fils de 13 ans. Il n'a plus qu'un rêve : bâtir une nouvelle société, baptisée « Amanzi » (utopie ?), pleine d'humanisme. Je me suis laissé séduire et ai suivi Willem comme tant d'autres. Et puis quelques milliers de personnes arrivent et inévitablement des problèmes surgissent, des dissidents, des opposants et la scission impitoyable. Willem usé décide de se retirer ; c'est alors qu'il est assassiné déchaînant la colère de son fils, qui malheureusement, n'est pas au bout de ses surprises.
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Whaou...
Que dire de plus de ce monumental roman survivaliste ancré a la fois dans l'actualité et dans la réalité du paysage sud-africain . J'ai eu peur au départ de me retrouver dans une version roman de walking dead (meme si j'adore ces comics) avec rick et son fils et une vilaine grippe en lieu et place de zombies ...mais ce roman n'a rien a voir. J'ai beaucoup apprecié cette lecture et l'histoire de cette communauté qui se construit - non sans embûches.
Le twist final peut laisser circonspect mais pour ma part j'ai trouvé qu'il représentait une belle ouverture a l'interrogation sur nos sociétés....
Indeniablement a lire
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