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4,3

sur 943 notes
Titre : L'année du lion
Auteur : Deon Meyer
Editeur : Seuil
Année : 2018
Résumé : Une fièvre mystérieuse vient de provoquer l'anéantissement de quatre vingt dix pour cent de la population mondiale. Willem Storm et son fils font partie des survivants, ils errent dans une Afrique du sud livrée au chaos et aux bandes armées. Mais Willem est un homme de bonne volonté, un homme qui ne se résout pas à laisser le monde courir à sa perte. Ainsi, il fonde Amanzi, une colonie qui mènera ses habitants de l'ombre à la lumière, de la famine à l'autosuffisance alimentaire. Nico son fils est lui un guerrier hors-pair et un tireur hors-norme prêt à tout pour défendre la colonie harcelée de toutes parts. La relation entre ces deux hommes est compliquée mais lorsqu'un drame intervient Nico n'aura aucune pitié et ne laissera aucun répit aux assassins de son père. Alors commence l'année du lion.
Mon humble avis : On ne présente plus Deon Meyer, auteur surdoué de polars addictifs et fer de lance de la littérature sud-africaine (dans un style plus populaire que Doris Lessing ou le génial JM Coetzee). L'année du lion tranche avec ses productions habituelles, nous sommes ici plus proche de la route de Cormac Mc Carthy ou de Mad Max que d'un policier classique, nous sommes dans un récit post-apocalyptique peu original certes mais d'une puissance sans égale. En effet si l'on met de côté cette fin digne d'un film hollywoodien, cette fin terriblement décevante le texte de Meyer est un modèle d'efficacité et un régal de lecture. Nous avons ici affaire à un maître dans l'art de conter, un auteur qui articule son texte et son récit avec une maîtrise assez exceptionnelle. Oui l'année du lion est un roman addictif, un roman qu'on lit d'un trait tant la tension y est présente et le désir de tourner chaque page irrésistible. Les personnages, citons notamment Nico, Domingo ou Sofia, sont extrêmement bien campés, attachants, parfois irritants mais toujours justes et les aventures de cette poignée de survivants coupés du monde sont passionnantes, sans longueurs mais avec des pics de tension qui cloue le lecteur à son fauteuil (s'il en à un !) . Bref l'auteur sud-africain nous livre ici une dystopie réussie, un roman efficace qui, sans tutoyer les sommets de la route de McCarthy, se révèle être un modèle de bouquin plaisant et dynamique. Chapeau bas Mister Meyer !
J'achète ? : Certainement, tu trouveras dans l'année du lion tous les ingrédients d'un excellent roman populaire mais aussi un questionnement sur l'avenir du monde, sur la propension de l'homme à rebâtir sur des cendres, sur la possibilité d'une société meilleure également. Captivant, à n'en pas douter.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Amis babeliotes, si vous n'avez pas encore lu « L'année du Lion » ( quelle chance vous avez ! ) courrez chez votre libraire favori, à la bibliothèque la plus proche, demandez à vos proches, débrouillez-vous, mais procurez vous ce roman post-apocalyptique optimiste ( eh oui, je vous le concède, c'est plutôt rare ).

En quatrième de couverture, Deon Meyer nous confie : « J'ai écrit " L'année du Lion " avec ferveur. C'est une histoire qui m'a obsédé pendant cinq ans. ».
Et c'est sûr, il y a mis ses tripes, son livre est un vibrant plaidoyer pour sauver la Planète Terre.

Pour ce faire, il a mis en scène, comme personnages principaux :
Nico Storm, le narrateur, ado rebelle mais qui mûrira.
Willem Storm, son père, pacifiste convaincu, fondateur de la colonie Amanzi
Domingo, le protecteur armé de cette colonie, qui a pour devise : Si vis pacem, para bellum ( si tu veux la paix, prépare la guerre ).

Le récit de Nico est interrompu et rythmé par l'intervention de différents protagonistes, plus ou moins importants dans l'histoire, qui racontent ce qu'ils ont vécu et donnent, parfois, un point de vue différent de celui de Nico.

Quant à la fin, elle m'a absolument bluffée...

Inutile de vous dire que j'ai aimé ce livre, mes 5 étoiles en sont la preuve et si j'avais pu, j'en aurais mis 10. Mais, petit bémol, tout petit, l'action se passant en Afrique du Sud, les noms des Afrikaners ne sont pas faciles à mémoriser.

The Times compare ce roman à « La route » de Cormac McCarthy. Ce n'est pas la première fois que cette comparaison est faite. Et je ne suis pas d'accord du tout !

Aussi ai-je une requête à faire à Messieurs les Critiques :
De grâce, laissez ce livre tranquille. Il est incomparable,inégalable, hors concours, intouchable.
Me suis-je bien fait comprendre ?
Merci d'avance.
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Il vaut mieux ne pas lire la quatrième de couverture et se laisser porter par l'histoire... Dans l'année du Lion, comme actuellement, il y a aussi une sorte de coronovirus qui décime la population. Sur la Terre, il ne reste que des personnes (moins de 5% de la population mondiale) qui sont résistants au virus. Après cet apocalypse, en Afrique du Sud, Nico Storm et son père vont construire une nouvelle communauté pour mettre en commun les ressources et savoirs. Mais il y a des groupes de motards qui attaquent Amanzi et la mettent en danger...
Première fois que je lis Deon Meyer et je suis sous le charme. On est très vite dans l'ambiance post-apocalyptique. Nico raconte comment avec son père puis la communauté, ils grandissent et évoluent ensemble. Même si le but de cette narration est de connaitre l'identité du tueur... Les impressions des autres habitants d'Amanzi sous forme d'interviews sont aussi très percutants et amusants. La tension monte doucement, on s'immerge totalement dans le récit. J'ai eu une petit soupçon sur le dénouement du roman qui s'est trouvé avéré mais ça reste une vraie réussite !
(lu en novembre 2020)
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Je ne suis ni une spécialiste ni une inconditionnelle de la littérature post-apocalyptique , et lorsque je me lance dans ce genre d'ouvrage c'est sur la pointe des pieds et là , je dois avouer que j'ai été captivée par cette histoire de Willem Storn et de son fils Nico en Afrique du Sud, sillonnant les routes à bord de leur camion après la Grande Fièvre qui a décimée une grande partie de la population .

L'idée qui germe dans l'esprit de Willem est de créer une communauté avec des gens comme lui, bienveillants, travailleurs et volontaires pouvant surmonter l'adversité , d'abord celle qui apparait d'emblée, violente et sans lois avec les bandes de Maraudeurs, de motards pilleurs, les hordes de chiens redevenus sauvages puis, une plus sournoise avec l'avidité du pouvoir et la domination par la crainte de Dieu ... Il faut réinventer une nouvelle façon de vivre ensemble , toutes couleurs de peau confondues et cet homme cultivé, utopiste et rêveur croit à la capacité de l'homme de ne pas renouveler ses erreurs . C'est un homme foncièrement bon et simple mais qui va se retrouver lorsque la communauté appelée Amanzi, "l'eau " va s'agrandir face à des personnes qui n'auront pas la même vision que lui et qu'il lui faudra convaincre pacifiquement .

Celui qui raconte l'histoire est Nico, de nombreuses années après cette téméraire aventure et sans concession d'abord vis à vis de l'adolescent qu'il était à l'époque du récit . Astucieusement , l'histoire de Nico est entrecoupé des récits oraux retranscrits par Willem des différents acteurs de la vie de la communauté avec chacun son histoire du passé , les épreuves vécues pendant l'épidémie et son arrivée , son rôle et sa perception des événements dans la vie d'Amanzi .

Bien sûr le début du roman avec ce couple père-fils m'a fait tout de suite penser à La Route de Mc Carty , mais ce dernier est beaucoup plus sombre et pessimiste et la comparaison s'arrête vite .

Par contre L'année du Lion a perdu sa cinquième étoile qui était pourtant largement acquise jusque là , dans la toute dernière partie du roman que j'ai nettement moins appréciée et qui n'est pas , à mon avis dans le même esprit que le reste du roman laissant le lecteur perplexe ...
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J'avoue. J'ai un faible pour les récits post-apocalyptiques. Non que je fantasme en permanence (ça ne veut pas dire jamais hein, mes excuses) sur la disparition de la quasi-totalité de l'humanité mais enfin, comme le dit si bien T.C. Boyle : "si [dans un roman] tout se passe bien dans le meilleur des mondes, ça ne fait pas une bonne histoire mais une bluette totalement nulle." (*)

Dans la famille des livres post-apocalyptiques, il y a à boire et à manger si je puis dire. On y croise le pire comme le meilleur.

A mes yeux, l'année du lion fait partie des bons, des très bons même ! On est dans du gastronomique ! Et jusqu'à 100 pages de la fin, j'avais mon doigt sur la cinquième étoile et puis ....

Mais revenons aux origines ..

Et d'origine il en est question puisque l'action se déroule sur le continent qui a vu naître l'humanité, j'ai nommé l'Afrique. On échappe d'ores et déjà aux clichés survivalistes de l'Amérique profonde. Ouf ! Ça varie le menu !

Là où mon intérêt s'est encore renforcé, c'est lorsque j'ai découvert que l'action se situait en Afrique du Sud. Normal me direz-vous puisque Deon Meyer y réside. J'y vois plutôt un choix hautement symbolique de sa part puisqu'il s'agit de recréer une communauté basée sur l'égalité de chacun et la cohésion de tous. Il met en scène de manière intéressante la reconstruction de l'humanité par des personnes de bonne volonté désireuses de ne pas répéter les erreurs du passé. Mais la paix est-elle possible sans la guerre ? Et que deviennent les religions là-dedans ?
De bien vastes sujets et de grandes difficultés en vue !

Si vous m'avez suivie jusqu'ici, vous vous demandez donc pourquoi mon doigt n'a pas pointé la cinquième étoile ?

Pour la fin, bien sûr, qui n'est pas à mon goût ! Je n'arrête pas de dire à qui veut l'entendre qu'il ne faudrait jamais lire la fin d'un livre. Si j'avais suivi ma propre sagesse, je n'aurais pas découvert les raisons cachées derrière l'apocalypse.

J'espère que cette chronique apéritive vous donnera tout de même envie de vous jeter sur l'année du lion... jusqu'au bout ! C'est un très bon livre sur la recherche d'un monde meilleur.

Mais croyez-moi, le monde meilleur, malgré tout, c'est encore ici et maintenant, quoiqu'on en dise.


(*) voir l'interview de T.C. Boyle dans la revue America n° 10 page 26.
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J'avoue avoir eu un peu peur au début de ce roman de m'ennuyer : j'ai lu le Fléau de Stephen King il y a peu, et la description d'un monde post-apocalyptique, dans lequel 90% de la population a succombé à une épidémie de fièvre (provoquée par la mutation d'un coronavirus … non, non, aucune paranoïa, tout va bien !) ne me semblait pas tellement originale.
Et non, que nenni ! Deon Meyer a su inventer un monde, des personnages, une intrigue et même une enquête policière qui ont su me faire aimer cette lecture.
D'abord, bien sûr, on a le cadre : l'Afrique du Sud, sublime et sauvage, qui même après épidémie, garde sa culture et ses discriminations qui pointent le bout de leur nez de temps à autre dans le roman.
Ensuite, les personnages qui sont attachants, bien détaillés : on ne peut qu'éprouver de l'empathie pour Nico par exemple qui doit grandir, et vivre son adolescence dans un univers assez clos et restreint.
La narration (Nico, 47 ans, décide de raconter ses mémoires) est originale et subjective, étant le fait d'un narrateur qui ne peut tout savoir.
Bref, cinq étoiles à ce roman qui m'a surprise : oui bêtement en l'empruntant à la médiathèque, j'avais juste pris un Deon Meyer, gage de qualité, et je m'attendais à un polar.
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J'ai fini de lire ce livre il y a 15 jours et je n'ai pas fait de critique. Mais depuis, je n'arrête pas d'y penser. C'est très rare avec un polar. Mais celui-ci est vraiment particulier.
J'ai choisi de lire ce roman car je recherchais des livres traitant de la pandémie. Je n'en ai pas trouvé beaucoup (d'ailleurs si vous avez des titres, je suis preneuse). J'ai lu Pandémia de Thilliez dont le sujet est centré sur le temps de la pandémie.
Dans celui-ci, une pandémie de coronavirus a décimé 90 % de la population mondiale. Meyer nous dit peu de choses sur le temps de la maladie. Nous suivons la vie de Nico Storm et de son père après la pandémie.
Dès la quatrième de couverture, nous savons que Nico veut venger la mort de son père, c'est un polar. Cependant, ce n'est pas l'aspect le plus intéressant. le père va fonder une colonie, nous suivons toutes les étapes de sa création : sa gouvernance, le développement des différentes structures nécessaires à la vie des citoyens, les relations de pouvoir, la place de la religion. La structure du roman alterne entre la narration principale et les témoignages des habitants, sous prétexte d'un projet d'histoire de la communauté. Tous les aspects sont analysés et détaillés dans leur complexité. La défense de la ville occupe également une place prépondérante. J'ai été captivée par cet aspect qui pourtant d'habitude ne m'intéresse pas beaucoup.
Meyer nous donne des pistes pour un monde d'après …Ce livre m'a fait bouger.
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Un gros livre, L'Année du lion ! le sous-titre annonce la couleur tout de suite : Les Mémoires de Nicolas Storm sur l'enquête de l'assassinat de son père, et si vous avez raté le sous-titre puisqu'il n'apparaît pas sur la couverture, vous ne pourrez pas ignorer la première phrase : « Je veux te raconter comment on a assassiné mon père. » Et voilà, en route pour 120 chapitres répartis en cinq parties de longueur inégale : L'année du Chien, du Corbeau, du Chacal, du Cochon et du Lion. J'ai d'abord cru que les deux polices de caractères différentes symbolisaient les deux langues (afrikaans et anglais) dans lesquelles est rédigé ce pavé. Mais non : elles signalent les récits autres que celui de Nico, récits recueillis d'abord par Willem Storm, le père qui sera assassiné, puis par quelqu'un d'autre après sa mort afin d'établir une histoire d'Amanzi.
***
Dans le très bref premier chapitre, un narrateur à la première personne, Nico, 47 ans quand il entreprend ce récit, l'âge de son père quand il est mort, justifie son entreprise par la peur d'oublier les faits et les personnes, et explique qu'il a tardé parce qu'il avait besoin de recul. Nous ne savons pas qui est le « tu » auquel il s'adresse. le récit de Nico proprement dit commence alors qu'il a treize ans : « Nous nous souvenons le mieux des moments de peur, de perte et d'humiliation » ; cette phrase avec quelques variantes reviendra comme un leitmotiv tout au long du livre. Sans cette première phrase, on pourrait croire momentanément que tout est normal, un père et son fils roulent dans un camion un jour d'orage, si ce n'étaient les éclairs « impressionnants », les nuages « incroyables », et à l'horizon, le ciel qui « saigne d'un rouge profond et troublant ». On apprend qu'ils ont trouvé le camion et l'ont pris, que le père a bricolé un système qui leur permet de faire le plein dans un monde sans électricité, et brusquement, ils sont attaqués par une meutes de chiens féroces… « Onze mois après la Fièvre ».
***
Le décor est campé en cinq pages : vous êtes brutalement plongé dans un monde apocalyptique à la suite d'une catastrophe sanitaire qui finira par entraîner des catastrophes écologiques. le nombre de morts est énorme, les bêtes sont retournés à l'état sauvage : les titres des parties prendront ainsi tout leur sens au fil de l'histoire. le temps du récit ne se présente pas de manière chronologique, mais avec de fréquents retours dans le passé (ce n'est pas très original) et de nombreuses incursions dans le futur (c'est moins commun) : Nico parle d'un personnage que nous n'avons pas encore rencontré ou dévoile le dénouement d'un événement qui, pour le lecteur, n'a pas encore eu lieu : « cet hiver horrible, quand j'ai anéanti les types de la KTM, dans l'année du Chacal » (p. 60). Ce procédé attise la curiosité…
***
Dans ce monde hostile, Willem Storm décide de fonder une communauté, Amanzi, formée de gens de bonne volonté, sans distinction de couleur de peau ni de statut social, où chacun amènera son savoir-faire et ses connaissances, où chacun sera libre de pratiquer sa religion, etc. Bref, il s'agit de réinventer une façon de vivre ensemble dans laquelle on tenterait de ne pas recommencer les erreurs du passé. Noble entreprise s'il en est ! Willem Storm est un optimiste, mais ce n'est pas un naïf. Il est conscient des difficultés présentes et de celles à venir. Les problèmes ne tardent évidemment pas à surgir puisque la population s'étoffe. Ils s'incarnent dans certains personnages qui vont défendre bec et ongles leur propre vision de l'avenir quitte à passer par la menace, le chantage ou la trahison. Mais les problèmes ne viennent pas seulement de l'intérieur. Dans un monde qui manque de tout, le relatif confort d'Amanzi fait bien des envieux…
***
Deon Meyer écrit habituellement des romans policiers dans lesquels il décrit l'Afrique du Sud et les problèmes qui se posent à une communauté multiraciale avec un passif très lourd. Il délaisse ici momentanément (j'espère !) Benny Griessel pour mettre en scène un père et son fils dans un monde dont les repères connus se sont volatilisés. Tout autant qu'une dystopie, L'année du Lion est un roman d'apprentissage : construire une relation avec son père alors qu'on aborde l'adolescence dans des circonstances épouvantables, exploiter ses forces sans écraser les autres, acquérir une vraie confiance en soi dans un environnement plus qu'hostile, tomber amoureux, bâtir un monde nouveau, etc. Roman d'apprentissage pas seulement pour Nico, mais pour tout le monde : réinventer la démocratie, tout simplement…
***
J'ai presque tout aimé dans ce roman ! J'en ai parlé autour de moi, j'ai incité des gens à le lire avant même de l'avoir terminé et je fais la même chose ici : lisez-le, Meyer est un maître du récit... Pourquoi ce bémol, alors ? À cause de la toute fin. Non seulement je n'y ai pas cru, mais je n'ai pas vu l'utilité de dénouer un à un chaque fil ni de répondre à des questions que le lecteur ne se posait pas. Ça reste un excellent livre, difficile à lâcher…
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Lire L'année du lion en 2020, est-ce bien raisonnable ? Lire l'histoire de l'humanité après qu'un coronavirus (véridique...) en a décimé les 95 %, est-ce bien sage ?
OUI, trois fois oui ! Car, finalement, ce n'est pas la pandémie qui est au centre du roman, mais la reconstruction d'une forme de civilisation, grand projet du père du narrateur principal Nico, Willem Storm. Quand père et fils s'installent dans la ville choisie, les survivants affluent, une société se recrée, mais des tensions, avec d'autres groupes ou en interne, ne vont pas tarder à se faire jour...
Ce pavé se lit à un rythme dingue, c'est absolument passionnant, ça prend aux tripes, tous les personnages sont travaillés, crédibles, c'est bluffant !
Seul petit bémol :
A part ça, quelle lecture !!!!
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Quel roman INCROYABLE, je crois qu'il va me falloir un peu de temps pour m'en remettre. Je pense que cette lecture a un goût d'autant plus particulier qu'elle s'est faite sur fond de covid19.
J'ai beaucoup aimé l'humain qui transpire par toutes les pores de cette oeuvre : la socialisation, l'entraide, la conviction d'un monde équitable et meilleur. J'ai profondément adhéré à la philosophie de Willem Storm, à sa façon de voir les choses et de raisonner. J'ai également beaucoup apprécié ses quelques réflexions sur des termes de notre langue et leur origine.
La description de la reconstruction d'une communauté après un virus ayant décimé 95% de la population est minutieuse et passionnante. Nous assistons à toutes les étapes avec les enjeux et les dangers qu'elles comprennent, aux dissonances des voix et aux dialogues, avec ces gens très différents les uns des autres mais prêts à tout pour que cela fonctionne. Les divergences d'opinion entravent parfois mais n'empêchent pas le progrès et les avancées.
J'ai été très touchée par les personnages, par Nico, ce jeune à la recherche de ses repères et de l'image idéalisée de son père, par Willem dont j'ai déjà parlé, et par les récits de ces gens qui ont vécu des épreuves terribles.
L'idée de Domingo que les hommes sont des animaux avec une fine couche de civilisation est intéressante et nous fait méditer. En effet, ce sont dans les pires épreuves que les hommes montrent leur vraie nature.
Et que dire de cette fin ? Pas grand chose malheureusement pour ne pas divulguer le coeur de tout ceci à ceux n'ayant pas encore lu le roman. Mais autant vous dire que cette fin est incroyable et laisse elle aussi matière à réflexions.
Je terminerai juste par dire que Deon Meyer nous offre ici un roman impressionnant, de par ses descriptions, ses réflexions et cette fin. Et dire que le roman a été publié en 2016, soit quatre ans avant l'épidémie de Covid19 (quatre ans est d'ailleurs le temps qu'il a fallu à l'auteur pour écrire ce roman).
Ce livre est à lire absolument !
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