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EAN : 9782812938771
Editions De Borée (06/07/2023)
4.03/5   17 notes
Résumé :
Du jour au lendemain, Léna quitte tout, emportant avec elle quelques affaires prises à la hâte. C'est bien loin de chez elle, au Pays Basque, qu'elle trouve refuge pour le fuir, cet homme violent à l'emprise redoutable.
Recueillie par Léontine et Gégé, de vieux fermiers, et entourée des quelques habitants du hameau, Léna s'attelle à reprendre son destin en main. Malgré toutes les précautions, la jeune femme conserve un lien toxique avec son passé.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Léna a fui , elle a enfin trouvé au plus profond d'elle-même l'énergie de faire son sac et de fuir .. Pervers, violent, machiavélique, cet homme bien sous tous rapports l'a brisée.. Ses pas la mène dans un hameau ariégeois où l'hospitalité de Léontine et Gégé lui permet de se poser un peu ... mais Il est toujours là , omniprésent dans chacun de ses gestes et plus encore..
Léna doit se réconcilier avec elle-même, se faire à nouveau confiance, retrouver l'estime de soi mais il lui faudra du temps. En aura t'elle suffisamment ? et si il retrouvait sa trace.?..

Claire Michaud-Destriau en s'attachant aux pas de Léna s'attache à ceux de toutes ces femmes prisonnières d'un compagnon violent, pervers, malsain. Et puis comme nous sommes en Ariège, elle nous invite au voyage, à découvrir la vie quotidienne au pied des alpages, à découvrir l'estive, à vivre au rythme de la nature, des saisons et des animaux...
Son écriture est fluide, les pages s'enchainent à un rythme soutenu, mais chacun y trouve la place qui lui revient .

Un grand merci aux éditions De Borée , j'ai pris autant de plaisir avec La part des enfants que j'en avais eu avec Des ombres sur les pierres, le précédent roman de Claire Michaud -Destriau.
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Avec ce roman, Claire Michaud-Destriau nous emmène à la suite de Léna dans sa fuite d'un compagnon extrêmement violent. La terreur l'habite, elle est ancrée en elle. le pouvoir toxique qu'il exerce sur elle est redoutable. Elle tremble, elle se cache. C'est en Ariège, dans les Pyrénées qu'elle se pose avec le peu de chose qu'elle a réussi à emmener avec elle.
Elle fait la connaissance d'un vieux couple, Léontine et Gégé auprès desquels elle peut enfin se reposer et trouver des oreilles compatissantes. Il y a aussi Robert un vieil homme et son petit fils Titou, Martin le berger qui lui aussi fuit quelque chose.
C'est auprès de ces gens simples et droits qu'elle va chercher à se reconstruire. Mais le chemin est long, l'angoisse est là, diffuse et prégnante.
Arrivera-t-elle à enfin trouver la paix, la sérénité ?
Dans ce roman, l'auteure nous fait pénétrer dans la tête de Léa, mais aussi de son compagnon maltraitant. On ressent de l'empathie pour la jeune femme, et un dégoût profond pour celui qui imbu de lui-même et de sa puissance sur sa femme, la maltraite. C'est malheureusement un fait établi, l'emprise dans un couple d'un élément toxique bloque sa victime de toute rébellion. Léa réussit à s'échapper, ce n'est pas le cas de bien de femmes qui meurt sous les coups de leur conjoint.
Avec ce roman, l'auteure nous fait passer par toutes les angoisses de Léa, même à distance le malaise est toujours là, qui l'enveloppe. Mais la nature, le nouvel environnement va lui redonner confiance. Nous sommes en Ariège, dans un petit village, avec une nature réconfortante et reposante pour les blessures de l'âme.
Très belle écriture et de bien belles descriptions des lieux. J'ai beaucoup apprécié cette immersion dans cette belle région du sud de la France.
Merci aux Éditions De Borée ainsi qu'à l'auteure pour cette belle découverte.
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Léna sait qu'il faut qu'elle parte. Chaque soir, elle attend avec angoisse le retour de son compagnon. Dès l'arrivée de celui-ci, elle sait, en écoutant son pas et sa manière de poser les clés dans la coupelle de l'entrée, qu'elle est son humeur. Elle pressent que le moindre faux pas, de sa part à elle, réveillera la fureur masculine : les coups pleuvront. Depuis sept ans, elle vit sous l'emprise d'un homme violent. « Mais j'étais comme ligotée par des chaînes invisibles, encagée par des sentiments contradictoires dont je ne parvenais pas à me défaire. » (p. 11)

Un jour, elle profite d'un déplacement professionnel de son tortionnaire pour quitter leur appartement d'Angers. Elle fait du stop et le hasard la conduit en Ariège. Elle passe sa première nuit de fuite, dans une grange. le lendemain, elle est accueillie par les propriétaires de la bâtisse. Sans lui poser de questions, ils lui offrent un refuge. Entourée de leur bienveillance, elle essaie de tenir le passé à distance. Mais son histoire est inscrite dans son corps et dans son esprit. Elle doit prendre une décision difficile, pourtant, évidente pour elle. de plus, malgré l'éloignement, la peur ne la quitte pas. Elle sait que son ancien compagnon est prêt à tout pour la retrouver. Elle sent qu'il se rapproche…

Léna alterne entre l'espoir d'une nouvelle vie et la crainte du danger. Ses frayeurs ne sont pas qu'une conséquence de son stress post-traumatique. Elles se fondent aussi sur sa connaissance du monstre qui la maintenait sous son emprise. Sa nouvelle vie alterne avec des moments d'inquiétude et des jours d'espérance. Auprès des villageois, elle se reconstruit. Elle est très courageuse et volontaire.

Claire Michaud-Destriau décrit, avec justesse et sensibilité, les conséquences de la mémoire traumatique, telles que l'hypervigilance, l'angoisse, les cauchemars, etc. Elle montre, aussi, que le danger, pour les femmes battues, perdure après la fuite. J'ai souvent pensé aux mots de Sarah Barukh pour son association 125 et après : « Un départ, ça se prépare. » Léna l'avait préparé, mais elle n'a pas pensé à toutes les possibilités… L'auteure explique les difficultés pour se libérer de l'emprise, mais aussi celles pour démarrer une nouvelle existence. Des passages nous alertent : son ancien compagnon recherche celle qu'il considère comme sa propriété.

Malgré son anxiété omniprésente, Léna renoue avec le bonheur. Elle renaît au coeur des montagnes ariégeoises. Elle participe aux estives, noue de fortes amitiés et partage des moments de tendresse, émouvants, avec les habitants. Malgré sa thématique douloureuse, le récit est empreint de douceur et d'espoir. D'autres, avant Léna, ont fui leur passé et se sont réfugiés, comme elle, chez Léontine et Gégé. Ce couple retraité offre son soutien, sans jugement et sans rien attendre en retour. J'ai été très touchée par la solidarité des villageois.

J'ai été captivée par La part des enfants. J'ai adoré.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Un roman « psychologique de terroir » qui m'a fait passer un excellent moment !

L'histoire est celle de Léna, une femme battue par son conjoint et qui trouve le courage de le quitter. Elle part, au hasard. La seule chose qui compte c'est disparaitre, mettre de la distance entre elle et lui. D'Angers elle arrive en Ariège, où elle trouve refuge chez Léontine et Gégé, de vieux fermiers. Un nouveau départ pour la jeune femme qui va devoir (ré)apprendre à vivre et surtout à se libérer de l'emprise de cet homme. Mais on n'efface pas 7 longues années d'un simple claquement de doigts.

J'avoue que j'ai hésité avant d'ouvrir ce livre. J'avais peur de tomber sur des clichés, sur des personnages trop caricaturés. C'est un thème que j'ai souvent vu ces derniers temps. Mais j'avais déjà lu, et aimé, un roman de cette auteure, Des ombres sur les pierres. Alors je me suis laissée convaincre. Et j'ai très bien fait !

Sans jamais tomber dans l'excès, le larmoyant à outrance, Claire est arrivée à rendre parfaitement les tourments qui agitent Léna. C'est réaliste et très convaincant. Je me suis très vite attachée à elle, mais peut-être encore plus à Léontine et Gégé, qui débordent d'humanité, de gentillesse et d'amour.

Le sujet est difficile : l'emprise d'un conjoint violent qui isole sa « femme objet » pour mieux la soumettre, le courage de partir malgré la peur qui reste omniprésente. Pourtant ce roman est plutôt tourné vers l'espoir et la reconstruction. Certes, le chemin est tortueux et parsemé d'embuches. Mais la lumière est au bout du chemin. du moins si les démons du passé ne rattrapent pas Léna.

Le décor ne peut que donner des envies de liberté et d'évasion. La campagne, le calme, l'estive… Mais cela sera-t-il suffisant pour la jeune femme ?

Alors que j'étais un peu réticente au moment de commencer, je me suis laissée emporter dans cette histoire. L'auteure a une écriture très agréable à lire, sans lourdeur et empreinte d'une grande humanité. Elle a su montrer les conséquences psychologiques d'une longue emprise sans jamais tomber dans le pathos. Même si la fin reste assez prévisible, le plaisir de suivre Léna dans son cheminement demeure intact tout au long du roman.

Un livre à consommer sans modération.
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Très chers amis,
encore une lecture de terminée, dont je vous fais part. Cette fois-ci je vais pour parler du roman de Claire Michaud-Destriau, « La part des enfants », paru aux éditions De Borée.
Léna fait partie de ces femmes dont on parle trop peu, ou qu'on ne veut pas voir, ni entendre. J'évoque ces femmes qui, sous l'emprise d'un mari par trop violent, sont battues, martyrisées, dans leur chair comme dans leur âme. Quelques-unes, trop évidemment, auront les honneurs d'un entrefilet dans la presse, à la rubrique nécrologique. D'autres, comme Léna, aurons la force et le courage de s'enfuir. C'est une vie d'errance qui va débuter pour elle, jusqu'à se retrouver à des centaines de kilomètres de chez elle, perdue. Son périple la mènera chez un couple de paysans, qui, en toute simplicité lui tendront une main secourable. Elle liera des amitiés, avec un berger abîmé lui aussi par la vie, un enfant sans père, un grand-père ombrageux et irascible. Au milieu des montagnes de l'Ariège, Léna tentera de soigner les blessures que la vie d'abord, puis un homme lui ont infligées.
Voilà un très beau roman que j'ai lu en peu de temps, tant il est prenant. Claire Michaud-Destriau dresse un tableau sans concession de la condition des femmes battues. Martyrisées, elles sont ensuite coupables. Coupables d'avoir abandonné leur foyer, leur mari, coupable de vouloir échapper à leur enfer quotidien. Une écriture simple, directe, incisive, qui ne cherche nullement à se cacher derrière des formules alambiquées pour tout dire, pour raconter l'irracontable. Ce livre est un beau destin de femme, un exemple de courage, presque d'héroïsme. Je n'en dirai pas davantage pour laisser à l'auteure le soin de vous emmener au bout de cette histoire. Une lecture que je conseille à tous.
Je remercie Claire pour ce beau moment de lecture, et Virginie, des éditions de borée, de me l'avoir fait passer.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
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