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EAN : 9782266190329
208 pages
Pocket (05/11/2009)
3.3/5   5 notes
Résumé :

C'est avec la rationalisation de l'organisation de la cuisine, pensée en 1841 aux Etats-Unis, que le design trouve son origine : l'agencement de la maison et des tâches à y accomplir doit être modifié rationnellement pour non seulement soulager le travail des femmes mais aussi démontrer le bien-fondé de l'abolition de l'esclavage. Dès sa naissance, le design affirme une vision politique du monde. Pourtant c'est l'Ex... >Voir plus
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Dans les faits et pour répondre aux commandes qui abondent, Morris utilise la production industrielle, car sa production d'objets de qualité réalisés à la main coûte cher. Même si Morris a tenté d'inventer une alternative viable au capitalisme, seule l'industrialisation, et même si sa production est peu fiable, promet de démocratiser l'excellence au quotidien. À première vue, cela pourrait sembler paradoxal, mais il faut comprendre que Morris ne conteste pas tant l'industrie comme moyen que la médiocre qualité de ce qu'elle produit, de son asservissement au mauvais goût bourgeois et de l'aliénation de l'ouvrier qu'elle engendre. C'est une des raisons pour laquelle Morris ne voit pas de contradiction insurmontable à recourir à l'industrialisation tant qu'elle ne nuit pas à la dignité d'homme et d'artiste de l'artisan et pour autant qu'elle soit maîtrisée par l'homme. Qu'on ne se trompe pas en réduisant la pensée et l'oeuvre de Morris à une défense archaïque de l'artisanat et du passé ni à une attaque simpliste de la mécanisation. Morris n'a qu'un souhait : ouvrier ou artisan, l'homme doit regagner sa dignité et ceci implique qu'il échappe à l'instrumentalisation où l'enferment le capitalisme et l'industrialisation.
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D'un coté, il (Gropius) évoque et revient souvent sur l'importance de la spiritualité : " Grâce à ses dons de visionnaire, l'artiste déchiffre les phénomènes culturels parallèles de son temps et les traduit en formes pures. Dès que le fonds spirituel commun fait défaut, il n'a d'autres ressources que de tirer de son Moi ses fondements métaphysiques (...). Pour nous, artistes, l'unité spirituelle du peuple entier est aussi essentielle que le pain." (Walter Gropius, "discours à la première exposition des travaux d'étudiants du Bauhaus"
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Les Eames prennent le plus grand soin à exposer à l'entrée du "Hall of light" une photographie à l'échelle 1 d'une chaise éditée par l'entreprise Thonet qu'ils juxtaposent avec la photographie gigantesque d'une fourchette, le tout à proximité d'un tableau de Kandinsky.
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The decorative Arts, their relation to modern life and Progress. Dans ce manifeste véhément, il jette les bases de la véritable mission dont relèvent les arts décoratifs : "Je ne veux pas d'un art pour une minorité, pas plus que d'une instruction pour une minorité ou de la liberté pour une minorité. Non! Plutôt que de voir l'art dans cette vie étriquée parmi une poignée d'êtres supérieurs et méprisants qui reprochent aux autres une ignorance dont ils sont eux-mêmes responsables et un abrutissement qu'ils ne cherchent pas à combattre... Les hommes seront heureux de travailler, et de leur bonheur naîtra un art décoratif noble et populaire." Ce bonheur repose sur une manière de considérer le rôle des arts décoratifs, qui d'arts mineurs doivent regagner le statut qui fut le leur avant que l'art et l'artisanat ne se scinde au XVIIIe siècle, donnant naissance à un mépris de l'utile, du banal et du public par les artistes dont la pratique figurait au sommet de la hiérarchie entre les arts, et reléguant l'artisanat à un savoir techniciste.
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En plus de dénoncer l'aliénation de l'ouvrier engendrée par l'industrie, Morris est poussé par un désir irréductible de modifier la société moderne par les conditions de production du travail en le rendant plaisant : " Nous pourrons alors agrémenter notre vie du plaisir d'acheter sans regret des marchandises au prix qui convient ; du plaisir aussi de vendre des marchandises dont la bonne qualité, quand au prix, quant au travail, fera notre fierté ; du plaisir enfin de travailler sans précipitation ni soin superficiel à la fabrication de produits dont nous pourrions être fiers. Ce dernier est le plus grand des trois, un plaisir tel que le monde, je crois, n'a nulle part son pareil."
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Vidéo de Alexandra Midal
LA MANUFACTURE DU MEURTRE présentée par son auteure Alexandra Midal En 1896, à l?âge de 35 ans, Henry Howard Holmes, de son vrai nom Herman Webster Mudget, le premier tueur en série des États-Unis, avoue des dizaines de crimes. Pour mener tranquillement ses activités, il a édifié à Chicago, à quelques encablures des abattoirs les plus sophistiqués du monde, une bâtisse si vaste que ses voisins l?ont appelée le Château. Létal, pratique et confortable, l?immeuble est doté des innovations les plus récentes. Chef-d??uvre rationnel et mécanique cosy du crime en pantoufles, le projet de Holmes, designer de l?extrême, s?inscrit à merveille dans le projet fonctionnaliste des modernes. Cette enquête interroge l?émergence quasi simultanée de la révolution industrielle et de la figure du serial killer. Loin d?être une coïncidence, elle annonce la rationalité de nouveaux modes de production dont la chaîne de montage et le meurtre sériel sont deux émanations. le cas Holmes, anti-héros de l?histoire moderne, permet de mieux saisir le tournant que cette révolution économique, mécanique et culturelle a opéré dans le traitement du vivant. On trouvera, en annexe de cet essai, la première traduction française des Confessions du tueur, publiées juste avant son exécution, en avril 1896.
« La manufacture du meurtre. Vie et ?uvre de H. H. Holmes, premier serial killer américain » de Alexandra Midal Éditions Zones, octobre 2018 ?En librairie ? http://www.editions-zones.fr/spip.php?article180019
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