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John McCrea (Illustrateur)
EAN : 9781563897696
128 pages
Image Comics (01/05/2001)
4/5   3 notes
Résumé :
Before the Authority...

Before StormWatch...

She was still the Spirit of the Twentieth Century.

This is the sotry of the late Jenny SParks: Century Baby, superhéro iconoclast, and the only person with enough guts and muscle to grab the world by the throat and demand it become a finer place. Between the fall of StormWatch and he rise of The Authority, Jenny Sparks united some of the most powerfu individuals on this planet:... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui se comprend mieux avec une connaissance de base sur la série Authority d'Ellis & Hitch. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2000/2001, écrits par Mark Millar, dessinés par John McCrea, encrés par James Hodgkins, et mis en couleurs par Ian Hannin. Il commence par une page d'introduction rédigée par Warren Ellis en 2001, indiquant qu'il a apprécié que Mark Millar développe ces personnages d'une manière qu'il n'attendait pas. Il se termine avec la couverture variante réalisée par Bryan Hitch et Paul Neary, avec une mise en couleurs de David Baron.

Jenny Sparks vient de rendre son dernier souffle, mourant au pied de ses coéquipiers de The Authority. Quelque part, quelqu'un commence à lire son journal intime, alors qu'elle bénéficie de funérailles nationales en Grande Bretagne. le 15 février 1999 à Amsterdam, Jenny Sparks se déplace sous forme d'un éclair d'énergie bleue. Elle arrive au bord d'un canal et s'allume une clope. Shen Li-Min (Swift) arrive à tire-d'aile. Après avoir salué Jenny, elle lui demande s'il est vrai qu'Apollo et Midnighter forment un couple gay. Jenny Sparks lui répond qu'évidemment que non. Elle lui expose ensuite la vie de la personne qu'elles vont essayer de recruter pour l'équipe que Sparks souhaite constituer : Jeroen Thorndike. Ce dernier est dons petit appartement partageant son temps entre les jeux vidéo et les dessins animés. Après quelques paroles, il envoie littéralement promener les deux femmes sur une poste de décollage. C'est pas gagné. 03 juin 1992, Apollo et Midnighter se trouvent sur une base paramilitaire clandestine. Ils s'apprêtent à intervenir pour démanteler un réseau de traite de mineurs. Apollo s'empare du commandant et l'emmène dans les airs pour l'interroger. Midnighter s'occupe des soldats au sol, personnellement.

24 février 1976, Jenny Sparks se trouve dans la Cité de la Science Gamma en URSS, devant Jack Hawksmoor qui est dans un cube d'isolation. Elle lit le rapport des 2 médecins présents et écoute ce qu'ils ont à dire. Ils lui expliquent que Jack Hawksmoor est régulièrement enlevé par des individus disposant d'une technologie pas encore inventée sur Terre. Quand il revient, ils constatent à chaque fois qu'un ou plusieurs de ses organes a été remplacé par des choses qu'ils sont incapables d'identifier. Ils ajoutent que ce ne sont pas des extraterrestres qui procèdent aux opérations sur le jeune Hawksmoor, mais des humains du futur, en prévision d'une invasion imminente. le premier janvier 1943, Jenny Sparks fuit à cheval sur une étendue enneigée, poursuivie par des soldats nazis. L'un d'entre parvient à abattre sa monture. le premier janvier 1913, Jenny Sparks se trouve à Vienne en Autriche à la terrasse d'un café, et elle est en train d'apprendre la mort de ses parents de la bouche de Rumpole. Ce dernier explique qu'elle ne dispose pas d'assez d'argent pour pouvoir continuer à étudier à Vienne, mais que son parrain, un dénommé Albert Einstein, accepte de s'occuper de son éducation à Zurich. Devant la terrasse un jeune artiste essaye de vendre ses croûtes, un certain Adolph Hitler.

En 1999, les lecteurs découvrent une équipe de superhéros pas comme les autres : The Authority, créée par Warren Ellis & Bryan Hitch. Après 12 épisodes, ces auteurs s'envolent vers de nouvelles créations et confient The Authority à Mark Millar & Frank Quitely. Ce nouveau scénariste entreprend de raconter l'histoire de la constitution de The Authority par le biais de cette minisérie consacrée à Jenny Sparks. Au fur et à mesure des épisodes, cette héroïne rencontre donc Swift, The Doctor, Apollo & Midnighter, Jack Hawksmoor et The Engineer. Mark Millar a opté pour une narration non chronologique, revenant à différents moments dans le temps jusqu'en 1913, et parsemant avec parcimonie de quelques moments piochés dans les épisodes écrits par Ellis. En découvrant le nom du dessinateur, le lecteur se dit que l'apparence des dessins va être très éloignée de l'esthétique de Bryan Hitch, connaissant plutôt John McCrea pour ses collaborations avec Garth Ennis, sur des séries comme Demon,Hitman, ou encore des séries plus trash comme Dicks Volume 3. Pour autant la couverture ne joue pas sur une exagération comique, et un premier coup d'oeil donne plutôt l'impression de dessins à la finition très propre et lisse comme celle de Hitch. Il n'y a que vers le dernier épisode que McCrea se relâche un peu, en dessinant moins de décors dans les arrière-plans et en reprenant quelques tics d'exagération à des fins comiques.

Le lecteur suppose donc que l'apparence des dessins évoquant de loin celle de Bryan Hitch est également à mettre au crédit de l'encreur James Hodgkins qui doit arrondir les contours pour retrouver l'aspect net et poli de l'encrage de Paul Neary. Il retrouve d'autres caractéristiques graphiques de la série : des endroits variés autour du globe (mais sans l'obsession du détail de Hitch), la part belle faite aux cases de la largeur de la page (mais sans le sens du spectacle panoramique de Hitch), des personnages avec des superpouvoirs mais sans l'obsession du costume de superhéros (sauf pour Apollo). le lecteur attend également des moments spectaculaires. L'artiste sait mettre en oeuvre les visuels de la série : le jardin pour le Docteur, les rictus de plaisir à l'idée de faire souffrir des ordures pour Midnighter, les postures régaliennes pour Apollo, la morgue de Jenny Sparks, la troublante fausse nudité de Engineer. La narration donne donc la sensation de bien retrouver les personnages tels qu'ils sont déjà connus et de s'immerger dans le monde The Authority. L'artiste sait combiner le monde normal, avec des personnages extraordinaires, et des aventures mêlant une ambiance contemporaine (l'appartement miteux de Jeroen Thorndike) avec des éléments de récits d'aventure classique (un peu de superpouvoirs, des nazis, une cavalcade, une cité qui flotte dans les airs). Il peut se projeter sans difficulté dans Londres en plein deuil de Jenny Sparks, dans l'appartement de Jeroen Thorndike, au milieu d'une plaine enneigée, sur le pont d'un porte-avion. Il a plus de mal à reconnaître l'urbanisme d'Amsterdam ou celui de Vienne, à voir les pièces du Carrier, et la dimension alternative manque singulièrement de personnalité.

Avant même de commencer ce tome, le lecteur sait qu'il peut compter sur Mark Millar pour faire preuve de mauvais goût et de vulgarité assumée, avec une touche de démagogie qui n'appartient qu'à lui. Il se dit donc qu'il va assister aux frasques de tout ordre de Jenny Sparks tout du long du vingtième siècle. En fait il découvre une vraie histoire. Il vérifie sur la couverture et il prend conscience du sous-titre : l'histoire secrète de The Authority. Effectivement le premier épisode évoque le fait que ce groupe de superhéros a été constitué par Jenny Sparks, qui est donc allée à la rencontre de chacun d'entre eux, ou qui a envoyé un émissaire. Il ne s'agit pas de découvrir l'origine secrète des six autres membres, ou de lire une sorte de reportage chronologique sur les exploits de cette équipe. le scénariste effectue des sauts dans le temps au gré de sa fantaisie pour évoquer l'origine de Jack Hawksmoor et dans une moindre mesure celle de Jeoren Thorndike, mais en rien celle d'Apollo ou de Swift. Il a effectivement incorporé quelques moments trash pour entretenir sa réputation : Jenny Sparks au lit défoncée avec un obèse dans un squat, Jenny partageant un verre avec Lady Di, et la participation d'Adolf Hitler pour faire bonne mesure. Côté aventure, il met en scène une ville dotée d'une volonté se déplaçant façon mecha géant. La narration non chronologique reste simple à suivre, et se trouve justifiée par le fait que The Engineer est capable de voyager dans le temps.

Arrivé au bout du troisième épisode, le lecteur se rend compte qu'il est plutôt content de voir apparaître Adolf Hitler pour que Mark Millar puisse être à la hauteur de sa réputation. Sans surprise, il découvre que Jenny Sparks l'a croisé alors qu'il essayait de vendre des croûtes à Vienne. le scénariste mêle 2 lignes temporelles : celle en 1913 et celle en 1943. Contre toute attente, Millar ne joue pas sur la provoc facile et choc. Cet épisode n'en est que plus troublant et efficace. le Führer à venir (1913) et présent (1943) retrouve une part d'humanité à l'opposé de la figure démoniaque caricaturale et générique servant d'ennemi prêt à l'emploi. Cet épisode en devient vénéneux et déstabilisant, sans recourir ni à la diabolisation, ni à l'étalage de crimes contre l'humanité, sans non plus trouver des excuses ou défendre une position intenable.

Certains personnages semblent ne pas avoir besoin d'origine (secrète ou pas), au risque de perdre de leur mystique s'ils sont trop expliqués. Avec Mark Millar & John McCrea aux commandes, le lecteur est en droit de craindre le pire pour ce portrait de Jenny Sparks. Comme Warren Ellis, il ne s'attend pas à la direction prise par les auteurs. L'artiste s'astreint à rester dans un registre descriptif, sans exagération comique ou vulgaire. le scénariste a construit une intrigue sur la base d'un fil directeur non chronologique, avec des aventures divertissantes, des connexions avec les autres membres de l'équipe de The Authority, et un épisode aussi réussi qu'il peut sembler tout en retenu, mettant en scène Adolf Hitler, pour une minisérie divertissante sans être indispensable.
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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