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EAN : 9782702436455
450 pages
Le Masque (06/02/2013)
3.47/5   37 notes
Résumé :
Dans une banlieue cossue de Glasgow, Sarah Erroll, une jeune femme sans histoires, est retrouvée sauvagement assassinée dans la maison de sa mère. La paisible communauté est choquée par cette agression inexplicable, violente, dont la victime semble avoir été choisie au hasard. La commissaire Alex Morrow, enceinte de jumeaux, est appelée sur les lieux.
Au même moment, à des centaines de kilomètres, un riche banquier se pend devant sa demeure du Kent, laissant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsque j'ai pris ce livre à ma médiathèque j'avais oublié qu'il s'agissait d'une série et que c'était le tome 2 . . En lisant sur la quatrième de couverture, qu'il était chaudement encensé par Ian Rankin, je savais que j'étais entre de bonnes mains , car je le tiens en haute estime ...
Alex Morrow inspectrice à Glasgow est envoyée dans un quartier cossu , sur le lieu d'un meurtre assez violent . Elle doit déjà faire face à la mini rébellion de "ses hommes" qui détestent leur chef et à sa grossesse à risque (elle attend des jumeaux), à cela se rajoute l'incarcération de son neveu et surtout le deuil de son petit garçon ... La vie n'est pas tendre avec cette jeune femme qui s'implique à fond dans son travail .
La victime était jeune et venait d'enterrer sa mère . Elle a eu le temps d'appeler les secours , ses agresseurs seraient deux jeunes adolescents ...
Une des nombreuses employées de maison qui se sont succédées pour aider la vieille dame est une amie de jeunesse de notre inspectrice . Elle se bat pour élever seule quatre adolescents .
A des kilomètres de là , un sulfureux homme d'affaire s'est suicidé dans son jardin. Il laisse une femme et deux enfants , l'aîné a quinze ans .
Quel rapport entre ces deux morts ?
L'argent, l'amour, le manque d'amour, la folie ....
Denise Mina a un don pour nous faire aimer ses personnages , avoir de l'empathie à leur égard . J'ai eu de l'affection pour cette maman fatiguée et tellement généreuse , qui "regarde toujours l'avant du bateau" . J'ai aimé Alex Morrow , l'inspectrice , j'ai même aimé et plaint le personnage du meurtrier ...Denise Minna aime tellement ses personnages qu'elle ne les laisse pas en plan à la fin de l'enquête comme souvent ses collègues... Non, elle les accompagne jusqu'au bout , nous donne toutes les réponses et les suit même quand il leur arrive de bonnes surprises ...
Je vais désormais suivre la vie d'Alex Morrow , (et rattraper mon retard !) : un personnages de plus , à mettre dans la PAL de mes personnages préférés ...

Merci à nameless...
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Agréable découverte que celle de ce polar écossais dont l'héroïne est une inspectrice enceinte de jumeaux.

Alex Morrow est chargée d'enquêter sur la mort particulièrement sordide d'une jeune femme. Cette enquête va la conduire à retrouver une amie d'enfance et à se confronter à un passé qu'elle tenait à distance. Un passé familial qu'on suppose douloureux et qui va se rappeler à elle par la sollicitation d'une psychologue.

Cette amie d'enfance, Kay Murray, mère célibataire de 4 enfants, était employée de maison chez feue la mère de la victime. C'est une femme protectrice et digne, constamment sur ses gardes, qui voue une haine farouche à l'encontre des forces de police.

On découvre aussi l'univers et la psychologie du coupable dont le père, homme d'affaire véreux, vient de se suicider.




Il faut prendre son temps pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire car la romancière consacre chaque chapitre à un personnage et à son environnement. Un peu comme dans un épisode de Colombo, on sait qui est le coupable dès les premières pages. Un peu comme dans un épisode de Colombo, on se demande comment la police va découvrir le meurtrier. A la différence d'un épisode de Colombo, pas de relation suspect-enquêteur mais au contraire, une intrigue réaliste lourde de non-dits, de conflits ouverts et larvés.

Si certaines questions restent en suspens en fin de roman, quelque chose me dit qu'elles appellent une suite que je ne manquerai pas de découvrir ainsi que les autres ouvrages de Denise Mina.
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A l'heure où je rédige cet article, j'ai déjà repéré sur le portail internet de la médiathèque tous les titres disponibles de cet auteur. Denise Mina, un vrai coup de foudre "polardesque" ! Deux morts en apparence sans aucun lien : un riche homme d'affaire se pend dans le jardin de sa somptueuse demeure, une jeune femme est tuée dans la maison de sa mère, le visage détruit à coups de pieds. Une affaire dans le Kent, une autre dans la banlieue bourgeoise de Glasgow... L'affaire urbaine est confiée à Alex Morrow, sergent de police et enceinte de jumeaux, une enquêtrice atypique dont le frère est un pilier de la mafia locale. Elle a choisi d'être du bon côté de la frontière, du côté de la loi et du droit. Elle sait cependant que cette frontière est fluctuante et qu'il est impossible de s'affranchir complètement de son passé.

Le suspense ne réside pas dans le fait de découvrir le coupable. L'auteur le dévoile au lecteur dès les premières pages puisque nous suivons parallèlement l'enquête d'Alex Morrow et les affres dans lesquelle se débat l'un des garçons qui a participé à l'assassinat de Sarah Errol. Nous la voyons se battre contre un chef que sa nomination a grisé et qui maltraite ses subordonnés. Elle doit lutter aussi contre les solutions faciles : accuser deux des enfants d'une amie d'enfance. La revoir lui permettra de constater le chemin qu'elle a parcouru, de sa barre HLM dans un quartier malfamé à sa petite maison dans une rue tranquille. Ce personnage, qui s'est forgé une carapace pour s'imposer, la virago au verbe haut, est une femme sensible qui trouve la force d'avancer et d'affronter les aspects les plus sordides de la société dans la promesse de vie qu'elle porte en elle. Les jumeaux se rappellent à elle dans les moments difficiles, donnant du pied et du poing dans son ventre, l'ancrant dans une réalité positive et saine.

Denise Mina réunit dans ce roman tous les ingrédients du parfait polar : un contexte étoffé, une intrigue intelligemment construite, des personnages complexes et attachants et last but not the least : un titre qui est plus qu'un titre. Ces guêpes apparaissent plusieurs fois dans l'histoire, toujours subtilement amenées. A vous de découvrir comment en dévorant ce roman !
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Dès les premiers chapitres, le nom des meurtriers est connu ; il s'agit de deux adolescents, élèves de Saint Augustus, école privée réservée à l'élite fortunée de Glasgow. Comment et pourquoi en sont-ils arrivés à assassiner Sarah Erroll, dans la maison qu'elle vient d'hériter de sa mère alzheimerienne, après son décès ? le meurtre de Sarah précède étrangement de quelques heures le suicide par pendaison de Lars Anderson, père de l'un des meurtriers. Ces deux événements sont-ils liés ? Ces questions sont l'objet du roman.


Alex Morrow, enceinte de jumeaux, état qui ne nuit nullement à son travail, est chargée de l'enquête. Alex est une fille de Glasgow. Née et élevée dans une famille défavorisée vivant dans une barre d'immeubles promise à une inéluctable destruction, elle a cherché par tous les moyens à fuir son enfance prédestinée à la reproduction de la violence et de la misère connues par sa famille. Mais la mort dramatique de Sarah la ramène, malgré elle, au plus près de ses origines. Parmi les témoins, et peut-être même suspects, elle retrouve Kay Murray, une ancienne copine du quartier et d'école, qui survit toujours dans leur banlieue originelle. Elle se trouve, avec deux de ses fils, au coeur de l'enquête.


Ce roman de Denise Mina ne s'adresse pas aux lecteurs pressés, avides de rebondissements à chaque page. L'auteure, patiemment et même obstinément, avec en arrière-plan Glasgow frappée par la récession, décortique l'histoire des quelques personnages principaux, dévoile peu à peu les liens qui les unissent. Avec méticulosité, elle analyse les raisons d'un acte a priori incompréhensible, qui chapitre après chapitre, trouve un embryon d'explication au sein de familles toxiques, hypocrites, riches, qui pensent que l'argent peut régler tous les problèmes. Un grand roman écossais qui s'achève avec l'arrivée de l'automne : « Un petit corps jaune et noir dégringola, les pattes agitées de tremblements en tous sens, et atterrit le ventre en l'air ». Bzz, bzz...
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5 étoiles, oui 5 et amplement méritées. Mais quel bonheur de lecture, quelle finesse d'écriture et de traduction (bravo Freddy Michalky) ! J'ai adoré ce livre, ça a été un réel bonheur de le retrouver toute cette semaine et plus je lisais, plus mon bonheur augmentait et plus je me disais : mais quelle auteure, quel auteur !
C'est fouillé, travaillé avec minutie, je suis sûre et certaine que cette auteure est une tâcheronne, tant tout est parfait : l'ambiance, la description des caractères, le contexte, rien n'est laissé au hasard, à la facilité.
Nom d'une pipe, il ne me reste qu'une chose à faire, me précipiter sur les autres livres qu'elle a écrit : Denise Mina vous êtes ma découverte de l'automne, et ça fait du bien parce qu'il y a beaucoup trop de livres vite écrits et vite oubliés dans cette catégorie. Ici, c'est d'une auteure majeure qu'il s'agit.
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critiques presse (2)
Lexpress
16 avril 2013
La romancière écossaise signe un polar électrique, mêlant féminisme et lutte des classes, dont l'héroïne est de nouveau l'inspectrice Alex Morrow.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
18 février 2013
Denise Mina livre une explication infiniment compassionnelle, et délicate. Elle sait pourtant taper au foie.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C’est un trop-plein de silence qui arracha Sarah à son sommeil de plomb. Elle ouvrit les yeux sur le clignotement rouge de son réveil à affichage numérique : 16 h 32.

Des jappements de petits chiens résonnèrent dans un jardin au bas de la colline, ricochant avec insistance sur le plafond et les parois de la chambre tout en courbes.

Plus un bruit. Par habitude, quand elle était chez elle, elle laissait toujours allumé le transistor de la cuisine. Sur Radio 4, dont les roucoulades des conversations enlevaient au vide un peu de son mordant : lorsqu’elle les entendait d’une autre pièce, elles créaient l’illusion d’une maison pleine de gens charmants du Hampshire en train de papoter. À Glasgow, des cambrioleurs auraient trouvé la chose incongrue, mais à Thorntonhall, village cossu, c’était tout à fait plausible. Sarah laissait également à dessein des lampes allumées à des emplacements stratégiques, hall d’entrée ou escaliers, tous endroits inaccessibles aux regards trop curieux. Elle avait un talent certain pour le faux-semblant.

Plus un bruit. Ce n’était pas l’heure des cambrioleurs. La maison était située en haut de la colline, bien visible en plein jour, en particulier à cette période de l’année où ses voisins étaient de sortie sur leur propriété, occupés à critiquer le travail des jardiniers ou à harceler leurs chiens de race trop gras. Entrer par effraction à un tel moment exigerait d’un voleur éventuel une belle confiance en ses propres capacités ou une très grande stupidité.

Épuisée, elle ne voulait qu’une chose, se rendormir, aussi envisagea-t-elle une explication banale : un fusible avait sauté dans la cuisine, ou alors sa vieille radio avait fini par rendre l’âme. La maison ne datait pas d’hier, et tout ce qu’elle contenait aurait mérité d’être remis à neuf.

Elle décida donc que sa radio était morte, sourit et ferma les yeux en se nichant en chien de fusil dans les plis de la couette, presque contente de s’être réveillée pour sombrer à nouveau dans les délices du sommeil.

Son esprit se laissa doucement glisser dans la chaleur du noir.
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Doyle se pencha en avant et se mit à parler d'une voix douce qui arriva aux oreilles de Thomas comme au sortir d'un tunnel : il était arrivé quelque chose . Chezvous. C'estvotremèrequinousademandédevousinformer. Tellementdésolé. Lamortdevotrepère. Parpendaison. Çava. Thomasestcequeçava ?
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Mais quand on n'a plus toute sa tête, on se retrouve un peu nue, déshabillées des conneries qu'on entretient d 'habitude soigneusement . Toutes les histoires qu'on se raconte, comme quoi on a fait de grandes choses ou de beaux voyages, tout ça, elle s'en souvenait plus. Elle "était" , un point, c'est tout. Et ce qu'elle était , c'était adorable.
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Depuis les dernières augmentations de salaire, les constables recevaient une meilleure paye , et chaque minute après leurs horaires légaux était réglée en heures supplémentaires. Une décision désastreuse. désormais, ils touchaient plus que les sergents, leurs supérieurs, et n'étaient plus obligés de rester d'astreinte des jours durant jusqu'à la clôture d'une enquête.
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- Y peuvent me baiser, dit-elle d'une voix sifflante et rageuse, le visage dur plein de colère, mais y peuvent pas me posséder.
Elle se rassit au fond de son fauteuil et sourit à Wilder en reprenant son personnage d'escort-girl.
- Ça les rend dingues.
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