Un dur métier, en vérité…
Il exigeait une âpre lutte pour se faire connaître et apprécier des organisateurs de colloques internationaux. La traduction immédiate, en redoutant l’erreur qui vous disqualifie, les heures passées à étudier des dossiers, imposaient une grande fatigue nerveuse. Et les voyages étaient trop rapides pour que l’on puisse voir autre chose des pays étrangers que les salons identiques d’hôtels cosmopolites et banals.
Je préfère voir des poules dans la cour d’honneur de la Bastière plutôt que des touristes qui viendraient visiter, caméras en bandoulière, débraillés, familiers, stupidement curieux et imperméables au vrai charme de l’ensemble, à sa vraie beauté.
Le temps n’avait plus de sens, la durée s’abolissait. Plus rien n’avait d’importance que lui, ses baisers, ses caresses. Ce qu’elle n’osait pas encore nommer, son amour parce que ce mot-là, lui ne l’avait pas encore prononcé.
L’amour est une étrange force qui nous mène à sa guise, fait de nous un bateau ivre sur une mer tantôt calme et tantôt furieuse, ballottés du creux des lames à la crête des vagues, parfois disloqués, quelquefois noyés…
On ne naît pas cynique. On le devient. Souvent parce qu’on est trop sensible et que la vie vous a donné trop de coups.