La petite faiseuse de livres, tome 3

Urano Motosu, lectrice passionnée, meurt dramatiquement écrasée chez elle par ses bibliothèques chargées de livres. A l'instant même de sa mort, elle fait le voeu de se réincarner dans un monde rempli de livres. Puis, Urano se réveille, ailleurs, et à une autre époque. On l'appelle Maïn et elle se retrouve dans le corps d'une petite fille.

Voilà une petite saga toute mignonne évoquant la passion des livres, qui n'est pas sans rappeler "Magus of the library" dans le même thème. 

Urano s'est réincarnée dans un monde médiéval. Lorsqu'elle se réveille,  elle découvre une nouvelle maison et sa famille. Urano/Maïn se sent très faible. C'est une petite fille à la santé fragile. Elle a une grande soeur envers laquelle elle est en admiration. La famille est très pauvre. Les livres n'existent pas. L'accès au savoir n'est pas la priorité. 

Alors que toute la famille travaille dur au quotidien pour préparer l'hiver et les mois à venir, Maïn ne pense qu'à une seule chose : créer un livre.

Mais, rien est à sa disposition. Alors il faut réfléchir et trouver des idées. Elle en vient à imaginer la conception selon des méthodes ancestrales.


Sur l'ensemble des trois tomes, nous voyons sa personnalité évoluer. Elle se donne beaucoup de mal au quotidien pour réunir des forces. C'est une enfant déterminée, très intelligente, qui ne manque pas d'idées. Son projet évolue et son amitié avec un jeune garçon de son âge va lui être d'une grande aide.

"La petite faiseuse de livres" est un manga très doux aux dessins magnifiques. Les techniques de fabrication d'un livre à travers les âges sont exposées de manière très claire. Une saga à poursuivre, ne serait-ce que pour découvrir comment Maïn va atteindre son but.

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Un tome 3 où l'intrigue commence réellement à se lancer puisqu'elle introduit en plus d'une énième tentative de Maïn de créer du papier, un marché pour pouvoir le commercialiser à termes, une association avec le jeune Lutz qui a soif d'indépendance et une évocation de magie dans un monde qui a priori en paraissait dénué.
Les graphismes sont toujours aussi mignons et les explications sur les modalités de fabrication du papier toujours aussi documentées et intéressantes.
Les personnages gagnent en profondeur dans ce tome et l'introduction de nouveaux éléments d'intrigue servent à relancer le schéma classique qui se complexifie un brin et redonne de l'allant au tout. Qu'une hâte, découvrir ce que va dévoiler le tome suivant.

Je vais essayer de résumer en quelques lignes mon ressenti mais la postface le fait merveilleusement bien.
Dans ce troisième livre on suit donc Maïn dans sa quête pour créer des livres. Quête d'autant plus difficile qu'il lui faut partir de zéro. Enfin... Plus tout à fait puisqu'elle va fonder plusieurs alliances pour mener à bien son projet.
Toujours aussi agréable à lire, le monde se pare de plus en plus de magie, cela reste en suspens presque palpable, et c'est bien amené, comme ça par petites touches. On y apprend à chaque fois pas mal de choses, je vous avoue que là, au fil des planches, j'aurais bien tenté de faire mon propre papier.

[bon et puis sinon le tome suivant est épuisé, dites chers éditeurs OTOTO, c'est au programme j'espère la réimpression ?] [genre bientôt ?] [heinheinhein !!?]

La dernière fois, je trouvais que les autrices n'allait pas assez à fond dans le sujet qui était propre à ce titre : la quête de Maïn pour fabriquer du papier. J'ai été entendue et nous avons droit à un sacré revirement ici.

Depuis déjà 2 tomes, nous suivons notre héroïne amoureuse des livres qui souhaite trouver un moyen pour que cet objet si cher dans le monde où elle a atterri devienne abordable pour tous et elle en premier. Depuis le dernier tome, elle forme un joli duo avec Lutz, un garçon de son âge, qui l'aide dans ses tests, cependant elle coince un peu. Ce dernier, lui, souhaite changer de vie et voir du pays. Ils vont sans le vouloir trouver en l'autre la solution à la réalisation de leur désir secret.

J'ai beaucoup aimé la façon dont les autrices amènent cette nouvelle évolution dans l'histoire. Au début, on ne se doute pas un instant que cela va prendre cette direction. Mais il suffit d'une rencontre, d'un échange pour que l'idée jaillisse et change tout. L'arrivée de Benno est vraiment un coup de maître. Beau-frère d'Otto, c'est un marchand qui va reconnaitre le potentiel de Maïn et tout faire pour en tirer profit, bousculant celle-ci. L'histoire change alors de donne et on se reconcentre à nouveau sur un moyen de fabriquer du papier pour ensuite le commercialiser et trouver un avenir à chacun des héros. Bien joué !

Avec ce revirement, l'histoire s'éloigne de son petit train train. Elle redevient plus dynamique. L'autrice relègue du coup un peu à l'arrière-plan la famille de Maïn mais c'est pour la bonne cause. On se concentre sur comment fabriquer du papier japonais. C'est une technique qui ne m'est pas inconnue mais les autrices la détaillent vraiment et mettent en lumière les difficultés qu'il y aura pour la mettre en oeuvre. C'est très intéressant, en plus cela aboutit sur de nouvelles relations, Maïn et Lutz ayant besoin d'aide dans leur projet.

Pour finir, en plus de tout cet enrichissement autour du thème du papier, j'ai trouvé très agréable de voir que les mangakas pensaient à faire évoluer le monde dans lequel vit Maïn. Dans ce tome, on découvre un autre quartier de la vie, d'autres types de relations entre ses habitants, mais surtout il y a un sous-entendu très prometteur concernant la cause de la faiblesse du corps de Maïn et j'espère bien voir cela développé plus longuement par la suite.

J'ai donc à nouveau lu ce nouvel opus avec entrain et curiosité, une curiosité ravivait grâce aux nouveaux développements bienvenus pour ne pas tomber dans une certaine routine où on se serait enlisé. L'intrigue est bien menée, nous sommes presque à mi-chemin et on a bien avancé. Je pense que la suite nous réserve encore de belles surprises.
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La petite faiseuse de livres a une édition très soignée. C'est la même chose pour l'anime. C'est très bien travaillé pour nous faire plonger dedans.
L'anime s'ouvre comme un beau livre, des pages qui se tournent, le bruit de la page qui se tourne. Des illustrations sublimes à chaque fin d'épisode.

Le manga a une belle couverture qui montre la complicité entre Lutz et Maïn. Maïn est un personnage qui regorge de vie, et qui peut vous aider à retrouver l'espoir. Elle est volontaire, forte, adorable et une véritable passionnée des livres.
Sur la quatrième de couverture, vous voyez comme un effet brûlé, livre ancien. le chapitre a le symbole d'un livre ouvert.
On a une carte d'Ehrenfest au début.
Des bonus à la fin, et un qui va vous faire sortir du côté manga et vous donner un côté livre, avec une situation intéressante.
Et son graphisme est exquis, un régal pour nos yeux.
Ainsi, en prenant un peu de recul, on se rend vraiment compte qu'un grand soin est apporté à ce manga.

Si nous avons une bonne dose de tranche de vie, il a beaucoup plus de profondeur qu'il ne semble à première vue et aborde vraiment pas mal de thèmes forts et intéressants. En même temps, il y a une belle réflexion, des ateliers pratiques et également de franches rigolades. Tous les amoureux des livres comprennent également bien Maïn.

En tout cas, on fera l'hypothèse que Maïn a vraiment une très bonne mémoire. Qui saurait où commencer pour produire du papier ?
La vie est faite de choix, mais il y a également des moments où cela ne marche pas comme on veut, et Maïn y est confronté dans sa création du papier. Des déceptions, mais également de l'incompréhension sur à quoi elle destinait certaines choses.
Dans ce tome, nous découvrons aussi l'envie de Lutz d'être marchand itinérant. Nous abordons alors la citoyenneté et la difficulté d'être un étranger.
Maîn à cause de sa faible constitution physique, qui trouve là aussi une réponse originale et intéressante, sous-entend le thème du handicap. D'ailleurs Maïn et Lutz sont très complémentaires.
Lutz a également du mal à faire accepter son choix de métier par ses parents.
Et enfin cela fait bien plaisir d'en apprendre plus sur Otto, et cela n'a pas dû être simple pour lui d'être accepté. Il symbolise le côté l'amour qui franchit les barrières.
Nous voyons également le côté lutte des classes, les droits des nobles, les différents quartiers de la ville.

Maïn va également faire la connaissance d'un personnage d'importance Benno, un marchand. Elle doit bien réfléchir aux termes des contrats, et à la valeur de ses connaissances.
Mais notre chère Maïn, il y a beaucoup de choses qu'elle ne connaît pas dans ce monde, des éléments qui vont étonnés le lecteur mais également plaire à tous les adeptes de monde de fantasy. La signature d'un contrat est particulière.

La construction est intelligente, les thèmes sont forts, et Maïn est terriblement attachante et un modèle. Elle est très présente pour les siens, volontaire, et défend ce qui lui tient à coeur.
Encore un très bon tome, vivement qu'on retrouve Maïn ❤
Coup de coeur.

PS : Attention la fin du tome donne envie de lire la suite au plus vite…Oups.
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