des nouvelles véritables merveilles d'écriture, de tendresse et de musique,
donne envie à la fois de partir mais aussi de rester méditer,
donne envie de pleurer ou de rire,
un bijou...
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Je pense pouvoir affirmer avec une certitude absolue que jamais, au Viêt-nam, aucune bonne n'a pris de Prozac. Ce produit, importé, est très cher : trente-cinq dollars le traitement d'un mois. Le salaire mensuel d'une bonne d'une famille vietnamienne. Ensuite, aucun médecin local n'a jamais soigné une bonne pour dépression nerveuse. Ni le mot, ni le concept n'existent en vietnamien. La maladie n'affecte que les riches. Du Prozac? et puis quoi encore? Une psychanalyse? Une thalassothérapie? De l'aromathérapie? Un nettoyage du colon à Koh Samui? Des bains de boue? Un séjour dans un asharam? un bilan de compétence?
D'après Madame I., il existe trois méthodes (scientifiquement prouvée) pour déclencher l'hormone du bonheur. La première : chanter. La seconde : caresser un petit chien. la troisième : manger du chocolat.
Les erreurs sont rarement fatales. elles sont même plutôt heureuses, réfléchissant ainsi une vision subjective et non conforme à la réalité d'autrui. Elles donnent, durant le temps qu'il faut pour la corriger, une identité décalée aux choses : une fraîcheur.
Les gens croient que ma peur vient de la guerre. On guérit facilement d'une telle peur. Il n'est pas nécessaire d'apprendre à repirer. Il suffit de se déplacer. je suis allée en France, et la guerre s'est éloignée. La peur a disparu instantanément.
Migrations, exil, perte et reconstruction de soi : Seyhmus DAGTEKIN, Yamen MANAI, Anna MOÏ