Un tome où Finn, le Lampadéphore, fait son office, conquiert et libère Candrelar, adjoint la baronnie de T'Noor avec l'aide de l'exaspérant poète Potentat de se joindre à la guerre contre Hibah et de libérer les Chéramie de l'emprise guerrière.
Siki-Siki, forte de son nouveau statut de Maître Devin, se met en quête du Monarque et de l'Etoile.
Mélipona, enceinte jusqu'aux yeux, essaie tant bien que mal d'échapper aux griffes d'Acer, grâce à Chimizou et Francolin.
On rencontre tous les protagonistes de la prophétie, les Dragons, Miricaï, dont l'identité surprenante est enfin dévoilée. le retour de la paix dépend de l'arrivée du Luminier. Mais Finn semble pour le moment plus disposé à percer les mystères d'une opale dérobée près d'un an plus tôt qu'à revenir sur ses pas pour assumer son destin. Et patatras...
Le style est fluide, les intrigues se rejoignent et beaucoup de questions trouvent leurs réponses. Un mystère demeure : le Royaume du Mal Absolu...
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Sur ce tome , l'intrigue se centre un peu plus sur la jeune Melipona et les vieux moines. le rôle de medium de la jeune femme prend de plus en plus de sens dans la prophetie. Grâce à sa volonté , elle fait plier les préjugés des vieux moines, qui eux aussi malgré leur grand âge ont un rôle des plus important pour sauver ce monde. C'est un tome trés agréble à lire.
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- Morte corne ! Je perds patience ! Il est bien temps d'aller botter les fesses de ces principicules au nez morveux ! Et j'ai envie de botter les tiennes pour commencer !
- Mais, mon oncle... balbutia Galin'saga, éberlué.
- Ah, ça suffit ! tempêta Turi'oka.Tu es le baron de T'Noor, pardine ! Des générations de mous du genou t'ont précédé et tu es leur digne héritier ! Honte à eux ! Honte à toi ! Nos illustres ancêtres ont défendu les pauvres et les faibles auprès des Vénérables Anciens ! Ils ont soutenu le Potentat Manu'oya pour mettre fin aux querelles des Seigneurs de guerre ! Tu traînes leurs noms glorieux dans la boue !
Fouk'hasma regardait le Vénérable avec stupéfaction. Ce vieux gâteux était tout excité et ce n'était pas dû qu'à l'alcool.
- Ca, c'est parlé ! applaudit le Singulier. Enfin un qui n'a pas du jus de punaise dans les veines !
La surprise passée, Galin'saga essaya de calmer le vieillard qui trépignait dans son fauteuil.
- Voyons, mon oncle. Vous ne savez plus ce que vous dites.
- Quoi ? hurla Turi'oka. Je ne suis pas encore sénile, gamin ! D'accord, parfois j'oublie de mettre mes chaussures le matin... Je suis quand même un Maître Sorcier et celui-là, oui, celui-là avec ses yeux qui virent du bleu au vert, ce n'est pas seulement un godelureau mal éduqué ! C'est le Frélampier, bougre d'âne ! Il est en train de changer notre monde, et toi, tu es aveugle ! Qu'on me donne une épée et je te suivrai, Finn, car je n'ai aucun doute en ce qui te concerne !
- Merci, Vénérable, dit Finn en s'inclinant devant lui.
Malgré l'amitié qu'ilportait à son oncle, Galin'saga n'acceptait pas d'être traité de cette façon.
[...]
- Et je vais t'en dire une autre, de vérité ! fulmina Turi'oka. Si Kuzu Dambar a confié tous ses secrets à ta fille, c'est parce que c'est la seule de la famille à montrer du courage !
Le Vénérable se leva, vacilla sur ses pieds et partit vers la porte en titubant.
- Non mais ! conclut-il avant de sortir.
- Il me suffit d'ordonner aux Trabans de vous jeter au cachot !
Surprise le minable tenait bon. Le baron se mit à ricaner.
- Il est loin le temps où les Potentats étaient puissants ! Les soldats ne reconnaissent que mon autorité. Pour une raison très simple : je les paie. Vous avez les moyens, vous aussi ? Hum... il semble que non.
Dans le silence qui suivit, un bruit incongru retentit soudain. Méléni venait de claquer son couteau sur la table.
- Cette regrettable conversation a dû vous épuiser, compatit son époux. Sans doute souhaiteriez-vous vous retirer ?
- Non, répondit Méléni. Et ce qui me fatigue, c'est votre stupide comportement.
- Que... hein ? s'étrangla le baron.
Méléni, avec un sourire, s'inclina vers le Potentat.
- Votre Majesté, les Trabans sont à votre disposition.
- Ma chère, de quel droit...
La baronne jeta à son mari un regard sans équivoque : elle n'était pas contente.
- Du droit de celle qui paie ! C'est bien ce que vous disiez, n'est-ce pas ? Le pouvoir est à celui qui a l'argent. C'est avec ma dot que vous entretenez une garde privée. Mon cher !
Galin'saga verdit quand Méléni affirma que les Trabans savaient à qui ils devaient leur solde et qu'ils lui obéiraient sans condition.
- J'aime les femmes de cette famille, commenta Turi'oka en remplissant son verre.
Il s'autorisait seulement l'étude des titres, des couvertures et des premières pages afin de classer par catégories. Lesquelles étaient au nombre de trois : incompréhensible, peut-être déchiffrable et qu'est-ce que j'en sais car ça ne ressemble à rien.
- Ah, hélas, hélas ! Le nain difforme n'est plus
De son corps meurtri coule un horrible pus...
- Hé ! Chuis pas encore mort ! protesta le Singulier.
Le Potentat tapota sa main avec sollicitude.
- Ne vous inquiétez pas. Ca ne saurait tarder.
Le musicien se retourna. Il était grand et mince, pourvu d'une abondante chevelure grise. Une femme l'aurait qualifié d'aimable, une jeune fille de séduisant, un jaloux de "pas mal conservé pour son âge".