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EAN : 9791020924674
224 pages
Les liens qui libèrent (22/11/2023)
4/5   1 notes
Résumé :
Naitre biologiquement ne suffit pas. Encore faut-il être adopté. À cet égard, tout nourrisson est un enfant adopté. Voir les choses ainsi change (presque) tout. La filiation biologique, et donc l'arrivée d'un nouveau-né dans une famille, n'est pas le modèle de l'accueil, mais, de façon contre-intuitive, l'un de ses cas particuliers.
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critiques presse (1)
LeMonde
15 décembre 2023
Marie José Mondzain milite pour ce qui circule, arguant, par une relecture fine et active des textes antiques ou de certains films du XXe siècle (Rossellini, Laughton, Welles), que celui qui arrive n’arrive jamais sans rien.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Qui es-tu? D'où viens-tu? Où vas-tu? sont les questions invasives auxquelles chacun semble devoir répondre pour obtenir le droit d'accoster, de se reposer, de boire et de manger comme celui de travailler ou de poursuivre son chemin. Plus encore, il est demandé de fournir les preuves de son existence, de sa naissance et de sa légitimité dans les termes propres à la culture et à la police de ceux qui accueillent. Sous le signe de la sécurité, l'enquête et le soupçon imposent la loi de tous les contrôles. Le chemin parcouru est souvent celui de l'exil, il est celui des innombrables bifurcations, des errances imposées ou choisies, celui des naufrages. Les questionnaires inquisiteurs sont tellement intériorisés par la communauté des citoyens et par la police bureaucratique qu'il devient impossible et même impensable d'accueillir un étranger à la fois comme le messager que l'on attendait et l'agent inattendu d'une absolue nouveauté. L'hospitalité n'est plus pour les uns qu'une inconséquence dangereuse et un geste d'insouciance impensable et menaçant quand pour les autres elle n'est tout au plus qu'une vertu, un geste moral animé par le courage d'une bienveillance prudente et limitée dans la durée. La généralisation du soupçon fait de tout inconnu un péril mortel à plus ou moins long terme.
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Depuis l'accueil du nouveau-né jusqu'à celui que l'on réserve à tout être en passant par toutes les figures de la convention ou celles du hasard, ce sont tous les modes convoqués et révoqués par les verbes "rencontrer" et "recevoir" qui seront ici rassemblés dans le mouvement d'un seul et même souci. Ce souci n'est autre que celui que provoque et alimente le sentiment de traverser désormais une séquence critique dans l'histoire des communautés humaines et dans la nature des liens qui s'y décomposent et se recomposent. Ce sont sans aucun doute les convulsions subjectives autant que collectives provoquées par la croissance des phénomènes migratoires qui justifie qu'une telle question soit reconsidérée, reconstruite, tel un procès qui demande à être instruit. Il en va de la redéfinition du concept d'humanité lui-même.
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Videos de Marie-José Mondzain (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-José Mondzain
Lecture par Greg Germain, Mariann Mathéus, Roberto Jean, Sophie Bourel & Steffy Glissant Accompagnés de Viktor Lazlo (chant), Marie-Claude Bottius (chant) & de Grégory Privat (piano) Mise en musique par le Trio Mahagony
« Every great dream begins with a dreamer. Always remember, you have within you the strength, the patience, and the passion to reach for the stars to change the world. »
Harriet Tubman

Il y a 20 ans, le 10 mai 2001, le Parlement français votait la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage transatlantique comme crime contre l'humanité, loi portée et défendue par Christiane Taubira. le texte stipule en son article 1 :
« La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'Océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'Océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité. »
Dans son discours de présentation du projet de loi, Christiane Taubira déclarait :
« Nous sommes là pour dire que la traite et l'esclavage furent et sont un crime contre l'humanité ; que les textes juridiques ou ecclésiastiques qui les ont autorisés, organisés percutent la morale universelle ; qu'il est juste d'énoncer que c'est dans nos idéaux de justice, de fraternité, de solidarité, que nous puisons les raisons de dire que le crime doit être qualifié. Et inscrit dans la loi parce que la loi seule dira la parole solennelle au nom du peuple français. »
Pour commémorer ce mois des mémoires, l'institut du Tout-Monde présente un « Chaos-opéra » imaginé par Sylvie Glissant et Greg Germain.

Avec les textes de Christiane Taubira, Léon-Gontran Damas, Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Eugène Pottier, Gaël Faye, Marie-José Mondzain, Monique Arien-Carrère, Dénètem Touam Bona, Nicole Cage, Nancy Morejón, Léonora Miano, Estelle Coppolani, Aimé Césaire, Toni Morrison …

Soirée proposée par l'Institut du Tout-Monde.
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