L'exceptionnel suit le sublime.
Avec ce volume,
Alan Moore et Kevin O'Neill plongent les « Extraordinaires » de cette fin de 19eme siècles dans l'univers de la littérature martienne héritée des observations de canaux sur la planète rouge par Percival Lowell.
Et c'est avec un plaisir chaque fois renouvelé que je me replonge dans les magnifiques dessins de Mars la Rouge interprétée par O'Neill, inspirée de « Lieut. Gullivar Jones : His Vacation » d'Edwin Lester Linden Arnold, du cycle de Mars d'Edward Rice Burroughs et de
la Guerre des Mondes de
H.G. Wells.
Leigh Brackett manque à l'appel mais c'est probablement parce que les aventures d'Eric John Stark ont lieu dans un lointain avenir par rapport au 19eme siècle finissant.
Aah, le design incroyable des divers peuples autochtones et de leurs montures, la gueule des armures, la viscosité des mollusques (ceux-là, beurk !)
Et donc tout ce petit monde est en guerre : tous contre les mollusques tripodisés de
la Guerre des Mondes. Et les mollusques filent à l'anglaise, chez les Anglais. Et là on se croirait dans le début du roman de Wells (que je n'ai toujours pas lu d'ailleurs, note pour plus tard).
Il faut bien avouer que l'équipe des Extraordinaires, malgré toute leur extraordinaritude, sont quelque peu dépassés là. Les moments de calme passés à recomposer leurs forces sont l'occasion d'approfondir les relations entre les personnages. le dialogue nocturne entre un Hyde tout en retenue et Wilhelmina Murray est à la fois émouvant et dérangeant. Quant à l'odieux Griffin invisible, son comportement de sociopathe est purement immonde.
Suite et fin dans le prochain tome. Restez à l'écoute chers lecteurs, sauf si vous devez courir pour sauver vos vies menacées par les immondes tripodes invincibles venus de Mars.