En suivant la plume de
Jaclyn Moriarty (soeur de
Liane Moriarty, auteure également), nous partons vers l'Australie, à la rencontre d'Abigail, surnommée Abi, maman célibataire d'un petit Oscar et entrepreneuse à la tête d'un café qu'elle a ouvert : le Café Bonheur. Son frère Robert a disparu au moment de son seizième anniversaire, et au moment où débute le roman, alors qu'elle est au milieu de la trentaine, elle est toujours sans nouvelles de lui. Depuis une vingtaine d'années, Abi reçoit régulièrement des courriers du « Guide », qui consistent en des chapitres hétéroclites envoyés de temps à autre. le roman débute alors qu'elle reçoit une invitation à découvrir ce qui ce cache derrière ce guide…
Dans ce roman divisé en dix-sept parties, nous suivons donc cette jeune femme à différentes époques de sa vie. le récit de sa vie présente alterne avec des chapitres remontant dans son passé, à partir de la disparition de son frère. Tour à tour, nous lisons tantôt des extraits du « Guide », tantôt les récapitulatifs annuels rédigés par Abi, qui nous conte ses études, amours, réflexions et désillusions.
J'ai reçu ce livre de ma maman qui pensait m'offrir ainsi un roman épistolaire dans le cadre de mon tour du monde. Si le titre le laisse en effet présager, il n'a d'épistolaire que les envois d'extraits du « Guide », qui oscillent entre parodies d'autres manuels de développement, réflexions et présentations de philosophes, courants de pensées et petites phrases censées porter à réflexion. le roman distille la dose nécessaire, pour qui aime, de (mélo)drame, de coups durs, de rebondissements et de bonnes intentions.
L'histoire se laisse lire, mais je l'ai trouvée brouillonne et peu vraisemblable (c'est un euphémisme). Quant à m'apporter quelque chose… j'ai tourné les pages en me disant que finalement, elles allaient me mener quelque part… mais non… Pourtant, je pense qu'il aurait été possible de traiter la thématique de base (la disparition du frère) d'une toute autre manière, qui aurait pu être bien plus intéressante. Ici, on ne sait finalement rien du fond des personnages, et la non-résolution de l'affaire pendant vingt ans trouve tout à coup, grâce à une succession d'heureuses coïncidences et trois coups de cuillère à pot, une conclusion.
En résumé, les romans feel-good et de développement personnel ne sont décidément pas écrits pour moi !